haklyone
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I fear my heart’s in danger - Ft. Aadhya



 
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I fear my heart’s in danger - Ft. Aadhya
Ilya Matkovic
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Ilya Matkovic
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Ft. Aadhya
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Jardin des Matkovic
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22 octobre 2098




Entre le pouce et l’index roule un plectre, les doigts pincent délicatement les cordes. Une certaine maladresse se dégage des gestes du cobra, des notes qui en découlent, à en croire que l’instrument pleure un peu plus chaque fois qu’il gratte les ficelles pour en arracher un semblant de mélodie.

Quelques minutes s’écoulent et cobra pousse un soupir à en fendre l’âme, dépose la guitare dans l’herbe doucement, aussitôt le dos vient s’appuyer contre l’écorce de l’arbre en guise de dossier improvisé.
Il n’est pas prêt de s’avouer vaincu, seulement, jouer de la guitare, c’est plus difficile à apprendre que prévu. Peut-être s’il avait un peu plus de temps alors les choses seraient différentes. Quand bien même, peut-être devrait-il cesser d’être avare, se contenter du violon comme instrument de prédilection.
Peut-être.
Mais non.
Ilya Matkovic ne s’avoue jamais vaincu.
Néanmoins, il peut bien s’accorder une pause.

La tigresse à ses côtés ne dit rien, absorbée dans sa lecture, apparemment complètement désintéressée de ses prouesses musicales. Les yeux la fixent pendant plusieurs secondes, serpent se penche même par-dessus son épaule, tente de la déstabiliser par tous les moyens. Mais peut-être a-t-elle l’habitude des lubies étranges du cobra, cette envie qu’il a de vouloir perturber les moments de calme des gens qu’il aime bien.

C’est sa manière de dire qu’il s’ennuie, sa façon de réclamer, d’exiger qu’on lui prête attention.

Aadhya. Hé. Hé, Aadhya. Aadhya? Hé. Aa-dhy-a.

Après un énième soupir, cobra laisse son corps devenir plus lourd, la tête retomber sur les cuisses de la féline. La main se tend vers le livre pour le lui arracher des pattes sans prévenir. Le serpent fait mine de s’y intéresser, le lève au-dessus de son propre visage. Sous la couverture, le serpent y camoufle son sourire.


 
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Ilya Matkovic
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Aadhyasri Mehrothra
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Mer 9 Nov - 5:31
I fear
my heart’s in danger
Ilya & Aadhya
Entre les mains se trouve un livre ; entre les doigts fins, les pages jaunies et usées par les années qu’on tourne délicatement. Mirettes couleur obsidienne suivent les lignes, observent chaque mot avec attention, comme impatientes d’en dégager le sens, d’ajouter à la scène qui se déroule dans sa tête les plus infimes détails. C’était un paysage féérique et grandiose qui se manifestait dans son esprit, au fil des mots ; un paysage qu’elle imaginait si bien qu’elle aurait voulu s’y évader à jamais.

La réalité, elle, ne semblait pas vouloir lâcher prise sur sa conscience, cependant.

Chaque fausse note entendue était comme un rappel, une affirmation que ce sublime tableau que brossait son esprit n’était que ça ; une part de son imaginaire, un lieu qui n’existait pas.

Ça lui avait fait pincer les lèvres, mais Aadhya ne détournera pas les yeux des pages vieillies qu’elle tenait entre ses mains quelque peu chétives. Le dos bien appuyé contre l’arbre au pied duquel elle était assise, un léger soupir satisfait tombe des lèvres rosées alors qu’elle réajuste un tant soit peu sa longue jupe d’une main. La voilà plus confortable, maintenant.

Malgré les notes qui agressent ses oreilles sensibles.

Tigresse concentrée n’écoute plus que distraitement la mélodie pincée sur les cordes de l’instrument, les yeux suivant toujours le chemin tracé par les mots encrés sur la page. Elle essaie, dira-t-on, de lire. Elle essaie de ne faire attention à rien, de ne pas laisser Ilya voler la vedette au conte captivant qu’elle était en train de redécouvrir. Elle sait qu’il s’est lassé de sa guitare ; qu’il s’est foutu la tête sur son épaule, qu’il la fixe comme pour capter son attention, qu’il fait sa fée bleue et tente de lui faire comprendre qu’il faut qu’elle le regarde en n’ayant de cesse de dire son nom. Mais elle ne bat pas même des cils, Aadhya ; elle est concentrée, habituée aux simagrées du cobra qu’elle ignore comme s’il n’était pas là.

Mais voilà qu’il soupire, se laisse choir avec la tête sur ses cuisses en faisant sa drama queen comme il sait si bien le faire.

Et il lui pique son roman, en faisant mine de s’y intéresser.

Aadhyasri cligne des yeux une, deux, trois fois. L’air un peu incrédule, mais pas tant que ça ; en fait, elle s’y attendait un peu. Ilya avait toujours été comme ça, aussi loin qu’elle se souvienne ; enfin, il l’était depuis qu’il se sentait bien à son aise en sa présence. Et si parfois – comme aujourd’hui –, ses lubies faisaient lever les yeux de la tigresse au ciel, ç’avait le mérite de l’amuser. Un soupir à-demi exaspéré lui échappe et, le sourcil arqué et le sourire aux lèvres, elle tend la main, dégage le livre qui recouvre la tronche de son ami.

T’es chiant, tu sais ? Tu me piques mon roman alors que j’avais tout juste commencé un bon chapitre…

Elle glousse comme une gamine, Aadhya ; la situation l’amuse. Évidemment, Ilya avait le privilège d’être son ami le plus proche, aussi s’attirait-il plutôt les bonnes grâces de la petite princesse. Toute autre personne se serait certainement mérité une morsure bien douloureuse, crocs sortis et grondements inclus.

Après avoir posé le bouquin près d’elle, la voilà qui soupire à nouveau, fixe le blond d’un air plus doux. Elle lui poke la joue d’une main ; de l’autre, elle lui défait sa coiffure, lui joue doucement dans les cheveux. Parce qu’elle sait qu’il aime bien et que, de toute façon, il s’est foutu la tête sur ses cuisses. À croire que c’était son plan tout du long.

Dis-moi, ô grand chercheur d’attention, que puis-je pour toi aujourd’hui, hm ?

Ça la fait rire, Aadhya, de ce rire plus doux qu’à l’habitude. Car ce genre de moments, ceux d’une douceur qu’elle n’a jamais connue avant de rencontrer Ilya, étaient d’une rareté terrible.

Parfois, elle avait simplement envie de rester ici, sous la canopée du plus grand arbre du jardin des Matkovic, Ilya assis près d’elle et le monde oublié au-delà des limites de ce petit coin de paradis.

C’était comme son sanctuaire ; là où les soucis se dissipent d’un coup.

Là où elle se sait en sécurité, l’espace d’un instant.

C y a l a n a


Aadhyasri Mehrothra
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Jeu 10 Nov - 3:53

 
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22 octobre 2098




Aadhya Aadhya, jolie Aadhya, qu’il aime l’agacer, la faire tiquer à coup de fausses notes, de sourires indiscrets.
La tête se penche vers elle, le menton posé dans le creux de son épaule. Il souffle Ilya, s’invente des facettes puériles, peint une moue enfantine sur son visage trop sévère d’ordinaire, trop dur.
Les yeux polaires vont de gauche à droite, observent avec attention la manière dont petite tigresse tourne les pages, s’accrochent à ses doigts plus qu’aux mots noirs sur blanc.
Les sourcils se froncent à la vue de la bague. Le cobra ne comprend pas pourquoi elle la porte toujours si elle non plus n’aime pas le bijou, la chaîne à son doigt, l’entrave à sa liberté.

Un soupir plus tard et c’est oublié, la tête soudainement lovée sur les cuisses de la féline.
Le reptile fait mine de ne pas voir son expression se métamorphoser sous l’incrédulité, ne dit rien si ce n’est sourire d’un air innocent, presque désintéressé tant il se voudrait détaché. Des rires silencieux viennent pourtant secouer ses épaules quand elle tente de lui arracher des mains, alors qu’il lève le bras soudainement, agite le livre d’un geste insolent, arrogant. Hors de sa portée. Accepte néanmoins de le lui rendre quelques secondes plus tard, sans lutter davantage, sans montrer le moindre signe de résistance supplémentaire.

Les lèvres s’étirent dans un sourire railleur, l’air de dire « et alors? qu’est-ce que tu vas faire?» parce qu’ils savent tous les deux qu’il n’y a jamais rien à prendre au sérieux quand ça les concerne, que c’est très bien ainsi. Du regard, il suit la main déposer le bouquin sur l’herbe.
Un livre de contes?
Ces livres finissent toujours de la même manière.
« Et ils se marièrent, vécurent heureux et eurent plein d’enfants. »
Sauf que ça n’a pas l’effet escompté, pour Ilya. Pas quand, du coin de l’oeil, il capte les reflets de l’étau doré, un happy ending que ni lui, ni elle n’a demandé.
Une grimace déforme ses traits un instant, avant que le masque de neutralité ne vienne reprendre sa place.

Ils meurent tous, à la fin.

Qu’il dit un peu trop sérieusement, avant qu’il ne se remette à sourire, doucement, subtilement, presque imperceptiblement pour ceux qui ne le connaissent pas.
Aadhya devrait rire plus souvent. Ça lui va si bien. Ça fait ressurgir à la surface des souvenirs vieux comme le monde, vieux comme l’enfance, dans des temps plus simples, lorsque le monde et leurs destinées étaient encore à portée de leurs mains et non dans celles des autres.

Le blond ferme les yeux, sourit avec ravissement lorsque les mains d’Aadhya parcourent son visage, caresse les boucles désordonnées, éparpillées sur ses cuisses. S’il avait été un lion comme papa l’avait voulu, aucun doute que le vrombissement des ronrons dans la gorge se serait fait entendre à l’heure qu’il est.
Il tend la main soudainement pour la passer dans les cheveux de sa précieuse amie, triture les mèches soyeuses d’un geste doux, lent.
Doucement, il tapote sa tête. Comme ça. Parce qu’il en a envie.
Ils doivent avoir l’air un peu débiles comme ça, qu’il réalise, mais il n’y a bien qu’avec Aadhya qu’il se permet de se montrer sous un tel jour. Affectueux.

J’veux dire, entre ton livre et ma personne… La question ne se pose même pas sur lequel des deux est le plus intéressant.

Il se pointe du doigt, tandis que sa main libre vient triturer son menton imberbe. L’image de l’arrogance. Cobra rit pourtant de bon coeur, souffle doucement par le nez, en rythme, synchronisé avec les rires de la tigresse.

Je peux toujours te jouer un autre morceau, si tu veux. Si t’as encore besoin d’une preuve concernant l’étendue de mon IMMENSE talent.

Cobra lui fait de grands yeux, fait mine d’étirer le bras sans grande conviction pour attraper l’instrument abandonné plus tôt.



 
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Aadhyasri Mehrothra
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Jeu 17 Nov - 6:52
I fear
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Elle lève les yeux au ciel, l’air quelque peu exaspérée.

Et alors ? Ce n’est pas parce que tous les personnages mourront éventuellement qu’on ne peut pas apprécier leurs histoires. Et pis, ces contes me font rêver,” qu’elle avoue. “J’aimerais bien, moi, finir ma vie entourée de mes enfants et petits-enfants. Quelle belle fin à une histoire toute moche.

C’est un sourire calme, amusé et doux qui vient creuser les fossettes au creux des joues, qui vient plisser la peau dorée aux coins des yeux. Aadhya aux doigts d’une main enlisés dans les mèches blondes, qui caresse doucement la joue de l’ami de l’autre. Qui observe le sourire ravi d’Ilya d’un air attendri, qui soupire elle-même de bonheur lorsque lui tend la main vers elle, passe les doigts dans les boucles cascadant de sa tête. Paupières voilent un instant les mirettes obsidiennes, alors qu’elle s’appuie un peu plus contre sa main ; tigresse friande d’affection, ne peut se passer de ces moments tendres où elle se sent libre d’être elle-même. Où elle se permet d’être imparfaite, de laisser ses oreilles animales apparaître parmi les boucles indomptables et frémir de bonheur.

Lorsque la main se retire des cheveux laissés en pétard et bien décoiffés, les yeux s’ouvrent et se reposent sur le joli minois du jeune homme. Un sourcil haussé, le sourire en coin qui en dit long sur ce qu’elle pense réellement ; Aadhya amusée, lève les yeux au ciel une seconde fois alors qu’Ilya tend la main doucement vers l’instrument délaissé un peu plus loin. Elle secoue la tête doucement, s’arrange pour pousser la guitare hors de portée du bout des orteils, attrape la main de son meilleur ami pour l’empêcher de la tendre à nouveau vers le pauvre instrument désormais trop loin pour qu’on l’atteigne sans se lever.

Oh non, je n’ai pas besoin de preuves. Et pis tu vas laisser mes pauvres oreilles tranquilles, elles ont assez souffert comme ça !

Elle rit, petite tigresse, de ces rires enfantins qu’on n’entend plus depuis longtemps ; de ces rires qui ne résonnent plus qu’en de rares occasions.

Par contre, je dois avouer que tu t’es amélioré depuis la dernière fois où je t’ai entendu jouer,” qu’elle dit lorsque, finalement, les rires s’estompent, en s’adossant à nouveau contre l’arbre et en repassant doucement les doigts dans la chevelure soyeuse d’Ilya. “T’es clairement pas le prochain Songbird, mais peut-être qu’éventuellement, t’arriveras à jouer un morceau du début à la fin sans pincer de fausse note, qui sait.

Aadhya lui sourit d’un air taquin, hausse les épaules et serre la main qu’elle n’a toujours pas lâchée avec affection. Elle sait que si c’était bien son but, le Cobra finirait bien par l’atteindre assez rapidement. Car son ami est déterminé, travaille fort pour accomplir ses tâches et atteindre les buts qu’il se fixe. Et elle les voyait, tous ces efforts. Et elle était toujours là pour l’encourager, que le chemin pour s’y rendre soit facile ou semé d’embûches.

Peut-être même que tu pourras m’apprendre, un jour.

La pensée l’amuse, la fait sourire doucement.

Oui, Aadhya aimerait bien apprendre quelque chose de nouveau.

Mais en serait-elle simplement capable ?

Elle lève un regard mélancolique vers la canopée qui les protège du soleil, là où les feuilles dansent au gré de la brise qui souffle entre elles.

Cette soudaine incertitude, ça lui rappelle ses retrouvailles inattendues avec Caspian à la bibliothèque de Lunapolis, il y a quelques jours de cela. Ça lui rappelle ces quelques mots qu’il lui a adressés, qui l’ont marquée.

« Aadhy, tu es tellement persuadée que tu ne peux pas y arriver, que tu n’essayes même plus. »

Un soupir tombe des lèvres, les poumons se vident et les épaules s’affaissent doucement. Les yeux se ferment un instant, alors qu’elle réfléchit.

Elle sait, au fond, que Caspian avait raison.

Qu’elle s’était persuadée, au fil des années, qu’elle était incapable de changer, de faire quelque chose qu’elle n’avait jamais essayé de faire auparavant.

Peut-être que ça lui permettrait de comprendre qu’elle n’était pas figée ainsi.

Oui,” qu’elle souffle, plus pour elle-même qu'à l'intention d'Ilya. “J’aimerais tenter quelque chose de nouveau.

C y a l a n a


Aadhyasri Mehrothra
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Ven 17 Fév - 3:10

 
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22 octobre 2098




les yeux élargis dans une moue terrible
le sourire menaçant de fissurer les traits sévères de son visage
c’est que cobra se dit
qu’elle est bien belle tigresse,
et les princesses des contes de fées, celles qui meurent à la fin des histoires qu’il s’invente, c’est qu’elles sont bien pâles en comparaison de l’héritière mehrothra
aadhya elle a tout pour elle, ne lui manquerait plus que des ailes pour s’arracher de sa tour d’ivoire, s’élever loin des gardiens qui en gardent la porte, toutes fenêtres barricadées.
car tigresse n’est pas si différente des héroïnes de contes
maudite, dotée de fourrure et non de plumes
c’est qu’il lui serait presque impossible d’atteindre un échappatoire.

« ah mais c’est sûr.. ça leur a réussi, à tes parents, d’avoir une ribambelles de mioches. et tout le monde vécurent heureux? c’est ça? »

et son bonheur à elle, à aadhya? où est-il?
car ilya les voit, ces airs tristes dissimulés sous ses sourires.
et que ça le rend un peu amer, de la savoir misérable.

« ils sont quoi déjà, tes parents. des foutus lapins? en tout cas.. je sais pas s’ils ont des grandes oreilles… mais ils ont une grande gueule pour sûr. »

plaisanter, rire des choses qu’ils ne devraient pas, car là est le seul moyen de chasser l’amertume, d’apaiser la douleur d’une réalité trop horrible pour qu’on ait véritablement envie d’y penser.
et parce qu’il s’en veut un peu d’être de mauvaise foi, de mettre le doigt là où ça fait mal, dans des plaies qui n’ont eu ni le temps, ni l’occasion de guérir.

la bouche en « o », la main qui retombe sur le coeur,
la feinte d’être vexé alors qu’il n’en est rien

« oh, aadhya chérie. c’est qu’une question de temps avant que je ne maîtrise la guitare. et tu le sais. même songbird, elle ne m’arrivera pas à la cheville. au petit orteil, peut-être, à la limite. »

sourcil haussé, le sourire arrogant histoire de lier les gestes à la parole.

et elle s’envole finalement, aadhya
dans ses pensées la voilà bien loin
dans son monde, à voir quelque chose que lui ne peut percevoir
car il persiste toujours cette mélancolie dans son regard et alors il se dit que peut-être
peut-être qu’il existe des non-dits entre elle et lui.

le revers de la main posée sur sa joue, c’est qu’il veut la ramener à lui
dans l’instant présent et non quelque part hors du temps.

« alors qu’est-ce que tu veux faire? là. maintenant. qu’est-ce que toi tu veux, pas tes parents, pas tes frères. toi. »

tête soulevée, corps relevé, cobra face à face avec tigresse, se redresse sans plus tarder.
tend les mains à nouveau vers elle, une invitation à se lever.



 
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Aadhyasri Mehrothra
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Lun 27 Fév - 6:12
I fear
– my heart’s in danger –
C’est qu’elle grimace, Aadhya
à la mention de ses géniteurs
qu’elle n’appellerait jamais « parents »
puisqu’ils ont toujours été « bourreaux » ou « geôliers » plutôt que
« Maman » ou « Papa »
et elle s’en offusque un peu car
en plus de les prendre pour ses « parents »
Ilya se moque un peu de son rêve ;
cette vision d’une grande famille aimante
celle qu’elle n’a jamais eue.

Aadhya, elle
elle se demande ce que peut bien en savoir Ilya, de sa situation
puisqu’elle ne lui a jamais parlé des ecchymoses
des coupures
des coups de ceinture
des coups de poings et de pieds
du sang qui a coulé de sa lèvre fendue à plusieurs reprises
du sang qui a coulé de ses plaies et a taché le tapis
plusieurs fois, lui aussi.
Elle se demande pourquoi il se permet de juger ainsi son rêve
elle qui s’est toujours considérée comme orpheline
elle qui aurait tout donné pour avoir une famille normale
elle qui a toujours cru qu’on l’avait posée dans les bras des Mehrothra dans le simple but d’en faire leur souffre-douleur
condamnée à une existence douloureuse
du début à la fin
sans repos
ni amour
ni affection
condamnée à une existence horrible
enfermée dans sa cage dorée
toujours à marcher le dos bien droit
la tête bien haute
en cercles bien parfaits
à sourire à ceux qui se trouvent de l’autre côté des barreaux
comme une bête de foire qu’on serait venu observer
et qui doit bien paraître si elle ne veut pas subir la colère des maîtres du cirque.

Aadhya, elle
elle se demande pourquoi il se permet de lui parler ainsi de son rêve
de ce nouveau songe ayant remplacé le précédent
car à défaut de pouvoir devenir Milicienne, faute à son âge apparemment trop avancé
elle aimerait bien devenir mère
pour élever ses enfants avec amour
avec affection ;
pour leur donner tout ce qu’on ne lui a pas donné
pour avoir sa propre famille
des amours qui lui appartiennent
à elle
et seulement elle.

Mais Aadhya, elle
elle a bien peur que ce songe ne se réalise jamais
car elle sait ce qui l’attend
le jonc à son doigt comme un rappel constant
que le futur tout tracé pour elle
l’éloignera de ce rêve qu’elle nourrit
à chaque nuit
à chaque fois que sa tête se retrouve dans les nuages.

Offusquée, certes
Tigresse n’en montre rien
semble plutôt perdue dans ses pensées
murée dans son silence contemplatif
impassible, si ce n’est de la tristesse étincelant dans les mirettes
l’irritation s’est envolée
comme si elle n’avait jamais existé.

Et Aadhya, elle
elle a la conscience qui s’envole
vole loin, loin des jardins où ils se sont réfugiés à deux
sous le soleil de plomb du haut du jour
sous le grand arbre à la canopée colorée.

Aadhya, elle
elle ne voit plus Ilya
ni l’herbe encore verte sous leurs deux corps
ni voit-elle les plantes fleuries du jardin ;
non, elle est perdue dans les méandres de son imagination
à voguer entre les rêves et les souvenirs d’antan
à s’imaginer Milicienne, avec son bel uniforme et un grand sourire aux lèvres
l’air altière et se tenant fièrement entre Ilya et Caspian
parmi les soldats se tenant en rangs bien droits
ou encore
à s’imaginer chez elle, un enfant aux traits embrouillés accourant vers elle
en rigolant
ses frères et ses sœurs le poursuivant en riant, eux aussi
et elle se dit
qu’il aurait été bien doux qu’on l’ait laissée choisir son parcours
qu’il est bien malheureux que ces visions ne meubleront jamais
les jours de son quotidien.

Elle soupire, Aadhya
ferme les yeux lorsqu’elle ressent
la main douce d’Ilya contre sa joue
s’y appuie un peu
comme pour chercher un peu de réconfort
pour elle qui réalise, lentement mais sûrement
qu’elle n’a aucun échappatoire
et que ses rêves resteront des rêves.

Et elle ouvre les yeux, Aadhya
fixe le blond lorsqu’il se redresse
fixe ses mains lorsqu’il les lui tend
ne sait pas quoi faire lorsqu’il lui demande
ce qu’elle veut.

Elle est prise de court, la tigresse
car jamais, ô grand jamais
ne lui a-t-on demandé ce qu’elle voulait
pas même une fois ;
même quand Daiam était toujours à la maison
on ne lui demandait pas
et ce n’était pas de sa faute à lui (ce n’était jamais la faute de Daiam)
c’était plutôt parce que les darons en avaient décidé ainsi
qu’elle n’avait pas son mot à dire
qu’elle devait faire ce qu’on lui disait
subir en silence
obéir.

Alors Aadhya, elle
elle bégaie un peu, force un « Je… » tout confus à tomber de ses lèvres
sans que le reste de ses paroles ne daigne suivre
elle essaie de formuler une réponse
en vain
mais finit par attraper ses mains dans les siennes
les serrer bien fort
se lever à son tour
sans lâcher prise.

Elle était offusquée, Aadhya
mais maintenant, elle est
confuse par ces longues réflexions
incertaine de ce qu’elle peut bien vouloir faire

maintenant
comme si on lui avait soudainement mis la pression
un poids sur les épaules.

« Je sais pas, Ilya, » qu’elle finit par murmurer, les lèvres serrées.

Non, en effet
Aadhya ne sait pas
ce qu’elle veut faire
ce qui l’a menée à réfléchir à toutes ces choses
ce qui a fait en sorte qu’elle s’est sentie offensée alors qu’elle sait
qu’elle sait très bien que le blond ne faisait que rire gentiment
d’elle et de ses rêves de princesse
d’elle et de ses rêves plus semblables aux contes de fées qu’à la réalité.

« J’ai… rarement l’occasion de réfléchir pour moi-même, tu sais. »

Soupir
sourire nerveux
anxieux
triste.
Aadhyasri ne dévoile qu’une demi-vérité
un aveu quelque peu amer
qui ne reflète pas exactement la réalité
mais suffira amplement pour qu’il comprenne
que c’est trop lui en demander de réfléchir

maintenant
à ce qu’elle veut.

« On réfléchit à tout pour moi. Je ne peux même pas décider de ce que je voudrais manger au souper, que c’est déjà prêt à servir et ce n’est pas nécessairement ce que j’aurais voulu. On me prépare jusqu’à mes vêtements pour la journée, parce que mes… Mes géniteurs, oui, veulent s’assurer que je m’habille ‘correctement’. »

Un nouveau soupir alors que la voix se meurt
alors que Aadhya baisse les yeux
regarde ailleurs
n’ose reprendre que de longues secondes plus tard :

« Je n’ai jamais pris le temps de penser à ce que je voudrais. On m’a toujours dit que ce serait égoïste de ma part, de vouloir quelque chose pour moi-même. Alors je n’y pense pas. »

Ou
plutôt
ne le formule-t-elle jamais de vive voix.

« Alors, je… C’est pathétique, je sais. Mais je ne sais pas ce que je pourrais bien vouloir faire, là, maintenant. »





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Aadhyasri Mehrothra
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Dim 21 Mai - 20:13

 
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22 octobre 2098




ilya n'a jamais compris
comment ils se sont trouvé ni
pourquoi
ils se sont aimé
(pas comme ça jamais comme ça jamais
plus qu’il ne le faudra)
aadhya soleil de sa vie
et lui
lune solitaire aux reflets d’arrogance
mais force est de constater que le jour la nuit
sont amis
ombres et lumières entrechoquées entremêlées
peuvent exister l’un sans l’autre mais ne pourront jamais complètement vivre si leur autre moitié s’en retrouve arrachée.

les railleries au coin des lèvres se fanent à force de la regarder constater
un manque de réaction l’absence de rires
aadhya n’a besoin de rien dire pour qu’il comprenne
aadhya peut tromper n’importe qui mais sûrement pas lui.

« pardon. j’ai été maladroit. »

petit prince qui jamais ne s’excuse
si c’est pour elle (uniquement pour elle) il veut bien le faire milles fois et plus encore.

mais aadhya princesse de rien et encore moins de son destin
ne sait pas ce qu’elle veut
et ça fait remonter dans la poitrine une pointe d’agacement
qui dans un soupir s’extirpe
la voix gondolée par une touche d’irritation.

« y’a forcément quelque chose que tu veux. ou même que tu ne veux pas. par exemple…»

les doigts se glissent entre les siens et d’un geste vif le genou retombe par terre.

« aadhyasri mehrohtra. voulez-vous ne PAS m’épouser? »

pour qu’ils vivent heureux et n’aient jamais d’enfants.

qu’ils soient à l’ombre des regards
à l'abri du bruit car ses nuits
il les préfère faites de silence et des confessions nocturnes celles remplies de rire et de tendresse
à baigner dans la présence de l'autre
à se prélasser dans la lumière d’aadhya
à réchauffer les corps les cœurs
les petits doigts enroulés dans une promesse de ne jamais se quitter
mais les bagues autour de l'annuaire ça
non ça jamais parce que
ça n'a jamais fait partie de l'équation et des jeux d'enfants au beau milieu des promesses innocentes
promesses dérobées
un passé que l'on ressasse, revêt dans un sourire
aadhya dans un sourire maîtrisé
porte un refus d'étaler sa douleur au monde entier
mettre des mots ou encore une expression sur des sentiments qu'elle se plait à taire de sorte à ne pas déranger

plutôt que de la voir crouler
sous le poids d'une vie qui
(n')est (pas) la sienne.

ilya préfère planter dans son esprit
les bulbes des idées de rébellion
et sans même attendre sa réponse
comme s’il parce qu’il la connait déjà
retire la menotte dorée à son doigt
plectre interverti avec le bijou
jette son substitut dans l’étang derrière
là où iront couler leurs responsabilités le temps d'un soir seulement.




 
elirose
Ilya Matkovic
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Aadhyasri Mehrothra
Maison de la Lune et du Sang
Aadhyasri Mehrothra
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Métier : Sans métier | Héritière de la fortune des Mehrothra.
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Mar 18 Juil - 22:53
I fear
– my heart’s in danger –
Ça la fait doucement sourire, Aadhya, quand Ilya s’excuse d’avoir été maladroit.
Ça la fait doucement sourire, parce qu’elle sait très bien que ce n’est pas quelque chose qu’il fait souvent
qu’il n’offre d’excuses à personne d’autre qu’elle.
Certains diront que c’est étrange
et d’autres diront qu’il y a là quelque chose de plus qu’une simple amitié.
Mais ceux qui y voient plus qu’une amitié profonde se trompent sur toute la ligne.
Peut-être, jadis, y a-t-il eu des sentiments du côté de la jeune Mehrothra
mais il lui était évident que ça ne mènerait à rien.
Alors ils ont été refoulés
laissés dans l’oubli, là où ils ont intérêt à rester.
Et, à leur place, s’est installé un lien encore plus fort
comme le jour et la nuit
jamais l’un sans l’autre
deux contraires qui ne s’imagineraient jamais séparés l’un de l’autre.

« T’excuses pas pour ça, c’est rien, » qu’elle lui répond, son petit sourire ne tardant pas à s’effacer lorsque le cobra reprend la parole.

L’irritation audible dans la voix, dans le soupir qui tombe des lèvres
et la tigresse ne peut que l’observer d’un air un peu plus confus
Ilya qui insiste, qui lui dit qu’il doit bien y avoir quelque chose qu’elle veut
et quelque chose qu’elle ne veut pas.
Mirettes sombres suivent la silhouette du blond, alors qu’il met un genou en terre
qu’il prend ses mains dans les siennes et lui demande
si elle souhaite ne pas l’épouser.
Ç’a pour effet de la laisser muette, l’espace d’un instant
les yeux ronds de surprise et d’incrédulité
jusqu’à ce qu’un rire ne lui échappe
un rire qui fait plisser la peau aux coins des yeux
et creuser les fossettes dans les joues rondes.

« Ah, Ilya, si tu savais à quel point je ne veux pas t’épouser ! » qu’elle s’exclâme à la blague, une main sur le cœur en faux soulagement exagéré. « Je ne rêve de rien d’autre. »

Le rire résonne encore un temps et, pour une fois
sincèrement
car il y a longtemps depuis la dernière fois où elle a pu rire ainsi
complètement librement.
Mais les rires et les sourires sont bien vites remplacés
par un silence lourd et l’expression paniquée
de celle qui réalise qu’on lui a retiré sa menotte sa bague
et le regard horrifié suit le mouvement du blond
qui, il lui semble, se retourne d’un coup pour l’envoyer valser dans l’étang derrière lui.

Elle reste figée quelques secondes, Aadhya, alors qu’elle tente de comprendre ce qui vient de se passer.
Quand la réalisation s’impose enfin à elle, c’est le chaos qui envahit l’esprit.

« Mais t’es con ou bien !? » qu’elle s’écrie, rassemblant rapidement sa longue jupe dans ses bras, s’assurant qu’elle n’est pas chaussée, puis s’élançant vers l’étang. « Pourquoi t’as fait ça ? »

Les pieds dans l’eau, tigresse finit par lâcher sa jupe.
Le vêtement traîne dans l’étang devenu boueux à force qu’elle s’y déplace, qu’elle en gratte le fond à la recherche du bijou perdu. Même ses longues tresses finissent par y tomber.
Tant pis si ses vêtements et ses cheveux sont trempés ; tant qu’elle retrouve sa bague.

Aadhya princesse de rien, si raffinée et délicate –
on ne l’aurait jamais imaginée paniquer à un tel point qu’elle irait se jeter dans un étang
à la recherche d’un bijou auquel elle ne tient pas réellement.

Mais il le faut, il faut qu’elle le retrouve
il le faut
il le faut
il le faut.

Car Maman ne sera pas contente de la voir rentrer sans sa bague à son doigt
et Papa sera furieux de voir qu’elle ne l’a plus en sa possession.
Car ce sont les coups qui risquent de pleuvoir s’il y a le moindre signe qu’ils peuvent interpréter comme de la rébellion.
Et Aadhya aimerait bien, pour une fois, éviter le courroux des géniteurs.

« T’as de la chance que j’t’aime bien parce que je t’étoufferais, là maintenant. » qu’elle marmonne entre les dents serrées, entre deux noms colorés qu’elle murmure tout bas.

À force de chercher, la panique se métamorphose presque en désespoir
puis en colère.
Et tigresse se relève, désormais trempée et même un peu sale
les vêtements tachés de boue qui, heureusement, finira bien par disparaître au lavage.
Et elle fusille Ilya du regard, l’air bien irritée.

« Tu vas m’aider à corriger ton erreur ou tu vas assumer ta stupidité et rester planté là comme un imbécile ? »

Aadhya, princesse de la délicatesse et de la douceur, mais princesse de rien d’autre.





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Ilya Matkovic
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Jeu 7 Sep - 2:29

 
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my intentions no’ to grieve you, nor indeed would I deceive you


d
Ft. Aadhya
D
Jardin des Matkovic
d
22 octobre 2098




elle a dit non et par la même occasion
a fait de lui le plus heureux des hommes

le mariage ça ne l’a jamais intéressé plus que ça, ilya
et ses propres fiançailles ont tout d’une malédiction et
rien
absolument rien
d’un conte de fées

c’est arrivé comme ça un jour
c’est tombé sur lui (sur elle)
c’est papa qui lui a annoncé et pour une fois
petit prince n’avait pas son mot à dire
et il avait voulu pester
mais l’union de son regard à celui d’aadhya l’en avait empêché.
à quelque part c’est
comme si
il avait toujours su
pour ses parents
les atrocités commises à l’ombre des regards
pauvre petite aadhya que l’on cherche à dresser
et ilya a juré
quand elle sera prête à s’émanciper
il sera là
et eux paieront.
c’est un serment encore plus fort que le mariage
plus fort que
la mort.

mais pour l’instant il ne peut rien faire
si ce n’est de la protéger faire semblant que
oui oui
un jour on se mariera
c’est juste qu’aujourd’hui c’est pas le bon moment
qu’il faudra attendre à plus tard
le temps d’une éternité si possible.

il reste pensif pendant un instant
devant cet étang où ont coulé ses pensées
il avait entendu l’histoire de la grenouille qui se transforme en prince mais
jamais celle de la princesse métamorphosée en amphibien
et ilya la regarde sans vraiment la voir pendant quelques secondes

les lippes pincées
c’est qu’il se dit que ce n’est pas juste
ce qu’on leur fait subir
il y a des jours où il s’en rend compte plus que d’autres
des jours où soudainement c’est plus réel
où les enjeux on les voit clairement
et ah
ah cette foutue bague
la sienne comme il
aurait voulu l’envoyer valdinguer le plus loin possible
ne plus jamais la voir oublier les fausses promesses
les faux semblants
mais aadhya si désespérée
son avenir plus en danger que le sien
pour elle il supportera
pour elle il sacrifiera

et pour lui
c’est de loin qu’il le regardera
qu’il continuera de se languir
en se disant que l’amour est peut-être bien la plus grande malédiction de toutes.

mais pour l’instant il aimerait juste
pouvoir rire de tout ça
rire de la vie
rire des malheurs (des siens (des leurs))
et c’est triomphant qu’il sort la bague de sa poche

« mademoiselle mehrothra. quelle conduite indécente que voilà. »

emmène le maudit anneau à hauteur du visage
monocle improvisé
sourd aux insultes proférées par l’héritière qui a tout d’une paysanne à cet instant-ci.

« si t’avais tant envie que ça de prendre un bain de boue t’aurais pu me le dire, on serait allés au spa. »

un air sérieux plane sur son visage avant que son rire ne résonne

« c’est ton erreur, pas la mienne. ça me vexe profondément que t’aies cru une seule seconde que je puisse être capable de faire ça. » un soupir quitte ses lèvres tandis qu’il secoue doucement la tête. « je vais attendre mes excuses à l’intérieur si jamais t’as mauvaise conscience. sinon et bien.... bonne pêche je suppose.»

sur ces mots le cobra se retourne en direction du manoir.
oh comme il le sait
que son arrogance ne restera sans doute pas impunie
qu’il préfère encore se mettre à l’abri avant que les catastrophes ne rappliquent.





 
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