haklyone
You do not have a soul. You are a soul, you have a body.
scandales, messes basses et doubles visages - ft. fidji



 
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scandales, messes basses et doubles visages - ft. fidji
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Sasha Johnson
Maison de la Lune et du Sang
Sasha Johnson
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Mer 5 Avr - 12:22
mon amie tu m'as fait mal
ft. fidji - forêt tue-loup - avril 2099

sasha, elle n’aime toujours pas régalia.
elle a toujours cette angoisse qui naît dans le creux de son ventre et qui lui retourne les tripes, mais elle ne sait pas pourquoi. elle a cru que c’était la présence de bo-ra, la dernière fois, dans les serres ambrosia. les retrouvailles douloureuses et la plaie encore ouverte d’un n-ième abandon, d’une nouvelle blessure.
mais non, même là, dans la pénombre de la forêt tue-loup, l’anxiété et le goût de plomb ne parviennent pas à quitter son âme. et sasha, elle ne comprend vraiment pas pourquoi.

elle sait qu’il y a un truc qui cloche, une pièce de puzzle qui manque. un truc qui la retourne, qui fout le bordel dans ses pensées, qui empoisonne ses souvenirs. mais sasha, quand elle regarde dans le rétro, quand elle se remémore les vestiges d’une vie d’avant, il n’y a rien qui lui va.
parce que ça fait huit ans.
huit ans presque neuf.
donc presque dix.
qu’elle court, bondit, gémit dans les marres de sang et dans la poussière. se heurte contre le bitume et s’écorche le cœur. il n’y a que les néons grésillant de brise-cœur, les ténèbres de la fosse, l’odeur du fer et la douleur sur ses poings qui lui vient en tête quand elle pense à sa vie.
c’est tout.

...RAAAAAAAAAAAAAAAAAAH. MAIS C'EST QUOI MON PROBLEME BORDEL ?!

elle finit par exploser. ça fumait déjà trop dans son petit corps bien incapable de tenir en laisse la moindre de ses émotions. alors sasha, elle expire, inspire, et se met à hurler. elle frappe d’un coup de pied le premier arbre qui passe par là avant de regretter et de se mettre à gémir.

aïe putain…

mais au moins, ça l’a calmé. il n’y a que comme ça que ça marche, elle le sait. sinon, elle ne passerait pas ses soirs et ses nuits à se perdre dans une arène qui, un jour, sera son cercueil.
c’est toujours comme ça, avec sasha.
une envie de crier fort, incapable de faire des efforts.
parce que le mal est partout et puis c’est tout.
presqu'au bout du rouleau, pas encore fou mais bientôt.

sasha pousse un long soupire.

avec ses pitreries, elle a sans doute effrayé la moitié de la forêt.
sasha s’en veut un peu.
ah, oui, probablement que bo-ra sera fâchée.
@nébuleuse


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Ven 7 Avr - 14:00
Il est fini le temps des hirondelles
désiraient-elles une seule chose que je disais d’elles ?


Fidji, elle s’est allongée, sur un lit d’herbe fraîche où on entend le chant ténu d’un grillon soliste, peut-être le premier de la saison, et quelques pâquerettes décapitées qu’elle tisse en couronne sous ses doigts. Fidji, grande absente, est enlisée jusque sous la nuque dans les primevères de la clairière, son cercueil du printemps, la tête tournée vers le ciel. Fidji aime la quiétude des sous-bois, où la fête foraine n’est plus qu’un grésillement joyeux dans le lointain, et mille paire d’astres rivées sur elle forment son public stellaire.

Un cri parcourt les artères de la forêt Il suinte le pénible, dégobillée comme s’il y restait des grumeaux de douleur, et ravive instinctivement la terreur sur son sillage en remous dans les feuillages frémissants, la paix du sanctuaire est rompue. Le nez de Fidji fronce, les paupières aussi, avant d’écarquiller les orbes vert d’eau en grand, le corps déjà déplié sur toute sa hauteur, la vue encore constellée par les étoiles. Les bras font des moulins pour se sortir de la rigidité froide d’avoir jouer à la morte si longtemps, entraîne les cervicales qui ne craquent plus, et bientôt, ses pieds menues écrasent les filaments de fleurs nouées entre les orteils nus pour mieux les enterrer.

Fidji marche, tout son poids s’est déplacé sur les pointes pour tuer le bruit, contre la brise pour éteindre son odeur. Est-ce qu’il y a quelqu’un qui meurt tout près ? La curiosité allonge les enjambées, Fidji s’imagine déjà spectatrice de quelque chose de macabre, la preuve que les bois sont plus dangereux encore que les facéties brutales des bohèmes. Figée, le genoux à terre, pour être accroupie et mater, voyeuse, l’origine du vacarme Fidji troque les yeux brillants pour un sourire moqueur, rouge accablant.

La tignasse blonde a poussé, maladroitement découpée par les rayons lunaires, le corps sec est maintenant raturé de bobos bleu hématomes, et surtout, cette expression frustrée inchangée, une écorchée vive. Sasha. Sasha s’est perdue chez Fidji, à peine plus réelle que les fantômes que voient les vielles dans la boules de cristal ou le marc de café, et avec elle la boîte de pandore s’entrouvre. La colonne se détend doucement, Fidji feint le hasard en posant son pied sur une brindille qui fracture en bruit sonore, le menton haut et le sourire avenant.

Sasha. Ca fait une paye. Sans hésiter, Fidji avale la distance, vient frôler avec le buste, noyé sous un t-shirt pâle et vaporeux qui fais ressortir les sous-vêtements noirs, celui de la mangouste. Le regard taquin, où le clair-obscur ne laisse pas deviner grand-chose, imbriqué à celui de la blonde, dont elle vient soulever les écrins du bout des doigts, presque trop soyeux pour la violence orgueilleuse qu’elle lui connaît. Tu les as laissé pousser. Ca te va bien. Tu vas enfin te laisser faire faire des coiffures de reine ? Fidji pouffe, un éclat coincé au niveau du nez, avant de balayer le sol du bout du pied, la forme d’une rosace pour dessiner la frontière invisible qui les sépare. Ses mains s’attachent en bas du dos, une fausse pudeur, et la phalanger détaille les baskets défoncés, les muscles raides, la chair modelée à la manière des guerriers. Fidji s’interroge sur les drôles d’histoires, mais ce soir, les curiosités ingénus sont déplacés, il faut refermer le placard aux épouvantails.

Tu sais que les fantômes ne sont tolérés qu’en automne. Plus personne ne t’attend par ici. Les bras se croisent devant la taille, sous les seins frileux, et Fidji, sans que son timbre ne perde les accents langoureux du spectacle, hisse l’étendard des remontrances. Il faut dire que… un, deux, trois… elle fait mine de les compter sur ses doigts, les iris renversés dans l’angle de la mémoire, la moue pensive. Seize ans, une éternité en fait. et sans plus de préambule, Fidji retourne son jeu, des lames accusatrices. Certains n’ont pas la chance de vivre aussi longtemps. Les lippes étalent un énième sourire maudit avant que les doigts creusent la reliure des poches du mini-short pour en extirper un paquet à moitié vide d’indus mentholées, des vogues, pour les grandes occasions. Fidji s’y sert, la garrot coincée entre les lèvres est déjà estampée par le vermillon du maquillage, avant de l’agiter entre elles. Besoin de souffler ?

 

νοσταλγία
T’entends ou quoi ? Ce bruit qui grince sur un vieux disque rayé ? Y’a rien qui dénote, c’est juste un rivage qui s’éloigne et le risque d’oublier.

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Ven 7 Avr - 17:48
tw: mention de mort & violence

mon amie tu m'as fait mal
ft. fidji - forêt tue-loup - avril 2099

en colère contre la forêt, en colère contre haklyone ou en colère contre le monde entier, sasha ne sait pas trop, sasha n’a jamais su. en s’y plongeant un peu plus, elle ne sait pas vraiment si elle l’est réellement, en colère. la rage qui bouillonne dans ses poumons, elle est différente de celle de kaien, de celle des autres gosses abandonnés du quartier brise-cœur qui rêvent d’une vie meilleure. sasha, ce n’est pas ça. sasha, elle aime sa vie. sasha, elle aime la fosse. sasha, elle aime son quotidien.
alors quoi ? qu’est-ce qui cloche ?
ça l’emmerde de ne pas trouver, de ne pas savoir. ça l’emmerde d’avoir la sensation de nager à contre courant, partout, tout le temps; et d'échapper à la noyade de temps en temps. sasha, elle sait qu’il y a un truc qui va pas, un truc de traviole dans sa tête, comme une anomalie ou un virus, sans vraiment savoir quoi.

c’est peut-être pour ça qu’elle est en colère.
en colère contre elle-même.

elle voudrait continuer à chouiner entre les arbres, se lover quelque part entre deux racines et se prélasser entre l’ombre et la lumière pour finalement s’endormir, s'anesthésier, et tout oublier. fuir la réalité dans le sommeil, se laisser bercer par ses rêves.

sauf que non. pas cette fois. sainte haklyone ou n’importe qui d’autre parce que de toute façon, sasha préfère la destruction, en a décidé autrement. parce que là, tout proche, à sa droite, une brindille craque. sasha tourne la tête d’un réflexe vif et entraîné, et entre les arbres, une silhouette apparaît: petit bout de femme au carré brun coupé court, la taille fine et le corps flottant dans le joli t-shirt transparent.
et le regard.
et le sourire.
envoûtants.

elle cligne des yeux une fois, deux fois, trois fois. elle a vu tellement de visages différents, depuis qu’elle est à lunapolis, que celui-ci, elle ne le remet pas. ce n’est même pas comme si elle les regardait vraiment, elle qui a trop l’habitude que son poing s’abatte dessus et vice-versa. alors malgré l’air assurée de la demoiselle, un peu plus grande, un peu plus fine, un peu plus belle, sasha reste silencieuse. pourtant son instinct lui hurle le contraire. le corps se tend parce que la femme, elle a dit quelque chose, quelque chose de bizarre.

elle a dit: "sasha". le prénom roule sur la langue comme s'il avait été prononcé maintes fois, dans un passé oublié, à l'orée de la forêt.
"sasha."
comme si elle la connaissait, comme si elle savait qui elle était.
"sasha. ça fait une paye."

et puis les yeux s'entrouvrent, les lèvres se décollent en une expression estomaquée, et tout lui revient dans la gueule. c'est comme une claque trop violence, la tête qui s'écrase dans le mur, l'ouragan qui vient détruire quelques bâtissent bien plantées dans la terre pour à tout déraciner et venir tout foutre en l'air.
et ça fait.
mal.
les souvenirs reviennent. la fête foraine la compétition les gamins la barbe à papa les spectacles les churros la nacelle la grande roue la fête foraine. et ça fait mal parce que sasha, figée dans sa stupeur, figée dans son incrédulité, n'arrive pas à bouger. pas même une raillerie, pas même un battement de cils, juste les poils qui se hérissent. il n'y a que le regard taquin de la brunette et le sourire.
carnassier.

c'est tellement plus effrayant quand c'est une proie qui l'aborde.

sasha frémit et ça la sauve. d'un coup sec, elle reprend le contrôle de son corps pendant trop longtemps gelé pour faire un bond en arrière et se reculer, s'échapper
comme si elle avait peur.

fi… fidji ?

bien sûr que oui. c’est évident maintenant. qui ça pourrait être d’autre ? fidji. fidji cruz. sasha voudrait s’enfuir de la forêt, et ne jamais revenir, mais le phalanger volant, car, ô oui, sasha n'a pas besoin de trop s'y pencher pour se souvenir de l'âme portée; s'approche déjà trop prêt et vient lui déposer quelques caresses dans ses cheveux de blé.
sasha se laisse faire, bien incapable de parler, bien incapable de crier. elle étouffe, là, assaillie par les mots et les gestes comme si la demoiselle ne voulait lui laissait aucun instant de répit. comme une valse macabre où sasha n'avait pas d'autre choix que de la suivre, que de se plier à sa volonté malsaine et se laisser faire.

sauf que fidji à les mots assassins et le ton mesquin.
et sasha, déjà à l’époque, déjà dans le berceau de l’enfance, n’avait que la colère pour y faire face.

...FIDJIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !

c’est un râle rauque qui vient du fond des entrailles et sasha se met à hurler beaucoup trop fort au point de se casser la voix. les muscles se tendent et les sourcils se froncent et la haine la rage la rancœur et la culpabilité viennent déformer son visage. sous le coup des émotions la transformation partielle surgit et voilà que la mangouste vient pointer le bout de sa queue, les oreilles rondes et surtout le museau et les crocs qui crachent toute sa colère sur le jolie visage qui hante son passé.

et sasha bondit.

heureusement, elle n’a pas sorti les griffes car les mains viennent s’écraser sur le cou de la petite princesse de la forêt pour l’amener jusqu’au sol, se heurter aux racines et aux pierres et la traîner dans la terre. sasha par dessus son petit corps si fin et si joli par rapport au sien, les mains qui lui écrase la carotide. elle feule sasha, comme une vermine enragée, les yeux fous d’une furie qui n’a qu’une seule et unique idée à l’esprit: faire mal.

elle pourrait la tuer là, sasha.
resserrer l’emprise de ses mains.
attendre que l’air manque dans ses poumons.
et se délecter du bruit de sa toux.
mais sasha.
sasha n’est pas comme fidji.
alors elle lâche son étreinte, lève le poing pour venir lui frapper au visage et.
les phalanges viennent heurter le sol à sa place.

et sasha gémit.
sasha gémit parce qu’elle se souvient de polly.
sasha gémit parce qu’elle a mal, petite bête blessée qui ne sait que mordre et crier.

alors mangouste reprend forme humaine dans ses vêtements déchirés et vient se recroqueviller tout contre le corps de la bohème toujours au sol, toujours sous elle.
pauvre sasha. elle ne sait pas que parfois l’ascendant physique ne peut rien faire face à celui moral.
@nébuleuse


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Ven 7 Avr - 19:13
Il est fini le temps des hirondelles
désiraient-elles une seule chose que je disais d’elles ?


Fidji s’amuse, de ce passé poussiéreux, la sensation diffuse d’être montée au grenier pour soulever le couvercles des jouets d’enfants entassés, souvent brisées, et engloutit dans ses prunelles attentives le volte-face de Sasha, les nerfs tendus à rompre. C’est vexant, cette incrédulité plaquée au visage, par-dessus les cils battants et vierge de mascara. Fidji n’excuse pas d’être oubliée, elle, si dévouée aux regards qui la dévorent, et sa lèvre inférieure remonte en forme de bouderie, un enfantillage à dessein.

Elle-même. Les gesticulations de la blonde ont agrandi la distance qui les sépare, moins qu’une roue, c’est certain, et Fidji ne veut pas le permettre, sourcils encore froncés par une susceptibilité exagérée. De vraies amies se rappelleraient l’une de l’autre. La voix est doucereuse et basse empreinte de reproches féminins quand ses paumes viennent défaire les mèches, son souffle toucher le minois de la mangouste que la souffrance, encore, déforme. Les lippes bien trop écartées, on y voit les tranchées de dents bien pointues, la glotte, le hurlement perfore encore Tue-Loup d’un coup de canon, qu’il n’y aura bientôt plus âme qui vive aux alentours pour raconter leur histoire.

La cacophonie, à en percer les tympans, rappelle à Fidji les tapis où s’égosille les bambins jusqu’à ce qu’on leur donne le sein, la paix des estomacs. La phalanger expire, avec les doigts, elle effleure les postillons crachés, c’est une vulgarité qu’elle lui fera payer, plus tard, en jouant avec des dés truqués comme autrefois.

La vogue aussitôt décochée finit abandonnée par terre, entre les gravillons, les tâches de terre trop meuble emmêlées à celles laissées par le rouge à lèvre. Fidji, sans aucune résistance, la rejoint, le corps de Sasha, lourd comme celui des garçons passés seize ans, écrasé contre le sien. Les chevilles gémissent, le sol lui tabasse le crâne, l’air n’entre plus dans ses poumons, la violence de Sasha qui fait écho à celle des bohèmes meurtrie la peau laiteuse qu’il faudra maquiller avec le fond de teint pour faire illusion sous les projecteurs. Fidji se tait, privée de souffle, privée de toute ascendance, le regard sur l’orée, où les buissons de buis ont perdu leurs baies écarlates, concentrée à retenir sa respiration et espérer pour que rien ne soit irréparable sur l’échine qui lui sert aussi de gagne-pain.

Fidji compte, ce n’est pas pour la distraction, elle n’a pas besoin de se soustraire au réel, c’est pour se rappeler le temps qui sépare le premier coup du dernier avec Sasha. Le poing bien fermé, plein de croûtes aux jointures, s’abat près d’elle, la hargne de Sasha est devenue un motif régulier de son existence. Est-ce qu’elle est plus heureuse ainsi ? Fidji laisse le couinement effondrer la colère, les poignards devenir des dents plates et la fourrure des pores surpiqués par les courants d’air à travers le textile, et reprend sa respiration sans à coup, ne pas perdre la face.

Avec une main, la brune caresse les épis de blés du corps recroquevillé contre elle, de l’autre elle masse les cordes, pour que ses mots ne soient pas éraillées. Est-ce que Sasha aurait des remords si elle savait ce qu’elle détruit ? Fidji souffle en direction du crâne, ça soulève des cheveux, pour attirer l’attention de la mangouste, elle rit, se force un peu, comme le font les mères pour faire disparaître la gravité des bêtises. Tu n’as pas changé toi hein. Fidji embrasse entre les rayons miel, qui sentent la même sauvagerie que Sasha expire, pour consoler les airs misérables de son agresseuse. Regarde-toi. T’es sale comme les saguouins qui jouent dans la boue. C’était bien la peine d’avoir des cheveux aussi jolis si c’est pour qu’il soit crasseux comme ça. Avec le pouce, Fidji pourtant étale la terre sur ses joues, volontairement en ricanant, essaye sans conviction de s’écarter pour regarde le minois de face. Voilà. Hein. Comme ça t’es dégueulasse mais avec un style de guerrière. Fidji trompe à merveille, la voix d’une actrice et une intimité banalisée, il n’y a que son cœur, battant à tout rompre, qui redoute les chaînes et la mort. Si Sasha lui demande, elle dira que c’est l’émotion des retrouvailles. Le nuque vient se redresser, avec un coude, Fidji veut se libérer de la gravité et de l’étreinte du bourreau, qu’elle toise le front barré d’un pli inquisiteur. J’peux m’en griller une maintenant ? Tu vas peut-être m’expliquer pourquoi tu veux ma mort. Si c’est parce que je suis laide à en mourir, je ne te crois pas. Et Fidji s’abstient de rire plus, de peur de tousser.

 

νοσταλγία
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Sam 8 Avr - 11:27
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ft. fidji - forêt tue-loup - avril 2099

fidji à la provocation douce, les rires sournois et l’air toujours si innocent. d’aussi loin que sasha se souvienne, dans les peu de souvenirs agréables qu’il lui reste, ça a toujours été comme ça. fidji tellement aérienne, par ses mots ou par son corps, qui s’amusait à parsemer quelques brins de doutes de ça et là dans les esprits.
pour au final.
toujours obtenir ce qui lui faisait envie.

est-ce que la violence est symptomatique de la misère ? est-ce le long fleuve dans lequel sasha baigne ? ou est-ce que cette agressivité morbide et ce besoin de s'époumoner vient d’elle ? est-ce son âme qui est pourrie depuis la naissance ou simplement la vie qui l’a rendue ainsi ?

dans tous les cas le chaos suite le long de ses bras pour venir écraser la gorge de fidji, dans une volonté de la faire taire. comme si ça pouvait éteindre le chaos indébrouillable et la pétaudière embrumée qui craquèle et explose dans son esprit en un brouhaha confus. mais sasha aura beau appuyer de toute ses forces jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour retourner en arrière, ça ne tuera jamais les nymphes et les furies qui hurlent dans sa tête. elle le sait pourtant: frapper les autres n’a jamais éteint le moindre incendie.

et de toute façon, sasha n’est pas fidji. sasha ne la tuera pas. sasha ne le pourra jamais. alors on se recroqueville comme un enfant alors que la colère, petit à petit, laisse place au désespoir. peut-être que sasha pense que c’est de sa faute, ce soir dans la nacelle. peut-être qu’elle se sent coupable, complice d’un vice criminel. elle ne sent presque pas les mains délicates de fidji qui viennent lui caresser les cheveux, sans aucune peur, l’honneur et l’égo saufs après l'assaut, comme si fidji savait.
sous le baiser chaud entre les mèches , sasha a envie de pleurer. elle tente de rire comme elle peut aux allusions de guerrier, se laisse faire quand fidji lui dessine le maquillage des gagnants avec la terre mouillée. sasha renifle un coup, un peu perdue, un peu confuse, le cœur ouvert et blessé.

l’esprit refait surface et prend l’ascendant sur le corps et sasha redevient elle-même le temps d’un instant. assez pour couiner et se laisser tomber, vite, comme un besoin de fuir, comme un besoin de s’échapper, sur le côté. fidji est libre de son poids désormais et sasha se traîne à côté, toujours par terre parce qu’elle n’a pas la force de se relever. tout ce qu’elle veut, c’est éviter les contacts physiques trop tendres comme si ça permettait de tout oublier.

j… m’en fou d’mes cheveux… qu’elle grogne en reprenant ses esprits. et j’veux pas d’tes traces, guerrière ou pas… alors de son poing elle tente d’enlever la terre qui s’étale un peu plus sur ses joues et se mélange avec ses larmes. sasha ne veut rien de fidji, elle a trop peur de le regretter. ...

il y a un silence aux questions de la bohème et sasha par réflexe, se recroqueville sur elle-même. elle pose ses mains contre son crâne pour boucher ses oreilles et faire taire l’enfant qui pleure dans le creux de son coeur.
celui qui se souvient de tout, du drame, de la peur, du corps, du sang, de la culpabilité, de la rage et de cette peur terrible que constitue désormais la fête foraine. petit enfant qui par dessus tout ne voulait plus jamais y remettre les pieds.

oh oui elle se souvient maintenant sasha, de pourquoi.

tu… tu l’as tué. c’est… c’est toi, c’était toi.

le regard derechef qui se redresse d’un coup pour fixer fidji avec un air ahuri. bien sûr que c’était elle, l’index sur les lèvres pour venir sceller à tout jamais une boîte de pandore que sasha avait tout de suite caché sous son lit, évidemment. l’origine de l’histoire ne pouvait pas trouver sa source ailleurs. et sasha, même après être partie, même après avoir fuit, était bien condamnée à tout se remémorer.

...putain.

sasha toute seule se coupe encore un peu du monde tandis que les muscles se tendent. mangouste est un peu trop grande pour se faire toute petite, pour disparaître dans un terrier ou entre deux racines. mais qu’est-ce qu’elle le voudrait.
alors sasha ferme les yeux parce que ça hurle trop fort dans son crâne. elle a du mal à s’entendre penser, toute perdue, les émotions qui fusent comme des plaies béantes impossible à refermer. elle prend son temps, laisse fidji fumer sa clope. sasha s’en fout et n’en sent même plus l’odeur. elle inspire, expire, se calme comme elle peut pour que la cacophonie se la ferme enfin et qu’elle puisse se concentrer sur les battements de son cœur.

un deux.
trois quatre.
un deux.
trois quatre.

c’est bon.

sasha ose relever la tête, ose regarder fidji qui fait brûler son tabac. ça lui renvoit à son addiction et sasha aussi, aimerait bien s’en griller une. elle ouvre la bouche pour demander mais rien ne sort, comme si c’est elle qu’on avait étranglé. ... mais elle tend la main, sasha, et ses yeux bleus parlent pour elle.

elle se racle la gorge, ravale sa rancœur avec dépit et s’efforce tout de même à communiquer. il paraît que c’est plus pratique.

..fidji tu… la voix est rauque, c’est dur. t’es toujours… là-bas…? et… ça.. ça va ?

elle frémit à sa propre question parce qu’elle se revoit, sauvage, lui bondir dessus avec rage. elle s’en veut de l’avoir agressé comme ça, même si elle le referait sans doute si la scène se rembobinait. alors elle baisse la tête, enfant terrible, punition amer.

...d…désolée…

désolée pour ses mains sur sa gorge, pour les hurlements épouvantables et les mots lamentables. scandales, messes basses et doubles visage. le temps passe hélas, et le mal s’installe.
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Sam 8 Avr - 13:37
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Entre deux gémissements, l’étau se desserre, les hanches de Sasha retombe plus loin, laisse la brise fraîche créer un couloir entre les corps agglutinées par la terre, la sueur, les larmes.

Fidji retient les soupirs exaspérés, que la comédie c’est son art pas celui de la blonde furieuse, pour pousser sur les avant-bras, se débarbouiller de la terre derrière la nuque et des cailloux trop épais qui ont laissé un relief. Sasha ne se lève pas, les joues tartinées de glaise, pas celui des guerrières, non, et les bras bientôt lovés autour des genoux. Accroupie, sinon elle risque de lui marcher dessus dans cette obscurité, par vengeance, Fidji garde le bâton blanc et mince bien coincé entre le pouce et l’index, sa gorge brûle encore.

Comme quand les petits cousins se roulent dans la gadoue, la brune laisse tomber les mots, laissent le caprice s’éteindre de lui-même puisque Sasha est aux prises avec ses démons. Est-ce que l’un deux à le visage de Fidji ?

Les sourcils épiles froncent gravement, Fidji pince les deux joues de la mangouste entre ses doigts, jusqu’à ce que les lèvres insultante forment le huit des bouches de poissons, ceux argentés de la marre qu’on pêche l’été. Il n'y a que des cris ou des mensonges affreux qui sortent de cette jolie bouche. Quel gâchis. Elle siffle, les iris vert d’eau chargés de réprimandes sévères, avant de laisser tomber le minois pour embrasser la vogue, embrasé par le tintement clair d’un clipper bariolé de cœurs ringards. La fumée expiré sur le museau bouché par les sanglots indistincts, la clope dessine un arc écliptique par-dessus le duo pour en faire tomber les cendres plus loin, qu’il y a assez de matière sur la visage de Sasha comme ça. La porte s’est dégondée parce que la manège n’était pas aux normes Sasha. Elle articule lentement, pourvu que les mots se gravent au fer rouge dans le cerveau ébréchée de l’autre. C’était un accident. La brune tire plus fort su la cigarette, à en sentir les cages pleines à craquer, c’est pour retenir sa propre colère, propre méchanceté. Est-ce qu’il va sortir du feu quand elle expirera ?

Plus elles discutent, moins Sasha veut prononcer de mots, et la phalanger inspecte avec circonspection la main avide et les yeux vitreux, des sillons brillants qui ont séchés le long des pommettes. Garrot pincée au fond des jointures, Fidji extirpe de l’herbe le cadavre de la première cigarette, laissée en biais par les effusions, souffle doucement dessus avant de la tendre en direction de Sasha. Tu l’as bien méritée. Point de suspension sur ce que Sasha mérite exactement, Fidji est une évadée de toutes les prisons, des relations étroitement intriquées à la brutalité mortelle des autres.

Les épaules se haussent, un dédain calculé, et la funambule détourne le regard pour que la fumée suive le vent. Ouais. J’ai ma propre roulotte maintenant, j’invente mes propres numéros et je surveille les petits cousins. L’état des lieux de sa vie, pour meubler le silence, parce que Fidji n’a pas plus envie de s’ouvrir que ça, les doigts ramenées instinctivement sur sa trachée. Les lippes remontent un sourire narquois, les épaules se penchent pour être courbée par-dessus les traits crasseux de Johnson et cette fois, elle cendre sur la chevelure éparpillée au sol. Tu crois vraiment que j’aurais tué ma sœur, triple buse ? Le regard dur, Fidji n’abandonne ni les dents relever dans une risette mauvaise, ni les yeux débordant de trop plein de Sasha. Et toi, tu voulais me tuer pour venger sa mort ? Je me demande Sasha. Face à mon cadavre bien blanc avec la forme de tes doigts violets partout sur ma gorge. T’aurais pensé quoi ?  Fidji déplie la silhouette, ça craque de partout et le mégot éteint fini balancer à ses pieds, les reins étourdis, avant de tendre une paume ouverte pour inviter l’autre à la suivre. La langue acérée, c’est mieux que les sarbacanes, Fidji martèle plus durement. C’est ton problème Sasha. A force de pas vouloir penser, tu ne te rends pas compte que ce que tu fais va te rendre encore plus fêlée. Fidji mime les méninges éclatées par un index en cercle par-dessus la tempe, dans un soupir, sa nuque se renverse pour contempler le firmament, si apaisé.

 

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Sam 8 Avr - 17:00
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fidji ne la laisse pas fumer tout de suite et c’est peut-être là sa punition. tant pis, sasha sortira sa colère dans une fumée prochaine. elle n’avait qu'à pas oublier ses clopes chez elle. sasha grogne encore quand les doigts fin de la bohème lui tordent la bouche. elle a l’impression d’être une enfant, ou du moins, de jouer avec un enfant. peut-être que se retrouver là, après seize ans, ça les fait redevenir comme à l’époque où elles n’étaient que ça: des enfants.

grumpf. qu’elle grommèle en se dégageant. elle se moque bien de savoir si elle est jolie ou pas, sasha. dans son monde, on ne survit pas parce qu’on est beau ou mignon. m’en fou.

enfant terrible, princesse boudeuse, sasha referme ses griffes dans la terre meuble. et puis il y a enfin les mots sur l’épée de damoclès qui trône au-dessus de sa tête. fidji la fixe, expire la fumée, et lâche dans un soupire:
que c’était un accident.
c’est vrai, ça ? est-ce que c’était vraiment un accident ? une erreur malencontreuse, une chute vertigineuse ? elle n’en sait rien sasha, tout est trop flou depuis ce soir là.

c…c’est vrai ? elle demande naïvement, ses grands yeux ronds dans ceux de fidji. mais… ils le savent ? les autres, les forains, qu’on y était ? dans la nacelle ?

oh sasha, piètre criminelle, piètre meurtrière. est-ce que c’était cela qui lui faisait peur ? refaire surface à la fête foraine et avouer ses crimes ? faire face à la milice pour les expier ? rien n’est moins sûr parce que sinon, si sasha avait vraiment peur que justice soit rendue, elle ne serait pas là à se battre dans une arène clandestine qui finira par l’envoyer six pieds sous terre.

non, ce qui hante sasha c’est le corps démembré d’une gamine qui n’avait rien demandé. ce qui hante sasha c’est le regard vide de la poupée disloquée et celui plein de rire de celle qui l’a poussé. ce qui hante sasha, c’est l’odeur de fer, l’odeur de la mort, qu’elle affronte encore aujourd’hui dès qu’elle descend les escaliers maudits. c’est le traumatisme qui la suit depuis l’enfance, qui marque à vie l’esprit, le corps et l’âme quand on a malheureusement,
que huit ans.

j’en sais rien moi ! qu’elle répond comme pour se défendre. et puis c’est toi la triple buse d’abord. peu de répartie, peu de charisme. j’voulais pas de tuer. j’étais juste… rah… tu m’énerves !

elle frappe de nouveau le sol, fait voler quelques gravats. ça l’emmerde d’être confronté à elle, de devoir user des mots quand son corps peut parler. sasha, elle n’a jamais été bien douée pour les discours et les débats. et puis c’est vrai, elle n’en sait rien. elle n’a jamais trop su ce qui se terrait au fond des pensées de fidji, elle ne l’a jamais vraiment comprise.
tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle l’admirait.

j’aurai rien pensé j’te dis ! j’allais pas te tuer. elle crache ses mots avant de tourner la tête, derechef. et toi alors, pourquoi t’es… pourquoi t’es jamais venu me chercher ?

quand elle a disparu de la fête foraine, quand elle s’est exilée à la capitale. fidji avait disparu de sa vie au point d’être oubliée, des années après. mais sasha, elle dit ça pour ne pas prendre la faute sur ses petites épaules: c’est toujours plus facile quand c’est les autres.

tant mieux pour ta roulotte… je suppose ?

elle n’est pas trop sûre de ce qu’elle peut souhaiter ou pas. alors sasha, elle se contente de soupirer et d’expulser la fumée de la cigarette qu’elle fume en un instant. quand elle a fini, quand elle est un peu calmée, elle bondit pour se remettre sur ses pieds. elle reste accroupie parce qu’elle ne se relèvera pas tant que fidji ne l’aura pas commandé, et ses mains attrape le col de son amie oubliée.

sasha s’approche et tire fidji un peu vers elle, un peu contre elle. elle pose sa tête juste là, entre le cou et la clavicule, pour humer son parfum. il n’a pas beaucoup changé, il fait un peu plus femme, mais c’est les mêmes tons et odeurs, au fond. puis sasha, dans la plus grande douceur qu’elle est capable, elle passe ses doigts dans le carré court, prenant soin d’éviter de mettre du sang dans les cheveux de la brune à cause de ses phalanges éclatées.

tu t’es coupé les cheveux…

elle a le nez qui se plisse. sasha remarque enfin la coupe de sa complice. elle qui, gamine, avait la coupe courte des garçons, elle qui a toujours envié les longs et beaux cheveux de la funambule, ça lui fait tout bizarre de voir qu’aujourd’hui, les rôles se sont inversés.
mais contrairement à elle, cheveux courts ou cheveux longs, fidji est toujours jolie.
alors sasha repose sa tête contre elle dans ce qui peut ressembler à une étreinte maladroite, juste pour vérifier encore un peu que c’est bien elle.
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Dim 9 Avr - 17:39
Il est fini le temps des hirondelles
désiraient-elles une seule chose que je disais d’elles ?


Il n’en sort définitivement que des grognements, des mots recrachés sans souci pour la syntaxe, de ces cordes abîmées de hurlement. Fidji souffle, une expiration qui ressemble au piège de la sortie du palais des glaces, sur cet aspect négligé que Sasha revendique. Est-ce qu’elle y croit ? Fidji qui sait par cœur les bienfaits d’un minois entretenu, habillé de toutes les nuances de charmante, même si de loin, elle préfère provoquante. Face à la créature qui gratte, toute griffe dehors, Fidji se doute de la perte de temps, chaque tour de gousset c’est aussi de la maille qui s’envole, de vouloir lui faire entendre raison.

Sacha s’agite, un soubresaut nerveux qu’accompagne des mirettes ébahis. Est-ce qu’elle n’est pas magicienne Fidji ? Fidji, au sourire qui s’étire encore, Fidji roule les épaules, la nuque bien étirée pour se grandir. Bien sûr que c’est vrai. La mémoire morcelée de la mangouste, la même qui peinait il y a quelques minutes à identifier la silhouette inchangée de la brune, c’est une passoire que Fidji ne manquera pas d’exploiter. Ils ont oublié, ça n’intéressait personne, tout le monde criait elle est morte ! elle est morte ! Fidji empreinte les suraigus du drame, affolés, qui tombaient en bruine désolée dans chaque allée du parc, au creux de roulottes, sous les lattes du chapiteaux. Tu te rappelles ? La bouche en cœur, une main d’effroi blottie au centre du plexus, Fidji insiste, que le clou s’enfonce plus loin. Est-ce qu’elle tient vraiment à se souvenir Sasha ?

Sous le pont formé par l’échine malléable de la funambule, les trait de Sasha s’insurgent mieux que les grimaces peintes sur les masques de clown, on dirait les battements d’ailes affolés des papillons englués sur le piège à mouche. Ca fait rire Fidji, un glas qui ressemble aux grelots, et ses doigts viennent pincer le lobe de l’autre, tirer doucement. Si tu sais rien il faut plus dire des bêtises pareilles. Et puis… Elle se recule, la prise défaite, pour laisser les gravillons voler, les poings encore une fois enfoncés dans le sol, Sasha, encore, face contre terre. Tu m’étranglais pourquoi alors ? Pour me faire mal ? parce que t’es une sadique maintenant ? elle baisse d’un octave, murmure en caressant les contours de la mâchoire de Johnson avec le pouce. … ou peut-être parce que ça t’excite ? Et Fidji renverse les épaules en arrière, retenue par les mains bien à plat dans les pousses neuves, et laisse les éclats sonores montés jusqu’au ciel.

De l’index plié, Fidji essuie une larme hilare, qui n’existe pas en réalité, c’est juste pour la provocation. L’expression se mue à nouveau, le portrait d’une ingénue et le fiel des petites créatures toxiques, une transformation de plus pour les yeux bleus tourmentés. Eh bien. Déjà, il y a eu les funérailles, qu’il fallait se cotiser pour les fleurs, l’embaumement, tout ça, … D’un geste désinvolte, elle balaye, du bout de la cigarette, l’ennui mortel de la procession Après il y avait la mère de Polly, puis tous ses frères, sœurs, cousins, parce qu’ils poussent tous en grappe dans la troupe, que ça n’a rien d’arbre cette généalogie, mais l’entrelac infini des racines qu’il a bien fallu consoler, écouter hurler à la lune de désespoir jusqu’à ce qu’ils tombent d’épuisement pour les ramener au lit en les berçant. Un soupir navré traverse les lèvres rouges, paupières à demi-closes. Toute cette peine…

Les orbes vert d’eau de la noiraude s’ouvrent en grand, brutalement, animés par cette intelligence vicieuse que Fidji a tant aimé apprivoisée. Et toi Sasha ? Pourquoi tu t’es enfuie comme une vraie criminelle ? Fidji ment, elle a fait tout ce qu’elle a dit, c’est vrai, mais sans la compassion qu’elle s’invente, seulement pour assourdir les doutes, les entrailles bouffées par la peur que la vérité soit mise à nue et son corps crucifié sur la grande roue, des cauchemars de petites filles. Elle expire lentement, la voix si basse que ce n’est plus qu’un filet grave. Envolée pour toujours. Sans même un petit mot avec ton affreuse écriture pour s’excuser. Fidji parle, elle qui ne sait écrire que son prénom et nom, dans un calligraphie adolescente qui fait sourire tous les Monsieur Madame à qui elle donne sa carte d’artiste.

A l’image du reste, Sasha fume sans apprécier, que c’est un peu cher les indus mais elle n’en a cure, comme s’il y avait encore quelqu’un pour remettre magiquement de pièces au fond de sa bourse ou que comme Fidji, elle a pris le plis de confondre la sienne avec celle des autres. Fidji frémit en sentant les reniflements courts de Sasha contre son col, un animal finit par répondre, le regard rivé ailleurs. Oui. Tant mieux. Droite, ses pieds nus enfouis dans la terre retournée par la confrontation, la phalanger laisse l’autre promener ses mains entre les mèches, vient même apposer la paume contre celle de l’autre pour en guider l’exploration. Une nouvelle risette flotte sur les lippes, Fidji fait sèchement claquer ses dents dans le vide près des oreilles de la blonde, un bruit de claquoir. Oui. C’est pour croquer les gamines dans ton genre. Doucement, Fidji vient desserrer l’étreinte, des anneaux qui la rendent frileuse pour faire quelques pas, prendre appui contre un arbre, l’écorce imprimé en relief dans sa peau.


 

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Lun 10 Avr - 18:58
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ft. fidji - forêt tue-loup - avril 2099

sasha fronce les sourcils, la paupière frémit un peu comme un mauvais spasme tandis que fijdi lui susurre d’affreux souvenirs. si elle se souvient sasha ? bien sûr qu’elle se souvient. en tout cas c’est ce qu’elle croit. elle se voit tout en haut, la vue sur régalia, et puis le bruit, et puis le cri. la redescente de la nacelle comme un haut le coeur, comme un mauvais mangée. le corps en bas dans la panique des adultes et des enfants, l’envie de vomir et l’envie de pleurer.

tais-toi !! qu’elle vocifère. arrête !!

sasha ne veut pas que les souvenirs affreux continuent de venir. elle a suffisamment de démons à combattre pour que les mots perfides de fidji lui ajoutent des cauchemars.

j’t’ai dis déjà ! parce que j’étais en colère.

en colère de revoir un fantôme.
en colère de se souvenir de l’accident.
(puisque fidji clame que s’en était un)

et puis fidji,
passe son pouce,
autour de sa mâchoire,
le ton un peu trop grave.

sasha rougit d’un coup parce que les émotions ont toujours été trop facile à provoquer chez elle. elle a un mouvement de recul pour se désister de son emprise, avant de baisser la tête et les épaules pour regarder par terre.

n’importe quoi !!! tu dis n’importe quoi ! tais-toi…

excitée ? excitée à l’idée d’étrangler fidji ? c’est que des conneries. comme si elle pouvait être attirée par la bohème… nan, jamais, y’a pas moyen. mais sasha se risque à relever son visage pour observer les traits de la funambule. elle qui était déjà jolie, la voilà aussi digne que ces belles femmes qu’on voit à la télé ou dans les films.
putain, merde. elle a dit que non, que c’était des conneries, elle ne va pas tout de même trouver fidji jolie ? sasha secoue la tête frénétiquement pour chasser toutes ces pensées.

sasha écoute sagement les récits de son ancienne amie. l’enterrement et les fleurs, la famille en deuil. elle ne sait pas pourquoi, mais ça lui fait quelque chose, à sasha. probablement parce que la mort, les larmes et le drame, elle connaît désormais.

...mais…même si c’était un accident… c’est rentré dans sa caboche. tu crois qu'il faut le dire ? qu'on y était...

sasha elle a du mal à comprendre où se situe la limite de la réalité et celle du secret. quelle version croire et comment agir derrière. elle a besoin d’être guidée pour avoir les idées claires. elle a besoin de savoir quoi dire et quoi faire si jamais ses pas la guide de nouveau vers la fête foraine.
cependant, elle se sent mal à l’aise. elle a l’impression que fidji, ça l’amuse. que réconforter la famille de polly n’est qu’un jeu de messes-basses et de doubles visages.

mon père a été muté à la capitale… elle finit par grommeler une bribe d’explication. du coup on est parti pour lunapolis… et… voilà.

c’est tout.
sasha ne mentionne pas l’appartement ridicule.
sasha ne mentionne pas la crise d’adolescence rebelle.
sasha ne mentionne pas l’immensité de la ville.
sasha ne mentionne pas la disparition de son père.
sasha ne mentionne pas l’échec pour la milice.
sasha ne mentionne pas la fosse et ses dérives.

elle aurait l’impression d’avoir perdu face aux rêves de gamines. mais fidji a peut-être oublié tout ça, les promesses faites autour d’un bâtonnet de barbapapa. sasha, elle avait promis qu’elle serait milicienne comme papa, et maintenant, elle en est là.

fidji s’approche encore pour venir claquer ses dents tout contre son oreille. le souffle sur la nuque, sasha frissonne un peu trop, rougit de plus belle. alors elle la repousse tandis que fidji se relève.

mais arrête putain ! c’est quoi ton problème ?! t’es amoureuse de moi, c’est ça ? à me faire toutes ces allusions bizarres ?! elle se relève d’un bond comme pour se ressaisir. le regard change pour jauger fidji, hésite, et finalement aborde une moue provocatrice. peut-être que c’est toi qui était excitée à l’idée d’être étranglée… après je comprend, il faut dire que j’ai du charme. tu veux m'embrasser, c'est ça ?

elle la toise un peu, soutient son regard. le choc est un peu passé et sasha a retrouvé sa fierté et son désir de gagner. sur ça, elle n’a pas changé.
comme par réflexe, sasha s’avance vers le phalanger, comme si elle ne supportait pas de la voir partir sans elle, comme si elle était attirée par un lien invisible. peut-être à cause des réflexes d’antans où elles étaient toujours fourrées ensembles.

... il y a un silence, sasha semble tout à coup contrarié. t’es vraiment chiante…

ça semble sorti de nul part mais si fidji est assez attentive, elle remarquera que sasha contemple l’écart entre le sommet de son crâne et le sien, et que la mangouste semble terriblement contrariée de découvrir que fidji la dépasse d’une tête. elle qui a toujours été la plus grande de tous les enfants, la voilà bien minuscule, bien ridicule.
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Mar 11 Avr - 22:41
Il est fini le temps des hirondelles
désiraient-elles une seule chose que je disais d’elles ?


La jolie comédie peintes en cris sur le visage de Sasha, l’insoutenable de se rappeler, résonne le long des lignes déformées, l’innocence saccagée. A l’infernal, Fidji se contente de lever des yeux prétentieux, sur les milles d’étoiles qui s’étendent, l’air plus ennuyée que captivée. Fidji déteste ces gémissements incontrôlés, sans pudeur ou profondeur, qui lui rappelle les années, saisons, heures, le quotidien a mâché sa chronologie, qui ont creusées un nouveau fossé. A la simplicité d’être deux plutôt que seule, succède le pénible de savoir que Sasha préfère s’effondrer dans les affres d’un déni mal compris, mal exprimé, toujours plus loin d’elle.

Les épaules de la funambule retombent fatalement, pour faire fleurir, le long des lèvres mûres, un soupir réprobateur. Tu es pire que les hommes Sasha. qui ne veulent rien savoir, rien entendre, pressent sous le tapis les éclats qui laisseront des cicatrices. Et Fidji, écœurée de cette soupe, plus rance que les herbes amères qu’on y met pour faire passer la faim, ne peut s’empêcher de surenchérir. Les seins pointus et le timbre en filet, Fidji manipule le squelette d’amie qui brûle et glace, pour mieux piailler, ces bruits stridents d’incompréhension, orbes avides de réponse. Et la phlanger se tait, sourire narquois et yeux de biche, pour faire dure encore le manège malin orchestré pour décontenancé.

L’index au-dessus des narines de la blonde, la funambule mime la négation, les puits vert d’eau réhaussés par l’impératif. Non. Ils te détestent tous. D’être partie, comme ça, sans dire. Ils pensaient que tu étais comme une sœur tu vois. Elle insiste, yeux dans les yeux, le timbre grave. S’ils t’aperçoivent, ils voudront t’écorcher vive et faire des manteaux avec ta peau. De l’index et du majeur, Fidji découpe dans sa proche chair, sur le sillon des veines, les habits d’hiver qui la font rêver sur les magazines, démodés et en lambeaux, qui traînent dans les malles.

Sasha, elle est pâle, c’est peut-être seulement la lune, et comme la voix s’est réduite, Fidji ne distingue plus que la charabia indistinct d’une vie écourtée. Ils sont partis. Et puis voilà. La brune reste sur sa faim, comme s’y enterrer seize ans d’histoire sous et « et voilà » c’était un peu grossier, plus vulgaire encore que les décolletés des t-shirt qu’elle a découpé elle-même. Fidji commente, les sourcils haussé, la voix granuleuse. C’est… vide. Plus que la machine à barba papa quand les mômes y ont fourré les doigts, plus que la couchette défaite quand vient la nuit. C’est un vide qui ressemble à une nuit sans étoile, un hiver éternel.

Par ennui ou fantaisie, Fidji s’accroche près de Sasha pour imprimer, à son tour, la peur au fond des rétines effarouchées. T’es juste une petite fille Sasha. Tu connais rien de rien alors tu trembles comme une feuille ! Le rire secoue la gorge puis la bouche, trop candide pour les secrets en pointillés, pourtant Fidji ne se lasse pas de charrier de faire valser hanches et poitrines pouvoir l’autre reculer, bafouiller, dans les balbutiements des premiers flirts qui ne trompent personne. J’embrasse pas les fillettes qui s’en fichent d’être jolie ou laide. En plus, tu dois avoir un goût de terre et de sang. C’est dégoûtant. Elle mime les deux index au fond de la glotte, un vomi invisible, sinon ce un serait arc-en-ciel, vers les pâquerettes écorchées.

Fidji se moque de l’écart de centimètres, d’être chiante ou non, puisque l’important c’est d’être le centre de l’attention. Les épaules pressent plus profondément l’écorce et, espiègle, elle laisse ses iris se ficher sur les baskets en piteux état de Sasha. T’as qu’à mettre des talons. Fidji attrape une main puis la seconde, pour une fausse valse, avant de forcer le corps de Sasha à s’étirer vers le haut. Avec la pointe des orteils, Fidji tapote pour qu’elle soulève une jambe, une main pour retenir le bassin de la mangouste et l’autre pour soutenir les reins. Les p’tites ça a le centre de gravité bas. Ca tient facilement en équilibre. De commande en commande, Fidji sollicite Sasha pour suivre le numéro inventé où il faut tenir ces demis-écarts s’abandonner aux prises assurés de Fidji pour espérer ne pas finir le nez dans l’humus, tout foutre en l’air.
 

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