Une obole contre ta langue, un goût de bonbon au sang
et si je saute, tu sautes ?
le puits
ft. loren
02/99
Il est tard. Tard, c'est l'heure du cafard avant le trou noir quand on ne boit pas encore mais que notre cœur à soif d'un certain réconfort ? d'une soirée arrosée ? allez savoir un peu des deux quand on est Jean on les mélanges souvent.
Il rentre chez lui dans son bel uniforme il rentre pour s'effondrer sur son lit mais pas avant son rituel du vendredi
alors il faut naviguer dans brise-cœur pas très compliquer quand on porte armes et crocs et toujours n'oublions pas l'uniforme comme seconde peau.
Il y a dans un coin du quartier une fontaine où s'en vont les rêves brisés dans l'espoir d'être rabibochés. Jean fait sonner dans une main, les pièces chaudes d'avoir été trop frictionnées, de son souhait sur le trajet, ruminé.
Il sait que ça ne sert pas à grand chose parce qu'il a trop à souhaiter trop à espérer et que sainte haklyone ne peut pas être aussi clémente pas avec son pire client de ceux qui ont tourné le dos à la foi mais toujours dans les grands moment d'effrois, signent, signent les doigts tremblant avec une bien ancré superstition.
Il y a un groupe et Jean veut bien fermer les yeux mais les voix grognent et le ton monte au fur et à mesure qu'il se rapproche allons bon roule des yeux Jean les pièces ne tintent plus, regagnent la besace.
C'est bien sa veine une querelle mais cette dernière semble sérieuse, car de loin il voit les coups le bougre seul contre beaucoup. ça va finir en lynchage cette affaire règlement de compte ? est-ce qu'il doit s'en mêler ? puis il voit dans la lumière faiblarde des lampadaires un rayon qui éclaire ton visage.
Et toi il te connait toi ! tu es l'un des joyaux de l'académie un jeune à l'avenir bien rempli ! sous le coude de Caspian, évidemment, lorsque tu t'en vas en mission Il t'a déjà croisé de loin, ta aperçu avec ta promotion et tout de suite Jean change son fusil d'épaule.
Il ne sort pas encore son flingue, bien attaché à sa ceinture, mais il hèle en sortant une clope, il voit bien que ça peut tourner au vinaigre ils ne sont que deux et c'est bien peu deux contre un groupe de trafiquants avec beaucoup de crocs aussi, pas de proies ici.
Vous auriez pas du feu ?
Et il s'arrête pas très loin, bien qu'un peu plus loin que la distance d'un poing, pointe du doigt Loren. Ya un problème avec lui ? j'ai bien peur de le connaitre, ça m'irait bien si vous lui lâchiez la grappe. On peut toujours s'arranger vous savez...
Et il ramène sa main pour la poser sur sa hanche, au niveau du carcan de son flingue. Il a des sueurs froides il est tard et il n'est plus en service techniquement il a peur que ces grands gaillards sifflent et rameutent leur meute. Il suerait moins avec un petit coup dans le nez mais il viserait en biais, bah en vrai il à l'habitude de cette sensation quand on se plonge dans le bac à glaçon.
Tu peux pas le laisser Jean c'est ce qu'il se répète en boucle il s'en voudrait de fermer les yeux et de trouver dans les tabloïdes demain, ton visage encore juvénile.
(c) opalescence
Jean Klein
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Jeu 2 Mar - 16:19
jean & loren
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Lunapolis • • • février 2099
Loren, t'as pas le droit d'être là. La petite voix de sa conscience chante en boucle, comme un insecte qui lui chatouille l'oreille. Il a pleine conscience de sa bêtise mais il ne peut s'empêcher. Il avait suffi d'une pauvre querelle avec sa mère pour que le louveteau s'en aille, empli d'une rage qu'il ne savait pas contenir car personne ne lui avait jamais appris à le faire. C'est plus facile d'extérioriser, qu'on lui disait même à l'Académie – une bête comme toi, ça n'a pas besoin de toute cette énergie.
Loren était descendu jusqu'au bas-fonds de la ville, à la recherche du shot d'adrénaline pour le faire basculer de l'autre côté. Brise-Coeur était depuis trop longtemps maintenant la solution à tous ses maux, et tant qu'il était encore vivant c'était comme si Loren était invincible.
« Eh petit. » Loren arque un sourcil mais il sent les poils sur ses avant-bras se hérisser. Tout son corps se braque, son instinct de chasseur prêt à passer à l'attaque au moindre mouvement brusque. « Tu vas où comme ça, gamin ? » Un rictus malin se dessine sur ses lèvres, et si sa raison lui hurle de la fermer et prendre les jambes à son coup c'est sa langue qui est plus rapide. « Chez ta mère. » Il veut envenimer la situation mais cette réplique-là est suffisante, car déjà le poing de son interlocuteur vole dans sa direction. Il manque de peu de se prendre un coup sur le nez, mais le mouvement de recul ne fait qu'attiser la colère de celui qu'il n'aurait peut-être pas dû provoquer.
Il sent qu'on l'attrape par le col, avec un instant d'hésitation car sous la lumière blafarde du lampadaire qui clignote, l'autre a l'air de reconnaître qu'il ne s'agit encore que d'un gosse. Il ne se départit pas de son sourire, de toute façon il a déjà un bleu qui se dessine sur sa pommette - cadeau de sa mère qui n'y est pas allée de main morte quand elle lui a attrapé le visage pour qu'il arrête de détourner le regard.
« Vous auriez pas du feu ? »
Alors qu'il essayait de se persuader que un de plus ou de moins, tous se tournent vers l'origine de la voix surgie de la pénombre. Il tourne la tête dans le même mouvement que ses compagnons de fortune et s'attend presque à voir son père. Mais Ronan ne fume pas, et il ne fréquente pas ce genre d'endroits.
« Ah, fais chier. » Loren lève les yeux au ciel en reconnaissant la démarche nonchalante. Il ne manquait plus que ça. Mais le milicien a eu la présence d'esprit de ramener un flingue. Ah, tu vois, c'est la différence entre eux, et toi. Il toise la brute qui le tient par le col et qui appuie sur son sternum sous la pression. « T'as entendu m'sieur l'officier ? » Il ne se départit pas de son sourire, et c'est sans doute ça qui lui vaut de se prendre un poing sur la gueule.
Loren tombe au sol sous l'impact du choc - gamin ou pas, il n'y est pas alllé de main morte. Sonné, il ne remarque pas que c'est le seul coup qui est échangé. Que tous lèvent les mains en faisant face au milicien en uniforme. Les minutes passent et Loren finit par lever la tête quand ils sont tous partis. « T'étais pas obligé, tu sais. »
Mais il lève quand même la main pour qu'on l'aide à se relever.
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Jean Klein
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Jeu 9 Mar - 11:09
Une obole contre ta langue, un goût de bonbon au sang
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02/99
hey hey HEY !
Lorsque le coup vole, Jean dégaine automatiquement son arme et vise, le bras crispé, l’œil colérique. La répartie lève les mains, lâche son amoché bien. ouai c'est ça cassez-vous de là bande de clochards qu'il dirait bien s'il n'était pas à cran il est tard dans ce quartier c'est la bonne heure pour couper les gorges d'un coup de mâchoire alors il ne dit rien, et son silence est plus pesant sûrement que s'il avait essayé d'avoir un quelconque bagou.
La voie libre, il s'approche de toi, tu es resté au sol, peut-être un peu sonné, un peu bourré ? il ne sait pas, ne sait pas ce qu'il t'a poussé à te foutre dans cette merde, mais Jean ne t'en veut pas, ce n'est pas toujours facile de porter le poids de l'uniforme, surtout avec tout ce qui s'est passé dernièrement, les miliciens sont à cran, l'envie d'en découdre est dans toutes les têtes, il y a une certaine rage qui toujours, vaillante, part en guerre dans les esprits.
Alors ça se répercute alors sa frappe alors l'on a envie de faire saigner le monde de nos plaies non refermées.
Il attrape ta main et te redresse, vient te tapoter dans le dos puis t'époussette un peu. Il pose ensuite une main sur ton épaule et d'un ton assez solennel la mains pesante, les sourcils froncés, mais le regard, le regard adoucit, il dit comme une confidence :
Tu fous quoi ? tu trafiques ? faut pas chercher des noises si tard dans le coin, ça serait dommage de te perdre pour une broutille, fin bon, je vais pas te faire la morale, je vois que tu as déjà eu ta dose (et son regard se pose sur le bleu autour de tes yeux) si tu as envie de te défouler les salles de sport à l'académie sont ouvertes jusqu'à tard, pas la peine de venir se foutre dans un traquenard...enfin bon (et il prend une grande inspiration) en vrai je veux pas savoir ce que tu foutais avec ces types, si ça ne tiens qu'à moi, tu t'es pris le pieds dans le trottoir et tu t'es mangé le parterre. Je te jure....
Et il se détourne de toi, il cherche dans l'une de ses nombreuses poches et en ressort sa pièce, il regarde la fontaine, la pièce, la fontaine, puis la balance dans l'eau miroitante sans cérémonie, non, Jean n'a jamais aimé ça, les grand discours, les longues pensées, il n'est pas philosophe pour deux sous, et lorsque son cerveau tourne trop, ça ne lui cause que des maux.
Il se tourne pour te faire face de nouveau et il semble rembobiner, maintenant que la pression est retombée, maintenant qu'il, "passe à autre chose".
J'espère que tu le penses pas ce que tu as dis, "t'étais pas obligé", quelle connerie, bien sûr que si je suis obligé ! je me souviens plus de ton nom mais de ta tête oui, t'es de l'académie, si tu crois qu'en tant que milicien je vais laisser un poulain se faire casser en deux avant qu'il puisse faire ses grandes courses c'est que tu n'as pas compris encore que la milice c'est comme la famille...tch...
Il a envie de te traiter de sale gosse mais il ne le fait pas, il ne le pense pas vraiment de toute façon, tu n'es pas le seul comme ça, avoir le sang qui pulse plus fort plus vite, l'adrénaline en manque d'air et les phalanges tachées de rouge ce n'est pas quelque chose de très étonnant.
(c) opalescence
Jean Klein
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Ven 10 Mar - 23:01
jean & loren
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Lunapolis • • • février 2099
Il n'est pas encore relevé que Loren fulmine de colère. Le sermon lui passe par-dessus la tête, mais il ne peut s'empêcher la pointe de regret qui vient lui pincer le coeur, tant c'est rare qu'on use des mots avant les poings. Il observe le milicien du coin de l'oeil mais ne desserre pas les poings ni la mâchoire même quand il sait que au fond, c'est pour son bien. « Je trafique pas, j'ai pas que ça à foutre. » marmonne-t-il, et il dégage son épaule de l'emprise de son confrère. C'est pas faute d'y avoir pensé, pourtant. Mais c'est rien d'autre que sa lâcheté qui l'en a dissuadé. Et quand le monologue se termine enfin, c'est sur une note curieuse qui lui met la puce à l'oreille.
« Qu'est-ce que ça peut te faire ? » finit-il par demander. Mais Jean – son nom, Lo le connaît bien mais il ne sait pas d'où ça lui vient – lui tourne déjà le dos, comme si la tirade l'avait vidé de tout intérêt pour le louveteau qu'il vient probablement de sauver. Lo ne peut empêcher une grimace d'incompréhension totale se dessiner sur son visage, tirant sur les ecchymoses fraîches et moins fraîches qui lui arrachent un soupir douloureux.
Et lorsque le milicien se retourne à nouveau, c'est pour se lancer dans un nouveau monologue. « Loren. » se contente-t-il de lancer sans attendre qu'il ne termine sa phrase – mais c'est comme si les mots lui passent par-dessus la tête et l'académicien est plus perdu que jamais. « Comme la famille... ? Qu'est ce que tu racontes– » En temps normal, il aurait hurlé de rire. Mais il a trop mal au crâne, Lo, à cause des coups ou à cause de la retombée – il n'en sait rien mais peu importe. « Mec, t'es bourré ou quoi ? » Et il ne sait pas si c'est le trauma crânien qui le guette, ou juste l'excès de confiance de ceux qui échappent aux griffe de la mort plus qu'ils ne le méritent, mais il finit par déclarer : « Et qu'est-ce qui te dit que je l'avais pas mérité ? Comment t'aurais pu le savoir, hein ? » Et ce sont les mots de sa mère – sa famille – qui reviennent, en même temps que la rage qui lui monte au crâne.
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Jean Klein
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Dim 2 Avr - 23:20
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02/99
Qu'est-ce que ça peut lui faire ça peut lui faire qu'il n'a pas envie de voir un futur collègue qui s'en va parce que c'était la goutte de trop parce que c'est pas facile d'être milicien en vrai c'est pas une vie tranquille pas un monde qui sied à tous les jeunes qui y sont enrôlés dans cette école qui formate qui essaie de vous faire rentrer dans des cases à angles droit
lui ça l'a sauvé et condamné tout en même temps et il y a une certaine incompréhension sur son visage devant ton air revêche
Loren hein...
tu comprends pas tu lui demande s'il est bourré peut-être qu'on l'a cogné trop fort il lui en veut pas peut-être que c'est juste sa vision à lui qui est un peu vieux jeu il sait pas trop il cause pas trop aux louveteaux.
Et dans la suite de tes mots il entend de la colère il entend une certaine auto-flagellation qu'on a que ce qu'on mérite comment aurait il pu savoir ? Non il ne sait pas Jean... Il vint pincer l'arrête de son nez il n'a pas pris de coup mais tu vas lui donner aussi le mal de tête.
Qu'est-ce que j'en sais...mais qu'est-ce qu'on s'en fout en fait ?? C'est pas ça ce qui est important.
Il remarque que tu n'as pas encore ancré dans le crâne le respect de la hiérarchie et de tes aînés contrairement à lui à ton âge où déjà il courbait l'échine comme on lui avait si bien appris petit.
Tu veux pas d'aide c'est ça ? tu crois que tu peux tout faire tout seul tout casser te barrer, faire ce que tu veux, morfler dans un recoin et pleurer que c'est bien fait pour toi que c'est mieux comme ça ??? Mais ça t'apporte quoi en fait ? t'es un genre de masochiste ? Il croise les bras. Les soucis, c'est fait pour être réglés à plusieurs, seul on fait que s'enfoncer. Il soupire, il parle il parle il sait même pas ce qu'il dit, il aimerait bien mettre en marche ses propres précepte mais c'est le cordonnier le plus mal chaussé. Bref...tu vas où là, tu dors à l'académie ?
Il s'inquiète Jean Il s'inquiète des jeunes qui prennent le même chemin que lui celui contre lequel on noie l'oublie et les ami.e.s celui dans lequel on se perd en toute autonomie.
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Jean Klein
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Mar 25 Avr - 20:37
jean & loren
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Lunapolis • • • février 2099
Il a le sang qui commence à bouillir dans ses veines – c'est déjà pas facile pour lui de garder toute cette colère pour lui, si en plus c'est pour qu'on lui fasse la morale c'est plus que ce que son coeur de canidé enragé puisse endurer. « J'ai pas dit ça... » Pourtant il passe les mots en boucle et desserre petit à petit les poings. C'est exactement ce qu'il pense. Après tout il n'a que dix-huit ans, c'est tout ce qu'on a en tête, à dix-huit ans...
La pensée lui laisse un goût amer dans la bouche.
« Non, j'habite chez mes parents. Pas très loin de ton QG, d'ailleurs. » La tour Gémeaux, il en aperçoit la tête depuis la fenêtre du salon. La grande dame qui l'observe et qui lui rappelle tous les jours qu'il sera bientôt à elle, lui aussi. Curieux comme il est, Loren ne peut s'empêcher de demander : « T'habites où, toi ? » Il a du mal à imaginer d'où viennent tous ces gens-là ; les fous qui choisissent la voie de la milice sans y avoir été forcés à la naissance. « T'as pas mieux à faire que de traîner là ? » Ce n'est pas méchant, vraiment pas.
Loren a juste pas l'habitude qu'on s'arrête pour lui. Il se demande encore ce que Caspian et Aadhyasri lui trouvent, ce qu'ils ont bien pu voir en lui pour s'acharner autant alors qu'ils auraient simplement pu le laisser faire comme tous les gamins de miliciens – s'enrôler sans se poser de question, et péter un câble quand la pression n'est plus soutenable et qu'il est temps d'exploser. « Donc toi, t'as choisi la Milice, c'est ça ? » C'est sorti un peu de nulle-part, mais Loren il est si perdu que de toute façon, il prendrait n'importe quoi si ça peut l'aider à ne pas laisser tomber.
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Jean Klein
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Dim 4 Juin - 23:28
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Ton QG comme si c'était le sien et pas celui des déesses qui le regarde de haut comme si c'était pas une prison douce et de fer qui lui serre les côtes comme un corset l'enlace et lui donne sa démarche ses airs sa façon de voir le monde une deuxième maison plus qu'un QG il dirait il ne sait pourquoi il fronce les sourcils devant tes mots peut-être la façon désinvolte avec laquelle tu les prononces qui laisserait sous entendre qu'il s'agit d'une insulte déguisée.
Néanmoins il ne dit rien, Jean parce qu'au fond il s'en fout un peu puisque tu as l'air un peu sur les nerfs comme un bambin qui essaie d'attraper le pot à bonbon sauf que te concernant ça serait plutôt une collation qui casserait les dents.
Mais il se détend Jean, parce qu'il voit que tu fais des efforts, essaie de faire la conversation alors alors Jean il se détend il te sourit il se dit que tu n'es peut-être pas autant perdu qu'il l'aurai cru :
A Lunapolis ? pas loin du quartier non plus, un petit appart tranquille...fin tu vois le genre.
Après tout il ne roule pas sur l'or d'autant moins qu'il envoie une bonne partie de sa paye à sa famille, malgré tout, oui malgré tout...
C'est vendredi après tout...je passe toujours dans le coin vendredi pour la fontaine, les rituels, c'est important dans la vie.
Il continue de te répondre sans trop se poser de question, content que la pression entre vous deux soit redescendue parce qu'il a pas envie de se prendre le chou avec un jeunot, pas envie de se mettre à dos la nouvelle génération déjà que dans l'ancienne il a pas tous les As...
Jean c'est ce qu'il croit juste une petite discussion après le grand vent mais il fallait que silencieusement tu lui envoies une tempête un beau soir comme celui-ci ? Et ça se voit sûrement il se raidit et détourne un peu le regard il prend un moment va s'asseoir sur le bord de la fontaine les coudes contre les cuisses, les mains qui s'attachent il ne réfléchi pas longtemps non rien ne sert de mentir il préfère être honnête sur le sujet avec ses compatriote parce que parce qu'il doit bien ça à la nouvelle génération il aurait aimé avoir un mentor à son âge qui lui fasse comprendre que c'est ok de pas être un passionné que c'est ok de se sentir forcé qu'il peut quand même y avoir quelque chose pour lui ici, lorsqu'il enfile l'uniforme lorsqu'il prend les armes :
Hm...non, ma famille à choisi la milice pour moi, mais au final, elle avait raison, j'ai mis du temps à l'accepter, même si je filais toujours droit, je crois au final que c'est pour le mieux...je voulais rester dans la maison du chant, servir la foi, mais à mon bel âge, je me rend compte que ça aurait jamais marché, parce qu'il y a pas beaucoup de foi dans cette caboche là (et il desserre ses mains pour venir tapoter d'un doigt sa caboche) (pas de la bonne foi en tout cas, Jean a été éduqué bizarrement), mais c'est pas grave, la milice prend bien soin de moi, j'ai appris à l'aimer, je me suis rendu compte que j'y étais mieux que chez moi...(au final il ment Jean, il ment toujours, mais est-ce qu'il ment vraiment ? En réalité il n'y a aucune maison pour lui, il n'est bien nul part, il y a toujours quelque chose, dans les chaussures de Jean, des petits cailloux, un tiraillement, des rêves brisés, une vie à laquelle on se fait, est-il vraiment honnête au fond ? tout du moins il pense l'être, là, sur le moment, mais qui sait qu'elle vérité resurgira lorsqu'il aura pris quelques verres....) t'as pas choisi la milice mon gars ?
Il lève un sourcil étonné, espère que non, mais vu sa question, il sait que oui, et ça l'attriste un peu, il ne veut pas que d'autres vivent ce qu'il a vécu mais la famille c'est sacré et sûrement que la sienne aussi, à une bonne raison de l'avoir mis sur cette voie-ci.