Comme tout le reste...?

Il se permet une moue déçue avant que ses commissures ne se retroussent dans le sens inverse
ce n'est pas vraiment dommage
il s'en doutait un peu
mais c'est amusant de jouer à celui
qui en aurait quelque chose à faire que ton château soit dans un autre territoire que le sien
hors d'atteinte
peut-être même avec des douves
rempli de crocodiles qui mangent les petites rainettes comme Jack
avant de mourir piteusement le sang encore frais contre les dents
mais ça ne l'attristerait pas
Jack n'aime pas mourir seul
après tout il a bien tout fait pour être
vu
lors de sa tentative
même s'il n'était encore qu'enfant
et qu'on peut penser
que c'était plus réconfortant
que dans le silence d'une chambre

mais Jack préfèrera dire que c'était pour le spectacle
car il a toujours aimé donner de sa personne
pour amuser et choquer la galerie et les petites manies
remuer le couteau dans les plaie entendre les cries
qu'on le plaigne et tende les bras vers lui
mais Jack a survécu
au détriment de beaucoup
il se voit maintenant
héraut de tout celleux parti trop tôt
leurs âmes en fantômes qui viennent
chuchoter contre sa peau
lui dire des secrets
alors qu'il passe devant les tombeaux
de ceux qui ensevelies nous font
étouffer dans le lit
enfin tout ça ce n'est qu'une métaphore
de celle que Jack adore
car il aime la poésie tout autant lue que vécue.

Mais revenons au présent, tout de suite les grands mots, Jack roule des yeux lorsque tu l'insulte.
Bien évidemment, alors que c'est toi, quand bien même souffrant, qui le rattrape et l'ordonne, si Jack est un pervers tu n'es pas bien loin sur l'échelle qui fais de toi un malin, il faut croire que vous avez l'amour de la souffrance en point commun, mais tu ne l'accepterais pas n'est-ce pas ? Ça fait souvent peur, de se voir dans un miroir cassé, toutes ses coupures, ses bords tranchant, l'image vacillant...

Et il s'y attendait un peu, on ne tiens pas en laisse de trop les chiens qui ont la rage au fond des mots. Néanmoins sa main (réflexe) vient buter contre ta cuisse qui tape ses côtes, amorties un peu le choc, et Jack, ça fait mal, pas ou point d'être par terre, lui qui a l'habitude d'être cassé plus salement, alors oui ça fait mal, ça lui fait froncer le visage et pour extérioriser cette douleur, il décide que ça serait plus rapide de simplement s'affaler contre toi plutôt que d'encaisser, comme s'il se déchargeait de ce maux, une main sur ta hanche et l'autre ballant le long de ton corps, il a le visage à côté du tiens souffle dans ton cou.

Ah ! Je t'accorde....ce geste....mais....allons....ne soit pas aussi trouble...si tu ne veux pas recevoir d'avances...

Un pas sur le côté il se redresse, ayant repris son souffle et te pousse d'une main violemment contre le dossier du fauteuil. mais il ne s'approche pas de toi, à la place il prend le temps de boutonner son manteau, bouton par bouton, et sa voix, claire et ayant la tonalité heureuse, se permet de reprendre après un long soupir, dans un chuchotement, car il ne veut pas attirer une attention autre que la tienne :

Ne me donne pas envie de te faire du mal alors que je viens en paix...ce n'est pas parce que tu ne sais pas ce que tu veux que les autres doivent en payer le prix, moi tu vois, je sais parfaitement ce que je veux de toi.

Dernier bouton bouclé il te sourit, en ce peu de temps de discussion il s'est mis à pleuvioter, dehors, le temps parfait, la première odeur des pavés mouillées, Jack n'a pas de parapluie il n'en a pas besoin, il ouvre la porte et sort, accueil le vent et ses caresses humides contre son visage, enfin, avec l'air frais qui vient vivifier son teint, il se permet d'y laisser fleurir les rougeurs interdites repensant à ton visage, tes expressions, et le temps qu'il t'a fallu avant de lever la première pierre, mais si on sait bien, que c'est Jack qui avait la fronde en main.