le Docteur dit que cette affliction, cette peine glissant dans tes os, bien profondément, ne pourra jamais guérir. tu es condamnée à une vie d'os brisés, un cerveau un peu déconnecté, qui glitch sans arrêt sans pause tu respireras toujours (vainement) difficilement souffles saccadés entrant dans une gorge nouée.
tu as un peu la rage, au fond. Docteur ci, Docteur ça au bout du compte, ce n'était pas lui qui souffre il se contente de balancer deux trois phrases à peine audibles et d'écrire sur une feuille de papier les médicaments que tu dois avaler chaque jour chaque nuit jusqu'à ce que ton petit coeur lâche et que tes poumons abandonnent leur longue carrière. mais tu suis les recommandations du Docteur après tout, c'est bien simple tu sombres si tu ne te plies pas aux règles et elles sont nombreuses.
alors tu restes là, à plonger dans un océan de chagrin que tu ne peux dégager cette eau sera toujours là, et tu nageras toujours à l'intérieur. la vie est injuste, tu le sais, et tu as la haine mais tu n'as pas envie de cesser le combat. quelque part, au fond de toi, brûle une envie de vivre sans dépoussiérer un cadavre aux cheveux roses, aux joues pâles par la mort s'étant installée sans remord dans son visage.
la douleur est forte, oui, mais les plaies se refermeront, un jour elles bourgeonneront, comme les cerisiers un beau jour, le soleil rayonnera à nouveau. regarde ton corps recoudre les morceaux de tes membres, malgré les ailes perdues malgré les os volés malgré les chansons des cigales toujours résonnant dans ton crâne. (ça ira mieux, je te le promets)
alors aujourd'hui, tu étais d'une humeur plutôt bonne, comparé à la mauvaise humeur occasionnelle ou plutôt, la dépression qui se plante sur tes épaules et qui ne souhaite s'en aller, loin de toi aujourd'hui, elle s'en est allée sans dire un mot laissant quelques tâches noires dans ton âme déjà bien entachée. tu avais envoyé un message à maxine, une presqu'amie que tu avais rencontré à l'hôpital, quand tu y étais pour vérifier si tout ton corps (en entier) était fonctionnel. et pile dans les couloirs, tu tombas sur cette jolie jeune femme, un peu ayant la bouche retroussée et un regard perdu, presque agacé par quoi, tu n'avais jamais demandé après tout, tu venais de la rencontrer. bien vite, après une discussion agréable, vous vous êtes échangées vos numéros de téléphone afin de garder contact. et aujourd'hui, tu avais enfin réussi à braver ton anxiété pour lui envoyer un message, pour vous retrouver ici, à arc-en-terre, sur le perchoir d'horus. un endroit que tu n'avais jamais vu, de fait magnifique à la vue superbe rien ne pourrait gâcher tout cela.
tu avais hâte, après tout tu vis seule et tu n'as que peu de contact humain alors une amie ? ça vaut une fête.
alors tu l'attends patiemment. assise sur un rocher, tu balançais tes jambes d'avant en arrière. puis tu entendis des bruits de pas, et tu crias presque:
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Dim 19 Mar - 10:38
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Ozwiena + Maxine 19.03.2099
La petite lumière du téléphone a clignoté dans une notification oubliée, Maxine rageuse a répondu qu’elle viendrait, en lettres approximatives brouillon de sommeil alors que déjà, le petit corps sortait du lit à une heure trop matinale pour le commun des mortels. Elle y a pensé Maxine, entre les eaux usées de l’usine et les relents chimiques qui chatouillent les narines. Entre l’acide sous les doigts gantés d’un caoutchouc trop usé par le temps, la rage et les semblants. Dans un uniforme informe, terne et taché d’ordres on oublie un instant les problèmes pour se mettre au travail. Des problèmes, elle en a peut-être un millier, n’oserait jamais les regarder en face. De mauvaise grâce ça s’attarde dans les vestiaires, la fin de journée arrivée trop lentement ; trop rapidement. Et si elle s’effaçait Maxine, oubliait les oui je viendrais qu’elle aurait voulu cracher. C’est la dernière fois c’est promis, Ozwiena ne la suivra pas plus loin ; Avec ses questions qui bousillent les poumons, son air un peu triste un peu terne et les sourires qui noient. Avec deux âmes sans qu’on sache vraiment pourquoi. Maxine intrigué un jour, saoulé le lendemain. Il y a des portes qu’il ne vaut mieux pas ouvrir, Maxine n’en a certainement pas offert la clé et les plus curieux qu’elle, ça lui donne envie de les bouffer.
Les pas trainant dans un jean élimé et veste ample, blouse de travail délaissée un fond du casier pour protester la normalité et un salaire bien mérité. Regard qui s’évade ici et là, à la recherche d’une teinte rosé. Elle n’a pas envie Maxine, mais plus vite elle la trouve, plus vite elle met fin à tout ça, tranche les quelques liens. Ah, elle est là. Sur un rocher à patienter, un signe pour l’inviter plus près. Une grimace pour réponse, la pie sautille jusque là, les poings sur les hanches elle ne dit pas bonjour ; ce n’est pas la peine elle préfère dire au revoir.
« Ozwiena, comment tu vas ? » Un rictus amer, elle s’en fiche un peu c’est vrai, de savoir que les gens vont bien, qu’ils se lèvent encore le matin. « Est-ce que tu comptes me coller encore et encore ? Je devais faire des heures supp’ tu sais, et si on les retient de mon salaire, qui va compenser les pertes ? Toi ? » Elle se moque un peu méchamment sans hausser la voix, le faux sourire parle un peu pour elle. Comme pour dire Désolée Oz, tu n’es pas la bienvenue dans ma vie, ni dans mes soucis.
tu avais cette hâte brûlant dans tes entrailles détruisant organes sur organes mais ça te donnait tellement de confiance en toi, en autrui l'envie de vivre, accompagnée dans les allées de la vie.
tu ne l'avais pas ressenti depuis longtemps l'envie de voir le soleil se coucher dans l'horizon et toi pleurant la disparition d'un astre qui en laisse un autre derrière lui. l'envie de voir visages sur visages te brûlait à l'intérieur jusqu'au plus profond de ton âme là, où se casse, l'envie profonde d'en finir avec le train train quotidien signe de changer de vie.
alors quand tu l'as vue se rapprocher, un grand sourire se peigna sur ton visage pâle, légèrement rosi. il y avait, cependant, un problème le visage de maxine restait fermé, froid, comme si cette envie de se voir n'était pas réciproque, du tout.
elle te demanda comment tu allais, d'un ton que tu n'avais soupçonné jusqu'à présent, rictus peint sur son visage fatigué. tu ne pris pas la peine de répondre, trop choquée trop peinée juste trop. la peine était forte et serrait ton cou comme un serpent venant t'écraser sauf que c'était une pie qui t'enfonça plus bas que terre.
— je... je pensais que se voir nous ferait du bien ? je ne voulais pas gâcher ce que tu avais en tête...
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Mar 21 Mar - 9:00
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Ozwiena + Maxine 19.03.2099
Mèches rosées pour un sourire trop certain, Ozwiena et la pâleur macabre. Cœur barricadé de barbelé, la pie n'aura pas de pitié ; se promet de tout piétiner. L'amour, la rage et l'affection fugace. Pas de place Maxine, elle s'est peut-être un peu trop laissée aller ces temps-ci, à penser les rires agréables et les soucis passables. Mais non poings sur les hanches Maxine Dupuy, elle ne cédera plus.
Et la pointe de peine là contre les côtes, on l'oublie comme dans le déni. L'affreuse odeur de la culpabilité qu'on efface d'un grand mouvement de main. Tout ça Maxine, elle n'en a pas besoin. Si c'est pour qu'on la lâche encore une fois (comme à chaque fois) elle n'en a pas besoin.
"Oui et bien maintenant ma soirée est foutue." C'est faux, Maxine n'avait rien de prévu à part les pleurs sur l'oreiller peut-être. Mais sans les larmes très certainement. Les sourcils froncés pourtant elle n'en démord pas. "Ça te fais peut-être du bien à toi, mais pas à moi. C'est super égoïste." Elle en fait trop, elle le sait. C'est faux, elle le sait. Pauvre Ozwiena qui n'a rien demandé. Revêche Maxine qui préfère l'écarter. L'envoyer bouler.
"Je t'en veux pas non." Ca aussi, c'est faux."Mais faut arrêter de te mêler de ce qui te regarde pas." C'est dit c'est fait, la pie soupire un peu. De dépit, de passion, de trahison. Elle préfère être seule désormais.
un pic de glace vient transpercer ton coeur gelée glacée dans les veines peau froide comme la neige. c'est un peu comme si tu chutais d'un building un peu trop haut et que tu t'éclatais, face contre bitume sur le trottoir de la rue bondée. tout le monde voit ta chute. tout le monde ici, voit la peine s'immisçant sûrement durement dans tes artères les plus profondes.
tu as du mal à respirer, à encaisser la brutalité des mots crachés comme le venin sort des crocs d'un serpent. les mots te transpercent de part en part, comme cupidon lance ses flèches mais non c'était simplement l'arc de maxine qui te déchirait à l'impact. l'idée de foutre en l'air les besoins de la journée tu ne souhaitais pas cela auriez-vous pu communiquer ? peut-être que ça aurait pu panser des plaies dont on doutait l'existence même.
— je te jure que ce n'était pas dans mes intentions, je m'étais simplement dit que passer du temps ensemble serait agréable, pour chacune de nous..
tu regardais tes pieds avec insistance, comme s'il s'agissait de la huitième merveille du monde, la chose la plus intéressante existant dans un moment pareil. tu la portais dans ton petit coeur fragile, maxine elle avait une place au plus profond de ton coeur, dans une magnifique stèle de glace mais aujourd'hui tu as l'impression que cette stèle est brisée et qu'il n'y aura personne pour la réparer.
— j'essaie simplement de me rapprocher de vous-
ton souffle se coupa net, et reprit quelques secondes plus tard. ce n'est vraiment pas une bonne journée.
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Ven 24 Mar - 9:45
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Ozwiena + Maxine 19.03.2099
Ça lui fait un peu de peine peut-être, les mains nouées nerveusement, le frisson glacial qui semble parcourir l'échine. Les flèches d'acier tirées avec fatalité. Mais Maxine ne veut plus personne dans sa chair, personne dans son coeur, personne sous ses pleurs. Si le monde tangue alors elle préfère être seule. Si la vie ploie alors elle préfère ne plus se soucier de rien si ce n'est l'ardeur du combat et les tripes tout là-bas. Faire ami-ami c'est un peu trop tard (un peu trop tôt ?) quand maxine ne rêve que de lames aiguisées et de vengeance parfaite si seulement elle savait. Mais elle ne sait pas, elle ne sait plus rien. Amaryllis va mourir et Ozwiena a la langue trop pendue. Rien ne va. Peut-être qu'il ne fallait pas questionner autant, Oz, peut-être que Maxine préfère être le centre du monde mais lorsque tout tourne autour d'elle, elle prend peur et fuit sans se retourner. Un peu de lâcheté dans les veines.
"Agréable pour toi mais certainement pas pour moi." C'est acerbe, mesquin. C'est horrible à dire et elle s'en rend compte, finit par soupirer en baissant les deux, laisser les poings retomber le long des hanches. "C'est pas vraiment contre toi. Enfin si un peu, tu m'as énervé la dernière fois."
Pourquoi s'excuser, Maxine n'a rien fait de mal pourtant. Elle veut juste qu'on lui foute la paix. Alors le regard devient à nouveau dur. Parfois, il faut savoir trancher sans hésiter. "Et puis de quoi on parlerait toutes les deux hein ? De robes à paillettes et des derniers potins d'Haklyone ? De ton âme franchement bizarre parce qu'on va pas se mentir c'est pas normal d'en avoir deux." A vrai dire, ça ne la dérange pas tant que ça, c'est comme une sensation bizarre, comme s'il y avait deux Ozwiena. Un animal et puis encore un autre. Les expériences scientifiques elle n'y connait rien de toute façon, ça ne l'intéresse pas.
tu sens le vent glacial s'immiscer au plus profond de tes veines comme si tu avais avalé un iceberg entièrement d'un seul coup
tu n'avais jamais senti autant de haine envers toi (sauf aux laboratoires quand tu étais beaucoup plus jeune) et ça te chatouillait dans les veines te donnait envie de déchirer ton coeur ton corps ton âme tout réduire en charpie pour qu'il ne reste plus rien des cendres, peut-être qu'on jetterait à la poubelle à la place d'une jolie urne.
— si tu veux un peu de distance je te l'accorderais volontiers. être seule est devenue une habitude.
t'échapper du monde de la réalité disparaître être oubliée tout à tu connais que trop bien être à l'arrière d'un groupe être rejetée mise au loin, parce que tu n'as aucune importance aux yeux du monde.
— si je m'éloigne, peut-être que tu ressentiras moins de colère. ma présence, ma voix, mes mots, doivent être de trop.
tu crois ce que tu dis. tu es un parasite qui croit qu'il pourrait changer les choses mais rien ne change on retourne toujours à la cas départ. mais ces prochains mots t'ouvrirent le coeur et le poignardas.
— on pourrait discuter de nos journées, et puis — en fait je n'en sais rien ça n'a plus d'importance si tu souhaites t'éloigner de moi. tu repris ton souffle. — je n'ai pas choisi d'en avoir deux et d'être l'étrangeté d'haklyone. tout ce que tu voulais, c'est d'être la plus normale possible. mais ça n'arrivera jamais.
tu te mis à pleurer, sanglots entre tes mots.
[TW : suicide] — je ne suis qu'une expérience et je le resterais jamais la fin de ma vie. et ça me donne franchement envie de me foutre en l'air parfois.
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Mar 4 Avr - 13:10
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Ozwiena + Maxine 19.03.2099
Des excuses toujours des excuses, les lames invisibles de la solitude transpercent le coeur, Ozwiena elle n'est pas si différente, pas si différente d'elle mais Maxine ne veut pas ; s'infliger ça une nouvelle fois, connaître le désaroie sous forme de trépas, s'emmêler les pieds dans une affection désarmée, elle a trop donné. Elle ne donnera plus jamais.
Si la culpabilité lui ronge les os, Maxine en a marre de devoir se justifier et s'il faut passer pour la méchante elle le fera, elle les pointera tous du doigts, qu'ils meurent en rythme, avec fracas. "Arrête, arrête ça !" Elle crie un peu, ça lui fait penser aux pardons d'Amaryllis, aux promesses qu'on pense infaillibles mais qui ne le sont jamais vraiment. La pie s'approche brusquement, vient plaquer les paumes contre les épaules de l'autre, pousser dans une colère qui ne cherche qu'à exploser. "Arrête de te considérer comme la victime, arrête de chouiner c'est pas comme ça que tu te feras des amis." Elle gronde Maxine, ça vient de l'âme, ça vient du cœur qui s'échoue toujours un peu plus, un peu plus loin, un peu plus lourd.
Le perchoir d'Horus maître des hauteurs, Maxine n'a pas peur de tomber, d'étendre les ailes et s'envoler. De la force donnée par les entraînements de Désirée elle repousse Ozwiena, vers le précipice quelques mètres plus loin. Grapille les centimètres pour faire peur peut-être, stopper la misère.
"Vas-y t'as qu'à sauter alors ! Je te regarde ! Si t'es pas capable de vivre pour toi-même franchement j'peux rien pour toi." Hargneuse. On s'en fout des autres, a-t-elle envie de lui crier, on s'en fout trouves ta propre voix arrête de penser au vide. Mais Maxine n'est pas une sainte, elle n'est pas là pour aider les gens ni même pour les arrêter de s'apitoyer. Elle a trop à faire avec elle-même, trop de pensées à ordonner, de cauchemars à oublier.
la peur. elle s'immisce loin dans tes artères tu as peur du regard alimenté par la colère du visage perdu dans une rage qui rend les ridules plus visibles la peur elle s'invite dans tes veines c'est son regard, toujours qui te transperce comme si tu avais commis l'erreur de simplement exister.
puis les cris ont agressé tes oreilles et tu croisas tes bras contre ta poitrine comme si ça te protègerait d'un coup d'un mot.
des mains se posèrent agressivement sur tes épaules comme pour te secouer ou t'emmener visiter le tartare tu ne saurais deviner. elle te poussa, légèrement mais tout de même. tes yeux s'écarquillèrent terreur dans tes pupilles panique dans ta respiration.
— je-
tu n'avais même pas pu finir ton semblant de phrase que la panique monta dans ta gorge tu pourrais la vomir, juste là et tu le fais larmes menaçant de s'écouler de tes glandes lacrymales ta respiration est saccadée tu angoisses tout.ne.va.pas.bien.
— je ne veux pas te gêner— tu respires difficilement entre chaque mot. — j'existe comme je peux c'est tout...
puis elle te poussa pieds grinçant sur le gravier du perchoir et tu le savais pertinemment que tu avançais vers le précipice. ta respiration commença à redoubler, à nouveau rythme saccadé panique dans les souffles tu t'accrochais vainement au haut de ta "nouvelle amie" par peur par panique et tu n'osais regarder le vide. ce n'est pas avec tes transformations chaotiques que tu pourrais voler avec tes ailes de chauve-souris car, n'étant pas certaine qu'elles apparaissent tu doutes. et tu as peur.
—je... ça te ferait vraiment rien que je saute ? alors bon.
et tu sautas, dans l'espoir que la petite chauve-souris puisse remonter.
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Dim 9 Avr - 11:58
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Ozwiena + Maxine 19.03.2099
Maxine et la colère, Maxine et la tristesse, Maxine et le monde qui ne tourne pas rond pour elle. Les baskets crissent contre les cailloux, à repousser encore et encore l’autre dans une parade macabre. Ozwiena ne veut pas gêner non, c’est vrai, Maxine sait mais Maxine ne comprend pas, elle a arrêter de voir le bon où il y en a, arrêté de faire la charité pour les oubliés. Ca la gonfle, elle voudrait qu’on lui foute la paix, qu’on la laisse exister dans son appartement pourri à la tapisserie rapiécée. Qu’on arrête de lui mettre l’abandon entre les pattes ; espère redevenir comme avant, quand elle ne se souciait de rien de plus que des billets dans le porte-monnaie des autres, larcins dans ses propres poches, le sourire aux lèvres d’avoir réussi sa journée de méfaits.
Mais Ozwiena, elle saute et Maxine sursaute, pousse un petit cri aigue avant de se précipiter à au bord du perchoir, observer le vide avec nervosité, les yeux écarquillés. « Non non non. » Ce n’est pas ce qu’elle voulait, ça lui donne la nausée, fouille le ciel à la recherche de l’autre jusqu’à apercevoir une petite chauve-souris, les ailes battant contre le vent. Maxine retombe sur les fesses, se recule, soupire de soulagement avant de retrouver sa colère, un doigt pointé vers le petit animal. « Bordel ça va pas la tête !!! Pourquoi t’as sauté comme ça ! t’as de la chance d’avoir des ailes putain ! » Elle ne sait pas ce qu’elle dit, les membres encore tremblant d’avoir imaginé le pire. La pie déglutie, souffle encore et secoue la tête en se relevant laborieusement. « Vraiment si c’est pour faire des trucs comme ça c’est pas la peine… » Elle a eu peur s’est vrai, ça ne fait que l’énerver encore plus, ronger le cœur et faire vibrer l’âme d’une peine amère.