haklyone
You do not have a soul. You are a soul, you have a body.
l'ange gardien [pv. Ephraïm]



 
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l'ange gardien [pv. Ephraïm]
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Jeu 20 Avr - 20:23

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Bellamy aurait pour rester chez lui pour une fois : peut être qu’il aurait pu s’épargner une nouvelle journée de galère. Forcément, quand on est un journaliste de sa trempe, c’est impossible d’éviter les problèmes.

Pire encore, quand on s’appelle Bellamy et que le tact manque, ca peut rapidement dériver en fiasco. Bellamy devrait en avoir conscience. Et pourtant, il aime se rendre dans ce marché.

La plupart des commerçants, des habitués le connaisse bien.

Oui pour la plupart, il est le garçon qui pose beaucoup de question. Mais pour beaucoup il est aussi le garçon qui pose beaucoup TROP de question. Et là, les regards changent un peu. Car Bellamy achète pas, Bellamy cherche a avoir des informations.
Les ragots c’est son truc.

Et dans ce marché il y en a à foison.

Alors, encore une fois, il se heurte a un commerçant qui pourtant, ne le porte pas dans son cœur.
Ca rale, ca cherche a l’ignorer et ca fini par hausser le ton.

« Allons Gilbert ! Arrête de faire ta mauvaise tête !! Je suis SUR que tu as des infos !! C’est vraiment PAS COOL de ne rien me dire. Egoïste va. »

Toujours tout sourire, il agace rapidement un peu plus le commerçant. Ce dernier sert le poing, gueule un peu plus fort.

En somme.
Rien ne va.

Bellamy se donne ENCORE en spectacle.
Et encore une fois, il aura surement besoin de son ange gardien pour l’aider a lâcher l’affaire. C’est souvent comme ca, il faut le guider car le blond est une sacré tête de mule.

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Ephraïm Kurusu
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Ven 12 Mai - 10:07
Le marché a toujours été bruyant.

Ephraïm, attends moi ! S'écriait son frère, dans son dos. Mais le poulain ne l'écoutait pas. La foule l'oppressait. Et le gamin s'élançait, distribuant ici et là, des coups de tête et de coudes pour se frayer un chemin. Les onomatopées agacées ponctuaient son avancée, sans pour autant la freiner. L'enfant avançait, courait, jusqu'à ce qu'un impact l'envoie à terre, mais il se relevait et continuait, défiant la marée humaine de son entêtement infantile, défiant les courants de son énergie juvénile. Croyant que du haut de ses 5 ans, il inverserait les courants, entêtement imbécile. Jusqu'à ce que son frère ne le soulève, ne le pose sur ses épaules et qu'enfin, il ne soit contraint d'observer la foule.

Son frère marchait toujours avec le sourire. L'homme était grand, il dépassait beaucoup d'une tête. La foule ne s'écartait pas, et pourtant, il fendait ses bancs. Se mouvant avec souplesse, suivant et contournant les mouvements, progressant malgré l'opposition. Et quand son épaule rencontrait un corps, son frère levait une main, s'excusait et prenait quelques secondes, pour s'assurer que tout allait bien.

Maintenant, l'on s'écarte naturellement devant Ephraïm.

Bien qu'il n'ait plus son frère pour le guider.

Sa petite taille porte à sourire, on reconnaît bien le plus jeune des Kurusu, avec ses longs cheveux noirs attachés sévèrement en un chignon serré. Deux mèches s'en échappent et longent son visage, délaissé par les rondeurs de l'adolescence. Les pommettes sont saillantes, les mâchoires carrées, le nez est long, un impact l'a cassé, il reste une bosse que le temps ne suffit pas à effacer. Les yeux en amande accueillent en leur sein quelques gouttes de l'océan. L'eau n'est plus tranquille depuis longtemps. Sous les cils courts, gronde l'orage par dessus les vagues déchainées d'abysses enragées, il n'y a que cette obscurité, parfois troublée d'écumes, d'éclat, lorsqu'il s'arrête à un étalage.

Alors, un sourire éclaire ses traits, apaise la tension des cernes sous ses paupières, de la fatigue qui pèse sur ses épaules. Ephraïm achète une barquette de fraises et les grignote une à une lorsqu'il reprend sa marche. Les fruits rouges sont emplies de sucre, elles imprègnent sur ses lèvres d'un peu de leur jus, d'un rouge qu'il essuie du dos de la main, comme l'on essuie une trainée de sang. Gourmand, il lèche son derme du bout de la langue, il garde ses manières d'enfant.

Mais lorsqu'il entend un éclat de voix, Ephraïm lève la tête. Son âme équine s'échappe, quelques secondes, les oreilles droites se dressent hors de sa chevelure, s'inclinent à la recherche du bruit. Puis le Milicien reprend le dessus.

Lorsqu'il reprend sa marche, elle est plus rapide. Et cette fois, plus aucune vague humaine n'ose se dresser entre lui et sa cible.

Car il n'est plus l'enfant. Il n'est plus, le petit frère - lorsqu'il est le seul frère à marcher sur cette terre.

Les épaisses chaussures de randonnée assènent tout leur poids sur les pavés, à chaque pas qu'il fait. L'allure est chaloupée, il bascule d'un côté puis l'autre, marin aguerri, il sait comment balancer son poids et retrouver l'équilibre. Son jean, déchiré aux genoux, dessine de fines jambes élancées. Elles semblent bien maigres, comparées au poids de ses semelles.

Une chaîne est accrochée à ses hanches, elle ponctue chaque mouvement d'un cliquetis menaçant. Le débardeur noir plaque un torse malingre, creusé d'une musculature faite de nerfs, tendons, d'os saillants et de sèches fibres musculaires. Les veines pulsantes de vie s'étirent le long de sa gorge, s'enracinent sur le dos de ses mains, l'une d'elle est pansée, grossièrement, d'un bandage et d'un épais scotch gris. Sur ses épaules, une veste en jean où sont accrochés de nombreux pin's, allant d'un cupcake rose à des cerises, un groupe de rock et une espèce de lapin bleu aux oreilles cotonneuses.

Et sur son dos, un sac énorme.

Ephraïm rentre du travail. Une paire de ski dépasse au-dessus de son épaule droite, le sac est plein de ses vêtements, des produits qu'il a emmenés au Mont Hurleur, une gourde en inox y est accrochée. Le sac fait presque sa taille et pourtant, le garçon le porte sans mal.

Il fronce les sourcils avec agacement lorsqu'il reconnaît le grand dadais à la chevelure d'un blond éblouissant. Dans quoi est-ce qu'il va encore se foutre, lui ?

Le bruit est envahissant. La tension monte encore d’un cran. Et personne n’intervient.

Si son frère avait été là, il se serait avancé. Sa main se serait tendrement déposée sur l’épaule de Bellamy, à qui il aurait offert un sourire avant de demander, qu’est-ce qui ne va pas ? Expliquez moi.

Mais Ephraïm n’est pas comme lui.

Le sac se dépose lourdement au sol. Le brouhaha de l’inox contre le béton, de ses grosses semelles, de la chaîne à sa hanche, le jeune homme s’interpose instinctivement entre le commerçant et Bellamy. Il ne s’inquiète pas vraiment pour le sac qu’il a posé à même le sol, il sait qu’il faudrait de la force pour le soulever.

Car si son frère suivait les caprices des eaux, les mouvements de foule, Ephraïm a toujours nagé à contre-courant.

Son dos face à Bellamy, ses yeux noirs plantés dans ceux du commerçant, il compense sa petite taille en levant bien haut la tête, levant un sourcil interrogateur.

_ Qu’est-ce qui se passe ici ? Il y a un problème ?

Ses yeux n’adressent qu’une oeillade à Bellamy. Car il se doute bien que c’est lui, qui a mis un peu d’huile sur le feu. Et l’éclat dans ses yeux trahit bien son mécontentement à ce sujet, l’équin ronge son frein et sa chaussure, frotte légèrement le sol, comme l’animal piafferait d’impatience.

Le commerçant bafouille, baragouine des explications qu’Ephraïm écoute à peine, jusqu’à faire un pas sur le côté. D’un bras, il ramène l’énorme sac sur son épaule, écarte légèrement les jambes pour ne pas perdre sa balance, puis sa main libre se renferme cette fois sur le poignet de Bellamy pour le tirer avec lui.

_ Qu’est-ce que tu foutais ? Tu vas t’attirer de gros ennuis un jour…


Ephraïm Kurusu
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Lun 22 Mai - 0:40

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Ca commençait mal. Bellamy entendait déjà le marchant lui gueuler dessus, il se faisait remarquer Bellamy.
Ah. C’était embêtant ce genre de situation. Il grimaçait doucement alors que d’un coup, ses yeux tombèrent face a un dos. Oh. Son sauveur !!
Le voilà !! son sauveur !!! Les yeux qui s’illuminent, Bellamy le fixe alors qu’il demande s’il y a un problème.

Oh mais mieux encore, il ne s’adresse pas directement a lui. Alors très bien, le marchant va devoir se justifier. Cool.
Et le commerçant baragouine quelque chose, Bellamy roule les yeux.
Inspire.

Et se laisse trainer.
Ah ??
Il cligne des yeux.

Fixe son sauveur de toujours.
« OH MAIS EPHRAIM !! Je suis si DECU que tu pense que je suis en faute ! Je ne faisais que mon travail !! »

Petite moue dramatique.
Vraiment, Bellamy est incorrigible.
Il papillonne des yeux, le fixe droit dans les yeux.
Petite tape sur son torse.
« Mais heureusement tu étais là encore fois. »

Il rigole a plein poumons.
« Ouf ! Un peu plus et je me serai pris un coup de ce commerçant de mauvaise humeur ! J’ai eu CHAUD ! »

Essuie son front de facon machinal.
Il termine.
« Merci l’ami. »

Clin d’œil complice.
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Ephraïm Kurusu
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Ven 2 Juin - 11:24
Ils s’éloignent.

Ephraïm, les sourcils froncés, avance sans se retourner. Et ses yeux se détournent, pour se braquer sur Bellamy. Sa réponse lui fait serrer les mâchoires et après encore quelques pas, il s’arrête pour lui faire face. Il relâche son poignet et serre le poing, l’enfonce au fond de sa poche. Il redresse la tête.

Car bien qu’il soit petit, plus petit que Bellamy, Ephraïm veut baisser les yeux pour le regarder, il le fixe du coin des paupières. Une moue grognonne tord le coin de ses lèvres et plisse le haut de son nez.

La petite tape sur son torse ne le fait pas même bouger. Bellamy a probablement perçu sous ses doigts, la tension des muscles contractés. Car Ephraïm, c’est un tas d’os et de nerfs. Car Ephraïm, il en faut beaucoup, beaucoup, pour le faire reculer.

Et lorsque Bellamy éclate de rire, lorsque la tension éclate, comme un ballon empli de confettis, le jeune Milicien cligne des paupières. Décontenancé, il abandonne un instant ses armes : ses yeux s’ouvrent, ses lippes esquissent un sourire. Gêné, il détourne la tête, gratte l’arrière de son crâne et un pouffement bref ébranle sa pomme d’adam. Secouant la tête, il finit par lui tendre les quelques fraises qu’il lui reste. L’invitant maladroitement à se servir, avant d’en prendre une qu’il glisse entre ses lèvres.

_ T’es con…

L’insulte est crachée sans réellement de méchanceté, Ephraïm ne sait pas toujours comment exprimer son inquiétude. Alors il cache ça, derrière cet air grognon, des remarques cassantes, des questions oppressantes. Les gestes bruts dissimulent sa maladresse, son coeur qui trébuche, la peur, toujours, qu’il arrive quelque chose.

Car il y a bien des causes, sur le fait que son frère ne soit plus là aujourd’hui.

Mais Ephraïm ne pense qu’à ce qu’il a fait, à son caprice quand son frère lui a dit “non, pas aujourd’hui, on ira demain”, un demain qui n’est jamais venu. Ephraïm ne pense qu’à ce qu’il n’a pas fait, quand il a surpris son frère cacher son téléphone, quand il le voyait regarder par la fenêtre, quand il voyait les larmes, au coin de ses sourires. Ephraïm se dit toujours qu’il aurait pu, qu’il aurait dû.

Et critiquer les autres, c’est le meilleur moyen de ne pas avouer cette culpabilité qu’il n’arrive pas à s’enlever.

Face au clin d’oeil complice, le rouge gagne ses pommettes, il regarde ailleurs, vers le marchand, puis vers Bellamy de nouveau. Ephraïm a senti la pression relâcher ses épaules, maintenant que le danger est écarté.

_ Que tu fasses ton boulot, ça ne me dérange pas. Mais que tu te mettes en danger, ça m’emmerde un peu plus. J’essaye de te garder à l'œil, mais je serais pas toujours là pour te sauver les miches. Je passe une grande partie de mon temps au Mont Hurleur, si tu avais un souci, je mettrais du temps à arriver !

Trop de temps.

Combien de temps a attendu son frère, avant que l’on ne vienne l’aider ? Des heures, toute une nuit. Un temps suffisant, pour qu’il soit plongé dans le coma depuis 8 ans.

_ Putain Bellamy…!

Crache-t-il, sur le ton du reproche, les lèvres retroussées, le pied qui piaffe, les yeux qui le foudroient. Ca fait toujours mal d’appuyer un doigt sur ce bleu qui ne guérit pas.

_ Le jour où il t’arrivera vraiment quelque chose, ne t’attends pas à ce que j’vienne, j’en aurais rien à foutre !

Mais ses actes disent le contraire. Ephraïm est de nouveau sur la défensive. Porter le sac sur son dos, c’est plus facile que cette pierre dans son ventre, il n’arrive pas à la jeter, et son poids tire sur ses épaules.

Ephraïm fait quelques pas, le mouvement lui donne l’illusion d’avancer.

_ Sur quoi tu bosses là ? Y’a vraiment que ce marchand qui peut te renseigner ? Parce que là, t’as l’air d’avoir grillé ta cartouche avec ce type.

Reprend finalement le jeune homme. Car malgré ses efforts, il n’arrive pas réellement à se détacher. A l’abandonner.

Combien même Bellamy cherche les ennuis, Ephraïm ne peut pas le laisser s’y embourber.


Ephraïm Kurusu
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Dim 11 Juin - 19:06

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Bellamy prend les fraises tendues, en mange deux en savourant le gout. Ca fait du bien, ca lui redonne de l’énergie. Lui qui n’en manque pas de base, le voilà bien. Il sourit a pleine dent alors qu’il écoute sa saveur.
« Oh mais t’inquiètes pas, je sais toujours m’en sortir. Et puis je sais que je fais un métier risqué je suis prêt a assumer les conséquence l’ami. »

Clin d’œil.
L’air de dire qu’il gère et de toute façon, il sait ce qu’il fait.
« Mais j’hésiterai pas si je suis dans la merde, au pire je fuis pour gagner du temps haha. »

Il prend quand même en compte sa proposition et fini par le laisser continuer alors qu’il sent cde regard qui le foudroie.
Il déglutit.

« Ahah t’inquiètes pas, il finira par oublier … »

Non.
Pas du tout.
Mais l’espoir fait vivre n’est ce pas ?
Il roule les yeux.

« Je sais qu’une célébrité lui achète certains de ses délicieux fruits, je voulais avoir ses horaires de passage. »

Hoche doucement la tête.
« J’aurai pu capter un scoop intéressant comme ca, qui sait ? »

Le fixe.
Toujours ce sourire béat sur le visage.
« Après tout qui ne tente rien n’a rien n’est-ce pas ? »

Clin d’œil complice.
Il n’en rate pas une.
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Ephraïm Kurusu
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Jeu 22 Juin - 9:37
Il sait toujours s'en sortir, qu'il affirme.

Le visage fendu d'un sourire, un clin d'œil malicieux, Bellamy défie le monde d'un rictus victorieux. Les obstacles ne suffisent pas à briser cette joie de vivre éclatante, il rayonne de malice et d'assurance.

Ébloui par cette lumière, Ephraïm détourne les yeux. Et fait face à ses propres ombres. Elles viennent noyer ses yeux, au point où ses sourcils se froncent. Ses mâchoires se crispent, la tension remonte jusqu'à ses tempes palpitantes.

Car Ephraïm ne connaît que trop bien ces conséquences. D'ailleurs, il s'approche d'un pas, sans avoir à lever la tête, il plante simplement ses prunelles dans celles de son ami. Une mise en garde, un rappel, à moins que ce ne soit une menace ? Car sa main se lève et du dos de ses doigts, il heurte à deux reprises le torse du grand blond, faisant résonner sa cage thoracique.

_ Tu sais ce qu'il peut y avoir comme conséquences ? Au meilleur des cas, je te trouverai avec un oeil au beurre noir, au pire…

Ephraïm ne termine pas sa phrase. Le regard noir, il a une moue, comme une grimace, avant de détourner les yeux et secouer la tête dans un soupir.

_ Je t'en voudrais, s'il t'arrivait quelque chose de grave. Mais je t'en voudrais encore plus que tu ne m'en parles pas. Je… Je ne peux pas te laisser dans la merde. Même si tu n'arrêtes pas de la chercher. Je comprends que c'est pour ton travail mais putain…

Ephraïm soupire, glisse une main le long de ses mâchoires. Il murmure.

_ Tu as quelque chose pour te défendre au cas où ? Bombe à poivre, taser ? Je peux t'en dénicher.

Propose-t-il. D'un mouvement, il balance la barquette de fraises vide dans une poubelle voisine. Lorsque son ami fait mention de l'oubli potentiel du marchand, les yeux d' Ephraïm reviennent se braquer sur l'homme en question. Ses sourcils se froncent plus encore, au point d'en plisser son nez.

_ … Je l'espère pour lui. Parce que moi aussi, j'ai bonne mémoire.

Gronde-t-il. Les mains dans les poches, sa posture s'est faite plus alerte, plus agressive, la tête redressée, le poids bien balancé sur ses deux pieds. La scène prête probablement à sourire, de voir le petit prendre la défense du plus grand.

Qui ne tente rien n'a rien.

La phrase prononcée avec tant de certitude le fait réagir, Ephraïm cligne des yeux, lui adresse une oeillade et finalement, un sourire lui est péniblement arraché. Son expression s'adoucit légèrement, bien qu'il lève un sourcil dubitatif.

_ Oui, enfin quand je vois tout ce que tu t'attire comme emmerdes tout ça pour quelques infos… Je me dis qu'il faudrait peut-être revoir tes méthodes d'approche.

Ephraïm croise les bras sur son torse. Il ferme songeusement les yeux et s'accorde plusieurs minutes de réflexion, avant d'observer le marché.

_ Tu parles d'une célébrité, hm ? Si elle est connue, t'es sûr qu'elle vient se fournir ici, pas à l'entrepôt ? Ou qu'elle n'envoie pas quelqu'un chercher sa commande ? Vu le monde qu'il y a, si son passage doit se faire discret…

Ephraïm lève un index.

_ Soit elle dispose d'un créneau horaire avant l'ouverture officielle du marché. Pas de monde, ça garantit sa tranquillité. Elle veut probablement des produits frais, ce qui appuie cette première hypothèse. Peut-être qu'elle vient les récupérer avant même que l'étale ne soit préparé, comme ça, selon ce qu'elle a pris, le marchand peut agencer ses fruits différemment.

Ephraïm en lève un second.

_ Soit elle récupère les fruits ailleurs, dans un entrepôt ou un autre lieu de stockage. Je doute sincèrement qu'elle vienne les récupérer en après-midi ou même au soir, il y a trop de monde et les fruits ont le risque de souffrir de la chaleur ou des manipulations. Si c'est une célébrité, elle veut la meilleure des qualités.

Le majeur se lève cette fois, bien qu' Ephraïm marque une hésitation - lever le 3ème doigt pose toujours souci dans son éducation. Heureusement, les deux autres doigts levés l'invitent à ne pas plus s'en préoccuper.

_ Dernière option possible, elle envoie quelqu'un chercher à sa place. Soit elle a fait sa commande à l'avance et dans ce cas, le marchand la garde précieusement à l'arrière de sa boutique, au frais. Dans ce cas, poses toi dans un coin et attends de voir si une personne récupère un sac plein. Soit la personne qu'elle envoie achète les produits disponibles… Dans ce second cas, ce sera plus complexe, à moins que tu n'aies les moyens de suivre les premiers acheteurs pour te faire une idée de ses déplacements et déduire s'il s'agit d'un employé…

Ephraïm rabaisse la main et croise les bras sur son torse.

_ Je te conseille de te renseigner sur les arrivages de fruits, de venir au plus tôt, avant l'ouverture du marché et d'ouvrir l'œil. Te placer par exemple en hauteur, avec des jumelles, pour voir quand le mec installe son étale et déballe ses fruits. Voir si la célébrité se pointe à ce moment là, s'il prépare un sac à l'avance, mais je suis sur qu'elle se ramène le matin.

Il hausse les épaules dans une petite moue.

_ Qu'est-ce que t'en pense, Bell ?

L’approche est méthodique. Bien milicienne.

Bien Ephraïm, tant qu’il ne laisse pas l’émotion le submerger.

Ephraïm Kurusu
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Dim 2 Juil - 20:48

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Une chose est sur, Bellamy a besoin de la présence de personne comme Ephraim dans sa vie. Il l’entend, son ton moralisateur : mais c’est nécessaire. Bellamy pourrait bien se retrouver avec plus qu’une simple blessure a l’avenir s’il continue sur cette voie vertigineuse. Alors en entendant son ami, il reste calme. Il écoute avec attention, sent son inquiétude dans ses mots.

« Ephraim… je ne pensais pas autant t’inquiéter !! T’inquiètes pas, je suis malin. »

Oui enfin, il aurait pu trouver mieux pour le rassurer. Il inspire doucement. Regarde ses poches.
« Mmmh… »

Le voilà a penser avec quoi il pourrait éventuellement se défendre. Il sort un petit couteau suisse. Le montre a son ami.
« J’ai ca, mais je sais pas bien m’en servir j’avoue haha »

Léger rire, c’est finalement plus un instrument d’intimidation.
Alors il hochera doucement la tête.
« Une bombe a poivre ça pourrait être pas mal nan ? »

Il lance ca comme ca, car il sait une chose, il ne veut pas inquiéter plus encore son ami. Il doit faire des efforts.
Il déglutit en l’entendant rajouter une couche. Puis écoute attentivement ses directives vis-à-vis de sa mission.

« Je pense qu’elle cherche sa commande en toute discrétion, soit un contact vient pour elle, soit elle est déguisée hehe. En tout cas ce marchant est un des meilleur, je sais qu’il est du genre a respecter l’anonymat de ses clients c’est pour ca que je le fais autant chier. »

Oui ça c’est une certitude. Il penche un peu la tête, pensif en entendant la suite.
« Mmmmh oui tu as raison, je vais faire ca, me renseigner sur l’arrivage des fruits et ca tombe bien je me ballade toujours avec des jumelles sur moi »

Clin d’œil complice.
Il pose une main sur l’épaule de son ami.

« C’est que tu as le sens de l’organisation Eph ! »

Fini par admettre.
« Tout le contraire de moi ! »

Et il rit encore de bon cœur.
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Ephraïm Kurusu
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Ephraïm Kurusu
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Lun 10 Juil - 15:40
Ephraïm aimerait ne pas s’inquiéter.

Pour ça, il faudrait oublier ces dernières années. Il y a 8 ans, l’adolescent qu’il était ne connaissait ni la peur ni les doutes, il pensait naïvement, que le monde courberait l’échine face à la force de sa volonté. Il était persuadé qu’il avait la force de renverser tous les obstacles qui se dresseraient devant lui, qu’il parviendrait toujours à avancer. Il se croyait imbattable, et il pensait son frère, indestructible.

Car Uriel gardait toujours le sourire, car Uriel était toujours, tranquille et paisible, car Uriel lui disait toujours, tout va bien, tout ira bien, tout se passera bien. Et qu’il le croyait. Qu’il croyait en son sourire et ses promesses. Qu’il pensait que leur amour, ça les protègerait de tout, qu’ils n’auraient rien à craindre, tant qu’ils étaient ensemble.

Mais ces rêves, ces espoirs, se sont fait démonter à coups de poings et de barres de fer.
Maintenant, Ephraïm connaît la morsure insidieuse d’un reptile bien lové dans ses entrailles. Son étreinte sur ses viscères, ses crochets qui le déchirent de l’intérieur, son poison qui le bouffe à petit feu. Et tout son être se révolte, s’emporte, s’embrase, le feu brûle, la colère lui fait serrer les poings, il est en colère, pas contre Bellamy, mais contre lui. Contre cette peur qu’il n’arrive pas à vaincre.

Il s’inquiète, il en est étouffant, il le sait et il croise les bras sur son torse, pour écraser bien au fond ces inquiétudes sournoises, ça l’agace.

_ Je tiens à toi. Je… Je veux juste que tu fasses attention à toi. Mais t’as raison. Je devrais… Je devrais te faire confiance.

Soupire-t-il pour excuse. Il a baissé les yeux, yeux qui se sont détournés, dans une moue gênée. Le soupir n’était qu’un murmure, il ne manquerait plus qu’on l’entende ou pis, que Bellamy lui rit au nez. Alors, Ephraïm enfoncerait son poing dans son épaule et son affection ne s’exprimerait qu’au travers des injures marmonnées, des bousculades et d’un retrait précipité.

Il lève un sourcil quand il sort son canif, et, par réflexe, pose une main sur son poignet pour lui faire baisser son arme.

_ Ca peut déjà intimider… Viens, on va aller te chercher une bombe à poivre.

Il n’aime pas particulièrement les armes. A dire vrai, malgré tout ce qui bout dans ses veines, il exècre la violence. Ses poings reviennent dans ses poches. La main posée sur son épaule le surprend et sa posture change légèrement. Les muscles des trapèzes se relâchent, les épaules retombent et ses yeux se redressent vers Bellamy. Malgré la maladresse de ses mots, le jeune milicien se sent rassuré, assez pour sourire. Le compliment le fait rougir jusqu’aux oreilles, il gratte sa pommette dans une petite moue.

_ … Si je suis bon en organisation, disons que tu sais t’en sortir à merveilles en improvisation. Ce n’est pas plus mal. Au moins, ce n’est pas l’imprévu qui va te déstabiliser. Et ça, c’est une bonne de chose. De pouvoir toujours retomber sur tes pattes, quoi qu’il se passe.

Encourage-t-il à son tour. A croire que si le monde s’écroulait, Bellamy resterait toujours debout.

Pas comme lui, qui a l’impression de sans cesse trébucher.

_ On est complémentaires, faut croire. Allez, tu viens ?  

D’un pas, il s’éloigne, attend que Bellamy le suive pour reprendre sa marche. Bien que l’allure soit, pour lui, tranquille, elle n’en reste pas moins rapide. Il compense sa petite taille, par de petites enjambées enchaînées avec célérité.

_ Et en dehors de ton boulot, comment les choses se passent ?Interroge-t-il, par politesse et intérêt. Lui-même rentre d’une période de quelques semaines passées au Mont Hurleur. Il n’a pas vu grand-monde, là bas. Isolé de tous, dans sa cabane, à écouter les souffles du vent dans la vallée, à regarder la neige tomber. Marcher dans la poudreuse, suivre ses propres empreintes.  

C’était agréable. Et reposant. Bien qu’au fur et à mesure des semaines, il se renfermait, seul avec ses pensées. Parler redevient un effort, comme se mêler à la foule, ce n’est plus naturel, les odeurs, les mouvements, les bruits, rapidement, tout monte à la tête. Et lorsqu’ils s’éloignent du marché, pour rejoindre des rues plus paisibles, il ralentit le pas. Prend le temps. Un peu, enfin.

Ephraïm Kurusu
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Lun 31 Juil - 23:40

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Bellamy est fier de montrer qu’il a de quoi se défendre mais Ephraim est beaucoup plus calme. Il lui fait baisser son arme : un réflexe ? Bell hausse un sourcil, l’entend alors qu’il lui dit que commencer par chercher une bombe a poivre serait un bon début.
Très bien.
Bellamy hoche doucement la tête.
« Ok allons-y ! »

Il range son couteau alors que les compliments ont bien trouvé leur destination. Ca fait plaisir et puis Ephraim est fort pour retourner le compliment. Bell cligne un peu des yeux, surpris, et il sourit de plus belle.
« Oh bah merci, c’est vrai que c’est cool on est complémentaire, dommage que tu ai déjà un emploi sinon je t’aurai embarqué dans mes aventures ! »

Clin d’œil qui se veut complice. Il finit par répondre tout en marchant. Comment ca se passe en dehors du boulot ? Une bonn question. Bell prend un temps de réflexion.

« Eh bien pas trop mal, j’avoue je vis pour mes scoop donc bon j’ai pas trop a dire de plus… »

Il se gratte un peu al tête.
Et puis, il le fixe a nouveau.
« Et toi ? »

Regard malicieux d’un coup.
« Tu as trouvé une personne qui fait battre ton cœur ? »

Grand sourire.
Pas du tout désolé pour cette question mega embarrassante.
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Ephraïm Kurusu
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Ephraïm Kurusu
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Lun 28 Aoû - 16:53
La proposition de Bellamy lui arrache un sourire.

Amusé, il lui adresse une œillade. Ses mains plongent dans ses poches, il hausse les épaules tout en avançant de son pas chaloupé. Le dos droit, ses yeux reviennent sur le chemin qu’ils sont en train de remonter, alors qu’un soupir franchit ses lèvres. Cette conversation, ça lui rappelle une conversation qu’il a eue avec son frère. C’était y’a longtemps, plus de 8 ans, et à dire vrai, il n’est pas sûr de s’en souvenir totalement… D’ailleurs, ses sourcils se froncent, trahissant l’effort qu’il fait pour réussir à arracher cette réminiscence ; mais elle s’enfonce dans l’oubli. Tout ce qu’il parvient à extirper, ce sont des lambeaux de phrase, c’est une question, d’un Uriel qui se tourne vers lui, qui lui demande.

Qu’est-ce que tu aurais fait, si tu n’avais pas été à la Milice ?

Son frère qui bascule sur le dos.

Qu’est ce que tu m’aurais vu faire, si je n’avais pas été à la Milice ?

Ephraïm ne se souvient plus des réponses qu’il lui a données, à l’époque. Ses paupières se ferment à demi. Y penser, ça fait bizarre, dans le cœur. Ça pince, ça le dérange, comme un caillou dans la chaussure, une étiquette qui gratte, d’ailleurs, il frotte sa nuque.

_ Je ne sais pas si ça aurait été une bonne idée. D’un côté, je crois que tu m’aurais agacé. Et puis je t’aurais empêché de travailler correctement. On ne dirait pas, mais je souhaite faire respecter la loi et l’ordre.

Il lui donne un coup d’épaule, malgré leur différence de taille, il le fait probablement bouger d’un pas.

_ Et partout où tu passes, j’ai l’impression que tu sèmes le chaos. Qu’est ce qui fait que tu es devenu journaliste ? Qu’est-ce qui te plaît là dedans ? Tu n’as jamais voulu devenir Milicien ?

Et Uriel, qu’est ce qu’il aurait voulu devenir ? Il se demande parfois, si sa vie lui convenait. Si tout ce qu’il s’imaginait de lui était vrai. Est-ce qu’il devrait demander à Bellamy de l’aider ? Il ne manque pas de moyens d’avoir des informations sur son frère, il y a même son téléphone dans sa boîte de chevet. Mais quelque chose l’empêche toujours de regarder. Quelque chose l’empêche de fouiller dans la vie de son frère. C’est comme une étiquette qui gratte, un caillou dans la chaussure, c’est un pincement au cœur.

_ Tes scoops… T’as fait sur quels sujets, dernièrement ?

Quand Bellamy retourne la question, Ephraïm cligne des paupières.

_ Moi ?

Il répète, stupidement, interloqué.

Et la question suivante le fait écarquiller les yeux. Bouche bée, il s’arrête, avant que ses oreilles ne virent au pivoine, que le rouge s’étale sur ses joues, monte jusqu’à son front.

_ Qu-quoi ?!

Il s’étrangle et, agacé, fronce franchement les sourcils. Menaçant, bien qu’en réalité, Bellamy n’ait rien à craindre, il s’avance d’un pas pour se dresser du haut de ses 1 m 57, les mains posées sur ses hanches.

_ Personne okay ?! J’ai personne qui me fait battre mon coeur ! C’est quoi ces conneries ! Et ne t’avise pas d’en parler !

Aboie-t-il en levant un index qu’il appuie consciencieusement sur le torse de Bellamy. Sa réaction va probablement avoir tout l’effet inverse que d’apaiser les questions du grand blond ! Et Ephraïm en a bien conscience. La présence d’un “gros mot”, d’ailleurs, atteste de la montée de tension qui vient faire palpiter son coeur à ses tempes.

_ Et toi hein ? Tu as quelqu’un ?

Son expression se renfrogne, alors qu’il se détourne d’un pas. Réhaussant son sac, il reprend sa marche.

_ Moi qui allais te poser une question sérieuse ! Voilà, je ne sais plus ce que j’allais te dire…

Il râle dans sa barbe inexistante, les sourcils franchement froncés, le nez plissé et les lèvres pincées, il bougonne tout en s’extirpant du marché, pour rejoindre les rues plus paisibles qui les entourent, avançant d’un pas modéré.

Ce qu’il voulait lui demander ? S’il y avait eu des informations, qu’il n’avait pas voulu savoir. Ce qu’il ferait, à sa place. S’il était préférable de ne pas toujours savoir. Il se demande ce qu’il aurait, s’il n’avait pas été à la Milice : aurait-il été journaliste ? Probablement pas. Auraient-ils travaillé ensemble ? Peut-être.

Mais voilà que Bellamy vient de mettre le pied dans la fourmilière, les picotements ont saisi ses joues, parcourent ses doigts, la honte et la peur, que son secret ne se sache.

Ce n’est pas pour lui, qu’il a peur - mais pour Lui. Lui et sa réputation, Lui et son mariage à venir. Ca ne se fera jamais, de toute façon, il est sûr qu’Il le déteste. Alors au fur et à mesure de ses pas, les tensions de son visage se relâchent, ses yeux s’abaissent, un soupir s’arrache de ses lèvres.

Ephraïm Kurusu
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