haklyone
You do not have a soul. You are a soul, you have a body.
(flashback) hiraeth - aadhya



 
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
(flashback) hiraeth - aadhya
Invité
Invité
Anonymous
Sam 4 Mar - 4:44
hiraeth
ft. aadhya
flashback
15:20
22:45

les laboratoires ont toujours été mornes. affreusement blancs. blancs à vomir.
tu as toujours voulu les repeindre, par la seule force de ton esprit : les habiller d'un rose pâle parfaitement ravageur, des coins oranges vifs couverts de flammes jaunes particulièrement dévastatrices.
mais ce n'était rien de plus que des rêves,
bercés dans le creux de ton esprit
nourris par ton imagination.
tu rêvais, de quelque chose, qui pourrait rendre les laboratoires moins mornes, moins fatidiques, pour t'y sentir comme chez toi, parce qu'il n'y a pas de vrai chez toi ailleurs.
tu vis ici, tu as l'impression que tu mourras ici.
et cette pensée te fout le cafard.
tu as douze ans, et la seule chose du monde que tu as pu voir, sont ces murs aussi blancs que les glaces aux pôles sur le point de fondre, et mourir dans la mer glaciale.
tu n'as rien qui te raccroche à ce monde.
souvent, tu te dis que tu n'as rien à faire là, ici, sur cette partie de la planète, à pourrir dans l'éternelle blancheur des laboratoires du professeur Harken.
enfin, tu devrais plutôt l'appeler père, mais rien que ça, ça t'arracherait la langue.
tu imagines bien que tu es née, peu importe la manière, mais tes vrais géniteurs n'ont jamais fait surface. tu as espéré, bien sûr, qu'un jour on te sorte de ta chambre pour te présenter à deux inconnus et qu'ils seraient venus fièrement te récupérer après des années d'expériences.
mais peut-être qu'ils ne voudraient pas de toi.
après tout, tu te sens comme un monstre,
avec ta double âme.
ton mélange chauve-souris axolotl qui n'a guère de sens.
personne ne voudrait de quelqu'un aussi
étrange. inconcevable. inattendu.

puis étonnamment, aujourd'hui, père est venu te chercher pour te trainer par la manche de ton haut blanc — habituelle marque des expériences des laboratoires. il te promena dans les couloirs jusqu'à arriver dans une des pièces réservées d'habitude pour les réunions. sur deux chaises étaient assis deux adultes à l'air fier, mentons relevés, regards froids qui se tournaient tous vers toi. comme si tu étais une bête de foire.
cependant il y avait cette petite fille, à peine plus jeune que toi, qui jouait avec ses doigts juste à côté de ce qui semblait être ses parents. elle avait l'air d'être une progéniture tout à fait différente de ses géniteurs. tu as voulu l'approcher, mais père (peut-on vraiment l'appeler ainsi ?) te barra la route d'un geste habile du bras. sa voix retentit dans la grande pièce:

— comme promis, je vous présente rosamund, l'expérience 127. une expérience qui a enfin porté ses fruits.

tu levas la tête vers la silhouette en blouse blanche qui jouait le rôle de père — alors qu'il n'en était pas vraiment un. voilà comment tu étais vue. bébé éprouvette, qu'ils disaient tous. aucun véritable parent. aucun frère, ou soeur, juste des blouses blanches flottant dans les laboratoires qui t'offraient de temps à autres des livres pour passer le temps.
mais tu n'étais pas prête à être présentée de la sorte à des inconnus.

— un mélange de chauve-souris et d'axolotl, comme vous pouvez le voir à ses cheveux. rosamund, pourrais-tu montrer à ces humbles personnes ta transformation animale ? j'imagine qu'ils souhaitent voir à quel point cette expérience est un succès, après tout, ils l'ont suivi de près.

tu fis la moue. tu ne savais pas te transformer correctement, il y avait toujours un problème, et père le savait pertinemment. mais il avait ce besoin capital de montrer fièrement sa réussite. mais tu ne pus t'empêcher de rajouter ton grain de sel à la discussion, en regardant ailleurs.

— c'est oźwiena. pas rosamund.

et tu t'empressas d'essayer une transformation avant que père n'ait le temps de répliquer. ce fut chaotique, en effet ta peau était devenue rose, et des ailes de chauve-souris avaient poussé dans ton dos, avec un museau à la place du nez. des griffes étaient sorties de tes phalanges, et des branchies roses ornaient tes joues.
une catastrophe sans précédent.
elirose
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aadhyasri Mehrothra
Maison de la Lune et du Sang
Aadhyasri Mehrothra
Feat : Sai Pallavi
Âme : Tigre du Bengale.
Métier : Sans métier | Héritière de la fortune des Mehrothra.
Double compte : Flo + Yara + Cadenza
Lenss : 30
Messages : 74
Date d'inscription : 02/11/2022
Mer 8 Mar - 17:26
h i r a e t h
– (n.) to long for a home you cannot return to –
On l’avait réveillée tôt, ce matin-là
petite tigresse encore toute endormie suite à une soirée terrible
une soirée comme les autres où les invectives fusent
les injures volent et blessent
ses frères et elle
et parfois même les malheureux employés qui passaient par-là simplement pour effectuer leurs tâches.
On l’avait réveillée tôt, la petite Aadhyasri Mehrothra, car il fallait partir sous le couvert du crépuscule et emprunter maints détours
éviter les regards indiscrets des passants dans la rue, de ceux qui reconnaîtraient les fortunés parents et lanceraient certaines rumeurs sur leurs agissements quelque peu clandestins.
Car ce matin-là, ce n’était pas pour des affaires officielles que les adultes sortaient. Bien sûr que non.

Ce matin-là, ils se rendaient chez le Docteur Harken, en traînant la plus jeune avec eux.

Aadhya, sage tigrou, habillée d’une jolie robe couleur soleil, avait suivi les parents sans broncher ni rouspéter.
Maman a toujours dit qu’il valait mieux se comporter comme une grande fille, sans quoi Papa serait fâché.
Ça ne changeait rien, en réalité, puisqu’il l’était toujours, fâché. Mais Aadhya se tenait toujours silencieuse
effacée
près de sa génitrice qui lui mettait une claque au dos du crâne dès qu’elle avait l’audace d’agir autrement que ce qui était attendu d’elle.

Alors la jeune fille s’était tenue tranquille, n’avait pipé mot
même lorsque les grandes portes de la salle de réunion se sont fermées derrière elle et ses parents
même lorsque Annabel Mehrothra lui intima de s’asseoir et ne plus bouger.
Tigrou installée dans sa chaise, le dos droit comme un i et la tête haute
les mains repliées sur sa jolie robe soleil
les lèvres pincées en un sourire factice dont elle n’avait pas tout à fait la maîtrise.
Mais elle ne dit rien, Aadhya
attend sagemment qu’on daigne bien lui dire ce qu’ils font ici à une heure pareille
alors qu’ils devraient tous être au repos
mais les voix des adultes ne s’élèvent pas, ils restent tous aussi silencieux qu’elle
alors qu’elle triture doucement ses doigts et un bout de sa robe
du moins, jusqu’à ce que les grandes portes de la salle ne s’ouvrent à nouveau
et révèlent, cette fois, un grand homme grisonnant, accompagné d’une jeune fille qu’il tenait – tirait, traînait ? – par le bras, et qu’il présente comme étant « Rosamund, l’expérience 127 ».

Aadhyasri n’ose pas bouger, tourne de grands yeux curieux vers la fillette qui ne lui semble pas bien plus vieille qu’elle, mais reste autrement de marbre.
Elle ne s’autorise pas à tourner la tête, parce que Maman la réprimanderait d’une claque bien placée
et Papa lui ferait vivre toute sa colère une fois de retour à la maison, en sécurité derrière les portes closes et fermées à clé.
Mais tigrou est curieuse, observe la petite anima de ses mirettes noisette, ne comprend pas pourquoi elle semble si
triste ?
lasse ?
différente ?

Et voilà que Harken s’exprime à nouveau
explique que la petite Rosamund possède deux âmes plutôt qu’une seule
et les yeux s’ouvrent bien grands
s’illuminent d’une curiosité sans pareille
et enfin, la tête se tourne vers la fille aux cheveux roses qui s’exprime à son tour, en affirmant qu’elle s’appelle Ozwiena et non pas Rosamund.
Enfin, sous les yeux étonnés des adultes et les mirettes éblouies de l’enfant qui les accompagne
voilà que la fillette à la chevelure rosée prend une forme
étrange
un mélange incertain d’axolotl et de chauve-souris
une forme tout droit sortie des histoires les plus invraisemblables qu’Aadhyasri ait pu entendre
mais une forme qui la fascine visiblement.

Et Aadhya sourit, elle
elle sourit, mais pas pour les mêmes raisons que ses parents :
Raj et Annabel s’expriment, disent être « bien étonnés que cette expérience ait enfin porté ses fruits, après de longues années de financement et de recherches, »
alors qu’Aadhyasri se contente d’observer en silence, le regard qui bondit entre la fillette transformée, ses géniteurs et le Docteur,
et qui enfin, daigne se tirer de sa chaise, après avoir silencieusement demandé à Maman la permission de le faire
pour se défaire de sa peau humaine et revêtir sa fourrure tigrée.
La voilà qui se faufile entre les pattes des chaises et les jambes des adultes
pour venir s’asseoir à distance raisonnable de
l’axolotl ?
la chauve-souris ?
en un espoir qu’elle ne se sente pas trop mal à l’aise qu’elle l’approche ainsi.

« J’aime bien ton nom, » qu’elle déclare, petite tigresse. « ‘Rosamund’ ça fait vieux, de toute façon. Ozwiena, c’est bien plus beau. Et ça te va bien. »

Et elle hoche la tête comme pour approuver ses propres paroles
elle l’observe, de ces mirettes noisette qui ne reflètent guère de malice
qui semblent plutôt briller d’une fascination et d’une curiosité grandissantes
parce qu’Aadhya, même du haut de ses dix ans, elle comprend que
ce n’est pas parce qu’on est différent qu’on est mauvais
mais elle a surtout capté, plus tôt, la tristesse qui émanait de la fillette
et elle espère pouvoir lui parler un peu
juste un peu
et essayer d’égayer sa journée.




made by MISS AMAZING.

Aadhyasri Mehrothra
https://haklyone.forumactif.com/t611-she-who-would-never-be-quee https://haklyone.forumactif.com/t612-her-majesty-s-court-a-a-d-h-y-a
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Mer 8 Mar - 19:34
hiraeth
ft. aadhya
flashback
15:20
22:45

tu avais l'habitude des blouses blanches, de la carrure un peu grisonnante de père, de l'absence d'intérêt à ton égard. parfois des seringues, piqûres dans le creux du bras gauche ou bien dans la main quand la zone devient un peu trop bleutée. puis, tu ne pouvais oublier les médicaments — tu en avais une liste bien précise que ceux qui s'occupaient de toi (avaient-ils des noms ? tu ne sais guère) devaient t'administrer afin de contrer les effets secondaires du fait d'être une anima double.

en effet, c'est à double tranchant.

des maux de tête, assurément. accompagnés sagement par des nausées, de l'inconfort au niveau de l'estomac, mais qui résultent rarement par des vomissements.
mais il n'y avait que ces parties du corps qui étaient touchés par cette anomalie génétique.
le cerveau en a pris un sacré coup.
accès de paranoïa, hallucinations.

si dr. harken a bien créé quelque chose, il a simplement dégoté une poupée brisée.
à qui un chiffre a été attribué
comme on nomme une pile de dossier.

tu ne te sentais pas vraiment humaine ;
qui le serait, quand ton existence est un trou noir où milles questions sont jetées mais aucune réponse n'en ressort.

tu frissonnais, ici, comme une bête de cirque qu'on regardait sous toutes les coutures avec des yeux écarquillés. ton apparence hideuse te donnait la nausée, et l'envie de gratter chaque parcelle de ta peau rose te démangeait. arracher tes branchies, déchirer tes petites ailes pitoyables. tu ne voulais pas exister comme ça, comme une créature que l'on achète à la foire. tu voulais être quelqu'un, être ozwiena.

mais quand père veut quelque chose, il l'a.
et s'il veut te garder en tant que rosamund, ce sera ainsi que le monde tournera.

— nous avons mis nos meilleurs chercheurs et scientifiques spécialistes des âmes pour enfin officiellement réussir ce projet, à la sueur de notre front. le résultat n'est pas entièrement parfait, rosamund a certains défauts sur lesquels il faut qu'elle travaille.

tu te mordis la lèvre pour essayer de ne pas rajouter tes propres mots pour effacer les inepties de père. il te jetait toutes fautes sur ton dos, et pourtant tu faisais de ton mieux, pour te changer en chauve-souris puis en axolotl, et non les deux en même temps, mais cela demande tellement d'énergie et de concentration que tu ne pouvais te résoudre à réussir cet exploit.
évidemment, tu étais la seule a avoir des défauts.
pas lui.
jamais lui.
père est parfait, sous ses lunettes, son regard accusateurbienveillant.

puis tu remarquas que les adultes restèrent dans leur petit coin, parlant d'une politique que tu ne comprends guère, peu importe combien de fois tu écoutes les paroles sortant de la bouche de père. père, il est ingénieux, il sait manipuler, ces pauvres gens — bien droits, à la mine fermée, presque pompeux — doivent se noyer dans ses propos scientifiques flous.
mais tu vis le tigre avancer vers toi.
bizarrement, tu n'avais pas, même si par instinct ton horloge interne te criait de fuir, d'éviter les griffes, les grognements de la bête.
mais tu avais l'impression que la fourrure était si douce, l'âme si pure, et tu avais presque vu un sourire sur ses babines.

tu te sentais à l'aise. pour une fois, entre ces murs.
tu mourrais d'envie de caresser la fourrure de la tigresse, passer tes griffes — sans la blesser par pitié — entre les pousses de poils si soyeuses. et venir te blottir, ailes retroussées, à côté de son ventre, pour être bien au chaud, en sécurité.

la jeune anima sentait comme un foyer au coin d'un feu de cheminée.

et ça t'apaisait. tu glissais lentement vers elle, yeux grands ouverts, curieux. tu tendis presque un bras pour l'atteindre, mais tu te ravisas bien vite. il était trop tôt pour t'ouvrir pleinement. tu avais bien appris que la fin fait plus mal quand on en sait un peu trop. s'arracher à quelqu'un qui connaissait bien ta vie, ça déchire, ça t'enlève d'immenses morceaux de peau.

en entendant ses paroles, sorties avec une voix si mélodieuse, tu eus un peu envie de lâcher quelques larmes. c'était la première fois que quelqu'un appréciait, appliquait ce nom dont tu avais tant envie. raturer l'ancien, si vieux, si ringard, si lourd d'un passé que tu voulais laisser derrière tes pas.
ce n'était pas chose facile, mais ce petit pas vers toi, ça t'a sauvé, un peu, d'une certaine manière.
et tu admirais cette tigresse.

— on me l'avait jamais dit. personne ne m'appelle jamais comme ça.
tu souris légèrement.
— merci beaucoup.
tu tordais tes mains dans tous les sens, signes d'un stress qui s'abat sur tes épaules. tu n'osais regarder la tigresse dans ses mirettes d'un brun calme comme une rivière s'écoule. tu regardas derrière toi pour vérifier si le docteur ne vous suiviez pas des yeux, lui qui aime tout contrôler. ((même toi))

— et toi ? c'est quoi ton joli nom ?

tes joues rosirent. tes doigts faisaient des noeuds. tu voulais te cacher, mais vu ton apparence actuelle, il serrait difficile de te cacher derrière un pot de fleurs séchées (personne n'en prend jamais soin dans cette endroit, ça lui ajoute un côté lugubre).

— tu n'es pas.. terrifiée par mon apparence ? je n'ai jamais connu d'autres enfants, seulement des adultes.
ton menton tomba contre ta poitrine.
— ils ne disent rien, mais ça doit être parce qu'ils m'ont créé.

tu avais espoir. espoir qu'elle te réponde qu'elle ne te trouve pas affreuse. qu'elle te parle tout simplement, une discussion, comme tu en as rarement. tu pries, au fond de toi. tu pries, vraiment très fort.
elirose
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aadhyasri Mehrothra
Maison de la Lune et du Sang
Aadhyasri Mehrothra
Feat : Sai Pallavi
Âme : Tigre du Bengale.
Métier : Sans métier | Héritière de la fortune des Mehrothra.
Double compte : Flo + Yara + Cadenza
Lenss : 30
Messages : 74
Date d'inscription : 02/11/2022
Mar 4 Avr - 16:55
h i r a e t h
– (n.) to long for a home you cannot return to –
“Personne ne m’appelle jamais comme ça.”

Ça lui fait quelque chose, à Aadhya, d’entendre ça
ça lui fait mal, un peu, comme une pierre qu’on se prend au cœur
et le regard brille d’une certaine tristesse, l’espace d’un instant
d’une tristesse et d’un peu de compassion pour cet être qu’elle ne vient que de rencontrer
qu’elle ne connaît pas
mais qui n’a sûrement pas demandé à être faite ainsi.
À être appelée par un nom qu’elle n’aime pas.
Oui, à Aadhya ça fait quelque chose, ça pince au cœur et elle comprend
en un sens
ce que ça fait que de porter un nom qui ne rime qu’avec douleur
« Aadhya » ça va encore, mais
dans la bouche de ses géniteurs
son prénom complet, « Aadhyasri » tombe comme une insulte
comme un présage des malheurs à venir
une malédiction qu’on a prononcée à sa naissance
scellée en signant le certificat attestant qu’Aadhyasri Mehrothra
elle est née de parents terribles.

« Je… » qu’elle bégaie
l’incertitude la ronge, la démange, lui dévore la conscience
parce qu’elle ne sait pas comment se présenter
pas alors que son prénom ne lui inspire rien qui vaille.
« Tu peux m’appeler Aadhya, si tu veux, » qu’elle répond au bout de quelques secondes
en forçant un petit sourire.
Ça pique un peu que d’offrir à autrui un bribe de son prénom tant détesté
mais elle n’a d’autre choix que de le porter.
Dix ans plus tard, il ne l’affectera plus lorsque ce seront ses amis, ses véritables proches qui le prononceront
mais là, maintenant, du haut de ses dix ans
Aadhya a de la difficulté à l’aimer, son nom.

Mirettes sombres se posent à nouveau sur la silhouette étrange d’Ozwiena
l’observe avec attention, avec minutie
détaille chacun de ses traits, se demande bien pourquoi
pourquoi elle a l’air si différente
quel type d’animal elle peut bien être.
Car si, pour Aadhya, sa propre âme était bien distincte
celle(s) de sa nouvelle amie lui étai(en)t inconnue(s).

« Je vois pas pourquoi je devrais avoir peur… »

Tigrou incline la tête doucement, de côté, le regard inquisiteur
non, elle ne voit pas en quoi elle devrait avoir peur.
Son (ses) âme(s) ne lui donne(nt) aucune raison d’avoir peur.
Son apparence est peut-être anormale
peut-être très différente de celle d’autres animas
mais Aadhya ne capte aucune once de malice émanant de la jeune fille
aucune agressivité.

« Les adultes sont nuls, de toute façon. Ils comprennent jamais et ne disent jamais rien, » qu’elle ronronne. « Ils parlent toujours de choses de grands. Y’a rien à comprendre quand ils parlent, alors, faut pas leur faire attention. »

Quelques années après tout ça, elle en viendrait à regretter ces paroles.
Mais ça, c’est pour une autre fois.
Là, maintenant, Aadhya
du haut de ses dix ans
elle essaie de mieux comprendre celle qui se trouve devant elle.

« C’est quoi ton âme, au fait ? J’ai jamais vu de transformation comme la tienne ! »





made by MISS AMAZING.

Aadhyasri Mehrothra
https://haklyone.forumactif.com/t611-she-who-would-never-be-quee https://haklyone.forumactif.com/t612-her-majesty-s-court-a-a-d-h-y-a
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Jeu 6 Avr - 9:13
hiraeth
ft. aadhya
flashback
15:20
22:45

il y a comme un pincement
dans ton coeur
tu aimerais être, comme elle
sublime
élégante
dans sa façon de se transformer.
tu rêvais
d'être un jour, identique à elle,
et à faire plaisir
à ceux qui sont ton origine
même si au fond
tu sais qu'ils ne te regarderont
qu'au dessus de leurs lunettes
avec un regard accusateur
sans aucune lueur.

elle bégaie. tu comprends, un peu
la situation est difficile
toi-même tu aurais fait de même
si tu n'étais pas dans ton élément
or ici
c'était ta maison
c'était un peu une forme de tricherie.

aadhya.
c'était joli.
mélodieux.
le nom roucoule sur ta langue
et brûle dans ta gorge
comme le coin du feu en automne.
tu aurais aimé avoir un surnom pareil
mais c'était un peu trop demander.
tu ne peux pas avoir
tout à la fois,
après tout.
elle sourit.
tu as envie de faire de même.
mais ça ne vient pas,
c'est comme bloqué
tes muscles ne répondent plus
sûrement sont-ils fatigués
de ne plus être utilisés ?
et de plus, elle ne fuit pas.
elle t'accompagne
elle est là, près de toi
et tu trouves ça étrange
qu'un être parfait te suit
alors que tu es toi-même un échec.
elle n'a pas peur de toi.
de ce que tu es.
c'est étrange.

— c'est bizarre.. beaucoup de scientifiques ne me donnent même pas un regard. alors c'est bizarre que tu ne fuis pas comme les autres.

tu regardes le sol
tu es honteuse
d'être toi
et honteuse
d'avoir forcé
quelqu'un à t'aimer.
c'est forcément un tour de magie,
que quelqu'un t'approche
discute avec toi.
c'est forcément un coup monté.

— j'aimerais les éviter. mais ils sont là tous les jours. et ils me regardent toujours avec leurs gros yeux. je veux m'en aller..

elle s'intéresse à toi
de son propre chef
et tu as envie de pleurer.
alors c'est les larmes aux yeux
que tu réponds :

— chauve-souris et un truc qui s'appelle.. axolotl je crois. c'est difficile à prononcer.


elirose
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Aadhyasri Mehrothra
Maison de la Lune et du Sang
Aadhyasri Mehrothra
Feat : Sai Pallavi
Âme : Tigre du Bengale.
Métier : Sans métier | Héritière de la fortune des Mehrothra.
Double compte : Flo + Yara + Cadenza
Lenss : 30
Messages : 74
Date d'inscription : 02/11/2022
Mar 18 Avr - 6:19
h i r a e t h
– (n.) to long for a home you cannot return to –
Aadhyasri ne comprend pas ce qu’il lui prend, à la jolie jeune fille
lorsque les larmes perlent sur les cils cadrant les iris violacées.
Non, Aadhya ne comprend pas pourquoi elle semble être sur le point
de pleurer, de verser des larmes
lorsqu’elle lui répond avec le nom de ses âmes.
Ses âmes.
Chauve-souris et Axolotl.

Les yeux écarquillés et bouche bée
voilà que tigrou se sent quelque peu émerveillée.

« T’as deux âmes !? » qu’elle crie-murmure
dans un ronronnement à mi-chemin d’un grondement
alors qu’elle s’approche doucement.
Aadhyasri a soudainement perdu toute notion des bonnes manières
toute notion d’espace personnel.
Car Aadhyasri est d’abord et avant tout
une enfant curieuse, une enfant intéressée par tout ce qui l’entoure
et qui trouve vachement cool que sa nouvelle amie ait deux âmes plutôt qu’une seule.

Mais elle ne peut pas comprendre, petite tigresse
elle ne peut pas comprendre la douleur qui accompagne cette condition
elle ne peut pas comprendre la douleur qui lui a été infligée
tout ça parce qu’un fou l’a désignée elle, Ozwiena, comme cobaye dans ses machinations étranges
un bébé éprouvette que personne n’aurait réclâmé advenant qu’on découvre son existence
puisqu’elle n’est née d’aucune mère, d’aucun père.
Aadhya, elle, ne la voit pas comme tel, non.
Aadhya, elle, voit Ozwiena comme une fillette un peu plus âgée qu’elle
une fillette possédant deux âmes
une fillette unique en son genre et digne de toute l’attention du monde.

« C’est trop génial en vrai ? Je savais pas que c’était possible ! »

Peut-être appuie-t-elle là où ça brûle, où ça fait mal
et Aadhyasri ne s’en rend pas compte, fascinée comme elle est
les yeux remplis d’émerveillement.
C’est la naïveté qui lui fait dire de telles choses
celle de l’enfant qu’on tente de protéger du reste du monde
celle de l’enfant qui ne sait pas qu’avoir deux âmes
ça n’a rien de naturel
mais c’est aussi la naïveté d’une jeune fille qui ne connaît pas grand-chose de ce monde dans lequel elle vit, simplement car ses parents préfèrent que ça reste ainsi.

Mais voilà que les oreilles s’abaissent, lorsque tigrou se souvient alors
de certains mots qu’Ozwiena a prononcés plus tôt
quelque chose comme quoi les adultes ne lui adressent même pas un mot
ni même un regard
si ce n’est un regard critique sur la recherche qu’ils entreprennent en étudiant son cas.
Aussitôt, chaton baisse la tête, un peu honteuse
parce qu’elle réalise avoir fait une gaffe potentiellement monumentale.

« D-désolée, Oz’… Je viens tout juste de réaliser… »

Qu’elle n’aurait peut-être pas dû dire tout ça
qu’elle aurait certainement dû se taire.

« J’espère que je t’ai pas rendue mal-à-l’aise… Je m’en voudrais un peu quand même… »





made by MISS AMAZING.

Aadhyasri Mehrothra
https://haklyone.forumactif.com/t611-she-who-would-never-be-quee https://haklyone.forumactif.com/t612-her-majesty-s-court-a-a-d-h-y-a
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 1
Sauter vers:
nos partenaires