Le bruit de l'eau qui en son fort n'en fini plus de se déverser pluie torrentielle qui n'a pourtant que peu connue le ciel nons c'est la terre et les ricochet c'est les noyades chaque journée les noyades des yeux ravies qui viennent apprécier la beauté des Béhémoths qui peuvent tuer sans jamais lever qu'un caillou qu'une pierre contre vous.
Descend descend coule coule s'enfuit en courant...
ah c'est toi il était juste venu vérifier car il est de patrouille dans le coin parfois là où tout s'éteint l'on retrouve des corps trop aventureux et puis dans les pierres qui croulent sous leur poids on trouve des hors la loi parce que c'est un peu dangereux de rester là enfin il sait pas trop Jean il est pas de ceux qui posent trop de questions.
mais c'est toi au pied de la tour il ne te surprend pas il espère, ça fait, quelques mois maintenant, il se demande comment tu te sens, c'est qu'il sait que ce n'est pas facile d'être fille d'un démon mais qu'est-ce qu'on y peut, lui le premier sait bien qu'on ne choisi pas nos parents et qu'il faut faire avec tant pis tant mieux.
Il s'approche les mains dans le dos vient s'asseoir à côté de toi, un genou replié vers lui et une jambe tendue bah on ne lui dira rien s'il prend une petite pause comme ça.
Tu viens loin des tumultes Oźwiena ? pourtant y en a un pas mal là, à côté de nous...il n'a jamais été doué pour commencer les conversations...rien de cassé (car tu es friable, il n'ose même pas te toucher) ? Tu sais c'est un peu dangereux dans le coin la tour peut s'écrouler...je crois...? Il se gratte la tête et fini par soupirer fort du nez, il pose son crâne contre les pierres froides et laisse son regard disparaître dans le ciel froid.
Est-ce que tu lui écris ? A ton père...pas que je sache s'il a le droit de recevoir des lettres...les prisons c'est un job différent...mais même si il ne peut pas les lire...les écrire pour toi, ça peut faire du bien...enfin (il échappe un rire nerveux, très bref) pas que j'en sache quelque chose, je l'ai lu dans un journal pour femme abandonné dans les toilettes d'un petit bistro...
Il passe ses mains contre ses yeux en fronçant les sourcils, l'eau qui s'échoue en fond agit comme un bruit blanc, et il pense, peut-être que vous pourriez les écrire ensemble ? chacun la votre, votre croix à porter, la disséminé comme un doux venin contre du papier.
(c) opalescence
Jean Klein
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Jeu 23 Fév - 19:00
(l)armes
chagrin
ft. jean
15:20
22:45
il y avait cet air, melliflu et acerbe, que tu ne pouvais défaire de tes neurones. les larmes s'échappant de l'espace azur au-dessus de ton crâne s'ajoutaient au rythme saccadé, et tu greffais à cette mélodie tes propres fredonnements détachés.
tu fais tourner le gramophone dans le vide de ton esprit, l'aiguille ressemblant à la lame que tu assènes sur tes poignets.
tu ne saurais démêler les cris des arias du disque, et de l'eau s'écoulant comme les vagues s'échouent sur la plage de sable fin.
tu t'es réfugiée, ici, plus proche du firmament que tu ne l'as jamais été. là où on a l'impression qu'on peut prendre un bout du ciel, et s'enfuir à vive allure. tu savais pertinemment qu'on ne vient ici seulement pour affaires louches, et pas uniquement pour se sauver d'une vie qu'on n'a pas envie de mener. tu as préféré prendre les jambes à ton cou, toi, la fille d'harken d'un démon. affronter la vie, c'est bien trop douloureux, cliché, abjecte. la vie on l'évite, on l'esquive. elle s'abat sur nous dans le coin d'une rue, et ça fait mal, ça donne la nausée, on ne veut plus remettre le couvert. toi, on t'a choisi une vie. comme un insecte coincé sur une toile d'araignée, gigotant, mais amenant la prédatrice à savoir son emplacement exact. tu es une cigale à qui on a forcé de jouer un récital dans une note qui ne lui convenait pas. une fausse aria.
tu ne t'attendais pas à recevoir de la compagnie, mais un milicien qui fait sa ronde, ça ne t'a guère surprise en y repensant. il (jean, tu crois, il te semble) s'assoit à côté de toi sans prier. de la chaleur humaine. la cigale qui chante en toi s'est rallumée. tu ressens son récital pourrissant jusque dans tes artères.
tu aurais presque envie de vomir. mais tu as d'assez bons réflexes. alors tu ne te penches même pas. — mes pieds m'ont mené jusqu'ici. je les ai suivi sans trop réfléchir, à vrai dire. c'était la vérité, ça venait de ton coeur. — peut-être que j'aime bien le danger ? que l'adrénaline me fait me sentir un peu plus en vie que dans un labo ?
tu ne voulais pas sembler être offensée, ou de mauvaise humeur. tu ne voulais pas qu'il se sente blessé par ta manière de répondre à son attention pour tes os friables et en miettes. mais tu étais intacte, pour le moment. aucune blessure due à la tour qui s'effrite lentement. mais si tu continuais d'y accorder des pensées, le malheur finira par s'abattre sur vos têtes.
— j'ai pensé à lui rendre une petite visite, mais je ne crois pas être encore prête à lui faire face. une partie de moi le hait d'une manière si intense, qu'il serait difficile de me retenir. je suis venue ici pour m'éclaircir l'esprit, un peu, au moins jusqu'à ce que je sache ce que j'ai réellement besoin de lui dire.
C'est toujours la même excuse de celle qui ne veut pas dire son nom des petits mots que l'on plie en quatre met au fond d'une poche de pantalon puis oublie se délavera dans une machine et tout déchiqueté, pâteux, le papier en main on se demandera bien ce qu'on l'on avait tant cherché à cacher.
Car avec le temps qui passe, la mémoire s'y perd et nos cœurs aussi, se soignent ou se griffent ailleurs, pour penser à un monde pire comme meilleur, et puis et puis même que si l'on a toujours mal d'un mal qui s'installe mais qui lui aussi, ne veut plus dire son nom, Alors c'est que rien que la vue de ce bout de monde perdue écrit à la main, doigts tremblant, suffit à nous faire revenir en arrière lorsque l'on pliait en quatre avec précaution les excuses qui nous feront vieillir de dix ans.
Ah ouai ? C'est plutôt l'inverse moi, j'aime la tranquillité...
Mais il entend bien, dans tes mots qui coulent le long de la cascade, il entend ce qu'il n'aime pas entendre, il comprend ce qu'il n'aime pas comprendre : qu'il y a de la vie dans la mort, une existence dans la souffrance, infligée ou imaginée, rêvée, courtisée. Il aimerait te serrer fort dans ses bras et te dire qu'il y a un monde en dehors du tiens, cette bulle que tu tentes tant de maintenir et d'éclater tout à la fois, comme un cri que l'on retiens dans notre ventre, qui mange nos parois. Mais tu es fragile unique une petite fille qui a trop vite grandit et maintenant pointée du doigt comme si tu étais une sans âmes, mais non, plus bizarre que ça, tu en as de trop, qui pèse sur ton corps doux. trop doux, alors il ne te serre pas dans ses bras, il pose son coude sur son genou et écoute ta voix, aussi calme que l’œil d'un cyclone, mais ça se comprend, c'est difficile, le pardon.
J'avoue que pour nous, c'est une raclure, mais pour toi, ça reste ton père, en quelque sorte...moi je dis, peu importe la famille, on en a qu'une, c'est quelque chose de sacré, alors même si on passe sa vie à se démener pour la changer, je pense que ça en vaut la peine...et dans ça j'inclue la haine, c'est fort comme mot, haïr tu trouves pas ? mais la haine, c'est le revers de l'amour ou...un truc du genre...c'est...aussi fort ? quelque part tu tiens à lui, sinon, sa pensée ne hanterait pas les tiennes. Tu as quelques bons souvenirs au moins, de vos moment ensemble ? En dehors des tests je veux dire...
C'est pas qu'il est curieux Jean, même s'il l'est un peu, c'est plutôt une tentative pour te remémorer au milieu de tous tes petits papiers rangés en pensées, qu'il y en a des doux comme ton corps, sûrement, certainement, il n'en sait rien en réalité, il imagine, et lui-même sans rien dire, comme pour appuyer son propos, essaie de se rappeler des instants de bonheur parcourant son enfance, mais là, comme ça, c'est la chute, rien ne vient, tout s'est déversé hors de lui, alors il s'offusque sans mots, il lève le nez en l'air et se dit ah, c'est le bruit de l'eau qui court, pas moyens de se concentrer.
(c) opalescence
Jean Klein
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Mer 1 Mar - 18:08
(l)armes
chagrin
ft. jean
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c'est bizarre oh comme tu as envie de déchirer et d'ouvrir violemment ta cage thoracique et laisser le petit oiseau s'enfuir le laisser dévorer ce qui est vraiment tien.
ton coeur bat si fort que tu as l'impression qu'il va déployer ses ailes et s'envoler là où le soleil brille toujours là où l'été éclaire et scintille chaque jour un peu plus orbe rayonnante dans un ciel infini oh que tu aimerais lancer tes voeux dans l'astre qui vous illumine chaque jour un peu plus.
tu es un peu jalouse, tu dois l'avouer de ceux qui ont père et mère et parfois plus que cela de ceux qui reçoivent de l'amour dans les lettres et dans les messages de ceux dont l'amour fait le tour de la planète et se retrouve dans leur petit coeur. toi, tu as eu des tests, très peu de joie d'anniversaire, des regards vides et une âme en plus qui n'a rien à faire là. tu te sens un peu comme un monstre, parfois, à la fois animal marin et animal perché dans les grottes et les ailes déployées.
tu marches sur cette terre et pourtant, tu n'as rien à faire ici.
— la tranquillité, je ne la ressens pas beaucoup. j'ai toujours un chant de cigales bourdonnant dans mes oreilles et des pensées irritantes nageant dans mon esprit.
oh ! la paix, ça n'a jamais fait de détour par ton esprit. la paix, c'est rare, très peu cultivée dans les serres de tes pensées. tu aurais aimé la cueillir, parfois, voir ses fleurs bourgeonnant après l'avoir arrosé tendrement. malgré cela, tu cueilles du désespoir, des pensées noires. tu ne trouves rien qui puisse t'apaiser, rien qui puisse atténuer une douleur qui nage dans tes os depuis des années, et qui ne semble pas vouloir s'amenuiser. tu as depuis perdu espoir.
— je suis partagée. il ne m'a jamais trop accordé d'attention, quelques regards par-ci par-là, furtifs, lourds, songeurs. il était toujours trop occupé pour m'accorder un peu de son temps.
le mot "père" a germé et pourri dans ta bouche.
— j'ai l'impression d'avoir été scindée en deux. une partie enfant, une partie expérience. la partie expérience a toujours primé sur l'autre, comme si ma double âme valait plus que mon âme d'enfant. je l'aimais, peut-être qu'il m'aimait, mais ce n'était pas un amour sain. c'est un amour qui a pris feu et qui a laissé des blessures à vif, qui n'ont jamais guéri.
Mille et une aiguilles qui piquent nos mouvements mille et une aiguilles ça fait beaucoup, on dit mais c'est le prix des enfants qui ont trop vite grandit au bout des doigts le long de notre cou sur nos paupières fatiguées et dans notre paume tendue pour récolter la rosée mille et une aiguilles qui nous agresse qui nous fatigue qui navigue sur notre peau, le long de nos veines nous nourrit aussi de mille et un maux
et chacune de ces fines tiges de métal sont autant de mots énoncés par nos familles patriarcales figure de proue des pères absent les yeux loin devant Jean comprend sans comprendre car le sien aussi était trop occupé trop toujours trop trop pour s'occuper de la marmaille et leur donner une tape sur l'épaule, un regard doux, un mot d'encouragement peut-être c'est ce qu'il t'a manqué aussi Oz pour ne pas avoir à brûler tous les ponts
et les doigts de Jean pianotent contre son pantalon, un peu nerveux, il n'aime pas que l'on parle de feu et de brûlure, lui rappelle ses propres cloques, son échec cuisant de ne pas être tout ce qu'aurait voulu maman. non ça ne guéri pas, lorsque notre peau s'est faite léchée par les flammes, la trace lancinante reste, inextinguible, elle dévore notre corps, petit à petit, et rien pour l'arrêter, rien pour nous sauver. Jean qu'est-ce qu'il dit Jean qu'est-ce qu'il peut faire pour te réconforter, pour te dire que tu as tords, pour te faire espérer, et pour que tu pardonnes ? Il soupire par habitude, tapote la poche intérieur de son uniforme, à la recherche d'un paquet de cigarette quelques peu écrasées mais il se ravise, est-ce que tes poumons aussi sont fragiles ? Il se racle la gorge. Ehh...ça te dérange si je fume ? En fait je crois...(il prend un long moment de silence pour réfléchir à la suite de ses mots, mais il n'a jamais été doué pour les discours Jean, alors il ne réfléchit pas trop longtemps non plus) je crois que c'est un peu futile non ? tu te bats dans le vent, ce qui est fait est fait, ressasser tout ça...c'est mauvais pour la santé, et Haklyone sait que la tienne est déjà assez fragile pour ne pas rajouter ce poids dessus. Si tu peux pas pardonner pardonne pas, mais, il faut savoir mettre de côté nos heurts pour avancer enfin...(il soupir, comme essoufflé sans avoir couru, il baisse la tête et fait non sans rien dire de plus, avant de revenir poser son crâne contre les pierres, les cils couvrant son ciel brumeux) je sais de quoi je parle, sûrement que maintenant qu'il est en prison, sa perspective a changée...tu sais moi s'il se tuait là-bas dans sa cellule, je dirais bon débarras mais est-ce que tu pourras en dire de même ? répond pas dans le feu, prend le temps de laisser mijoter tes pensées, comment réconcilier ces deux âmes en toi, l'expérience, l'enfance, sans leur astre centrale ? Enfin c'est ce que je pense...t'es pas obligé de m'écouter, qui je suis après tout hein ? (et il a un rire bref, mutin, il a arrêté de tapoter ses doigts et il semble un peu moins tendu, peut-être que c'est l'eau qui se déverse en continue comme ses mots, il ne sait plus vraiment au final qui il essaie de convaincre, toi, ou lui-même, de faire le bon choix, de ne pas tout plaquer et partir loin de tout ça. )
(c) opalescence
Jean Klein
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Jeu 9 Mar - 11:49
(l)armes
chagrin
ft. jean
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22:45
tu ne te souviens même plus de son visage plus docteur que père plus douleur que père ça fait mal, sous ton épiderme les cigales chantent chuchotent des versets qui te rappellent d'un passé que tu voudrais délaisser derrière, sur un parking loin des yeux loin du coeur.
tu les entends, les cigales fredonnant un air, où tes poils quasiment inexistants se redressent tu caresses cicatrices sur cicatrices et les cigales, elles font un trou dans ton cerveau où est passé ta santé mentale ? par pitié trouvez la avant avant que tu n'exploses en un carousel de paranoïa prenant feu.
c'est étonnant parfois, de voir à quel point parents et ou ceux qui prétendent l'être façonnent ce que vous êtes et ce que vous serez. comme si vous n'étiez qu'une pile d'argile sans aucune forme et qu'ils vous manipulent, vous modèlent nourrissent vos peurs dressent votre caractère.
docteur t'a créé t'a détruit, un peu, aussi rien que ton existence est une plaie dont tu ne peux te débarrasser. il y a tellement de choses à changer ta santé tes symptômes causés par une âme double que tu n'as jamais souhaité. comme dit, tu es une âme en peine qui peine à chercher quelque chose sur lequel te raccrocher, pour ne pas être emportée par le courant tempétueux, irascible dangereux, infernal.
— tu peux fumer. je n'y vois aucun inconvénient.
tu jouais avec tes doigts, comme si tu n'étais pas vraiment (ou plus) à ta place là sur cette tour. le silence t'accable, mais au fond tu comprends les mots ne viennent pas vite sur la langue alors tu n'en tiens pas rigueur.
— mes maux sont ancrés dans mon code génétique. j'essaies de m'en débarrasser, d'aller de l'avant, oublier. mais rien ne s'efface, je me retrouve la nuit dans les laboratoires, tout fait écho dans mes rêves et dans mes veines.
ta forteresse a depuis longtemps été arrachée par la racine. l'encre du passé se mêle aux couleurs des temps nouveaux, tu cherches absolument la paix de l'âme.
— peut-être que pour éclaircir tout cela, je devrais le voir au parloir ? peut-être qu'on a tous deux besoin de mettre les choses à plat, et que comme tu dis, sa vision des choses a changé. je resterais mortifiée, les souvenirs sont trop vifs. mais rien n'arrive sans sacrifice.
tu triturais toujours tes doigts en baissant la tête, comme si tu avais honte de tes paroles qui ne semblaient même pas être les tiennes, venues d'un coin de ta tête qui est dans l'ombre.
— je te suis reconnaissante, rien que parce que tu écoutes mes idioties.
un minuscule sourire se logea sur tes lèvres roses. il partit bien vite.
— poser le pour et le contre hein... une tâche bien ardue, quand on voit tout sous le prisme de la haine.
Il n'attendait qu'un mot sort de sa poche le paquet tue-poumon il y décroche une fine aiguille un maux qu'il a apprit tôt mais un maux qui lui permet de calmer les autres qui dansent sous sa peau
son briquet non loin il l'allume et t'écoute c'est important d'écouter il regarde les nuages s'envoler hors de son souffle montent le long de la tour prête à s'affaler comme vous face à ce qui est plus fort que tout : les parents qui jouent avec leur bébé marionnette.
mais toi toi tu as les fils qui jamais ne pourront être coupés tu le dis tout t'y ramène à ces jours maudit un peu comme lui qui s'est empêtré dans les siens ses parents ne peuvent plus le contrôler mais il est maintenant coincé dans un nœud qui le suffoque est-ce qu'il souhaite la même chose que toi ? est-ce que c'est ce que ça fait ? le pardon ? non il n'a jamais pardonné Jean parce qu'il n'en a jamais voulu autant envers et contre tous
mais toi toi tu es doubles tu es trop pleine trop en peine toi tu peux encore sortir de tout ça couper les fils ne plus compter les aiguilles et leur échardes dans ta vie et il envie de te souhaiter tout ça Jean il a envie que tu vive Oz, que tu vive loin des méchants et heureuse surtout, tu le mérites après tout, mais ça serait bizarre de le dire à voix haute comme ça, qui est-il après tout pour espérer que tu te délivre de ta haine ? qu'un milicien qui met son nez là où il ne faut pas qui prend du temps qu'il ne doit pas qui s’assoit et fume à côté de toi au lieu de prendre congé comme si son avis pourrait changer quoi que se soit. et toi tu lui dis merci
Jean sourit, il reprend une taffe et il te regarde sans peine ni pitié sans chien battu dans ses pupilles
Tiens moi aussi dans mes rêves...enfin mes cauchemars...enfin c'est pas important
Pourquoi il parle il veut pas parler de ça pas à toi et puis c'est pas lui le sujet c'est toi du coup il enchaine comme si ce qu'il vient de dire est une erreur que s'il parle vite on s'en souviendra plus on passera à autre chose oui c'est mieux comme ça
T'as rien à perdre, c'est ce que je pense, mais il faut pas que ça te fasse du mal, prends ton temps, même s'il te faut dix ans, même si j'espère que ça sera moins que ça...puis peut-être que c'est ce qu'il lui faut à lui aussi, ta colère, ta haine, quelque chose qui le touche de près...après tout ça reste toujours un parent, qu'il te voit comme son enfant ou pas, il ressent forcément quelque chose pour toi, après quoi...va savoir...les adultes sont étranges, et souvent bien lâches...
Il ne te propose pas de cigarette alors que tranquillement il continue de brûler la sienne d'en respirer tous les soupirs sans les tousser il les aspire pour mieux les voir repartir loin loin dans le ciel se dissiper un peu comme nous non ? il n'a pas envie d'y penser mais en cette belle journée tu le rend pensif et presque philosophe la matière qu'il a toujours détesté.
(c) opalescence
Jean Klein
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Lun 3 Avr - 11:02
(l)armes
chagrin
ft. jean
15:20
22:45
tu as toujours été le centre d'un monde que tu as toujours toujours haïs monde grimpant dans tes tripes et te faisait vomir à force qu'on te force à avaler notions sur notions dans la gorge monde fade sans couleur tout en blanc et noir comme ton visage dans le miroir tu ne te vois que d'une manière négative et tu peines à peindre couche sur couche et tu peines à t'accepter comme tu es (tu es un monstre et tu le resteras pour ta vie entière) à t'accepter comme tu vis
tu divagues un peu un peu plus loin de la discussion tu t'excuseras forcément mais il a l'air de comprendre d'avoir vécu des choses des affres dans sa vie à lui aussi il est fort à tenir debout toi tu flanches comme un bateau sur une mer agitée toi tu coules à cause d'un bateau défectueux et mal construit il fume mais la fumée te ramène à la réalité l'odeur ne te dérange pas au contraire elle t'ancre dans un instant que tu n'aurais jamais soupçonné elle fait fonctionner tes sens que tu avais perdu en même temps que tes pensées tourbillonnaient
— c'est important. tu es plus important que je ne peux l'être. je te trouve bien altruiste. accorde quelques instants pour toi.
toi, tu n'en as pas d'importance tu en avais quand tu n'étais qu'expérience mais à présent qui pense à toi ? tu n'as jamais su nouer des liens dû à l'enfermement d'une grande partie de ta vie.
— je vais tenter de prendre mon temps. mon cerveau me dit d'y aller le plus vite possible, mais mon cerveau est détraqué, alors mieux vaut ne pas l'écouter.
ah, les adultes. tu as détesté en devenir une peur d'être comme eux peur d'être trop liée à eux jusqu'à la fin.
— je n'ai jamais eu l'impression qu'il m'aimait. je m'accrochais à sa blouse mais je ne recevais aucun regard. j'aimerais bien lui crier tous les maux qu'il a créé dans mon corps-épave. les adultes sont bien trop blessants. j'ai un peu honte d'avoir grandi et d'en être une.
Il secoue la tête Non qu'est-ce que tu dis voyons ? un machin comme lui qui se tue les poumons et le foie qui a le cœur tout pourrit va savoir par laquelle de ses deux drogues favorites et surtout parce que il joue dans une court de recrée ou vont d'habitude les chevaliers et que lui n'est qu'un mercenaire qui cherche qui erre se permet de dispenser un peu de son air de plomb coule coule coule les mots quand s'élève la fumée non tu as raison ce n'est pas le cerveau dans ses moments qu'il faut écouter C'est ton cœur,
c'est le myocarde qui bat et qui se bat pour nous faire vivre jour après jour malgré toutes nos tentatives douces ou subites d'en finir plus ou moins vite
c'est lui que tu dois suivre dans ces moments, la caboche ça surchauffe lorsqu'il s'agit de gérer les émotions, ça a jamais été son passe-temps.
Et il tape de sa main libre sur le côté de son crâne, là où ses cheveux font une belle délimitation, il est passé chez le coiffeur il y a pas longtemps. Car Jean aime tenir les apparences au premier regard, sauf lorsqu'il est derrière un comptoir.
Et tu dis que grandir c'est mal, mais c'est ce qui libère pourtant, toi tu as juste oublié de grandir en dedans bah... il pose sa main contre ta chevelure, passe ses doigts dans le rose de tes mèches, vient tapoter ton crâne avec douceur, il a un sourire simple qui habille son faciès la clope sur le côté des babines, il en mâche ses mots :
Non il te manque encore là, au fond, là aussi ça doit grandir, c'est ce qui libère, l'échappée, mais enfin j'avoue que c'est plus facile à dire qu'à faire, être adulte c'est un peut comme être sur un ring de box et d'affronter tous les pêchés que nos parents nous ont inculqués, c'est sanglant, parfois on en ressort avec de gros bleus, mais je pense, doit y avoir une délivrance à vaincre dans ce carré...
Et il devient tout d'un coup bien pensif Jean, regarde au loin, la cascade, sa clope qui se consume sans qu'il ne la consomme.! Lui-même en ressort même aujourd'hui, perdant, comment gagner contre le fantôme de nos parents qui vivent dans tous nos creux notre corps en maison abandonnée ?
(c) opalescence
Jean Klein
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Mar 4 Avr - 14:30
(l)armes
chagrin
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22:45
elle te plaît cette conversation coeur à coeur aux mots doux au doux maux tu souris légèrement parce qu'au fond ça brûle encore d'une flamme rose qui te va si bien au fond c'est la reconstruction d'un monde en ruines au fond des vestiges d'un monde n'ayant jamais brûlé très fort plutôt glacial à s'en glacer les os à s'en briser l'épiderme gelé le vent souffle brise ébranlée tu te fais emporter dans ce monde de fou.
— mon coeur ? je crois qu'il se cache au fond de ma cage thoracique.
ça bat encore au fond tu l'entends comme dans une grotte écho sur écho tu avais envie qu'il cesse cette cacophonie te rendant folle ces battements très peu rythmés.
— donc je dois faire taire mon esprit qui me fait du mal ? ce n'est pas une tâche aisée.
ton esprit a toujours joué à chat avec toi. toujours à se cacher te faire des frayeurs te faire respirer lourdement panique dans le tramway.
— merci pour ces mots. j'y penserai fortement quand j'irais confronter ce qui me taraude.
tu te mis à émettre un petit rire alimenté d'un léger sourire