haklyone
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Ephraïm Kurusu
Maison de la Lune et du Sang
Ephraïm Kurusu
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Ven 31 Mar - 17:07
Ephraïm trépigne d’impatience.

Ilya attend. Paisible, le poids reposant sur l’une de ses jambes, les bras croisés. Il tend la main avec négligence, quand le coureur le rattrape. Il récupère le bâton rouge, et sans un regard, s’élance. Le devance. De plusieurs mètres. Ses cheveux ondulent, au rythme de son allure tranquille, Ilya court, sans tellement se presser, il a de l’avance, il le sait.

Et Ephraïm bouillonne. Au fur et à mesure qu’il s’éloigne, Ephraïm sent. La chaleur dans ses viscères. Se propager dans ses veines. Son souffle s’accélère, un pied s’avance, l’autre, reste, sur sa position de départ. Et ses yeux adressent un regard mauvais à celui qui le précède.

_  Mais putain bouge ton cul !

Le grognement s’arrache de ses lèvres serrées. Son partenaire ralentit le pas, lorsqu’il approche. Il soupire.

_ On a perdu, de toute façon !

Le Milicien ignore que son destin se joue en quelques secondes. Que son nez et ses dents, ne sont sauvés, que parce qu’il a enfin foutu, ce putain de bâton, dans sa main.

Il ne le comprend que lorsqu’il croise le regard d’Ephraïm. De ses yeux qui se sont plantés dans les siens, de ses lèvres qui se sont retroussées, du râle, qui s’arrache.

_ Perdu... ?!

Son camarade recule, instinctivement, d’un pas. Il a perdu quelques couleurs, par réflexe, son souffle s’est bloqué, dans sa cage thoracique. Mais Ephraïm n’est déjà plus là.

Leurs camarades ne font pas tellement attention à eux. L’issue est déjà connue. Et avec l’avance que l’équipe rouge a prise… L’une propose à l’autre un café, l’un s’étire, le professeur, par contre, surveille attentivement le terrain.

Ilya grimpe le mur d’escalade. Saute paisiblement par-dessus, atterrit au sol avec souplesse. Et lorsqu’il redresse, c’est pour entendre un bruit sourd à côté de lui.  

Ca ne dure que quelques secondes. Leurs yeux s’unissent. Le corps d’Ephraim se déplie, avec une vivacité probablement moindre à celle d’Ilya. Son talon prend appui sur le sol. Et d’un mouvement puissant, Ephraïm bondit en avant.

Le dépasse. Il le dépasse.

Des cris surpris retentissent de part et d’autre de la piste, quelques élèves s’échangent un regard, s’approchent et bientôt, des encouragements fusent des deux côtés.

Ephraïm court. Ses sourcils sont froncés. Il n’écoute pas, les cris, son cœur qui bat, son souffle rauque. Il n’écoute pas la douleur qui vrille sa cage thoracique. Ses muscles tirent, comme pour le ralentir, Ephraim répond, en rentrant la tête dans les épaules, en accélérant, la cadence de ses pas. Car il sait, qu’Ilya va le rattraper.

Le grand dadais peut compter sur son allonge, lui, doit compenser par un effort supplémentaire, enchaîner les pas, pour suivre son allure. Il doit tenir, tenir l’effort, bien que son estomac, se révolte, qu’il sent son acidité, remonter jusqu’à ses lèvres, il va peut-être gerber à l’arrivée mais il ne compte pas reculer !

La pression explose, ça l’écrase, il manque d’air, il ne reste que quelques mètres, il avance le torse, mais Ilya cette fois, est devant lui, de quelques centimètres, quelques centimètres.

_ RAAAAAAAAAAAAAAAAH !

La rage.

Ephraïm a sauté.

L’air chaud lui fouette le visage. Ses poumons sont en feu. Et son pied, se pose sur la ligne, au même instant où Ilya la franchit.

Emporté par son élan, Ephraïm court, titube sur quelques mètres, le bâton, il le jette par terre, ses bras s’élèvent, Ephraïm, il tourne sur lui-même.

La décharge d’adrénaline, le laisse euphorique. Alors Ephraïm, fait encore quelques pas hésitants, lève les mains qu’il glisse le long de son front trempé de sueur, de ses cheveux attachés en queue de cheval, il marche, les mains derrière la nuque. Ses yeux sont clos. Il écoute la tempête.

De ses veines emplies de sang, qui pulsent. Les spasmes qui saisissent ses muscles. Sa respiration, rauque, qu’il ralentit, il déglutit un peu de salive, et le sourire sur ses lèvres s’étire.

Il se sent vivre.

Il se sent bien.

Il se retourne légèrement, et ses yeux reviennent se planter dans ceux d’Ilya. Il hésite, finit par poser une main sur sa hanche. Il ne peut pas vraiment le regarder de haut, alors Ephraïm, il lève fièrement la tête et un sourire éclaire ses lèvres.

_  On se repose sur ses lauriers ?

La provocation imbécile, d’un adolescent aux hormones bouillonnantes, l’ego gonflé, par cette poussée d’épinéphrine.


Ephraïm Kurusu
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Ilya Matkovic
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Ilya Matkovic
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Dim 2 Avr - 14:13
you dare me to
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où est la surprise
où est
la compétition
c’est trop facile, ilya il s’en lasse
de ces courses qui n’en finissent jamais
donc l’issue se sait d’avance
imperméable au temps qui passe
aux entraînements qui ne servent à rien car tout le monde,
et ça il en est sûr,
ont accumulé trop de retard dans leur parcours tandis que lui
lui
il s’y est préparé toute sa vie
parce que naître sous la tutelle d’hazgar matkovic
c’est naître milicien.

ilya parfait petit soldat, le premier prix il ne s’en contentera pas
ilya ne devrait-il pas déjà avoir son diplôme en main?
ilya
pourquoi devrait-il perdre son temps
au milieu de ces incapables
dont la volonté sera insuffisante pour les porter jusqu’à la graduation comme ce sera le cas pour la moitié d’entre eux
ou peut-être plus.

le bâton rouge entre les doigts, la victoire à portée de main
ilya avance entre les obstacles d’un pas tranquille,
presque las.
et ce n’est seulement lorsqu’il retombe du mur d’escalade qu’il le voit,
croise son regard,
les yeux écarquillés lorsqu’il est confronté à l’impossible.
on le dépasse.
quelqu’un le dépasse.
quelqu’un dépasse ilya matkovic.

ilya pourtant
il les connait les erreurs à ne pas faire sur le terrain
ilya il
le sait
l’importance de ne pas se laisser déstabiliser
alors ilya
il s’en veut de s’être fait avoir ainsi
comme le débutant qu’il n’est pas.

tandis que les cris s’élèvent, son expression perd de sa tranquillité, les traits se froissent
soudainement concentré, soudainement à fond dans cette stupide
stupide
course.

le bougre est sacrément rapide et ça a le don de l’énerver, ilya
si les enseignements de son père lui ont appris une chose
c’est que la défaite est inadmissible que l’échec ne lui est pas permis.

sa gorge s’assèche
il en oublierait presque de respirer,
se permet de reprendre son souffle uniquement lorsque la ligne d’arrivée est franchie.
ce n’est pas une victoire, mais ce n’est pas un échec
et c’est suffisant pour le faire relâcher un soupir de soulagement.
sa réputation, ses records demeurent intacts.

les yeux du cobra partent à la recherche de son opposant,
et s’il n’aurait rien dit d’ordinaire,
convaincu que l’issue de cette course est une exception à toutes celles qui ont précédées
toutes celles qui suivront,
le commentaire du nabot vient le piquer à vif dans son égo.

l’échine soudainement courbée, les épaules glissent vers l’avant,
les mains, elles, coulent jusqu’aux genoux.
ilya il se met à sa taille, lui offrira au moins ce petit coup de main histoire de mieux le regarder
graver sous ses rétines l’image de celui qui est passé si près
de le battre.

« c’est pas parce que t’as pas perdu que t’as gagné pour autant, mon pauvre. content pour si peu? c’en est presque mignon. »

ilya tend les doigts jusqu’à sa chevelure,
de ce geste qu’ont les adultes quand ils veulent réconforter les gamins.

« mais c’est pas grave, tu sais. si tu bouffes tous tes légumes, alors peut-être que tu deviendras assez grand et fort pour me battre. mais je me sentirais coupable de te donner de faux espoirs, donc ne compte pas trop là-dessus quand même. »

les lèvres étirées dans un sourire aux allures cruelles, le regard aussi glacial que le ton de sa voix, ilya mime une joie factice.
délicatement, les doigts viennent tirer sur le ruban qui retient ses cheveux,
les éparpillent sur son visage, sa nuque.

« et bah mince alors.. la course t’a tout décoiffé… c’est vraiment pas de chance pour toi. »

ilya reste penché, pour mieux le regarder dans les yeux
le défier d’en dire davantage.
certaines personnes ne savent tout simplement pas où est leur place.
et c’est tant mieux comme ça, ça rend le cours des choses plus amusantes
et oh
oh, sainte-haklyone , elle
elle sait
qu’il se fera un plaisir de remettre à leur place tout ceux qui s’y soustraient.


Ilya Matkovic
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Ephraïm Kurusu
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Ephraïm Kurusu
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Ven 7 Avr - 15:25
La provocation a touché juste.

Ilya s’approche. Se penche.

Imperceptiblement, la posture d’Ephraïm a changé. Les deux pieds en parallèle, ses bras se sont croisés sur son torse. Mettant en exergue, la musculature saillante, des pectoraux, d’un corps taillé, à coups de couteau. Ainsi penché, Ilya peut probablement percevoir, la palpitation de la jugulaire, les mâchoires dessinées, les lèvres serrées. Les yeux plantés dans les siens.

Des yeux d’un bleu profond, noircis par ses sourcils froncés.

Il n’y a plus trace de sourire. Ephraïm sent la chaleur pulser dans ses veines, la solidité de ses appuis. Son souffle est lent, son cœur bat lentement, de l’effort, il n’en reste qu’une traînée de sueur sur le front.

Si le cobra courbe l’échine, lui se tient droit, la tête haute. Redressant subtilement la tête, de sorte à baisser les yeux pour le dévisager, il lève un sourcil à son tour. Quand la main se tend vers sa chevelure, les sourcils d’Ephraïm se froncent. Ses mâchoires se crispent. Ses poings se ferment et la tension élève légèrement ses épaules, l’un de ses poings se ferme, il serait facile, de l’abattre sur son nez, de l’envoyer à terre.

Et ça le démange, ses jointures, ont l’envie, d’heurter le coin de sa gueule.

Le ruban se délie, vient entre les doigts du grand blond. Quelques mèches tombent devant ses yeux, et à l’arrière de sa tête, cascade sa crinière, elle retombe jusqu’au creux de ses reins.

Ephraïm s’avance d’un pas et cette fois, le dadais est contraint de légèrement lever la tête, pour le regarder.

_ Mignon… ? Répète Ephraïm.

Ses yeux se plissent alors qu’il approche son visage de celui d’Ilya.

_ Tu sais ce qui est mignon ?...  C’est que tu sois prêt à te mettre à genoux pour te mettre à ma hauteur. C’est que tu viennes m’attaquer sur ma taille, tout ça parce que t’as rien à dire sur mes performances physiques. C’est de voir que tu veuilles garder une trace de moi, un souvenir, pour ton premier ex-aequo ? Garde le, je te le laisse.

Ephraïm se recule d’un pas et hausse les épaules.

_ La prochaine fois, attache toi les cheveux avec, et peut-être que tu me verras te rattraper. Tu veux que je te dise ? Ouais, j’suis content. Il est temps que tu descendes un peu de ton trône. Ou que tu t’y accroches, de toutes tes forces. Parce que moi, je ne compte pas m’en arrêter là. Pour un début, c’est déjà pas mal, de rattraper le soi-disant meilleur de la classe.

Ephraïm croise les bras sur son torse et un petit sourire étire ses lèvres. Il ne lui dira jamais qu’il s’est renseigné sur ses temps moyen, pour le 100, le 400, le 500 mètres, pour la course d’endurance, pour la traversée des 200 mètres, pour la montée à la corde…  Il ne lui dira jamais, qu’il s’est donné pour objectif, d’atteindre ses temps et les dépasser.

Car Ilya est né milicien, car Ilya a été entraîné toute sa vie. Car oui, Ephraïm avait du temps à rattraper : mais ça y’est, il l’a fait. Et il a l’envie de continuer sur sa lancée. De le dépasser.

Il sent dans son être, son cœur le picoter, il savoure, la sensation des muscles qui se tendent sous sa peau, de cette force qu’il sent, prête à éclater. Son souffle lent la maintient encore, mais son attention est toute braquée sur Ilya, dont il surveille les gestes, les mimiques, les regards.

Ses yeux, plantés dans les siens, comme ses mains auraient été, fermées sur son col. Qu’il soit plus grand que lui, ne lui fait rien, au contraire, il sait que la chute, ne ferait que plus mal, et cette idée, ça chatouille ses lèvres, l’envie de sourire, de laisser un rictus, découvrir ses dents, pas bon, le niveau monte, un souffle plus fort, s’échappe de ses naseaux, il bascule son poids, sur l’une de ses jambes, glissées vers l’arrière.

Les bras toujours croisés sur le torse, d’un mouvement de tête, il chasse une mèche derrière l’épaule. Celleux qui ont connu son frère, ou vu son portrait à l’Académie, reconnaissent si bien, sa posture. Mais si l’un, a les bras glissés dans le dos, l’autre a toujours la garde levée.  
Ephraïm Kurusu
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Sam 8 Avr - 23:24
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le ruban arraché entre les doigts
les cheveux noirs coulent le long du dos
ilya se dit qu’il a un air de sauvageon
et ça lui suffit
lui arrache un sourire satisfait peint ses traits d’un air suffisant
bien qu’il demeure en attente d’une réaction
n’importe laquelle
comme s’il se délectait d’avance des conflits à venir.

les lippes pincées la mâchoire crispée
ilya il pense que l’autre il va se la fermer
se détourner et en finir là
quand il aura l’humilité de reconnaître que le cobra est meilleur que lui en tout points.
qu’il s’agissait d’un coup de chance et rien de plus rien de moins.

mais ni lui ni l’autre ne met fin à ce duel de regards
l’océan versus le froid polaire.

les paroles qui suivent lui font lentement cligner des yeux
et sous l’effet de la surprise, un rire s’échappe doucement de sa gorge
discret doux
un brin
méprisant

lentement
le genou droit vient se poser sur le sol, suivi du gauche

« là tu peux dire pour de vrai que ilya matkovic s’est foutu à genoux devant toi. profite, c’est la première et dernière fois que ça arrive. mais t’as raison du coup, j’te vois beaucoup mieux comme ça. »

yeux de glace qui jamais n’ont quitté les profondeurs de l’océan
ilya se permet de tendre une main vers lui pour la déposer sur son bras musclé.

« c’est ton fantasme qu’on chante tes louanges sur tes performances physiques? c’est ce que tu voulais entendre, que t’as des jolis muscles? »

les rires redoublent,
ilya ne s’en cache pas
bien sûr qu’il se fout de sa gueule, des compliments à peine déguisés mais dans sa bouche,
sonnent comme une insulte une provocation.

« soit. je te le concède. t’as une excellente vitesse. » il marque une pause, on pourrait croire qu’il va s’arrêter là, finir la note sur un mot sincère, hélas faire des compliments gratuits sans rien en retour, ça n’a jamais été son genre à ilya. « peut-être même un peu trop rapide même, vu ta propension à parler trop vite sans prendre la peine de réfléchir. »

et l’herbivore se détourne de quelques pas tandis que lui reste

à genoux
une moue embêtée ornant ses traits si délicats d’ordinaire
qu’il est inhabituel de voir ilya s’extirper de son masque de neutralité, revêtir les sourcils froncés d’irritation.

doucement
il se relève, soupir doux sur les lèvres
relève les bras pour venir fourrager dans ses boucles blondes
nouer ses cheveux avec le même ruban qu’il a lui-même arraché à l’autre
pour faire comme il a dit
répondre à ses provocations à coup d’audace.

« d’accord alors. j’ai hâte de voir ça. mais dis-toi que si tu te plantes, ça aussi, ça m’échappera pas. »

les bras retombent de chaque côté après avoir noué le ruban solidement
ilya se fait la courte réflexion qu’il espère ne pas attraper de poux par sa faute.
le cobra se rapproche de nouveau, n’en ayant visiblement pas fini avec leur joute verbale
ni physique, puisqu’il pointe le mur d’escalade un peu plus loin, celui qu’ils ont traversé un peu plus tôt.

« et puisque j’suis bon joueur, voilà ce que j’te propose. toi. moi. le premier qui arrive tout en haut a le droit de demander n’importe quoi à l’autre. n’importe. quoi. »

le serpent lui tend la main, comme pour sceller un contrat.
il n’est pas réellement question qu’ilya soit bon joueur. c’est plus qu’il a l’arrogance de croire impossible le fait d’échouer une deuxième fois dans une seule journée.
voilà tout.



Ilya Matkovic
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Ephraïm Kurusu
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Ephraïm Kurusu
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Mer 26 Avr - 9:25
Et le grand Ilya pose un genou à terre.

Puis l’autre.

Décontenancé, Ephraïm écarquille les yeux. Autour d’eux, la curiosité pousse certain.es à s’approcher, des murmures se font percevoir, mais ce n’est pas ce à quoi Ephraïm fait attention. Ses bras se croisent sur son torse et l’un de ses talons, frotte légèrement le sol. Il redresse la tête, les sourcils sévèrement froncés cette fois.

_ Qu’est-ce que tu fous, crétin ? Si je t’avais dit de sauter d’une falaise, tu l’aurais fait ? Redresse toi.

Ordonne-t-il, agacé. D’ailleurs, quand Ilya effleure son bras, Ephraïm tend le sien : sa main se referme fermement sur le poignet d’Ilya et d’un geste sec, l’invite à se relever.

_Mon fantasme, c’est clairement pas de te voir t’humilier devant moi.

Bougonne franchement Ephraïm. Dans un geste maladroit, sa main effleure son propre bras. Le compliment déguisé a touché juste : ses joues ont rougi. Mal à l’aise, il se contente de lui adresser un regard agacé et sa remarque le fait se tendre davantage. Face à son rire, ses poings se serrent et il redresse vivement la tête.

_Parlé trop vite…? Répète-t-il lentement. Prenant le temps d’articuler chaque mot alors que le dadais s’approche encore, jusqu’à l’écraser, de toute sa hauteur. Mais Ephraïm ne lève pas la tête : il se contente de croiser les bras sur son torse. Son coeur bat violemment dans sa cage thoracique. Ses naseaux frémissent et l’une de ses jambes cogne le sol de son talon, un geste discret.

Et lorsqu’Ilya tend la main, Ephraïm tourne les yeux vers le mur d’escalade. Puis ses prunelles glissent lentement jusqu’à l’imbécile heureux. Ephraïm sent la tension gagner ses mâchoires. Une veine se dessine sur sa tempe. Et ses lèvres, s’élèvent, dans un rictus. Un ricanement, rauque, franchit ses lèvres, crispation, du larynx, le son, grince, jusqu’à, briser ses côtes, ses épaules s’ébranlent. Ephraïm laisse un seul éclat de rire, bref, éclater ses côtes, avant que sa main ne se referme sur celle de l’homme.

Face à ce rire, sorti de nulle part, leur professeur s’avance précipitamment.

Mais Ephraïm secoue la tête, amusé, il se recule de quelques pas et se place face au mur d’escalade. Ses mains se joignent devant lui. Dans un geste de prière. Puis il fait craquer ses jointures, Il penche la tête, sa nuque craque. Il fait rouler ses épaules.

_ Monsieur, vous pouvez donner le signal de départ ? Demande-t-il à l’adresse de leur professeur.

Ephraïm se concentre sur l’appui de ses jambes. Ses yeux se lèvent vers le mur d’escalade.

_Tu disais que je parlais trop vite, sans prendre la peine de réfléchir. Je sais qui est ton père, Ilya Matkovic. Mais toi. Toi…

Le rictus reste ancré dans ses chairs. Sa tête est relevée. Ses cheveux dévoilent ses yeux. Emplis d’abysse. Il n’y a plus cet éclat vif, il n’y a plus de colère incandescente, il n’y a plus de braises sur lesquelles souffler. Il y a, il n’y a plus, que l’obscurité.

L’obscurité.

Les demains qui ne viendront jamais, les promesses qu’il est le seul à pouvoir réaliser, l’héritage qu’il doit porter. Cette fois, ce n’est pas que lui d’impliqué.

_Est-ce que tu sais qui est mon frère ?

Demande Ephraïm. Et sa voix, cette fois, n’invite pas à rire, ne laisse pas la place à la provocation. Car cette fois, ce qu’il montre, ce n’est pas son ego blessé, ce n’est pas même de la vulnérabilité. C'est autre chose.

Son frère soupire, les mains sur ses hanches. Haletant, Ephraïm fait quelques pas près de lui, jusqu’à reposer avec une certaine brusquerie, son épaule contre la sienne.

_ Alors ? C’était bien ?

Son frère tourne les yeux vers lui. Il sourit, ce sourire si doux, qui plisse tendrement ses beaux yeux. Et sa main se glisse dans ses cheveux, ébourriffe affectueusement les mèches bien coiffées, Ephraïm râle et se dégage d’un geste du bras.

_ Bien sûr, que c’était bien. Tu commences à comprendre : il faut anticiper avant d’agir. Il ne faut pas se retrouver bloqué. Cette fois, je n’ai pas eu à intervenir !

Ephraïm hoche la tête. Fièrement, il croise les bras sur son torse et adresse à son aîné une oeillade malicieuse.

_ Ah, plus qu’un peu d’entraînement et je battrai ton record ! Il est de combien déjà ?

_ 5 h 20 ! Ah non, ça, c’était celui de l’été dernier…

Son frère fait mine de réfléchir, fait quelques pas avant de claquer des doigts.

_ Ah ! 5 h 13. C’est celui de cette année. Tu penses pouvoir faire mieux ?

_ J’en suis sûr.

_ Pour ça, il va falloir grandir un peu.

_ Hé !

Ephraïm fait mine de donner un coup de coude au ventre de son frère, l’aîné rit et s’écarte, jusqu’à malicieusement l’attraper dans ses bras, le ramener contre son torse. Ephraïm, bougon, rend l’étreinte et retrouve le sourire.

_ Tu vas y arriver. Il te faut juste un peu d’entraînement. N’oublie jamais ! Anticiper avant d’agir. Et ne pas te mettre en danger inutilement ! Je ne pourrais pas toujours être là pour te sortir des ennuis dans lesquels tu vas te fourrer.

Son frère, son guide, son mentor, son modèle.

Son frère n’est plus là aujourd’hui. C’est à lui de faire sa voie.

Son frère, c’est celui à qui il a fait la promesse de le dépasser. Son frère, c’est celui qui a gagné plusieurs records de montée. C’est celui qui l’a formé.

Alors le défier à l’escalade, ce n’est pas seulement l’affronter sur un domaine qu’il maîtrise ; mais celui, où il veut exceller. Il ne se passe pas un jour, sans qu’il ne grimpe un mur, s’élance sur le flanc d’une montagne, pas un jour, sans qu’il ne trébuche ou lâche. Mais cette fois, il n’y a plus son frère pour le rattraper. Pour le sécuriser.

Il ne peut compter que sur la force de ses bras et de sa volonté.

Le signal est donné. Ephraïm s’élance. Est-ce qu’Ilya sait, que s’il n’y avait pas eu ce mur, Ephraïm ne l’aurait probablement pas rattrapé ?

Le jeune homme ne ralentit pas lorsque le mur s’approche, lorsqu’il n’est plus qu’à quelques centimètres, il prend appui sur ses jambes. Et bondit. La nature équine offre à ses cuisses la puissance plus que suffisante pour qu’il s’élève d’un mètre, d’un peu plus, ses mains se referment sur une prise. Ses épaules accusent le choc, de l’impact et de son poids réunis, il tient quelques secondes, le temps nécessaire pour que son pied se loge dans une anfractuosité.

D’une torsion du corps, il lâche la prise, en saisit une autre, sur le côté, sa jambe libre s’appuie sur une autre prise et une nouvelle fois, Ephraïm bondit en l’air. Son corps ne semble rien peser, porté, par la puissance explosive de sa musculature nerveuse. Et cette fois, rien n’est précipité. Les gestes sont calculés et maîtrisés.

Son souffle suit ses mouvements. Parfois, il est à peine perceptible, parfois, c’est un son rauque lorsqu’il se projette ou se retient, lorsqu’il s’élance et se maintient. Le mur, les prises, défilent sous ses doigts, en quelques secondes, une dernière impulsion, il saute par-dessus le mur.

L’ivresse de la chute, du vent dans ses cheveux, la réception au sol. Ses cheveux retombent devant ses yeux et Ephraïm se redresse. D’une main, il ramène ses longues mèches en arrière et tourne placidement les yeux vers Ilya.

Savait-il à qui il avait affaire ?

Contrairement à lui, Ilya ne semble pas s’être renseigné. Il ne sait probablement pas qu’Ephraïm n’est qu’à quelques minutes du record de grimpée de son frère, et que d’ici quelques années, il le vaincra sur son domaine. Il ne sait pas qu’il la défié, là où Ephraïm ne laissera personne le dépasser, personne à part son aîné.

Alors qu’Ephraïm, lui, a étudié son rival pendant des années. Il s’est intéressé à ses temps de course, aux poids qu’il pouvait porter, la distance qu’il parvenait à ramper, son temps d’apnée. Il l’a observé, il l’a étudié, et il s’est dit qu’après son frère, ce serait lui qu’il affronterait.

Il persiste sur ses lèvres un simple sourire satisfait. Bien qu’il détourne la tête, pour frotter son nez du dos des doigts, jusqu’à faire quelques pas, les bras croisés sur son torse.

_ J’ai gagné. Et selon notre contrat, je peux donc te demander ce que je veux, n’importe quoi.

Ephraïm prend le temps de réfléchir. Cela prend quelques secondes, avant qu’il ne tourne les yeux vers Ilya.

_ … Je veux te défier là où tu es le plus fort. Si je m’en souviens bien, c’est sur ce parcours où tu as eu les meilleurs scores.

Il indique un des parcours du combattant sur lesquels ils peuvent s’entraîner.

Car le  jeune homme ne veut pas d’une victoire facile. Ca n’a aucune saveur. Il veut l’affronter, dans un domaine où ils sont égaux, où ils ont les mêmes chances, où ils ne pourront se différencier que par leurs efforts. Mais pour revenir à cette équité, il doit le défier sur un domaine qu’il ne maîtrise absolument pas, ça fera une victoire chacun, ils seront à égalité.

_ Et on refait le même contrat si tu veux.

Il n’a pas peur de ce qu’il peut lui demander.

Ephraïm Kurusu
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Lun 4 Sep - 22:07
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ilya guette
leur petite joute attise la curiosité d’autrui
aimant à regards, source des messes basses qui tout bas s’élèvent en une ribambelle de chuchotements
ilya guette
tandis que sur son poignet se referment cinq doigts, une main un peu plus petite que la sienne
mais détentrice d’autant de force que lui
si ce n’est pas plus
ilya ne se risquerait pas à le dire, se contente d’observer
de constater
avec une légère surprise
lorsqu’il le tire vers le haut dans une invitation à se relever.
ilya guette
ne manque pas de remarquer les joues éclaboussées de rouge
signe que son compliment a fait mouche
qu’il a atteint son but
celui d’en soutirer quelconque réaction de sa part
savoir ce qui fait effet sur lui ou non

« mais j’en ai vraiment rien à foutre que tu saches qui est mon père ou encore qui c’est, ton frère. moi c’est moi. toi c’est toi. c’est entre nous deux. »


le mécontentement effleure ses lèvres
l’oeil tique
et c’est en un sourire acéré que se déforme le minois si paisible si contrôlé d’ordinaire.
agacé.
énervé.
parfois,
souvent
(tout le temps)
il en a marre qu’on ne voit en lui que l’extension de son paternel
son ombre planant en permanence au-dessus de lui
identité presque arrachée
et c’est peut-être (assurément) pour ça
qu’il veut être meilleur que lui.

n’a jamais ressenti le besoin de prouver sa valeur aux autres pourtant
d’autant plus que passer pour une brute qui n’a rien dans la tête
ne lui a jamais dérangé
ilya se sait être meilleur que les autres.

pourtant il y a la rage sourde qui gronde en lui quand
ni une ni
deux
il le dépasse
la foutue demi-portion

mais ilya jamais
jamais
n’avoue quand il est en tort
jamais ne regrette les paroles
parties trop vite.

et une fois la ligne d’arrivée franchie
sourit de toute ses dents
yeux de glace ne transpirant aucune chaleur
autant hargneux qu’il est impressionné.

« ...félicitations »

mais ilya est fourbe ilya est serpent
attaque de front pour trouver les faiblesses mettre le doigt sur une possible faiblesse
y plonger les mains pour voir jusqu'où on peut se rendre
jusqu'où la faille s’étend
la malice comme un second prénom

« quelle vue superbe vue d’en bas, en passant. »

les bras refermés sur sa poitrine
serpent laisse retomber le silence
sa défaite, il ne la prend pas
préfère l’embarasser par tous les moyens possibles pour se donner l’illusion de ne pas perdre la face.

et bientôt la surprise se dessine sur les traits
sincère pour une fois tant la situation lui est inattendue
c’en est presque insupportable de goûter à sa propre médecine
car s’il le défie une seconde fois, est-ce là parce qu’il se croit meilleur qu’un matkovic?

il a l’occasion de lui faire faire n’importe quoi
à lui
petit prince qui jamais n’obéit à quiconque
qui a au moins le mérite d’honorer ses promesses comme pour prétendre avoir un sens de l’honneur.


« alors toi.. toi, t’es carrément trop bizarre, mec. » le doigt s’enfonce dans son thorax « rendez-vous ici après les cours. »

pour faire abstraction de la honte qui remue dans ses entrailles
avoir la prétention que ce n’est là l’oeuvre que d’un vulgaire coup de chance
il préfère se dire que
la deuxième fois sera la bonne.




Ilya Matkovic
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Ephraïm Kurusu
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Mer 6 Sep - 17:46
L’attrapant par le poignet, il suffit d’une impulsion, pour remettre Ilya sur ses pieds.

Il s’attend, au compliment, au sourire mielleux suintant de mépris, il s’attend, à tout ce qui dégouline, à cette sensation exécrable, moite et étouffante, de paroles enrobées de cynisme, mais cette fois. Les mots frappent. Le ton, se fait acerbe, les lèvres, dévoilent les dents. La rage, il se la prend dans la tête.

Décontenancé, Ephraïm a cligné des yeux.

Quelque chose vient de tomber sur ses épaules. Un poids, qu’il endure d’un frisson. L’adrénaline de la course ne suffit pas à effacer la tension qui persiste. Ses muscles, ne sont pas plus contractés que d’habitude. Il ne ressent pas cet élan dans le ventre, ce besoin de crier, cette envie de tout envoyer voler, c’est quelque chose, de froid, quelque chose qui le retient. Une mise en garde ? Est-ce son instinct, qui lui dit de se reculer, de se taire ?

Non, ce n’est pas la peur qu’il ressent, c’est autre chose.

Et cette sensation traîne, elle s'accroche comme un boulet à ses pensées, tant et si bien qu'il accorde à peine attention aux yeux glacés, aux compliments susurrés, il ne sait pas même s'ils sont sincères.

Jusqu'à ce que le doigt s'enfonce entre ses pectoraux, en réponse, Ephraïm plante ses talons dans le sol, contracte les muscles, endure l'assaut sans un pas en arrière. Ses yeux se lèvent pour se planter dans ceux d'Ilya mais déjà, le grand blond s'est détourné, comme pour s'en aller…

_ Attends.

Il sait, maintenant.

Les mains dans les poches, Ephraïm marche jusqu'à lui, jusqu'à ce qu'il puisse être le seul à l'entendre. Les sourcils légèrement froncés, il s'appuie sur une jambe, puis l'autre, avant de fixer finalement Ilya.

_ Je suis désolé. Quand j'ai parlé de ton père. J'ai compris : il ne faut pas le mentionner, alors je ne parlerai plus de lui.

Il regrette.

C'est ça, ce poids sur les épaules. C'est la culpabilité, d'avoir fait du mal sans le vouloir, il a saisi qu'il était allé trop loin. Les dents se serrent, Ephraïm ronge son frein, c'est à son tour de lever l'index, d'attirer l'attention d'Ilya. Il replie son doigt, et du dos des phalanges, cogne légèrement son torse à son tour, à deux reprises.

_ Mais ne manque plus de respect à mon frère. Tu ne t'y intéresses pas, d'accord. Mais ne dis pas que tu t'en fous. Il s'appelle Uriel Kurusu.

Et cette fois, Ephraïm a baissé les yeux. Sa voix a tremblé, lorsqu'il a prononcé ce nom ; il en a presque grimacé. La tension dans ses mâchoires s'est accentuée, jusqu'à clore ses lèvres pour de bon et qu'il préfère s'en aller.

Ce n'est pas un ordre, ce n'est pas une demande, c'est une mise en garde.

Car Ephraïm ne peut pas entendre, que l'on se fout de son frère. Il ne peut pas, l'entendre.

Y'en a qui s'en sont foutus, de lui, quand ils l'ont tabassé à mort, quand ils l'ont laissé dans cette ruelle. La gueule dans le caniveau, la mâchoire déboîtée, les os brisés, il était, fracassé. Ca va faire un an, qu'il enchaîne les opérations, pour replacer correctement les articulations, pour remettre des dents, renforcer la colonne, ça va faire un an, qu'Uriel ne s'est pas réveillé.

Car Uriel ne peut rien dire, car il ne peut plus se défendre, Ephraïm ne laissera aucune remarque, aucune rumeur, aucune critique, passer.

Et son pas s'accélère, sans réfléchir, il s'en va, l'esprit envahi de toutes ces choses qui l'étouffent, les bruits des machines, l'odeur du désinfectant, toutes ces poches suspendues de partout, à cause, de ces putains d'enfoirés, qui se foutent, qui se foutent du MAL qu'ils font, qui  se FOUTENT, de la vie des autres, qui se foutent, de TOUT CE QU'ILS DETRUISENT.

Un coup de pied dans la porte des toilettes l'arrache presque de ses gonds, Ephraïm entre sans se retourner, il va se tenir au lavabo. Et ses mains saisissent le savon liquide suspendu au mur, l'arrachent, le jettent au sol, les essuis-mains volent au travers de la pièce, la poubelle rencontre le mur. Un râle s'arrache de ses lèvres, avant qu' Ephraïm ne s'adosse au mur, ne retombe au sol, ne ramène ses jambes contre lui.
Il voulait lui faire ravaler son sourire prétentieux, à ce grand con de blond. Il voulait, être à sa hauteur, c'était son objectif : arriver à son niveau. Se faire remarquer par lui. Se rapprocher de lui.

Ephraïm n'avait pas beaucoup d'amis. L'on craignait son sale caractère, et ce qui était arrivé à son frère, avait convaincu certain.es de s'éloigner de lui. Parce qu'on avait peur, de ses colères, qu'on avait peur de tout ce que ce petit corps, pouvait renfermer, de tout ce qui le submergeait.

Car un jour, sa violence s'abattrait sur quelqu'un, ce n'était qu'une question de temps.

Au fur et à mesure des minutes, Ephraïm sent tout, tout se relâcher. Les yeux mi clos, il pense à Uriel.

Tu es tout seul ? S'étonne l'aîné, Tu devrais essayer d'aller vers les autres. Aucun ne t'intéresse ?

Il y en avait bien quelques uns.

Lui.

C'est quelqu'un, Ilya. C'est celui qui excelle dans tout. C'est celui qui a un Nom, une réputation, qui a déjà son chemin tout tracé, celui de la réussite. C'est ce mec insupportable au sourire suffisant, c'est ce mec qui l'énerve, avec son sourire séduisant. Il pense, à la surprise dans ses yeux écarquillés, à cet élan qui a soudain ébranlé son allure si tranquille, Ilya avait accéléré pour le rattraper.

Je suis sûr qu'il finira par te remarquer, assure Uriel.

Il l'a fait, aujourd'hui. Il l'a même complimenté.

Et Ephraïm se sent rougir. Une de ses mains effleure son propre bras, c'est vrai, qu'il a de jolis muscles ?

Car le jeune homme ne se sent pas toujours à l'aise, dans sa peau. Il s'exaspère de ne pas grandir, Uriel faisait presque 2 mètres, pourquoi lui, il ne dépasse même pas le mètre 60 ? C'est le plancton qui fait ça ? Il se sent mal à l'aise, d'acheter ses fringues dans le rayon des enfants, il n'aime pas sa corpulence, maigre aux muscles disgracieux, faits de veines et de nerfs, de tendons et de fibres musculaires sèches, les articulations saillantes, la croupe dessinée, les chevilles et les poignets, si fins comparés aux grandes mains. Sa voix qui déraille parfois, car la mue la rend plus grave.

Dire qu'il a gardé son ruban.

Est-ce qu'il le mettra, parfois ?

Finalement, Ephraïm se redresse. Il ramasse la poubelle, les papiers, le savon qu'il met en équilibre sur son support - il le surveille d'un oeil sceptique, repose son sac, récupère du scotch gris et le tour est joué, voilà que le savon ne risque plus de bouger du mur. Puis il se lave consciencieusement les mains, s'humidifie le visage, remplit sa bouteille d'eau, le sac sur l'épaule, une main dans la poche, c'est d'un pas chaloupé qu'il ressort.

Comme si ses chaussures emportent tout son corps, il bascule d'un pied sur l'autre, pas militaire et déterminé, les épaules droites, la tête haute et les cheveux bien attachés. Le jeune homme se fait discret. Quelques personnes viennent le féliciter de sa victoire, Ephraïm les remercie d'un faible sourire.
Quand vient la fin de la journée, il rejoint le terrain d'entraînement. Et là, il attend.

Les bras croisés sur son torse, bien campé sur ses jambes, le sac sur les épaules.

Il l'attend.

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Sam 9 Sep - 22:14
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le cobra a craché son venin
mais dans son estomac il faut croire que la colère y a fait son nid
et ilya ne sourit plus
n’a plus de belles paroles à offrir
plus de beaux sourires à donner aussi faux soient-ils
non il n’y a plus que la rage le dégoût de soi-même d’avoir échoué
ah et si
et si
papa savait
qu’est-ce qu’il dirait?

la rage se compacte les poings se serrent
il dit d’attendre mais trop tard
trop tard
parce que ilya ne regarde déjà plus dans sa direction alors qu’il n’aurait qu’à baisser les yeux pour croiser son regard
mais ilya préfère effacer de sa mémoire les souvenirs de cette défaite qu’il a peut-être un peu cherché
qu’il n’acceptera pas pour autant
mais l’amertume reste en bouche et les mots qui suivent il
ne peut s’empêcher de les entendre

aussitôt les épaules se tendent le corps se fige
membres faits de marbre pétrifiés le temps d’un instant
pour mieux saisir l’horreur
l’implication
des ces mots terribles si négligemment envoyés plus tôt
il le regarde maintenant, ilya
et la culpabilité il peine à la dissimuler cette fois-ci

ah ilya il prétend toujours tout savoir
mais s’il avait su
même lui
il n’aurait pas osé.

le tremblement dans sa voix le prend davantage par surprise
si bien que quand celui-ci décide de partir dans une direction opposée
le regard d’ilya reste cloué là où il occupait l’espace il y a quelques secondes à peine

quelques murmures ici et là s'élèvent tout autour de lui
(est-ce qu’on rit de lui? sa faiblesse est-elle aussi évidente que ça?)
mais lorsqu’il croise le regard de l’un de ces propagateurs de rumeurs
ilya se contente de détourner les yeux d’avancer sans se retourner

ça l’énerve, ce cocktail d’émotions qu’il n’est pas sûr de comprendre
c’était peut-être plus simple avant aujourd’hui
avant de se savoir
être à deux doigts de tout perdre
son trône et le reste.

***

« je suis là. »

l’autre est déjà sur place quand il fait son apparition
et bien qu’il lui signale son arrivée
le cobra met un point d’honneur à ne pas le regarder
la voix a elle aussi perdu de son tranchant
le ton neutre
complètement dénuée de l’arrogance l’agacement qu’il a démontré plus tôt
comme si on avait remis les paramètres par défaut.

une bouteille d’eau dans les mains, il en prend une gorgée
histoire de dériver son attention ailleurs, faire semblant qu’il a quelque chose à faire.
le silence perdure quelques secondes de plus avant que la bouteille ne soit enfoncée dans son sac qu’il laisse aussitôt tomber sur le sol, grand ouvert, sans plus de cérémonie.

« …c’est pas ce que je voulais dire. plus tôt. je.. je savais pas. que c’était toi. son frère. je veux dire. »

les bras se ferment sur sa poitrine à l’instar de son interlocuteur bien qu’il ne le regarde pas
les yeux fixés sur le parcours choisi
ilya est mal à l’aise, c’est peut-être bien une première.




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Ephraïm Kurusu
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Mer 13 Sep - 16:31
Le son de sa voix lui fait lever les yeux.

Ephraïm se redresse. Les mains glissées dans les poches de son jean, le sac sur l’épaule, ses sourcils se sont instinctivement froncés. Solidement campé sur ses talons, la tête droite, Ephraïm attend. L’insulte, la provocation, le doigt qui s’enfonce dans son thorax, il ne sait pas à quoi s’attendre.

Car Ilya est un serpent.

Depuis des mois, sa silhouette sinueuse s’est imprégnée dans son esprit, elle vient le hanter la nuit, le sourire assuré, le pas tranquille, les cheveux aux reflets de soleil. Sa voix le fait frémir, et aujourd’hui, Ilya l’a mordu. Ses mots se sont inscrits dans sa chair. Ils suintent d’un poison qui le ronge encore un peu, ses entrailles brûlent, ses muscles se tendent, il est prêt à recevoir son mépris.

D’un geste lent, Ilya prend une gorgée de sa bouteille d’eau. Ephraïm s’attend à ce qu’il la lui renverse au visage. Mais dans un bruit sourd, elle retombe dans le sac, sac qui tombe au sol. Décontenancé, le jeune homme cligne des paupières. Ses yeux vont, du sac à Ilya, jusqu’à ce que ses prunelles s’abandonnent à leurs semblables. Si ses yeux sont océan, ceux d’Ilya, sont si clairs.

Et c’est au tour d’Ephraïm de tomber de haut.

La sensation est si proche de celle, lorsqu’il saute du mur d’escalade. C’est son coeur qui se fige quelques millisecondes, l’impact de son propre poids sur ses genoux. La stupéfaction lui fait écarquiller les yeux, entrouvrir les lèvres, par réflexe, la tension de ses muscles s’accroît, il se redresse, bien droit, trop droit, ses poings se serrent.

Ce sont des excuses ?

Ca, ce sont des excuses ?

Ilya accepte, de courber l’échine, de baisser les yeux, à croire, qu’il ne peut pas faire mieux.

Et si, l’espace d’un instant, la colère lui fait franchement froncer les sourcils, c’est la fuite de son regard, qui l’invite à baisser l’échine. Le silence s’éternise, quelques secondes en mémoire, d’un frère qui n’est plus là. Comme pour faire comprendre à Ilya, le poids de cette absence qu’il endure, sans s’y faire.

En réalité, pour laisser les mots s’infuser.

Ses excuses, ce n’est pas assez. Mais ça fera l’affaire.

Car il voit son malaise. Car il le sent, quand il le voit ainsi les bras croisés, incapable de soutenir son regard. Effacé. Ce n’est pas comme ça, qu’il le connaît. Alors Ephraïm laisse tomber son sac à son tour, il soupire, longuement, relâche ses poings. Il fait un pas vers Ilya, un autre, jusqu’à être assez proche, pour attirer son regard.

_ Okay.

Ephraïm a enfoncé les mains dans les poches de sa veste, il hausse les épaules, une moue bougonne sur les lèvres.

_ Ca me rassure que… ce n’était pas ce que tu voulais dire.

Il hésite mais sa main se déplie, dans un geste bourru, il tapote l’épaule d’Ilya du bout des doigts.
_ Fais pas cette tête. Ne te rends pas malade pour ça. Ca arrive, les maladresses, maintenant, tu sauras.

Car Ephraïm malgré sa colère, malgré ses rancunes, n’a pas mauvais fond. Il se recule d’un pas, d’un autre, avant de dévier les yeux vers le terrain d’entraînement à son tour.

_ Si tu veux racheter ta faute, tu peux faire un geste pour Uriel. Un bouquet, j’en sais rien, même si ce sont des fleurs que tu as ramassées. J’irai les lui poser et je lui dirai que… que tu t’en fous pas de lui, tu as dit ça sous le coup de la colère, c’est tout. Il comprendra.

Car Uriel comprend toujours. Et qu’aux yeux d’Ephraïm, il est important de réparer le mal causé. Même si Uriel, ne sait rien de cette histoire, qu’il n’a pas conscience, pour son frère, un geste appuierait la sincérité de ses mots.

_ Mais merci. D’en avoir parlé. Je t’en suis reconnaissant.

Ephraïm ramasse son sac, qu’il hisse sur son épaule. Sa main saisit celui d’Ilya, qu’il lève à sa hauteur.

_ Bon, on n’était pas là pour ça. Je voulais t’affronter sur ce parcours. Ça te convient toujours ?

Ephraïm a désigné le terrain d’entraînement d’un mouvement de tête.

Car Ilya, ça a été, pendant longtemps, un objectif à atteindre. Une personne qu’il voulait connaître. Qu’il ne veut pas briser le lien, qui commence à se construire, leurs échanges, ces challenges. C’est peut-être ce qui va les motiver à se revoir, à apprendre vraiment, à se connaître, Ephraïm espère s’en faire un ami.

Car Ilya, n’est plus loin devant et ne sera jamais derrière, car Ephraïm a si longtemps désiré, pouvoir se tenir à ses côtés.

Derrière la suffisance et l’agressivité, se cache une sensibilité à laquelle il ne s’attendait pas. Il l’a seulement effleurée, du bout des doigts. A pris garde, de ne pas planter sa rage, dans cette plaie qu’il a dévoilée, ne pas blesser, cette vulnérabilité. Sans pour autant balayer, le propre mal qu’il lui a causé.

Mais ses excuses sont suffisantes, finalement, Ephraïm, il ne parle pas de fin, il parle déjà d’avenir, lui dire à sa manière, qu’il a l’envie de courir encore avec lui. Pas forcément devant les autres, non, ce qu’il recherche n’est pas leurs regards - c’était son attention.

_ Ou… Ou tu veux faire autre chose ?

Ephraïm Kurusu
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Dim 17 Sep - 20:46
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il y a dans son silence une sorte de trêve sous-entendue un cessez-le-feu temporaire histoire de remettre les pendules à l’heure repartir de zéro pour peut-être
peut-être mieux se taper dessus encore
avec ilya on ne sait jamais
même en ce qui concerne sa famille ils ont du mal à le suivre de la difficulté à le comprendre
parce que ilya les mots il n’a jamais su quoi en faire excepté
insulter
provoquer
blesser sans vraiment s’en rendre compte car c’est ainsi
que lui se risque à faire des plaisanteries.

le regard se décale lentement du vide pour s’accrocher à la figure lui faisant face
si ce n’est pas la rudesse du geste qui le fait flancher, c’est l’implication de ses mots qui ne tardent pas à imprégner ses joues de chaleur, les mirettes soudainement alertes
car ilya ne commet jamais de maladresses, lui qui ne connaît que la perfection
celle qu’on attend de lui en digne héritier des matkovic digne successeur de son père

tout bas il marmonne se mord presque la langue pour étouffer des paroles qu’il ne pense pas réellement
c’est le zèle mitigé de s’attarder sur son cas qui parle celui de vociférer des paroles outrageuses comme pour mettre de l’huile sur le feu raviver les pulsions adolescentes de provoquer encore et toujours pour mieux oublier l’humiliation subie plus tôt
la remplacer par autre chose n’importe quoi
mais afficher sa propre vulnérabilité
accepter que les regrets puissent se lire sur son minois impénétrable
ça blesse trop son égo de ne pas pouvoir se dire irréprochable.

«.. je réfléchirai à un truc. »

pour donner compensation
pour que ses efforts paraissent sincères, il préférerait trouver autre chose que de cueillir des fleurs, que l’idée vienne de lui histoire de prouver sa bonne foi.

son propre sac brandi juste sous son nez, ilya s’en empare d’un geste lent
presque incertain comme s’il craignait qu’il ne le lui balance en pleine face pour se venger de ce qu’il a bien pu dire plus tôt.
puis la raison de leur venue est remise sur la tapis et soudainement ilya il a de nouveau le dos droit la mine plus fière la tête plus haute.

« non. on y va. »

brusquement les doigts s’engoncent dans ses épaules de sorte à ce que les ongles raclent le tissu qui les recouvrent
ilya n’y va pas par quatre chemins ni une ni deux, le force à se retourner pour le guider jusqu’au terrain sans jamais le lâcher.
nombreux sont ses camarades à l’avoir défier et nombreux sont ceux à avoir perdu contre lui, plus nombreux encore sont ceux qui se sont vu essuyer un refus de sa part après l’avoir défié
ilya toujours convaincu que l’issue était gagnée d’avance, les défis ont perdu de leurs saveurs et plus jamais n’a-t-il pris au sérieux quiconque l’aura défié par le passé.
mais ilya cette fois
cette fois
plus encore qu’il s’est senti humilié
il s’est senti intrigué à l’égard de quelqu’un d’autre autre que lui-même.

et puis il est sûr
sûr que cette fois, il gagnera
qu’il vaincra
comme l’équidé a pu le dire plus tôt
ce parcours est celui où il a obtenu les meilleurs résultats tous terrains confondus.

« ..comment t’as su que c’était mon parcours d’entraînement préféré? ...t’es un fan?... heh.  »

le rire est bref, ilya n’a pas eu le temps de l’empêcher de sortir, se rattrape à la dernière seconde en espérant qu’on n'ait rien entendu.
peut-être n’est-ce pas si surprenant après coup
quand on sait le nombre d’heures qu’il a mis à s’entraîner ici.

ilya
tout comme caspian
n’est pas né lion
les aptitudes physiques n’ont rien d’inné chez lui
il n’aura jamais la rapidité d’un guépard ou celle d’un cheval
n’a que la vivacité du serpent, l’agilité serpentine de dévier les coups, prévoir d’avance.
alors pour parer ses défauts il s’est battu contre sa nature animale, s’est entraîné nuits et jours
jusqu’à se rendre malade
jusqu’à en vomir
jusqu’à ce que les couleurs les formes ne s’évanouissent dans le noir elles aussi.



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