Et ton cœur n'avait plus de place pour plus de glace, mais le sien, si
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Souffle souffle retiens ton souffle derrière la grosse souche d'un arbre rendant l'âme dans cet univers que beaucoup qualifierait d’infâme car il y fait si froid qu'on s'en mordrait le bout des doigts.
Wendy aime bien ce qui craque et croque ses pas elle a le regard doux sur le manteau tranquille et elle compte Wendy, compte les secondes qui la sépare de sa victoire Bientôt elle gagnera combien de fois déjà ? au moins cent oui cent pour cent Wendy ne perd jamais ses paris.
Sage comme une image on pourrait la croire morte, car il est bien rare que Wendy reste aussi tranquille, peut-être que c'est le jeu, l'aventure, ou tout simplement le paysage, qui la rend si paisible, le froid sûrement, aussi, bien que de celui-ci, elle ne s'en rend plus compte, ne voit pas ses doigts violacées, ne sent pas le souffle glacé. Il ne fait pas si froid qu'elle pensera, on est seulement en octobre après tout.
Bien qu'elle repose Wendy ne dort pas encore contre les bois, pas aujourd'hui, elle écoute, et t'écoutes toi toi qui a le pas léger, on dirait presque un enfant appliqué tellement un silence gracieux suit ta démarche. Souffle souffle, le froid retiens ton souffle Wendy sourit, est-ce qu'elle sera trouvée aujourd'hui ? Mais elle hésite, quelque chose dans cette marche quelque chose de funèbre et de sérieux, Wendy fronce les sourcils.
Son cœur son cœur bat à mille à l'heure comme l'eau qui dort traversée par une lame funeste elle sent les gouttes d'une fine pluie qui la transperce c'est sa sueur glacée qui chuchote contre sa peau frappée d'une stupeur, d'un mur de glace, d'une peur.
Il faut il faut qu'elle s'échappe elle connait cette frayeur Wendy, cette petite terreur, c'est déjà arrivé avant et elle la déteste toujours autant car c'est plus fort qu'elle elle veut s'enfuir à tour d'ailes voler loin et haut au dessus des nuages là où les monstres mauvais présage ne peuvent claquer leur dent.
elle hésite il n'y a plus de bruit depuis un moment maintenant est-ce qu'il est ici ? derrière ? parti ? non, il traine, cet animal, sûrement, mais peut-être que c'est sa seule chance, le seul moment que son cœur affolé peut réellement fuser. Alors elle bondit Wendy bondit et court et entend le coup de fusil, si proche, qui craque l'air et Wendy qui crie de surprise, fait un roulé boulé dans la neige sur le côté, elle n'est pas touchée mais ses oreilles ont vrillées.
Elle se redresse vite la petite, elle a les mains plaquées de chaque côté de sa tête et te fait face enfin tu es là elle a les jambes qui tremblent mais son visage est triomphant car tu ne l'as pas touché car elle ne s'est pas totalement échappée elle te fait face et reprend un chouïa d'aplomb car Wendy pauvre oiseau perdu n'a jamais appris à faire attention que ce soit aux renards conteur de flatteries comme aux loups aux crocs aguerrit elle se dresse, toute tremblotante de froid et de terreur et hurle pour se faire entendre (faire fuir tout ses amis)
TU NE M AS PAS EU LUSTUCRU ! En...elle se baisse pour ramasser une branche par terre et la dresse entre toi et elle comme à l'escrime, elle met un bras derrière le dos et crie de ses lèvres bleuet, les joues rouge coquelicot : EN GARDE !!! MÊME PAS PEUR !!
A-t-on déjà entendu dire qu'il ne faut pas acculer les proies ? Wendy en est l'exemple parfait, dans sa terreur, elle devient d'autant plus sauvage, et sans même attendre de réponse ou de holà, elle fonce sur toi pour venir te taper la cuisse avec sa branche, poussant un crie de fureur comme une guerrière en ultime combat.
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Wendy Fabre
Mortimer Chanteloup
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gun in my flesh
Inspiration, expiration. Le torse se soulève au rythme du vent, les yeux sombres rivés aux traces sur le sol. Aux brindilles brisées. Aux fougères écrasées. A la forêt qui hurle et qui murmure, enfouie sous la couche de neige éternelle. Mortimer n’a pas froid, Mortimer n’a jamais froid quand le fusil repose paisiblement sur l’épaule, l’acier mordant la chair, la poudre chatouillant les narines. Mortimer n’a jamais froid quand il traque, l’esprit à jamais concentré sur ce qui fourmille entre les herbes gelées, entre deux rochers glacés. Le sourire carnassier, l’odeur de la chair fraiche. La mort dans une douce trainée ; suivre le chemin sans jamais s’arrêter. Le nez en l’air pour respirer les effluves (bientôt) sanguines. Le ventre grogne son insolence, les pieds protestent contre une énième marche. Des heures et des heures et ça n’en finit pas. Oublié l’homme sous le chasseur ; c’est le manteau du prédateur.
Une odeur, un élan de peur. Mortimer sourit, s’approche comme la faucheuse ; sans bruit sans remord. Là contre le bois, la biche naïvement isolée. Battements de cœur au rythme des envies, le fusil bien calé contre l’épaule, les mains gantées contre le métal mortel. Allongé dans la neige à attendre attendre attendre et quand finalement c’est l’heure, Mortimer vise, arrête de respirer, tire.
Relève la tête dans un élan de surprise, debout en une fraction de seconde. Ça résonne à ses oreilles, le fracas de la biche qui s’enfuit sous la course de la gamine apparu comme un fantôme trop bruyant. Ça résonne à ses oreilles, l’affreuse mélodie du tire raté, l’envie d’enrager. Celle de trainer le fautif par le col pour le noyer sous les colères animales. Mortimer un instant mortifié d’avoir peut-être touché l’enfant. Mortimer pourtant les dents qui crissent, hésite à relever le fusil pour rectifier le tir. Une balle dans la tête et tout serait plus simple. Les gamins bousillant sa chasse, Il n’en veut pas.
Mais la part animale n’aura pas raison de lui, l’arme s’affaisse contre la jambe, le regard se pose sur l’impertinente. Un sourcil haussé devant ce petit être naïvement emmailloté. C’est elle elle elle qui traine dans ses pattes sans jamais rien apercevoir. Faire fuir les faisans dans ses discussions imaginaires qui l’exaspère. Elle elle elle qui n’a rien à faire là entre le vent, la glace, la mort et les côtes ombragées. Des paroles d’enfant dans une âme d’enfant. Les lèvres se crispent dans une parodie trop peu sincère, dans un sourire des enfers. Douceur flagrante pour trancher les chairs. Bâton de bois comme une piqure d’insecte, le bourreau amusé par tant de témérité enfantine.
« Il te manque mille ans d’entraînement avant de pouvoir gagner cette bataille, gamine. » La main s’abat (trop) rapidement sur le bras, les griffes grossières à deux doigts de percer la frêle barrière des vêtements. Un pied vient négligemment crocheter les petites jambes hasardeuses, basculer le corps dans la neige. Bâton de bois vivement arraché, jeté au loin. Le fusil lourd battant contre les muscles, relevé pour pointer le petit être. Entre les deux yeux.
« Tu m’as fait louper ma cible. » Mortimer tout en douceur mais sans un gramme de cœur. « Qu’est-ce que tu vas faire pour réparer ça ? » Donner ta vie, donner ta chair en lambeaux et tes folies en offrande ?
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Le bois touche couler plouf elle sourit un instant de grace avant que le rêve ne se fracasse elle ne sait même pas quand le haut est devenu le bas son arme piteuse au loin Wendy a peut être tremblée oui c'est ça elle s'est laissée tomber elle n'aurait jamais perdu contre cet animal féroce de ceux qui coule leur crocs dans le fer et les couteaux.
Et il y a quand la voix de l'homme retentit comme un glas qui sonne les prières des lointains temples qui résonnent c'est un chasseur oh ! L'horreur ! car Wendy elle aussi chasse mais elle reconnaît cette caste différente de la sienne qui a le goût pour les jeux d'arènes. (Wendy est peut être une enfant cruelle elle ne le reconnaît point incapable de s'accabler de ce que prédit ces destins. mais chez les autres, elle voit ce qui l'aveugle d'elle même : le monde des plus fort écrase celui des plus faibles)
Cette horrible voix qui parle sans chaleur elle n'en a étrangement plus trop peur, comme une vague qui l'aurait noyé un instant plus tôt, puis recrachée sur la plage ; elle courira encore après le creux de cette eau ravage. Alors elle bombe le torse Wendy car elle n'a pas peur de la mort mourir enfant c'est être sacré saint elle deviendra le martyr de tous les enfants qui sans elle, ne sauront plus comment arrêter de grandir. Et ses ami.e.s la vengeront car ils ont des crocs et des griffes et des rires de hyènes, qui iront tapisser ses os au quatre vent, oh Chasseur, tu deviendras, enfin, ce que tu manges tant.
Alors Wendy exulte :
Et tu as ruiné ma partie de cache cache ! A ce que je sache la montagne elle est pas à toi ! Elle est au vent à la neige aux ruisseaux aux pins et toi tu chasses tout ça ! Moi je parle avec la mousse l'écorce je n'ai pas le pas sombre que tu as. Je chante avec la montagne quand tu la rend muette ! Qu'est ce que tu vas faire pour que la montagne et moi on te pardonne ?!
Croise les bras avec férocité Wendy. Elle ne comprend pas que c'est de sa faute ça ne peut jamais être la faute de Wendy Wendy est une enfant parfaite malgré ce que vous dira ses parents
Elle ne te regarde pas dans les yeux mais fixe les cieux, parce qu'elle redoute d'y croiser une once de bestialité qui lui rappellerait qu'elle est un petit oiseau piqué (papillon mais pas pour admirer non). Laisse-là voler, chasseur dans les nuages ou dans tes noirceur, ne sais-tu pas chasseur ? que le ciel devient bien gris quand il pleure les trésors de ses jolies pies.
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Les orgueilleux enfants dans leurs frusques mal fagotées, les cheveux éparpillés. Se pensent gardien des savoirs, fiers princes sans devoirs. Ça bouscule les fougères sans faire attention, ça marche sur les œufs du merle sans plus baisser le nez. Monstres innocents, Mortimer les aimes bien malgré les braillements incessants, les questionnements infinis mêlés de pourquoi pourquoi pourquoi. Les yeux baissés sur la petite silhouette qui chavire contre terre, s’en va manger la neige dans un grognement hargneux digne des plus gros animaux. C’est peut-être une lionne, un ours ou un cobra mais le chasseur a l’odorat qui frétille, l’envie de croquer d’une boucher les petites âmes qui sautillent. Il le sait, ça s’écraserait probablement d’un simple coup de griffe.
Le caïman l’amusement au fond des yeux, teinté de la colère sous-jacente. Celle d’avoir laisser filer la première proie. Dévorante envie de ne pas laisser partir la deuxième.
Le torse bombé qui n’a pas peur de l’acier prêt à s’extasier, ruisseler contre la chair. Le sourire reptile qui se tord dans une sinistre symphonie ; la mélodie de la nature mortelle, la gorge lacérée de soupirs. La gamine, elle ne connait pas la chasse, l’attente interminable entre les arbres. Le pas léger pour dissimuler les présences. Faire attention à la moindre brindille, avoir assez confiance pour se mettre à couvert. Le corps se penche, surplombe l’enfant dans un énième souffle amusé, difficilement dissimulé. Une main vient lâcher l’arme pour pointer le reste du monde ; pointer tout ce qu’ils connaissent : le reste de leur misérable île.
« Et toi qu’est-ce que tu leur diras quand ils crèveront tous de faim là-bas ? Quand ils n’auront plus de chairs fraîches à se mettre sous la dent et d’os à ronger. Peut-être pourront-ils te dévorer toi en compensation ? C’est peut-être ça le pardon. »
Lueur bestiale au fond des yeux, la gamine, elle ne sait pas ce qu’elle dit. « Tu parles avec tout et n’importe quoi gamine, je t’entends depuis des jours rigoler sous les arbres sans même prendre la peine de dissimuler ta présence. Tu parles d’une partie de cache-cache… » Le nez se relève rapidement pour observer les alentours. Personne, jamais personne pour se cacher avec la petite proie. Le caïman ricane, recule d’un pas et rabaisse le fusil. Finit par affaler sa propre carcasse sur la neige, le sourire mielleux de celui qui sait.
« Vas-y. Va te cacher. T’as deux minutes. Après ça… » Il ne prend pas la peine de finir sa phrase, hochement d’épaules avant de fermer les yeux. Compter jusqu’à l’infini.
Après ça, personne ne sait. Ça fait si longtemps Morty, qu’il n’a pas joué.
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Mar 18 Oct - 19:14
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Ou ils peuvent juste mourir, sinon, y'a que quand on est enfant qu'on a le droit de s'amuser en chassant c'est parce que on apprend, mais les adultes prennent juste sans rien apprendre. Tu arraches parce que tu penses avoir du pouvoir, je cueille par curiosité.
Wendy ne bougera pas de son sermon, oui, que les carnivores qui ont dépassé les beaux âges décèdent, ça ira beaucoup mieux. Que le monde tourne en petit comité des enfants à jamais son rêve Wendy ne le cache pas dans un repli de sa pensée que le monde décède tant que le sien survie.
Et la moue qui suit, quand tu dis qu'elle parlerait avec les brindilles. Elle ne le prend pas mal, mais te juges pour ce que tu es à ses yeux, un adulte qui ne voit plus que le feu. Elle sait déjà que ça ne sert à rien d'essayer de raisonner avec vous vous ne les voyez pas ses ami.e.s qui sont toujours à ses côtés avec lesquels elle joue et partage des secrets.
Roule roule des yeux Wendy, qu'est-ce que tu y connais à cache cache ? toi qui joue à cache-arrache. Mais c'est plus pour faire genre, car au fond Wendy, alors que tu t'assois, Wendy aime jouer. C'est vrai, c'est mieux avec les enfants, mais jouer avec un adulte, c'est pas mal aussi, elle aime qu'on se penche à son niveau, qu'on colore son temps avec amusement.
Elle lève les bras en l'air les projette en avant, s'assoit sur son séant mais les mains au niveau de sa taille.
Tu vas voir ce que tu vas voir !
Elle est triomphante Wendy et avec un nouvel impératif se met debout sans plus attendre, ne prend pas la peine d'épousseter ses vêtements pleins de neige. Elle s'enfuit Wendy elle compte à l'unisson elle pense, dans sa caboche d'ado-enfant.
Par les monts par les sentiers, et surtout en dehors de ces derniers, Wendy court aussi loin que le temps lui permet, elle ne court pas sans but non, ses yeux curieux inspectent en même temps du plus petit caillou à la plus haute branche. Où prendra-t-elle sa revanche ?
Elle ne sait pas encore Wendy mais elle a bien couru aussi vite qu'elle a pu alors elle s'arrête un instant, compte compte encore dans le vent, voix basse, chuchotement, il est encore temps.
Elle pourrait se transformer, ça serait si facile de s'échapper, se dire qu'on a gagné, mais Wendy veut être trouvée, qu'il voit, qu'il voit que c'est bien plus amusant cache-cache de cette façon. Et peut-être aussi parce que Wendy gagne tout le temps, peut-être parce que ses parties ne se finissent jamais et continuent de semaine en semaine, telle une blague qui durerait dans le temps. Peut-être que oui, Wendy aimerait connaitre cette sensation, quand on nous trouve, les cris les grands, les rires, oh qu'il est doux le monde des enfants :
Elle n'a jamais été choisie, à la récrée pour y jouer elle se rappelle maintenant.
Wendy est dans un creux derrière un gros rocher, là où il y a un énorme arbre accoudé, et entre ses racines, comme enlacée, petite Wendy qui a les yeux aux cimes, ne se rend compte des cernes tirées.
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Dim 23 Oct - 18:08
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Le sourire qui s’étale comme une pâquerette aux premiers rayons du soleil. Les mots recrachés du diablotin se faisant avocat de la nature ; ça fait remonter des avalanches de rires, coincées dans la gorge pour ne rien gâcher. La peau tirée dans un sourire trop parfait, il ne faudrait pas en faire trop, s’esclaffer à son bon vouloir, plisser les yeux dans une sincère collaboration. Non Mortimer a la voix qui vibre de rire, les griffes acérées plantées dans les rêves.
« T’as raison petite, on a du pouvoir nous les adultes et toi, toi tu n’as rien. » Si ce n’est l’innocence de la jeunesse. Mais ça, ils finissent tous par l’oublier.
Grondement les yeux bien clos, le caïman se met à compter, 1 2 3 4 Et ça n’en finit plus alors qu’il résiste inlassablement à la folle envie d’entrouvrir un œil, de laisser la triche s’immiscer sous ses artères. Mais Mortimer il se dit que ça ne se fait probablement pas, que le monde a ses règles et que s’il n’est pas capable de résister à la folie du cache-cache, alors peut-être ne vaut-il pas grand-chose.
Le temps est écoulé, le corps ouvre grand des yeux, quelques secondes immobile sans bouger. Ça inspecte les alentours, s’arrête sur les traces de fuite dans la neige. Pas très maline la gamine. Dans un sourire carnassier, la carcasse se met en branle, bien campé sur ses deux pieds avant de dévaler le reste du chemin tout tracé dévoilé sous ses yeux. Regards amusés en direction des grands arbres plus loin. Une cachette parfaite et le sourire s’orne de grandes dents dévoreuses d’enfer. Ça sera peut-être plus simple que prévu, de débusquer les enfants malvenus.
Mortimer prend son temps sur les sentiers, hors des sentiers. Mortimer prend son temps, siffle une mélodie enfantine du bout des lèvres, vestiges de ses propres jeux d’enfant. Il n’a pas la mélodie facile Mortimer, pas les bonnes notes pour faire rêver les mondes. Ça sonne faux dans sa voix rendue toute rocailleuse par la cigarette. Il chante un peu plus fort devant le bosquet, le regard qui vague ici et là. Les arbres, les rochers, les brindilles piétinées comme un amateur. Mais Mortimer est un chasseur, Mortimer qui a l’âge de 9 ans suivait son père tout là-haut dans la montagne. Vise. Tire. L’homme fait mine d’inspecter un peu plus loin, regarde derrière un arbre, puis un autre. Lève la tête pour inspecter les cimes. Secoue la tête en souriant (de celui qui sait qu’il sait chasser).
« Eh bien petite, il faut croire que tu es plus forte que ce que je croyais. » Une voix forte pour recouvrir le vent. Un regard vers les racines entrelacées avant de sciemment dériver de l’autre côté. C’est plus amusant ainsi. Laisser un peu de répit.
« Je te propose un marché. Le gagnant donne un gage. »
Le reptile sourit de toutes ses dents maintenant, la colère oubliée depuis longtemps. Parle dans le vide qu’il sait pourtant bien remplie. Parle à la neige, aux brindilles écrasées, à la mousse qui parsème les troncs. Mortimer fait mine de fureter ici et là, néglige les endroits évidents, se prend un peu pour un enfant. Finit par s’affaler sur un petit rocher à une dizaine de mètres, déposer le fusil à ses pieds et plonger le regard dans le ciel dans un faux soupire digne des plus grands. « Ok j’abandonne. »
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Dim 30 Oct - 23:32
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Il ne fait plus froid quand on s'amuse comme ça les cieux ont toujours été clément avec Wendy peut-être parce qu'elle fait partie de ses oiseaux de pluies elle qui toujours gagnait de large dans ses furetages voilà qu'on lui amène d'un vent d'ailleurs un homme sachant chasser les petites proies comme elle alors bien sûr elle s'attend à ce qu'il l'a trouve évidemment et elle en tremble d'avance elle aime cette sensation qui lui donne de l'adrénaline et elle s'imagine lui demander revanche à son duel parce que Wendy est une pie qui protège tout ce qui brille et tout ce qui brille c'est l'enfance dans toute sa beauté tout tout tout ce qui brille pour Wendy c'est un monde à leurs pieds
Elle se raidit quand elle entend un pas se rapprocher le même qu'avant presque silencieux qui sait éviter les brindilles que Wendy brise en rigolant puis le pas s'enfuit, fait le tour Wendy suit du menton le ton de la neige qui s'effondre des vêtements qui se froissent de la friction elle a bonne ouïe quand elle y fait attention.
Et il y a soudain une chanson qui nait dans l'air glacé basse et rocailleuse qui grince comme les portes le soir sinistre chant d'espoir car elle sait Wendy que cette porte c'est soit elle qui s'enfuit soit lorsqu'elle se demandait si ses parents allaient lui dire bonne nuit mais non ils refermaient cette dernière pour mieux rire haut sans elle d'elle ? elle ne sait plus Wendy à quoi penses-tu ? elle se dit le petit oiseau Elle fait non de la tête ça ne sert à rien de se rappeler de ces gens.
Elle sourit Wendy quand tu la complimente elle applaudirait presque, mais elle se souvient juste à temps que le temps il est à cache-cache pas à l'ovation pas encore non pas cette fois car cette fois elle perd elle l'a décidé. Pourtant elle reste muette Wendy elle ne se vend pas Wendy veut que tu gagnes à la loyale mais ça ne vient pas trois petits tours et puis s'en va tu es comme un renard devant un terrier d'attendre que le lapin montre son museau mutin.
Et tu tu oses abandonner le jeu Wendy se lève d'un coup elle sent son corps craquer c'est le froid qui s'y était fait une petite place chaude.
Elle marche avec agressivité vient à ta rencontre toi qui a décidé de lui couper l'herbe sous le pied elle se demande si tu fait exprès comme ça vous êtes quittes un chasseur sachant chasser loupant sa chasse, pour cause Wendy loupant son cache-cache, pour cause vengeance elle sait que les adultes sont mauvais comme ça. mais ce n'est pas pour ça qu'elle t'en veut Wendy.
Wendy arrive jusqu'à toi et les yeux dans les yeux saule pleureurs c'est son indignation qu'elle te jette au visage
J'en veux pas de ton gage ! tu étais censé me trouver ! tu es un chasseur non ??? comment tu peux pas me trouver ??? tu sais soudain plus chasser ??? N'importe quoi ! tu fais exprès ! juste parce que tu as pas pu tuer ! alors tu détruis mon jeu ! t'es comme les adultes qui piétine les châteaux de sable ! C'est toujours toujours moi qui gagne ! j'en ai marre de gagner ! je voulais perdre pour une fois et après ça aurait été à mon tour de te chercher ça aurais été marrant !!! MAIS NON !
Elle s’assoit devant toi par terre, les jambes croisées, les bras croisées. Elle soupire bruyamment.
Ton gage c'est de ne jamais avoir d'enfant.
Parce que tu es comme tout les autres adultes, au final Menteur Menteur Menteur la vérité si je mens, c'est que ces mot appartiennent aux enfants :
Il n'y a que les enfants qui ont le titre de chenapan pour mentir et faire pour de faux tout ce qui ne faut pas faire toi tu n'en es plus un tu es un prédateur qu'importe ton chemin ta carcasse a traversé le temps comme on traine un corps encore encore encore un adulte qui se méprend.
Wendy tombe tous les jours sur votre camp et elle qui sourit à la lune y mettra toujours le feu que ce monde sombre que vous chérissez tant brille pour de bon de flammes et d'étoiles ne laisse plus la place qu'au voile céleste.
Alors dans plus aucun camps nous entendront le vrai cri des nourrissons car il vaut mieux qu'il n'y ait plus d'enfants qui tissent la vérité dans l'instant présent que de ceux qui grandissent trop grand, cousent leur mensonge dans le temps.
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Petite pie coincée dans la souricière, Mortimer le nez baissé pour ne pas dévoiler l’amusement entêtant, le risque de se jeter sur la cachette. L’envie de jouer encore, de faire durer les choses. L’envie de chasser, ronronner des regards apeurés. Petite souris sort de son amas de racines, l’air furibond. Caïman le sourire aux lèvres, léger comme une brise d’été. Brusquerie sans bonne ponctuation, le chasseur écoute, les doigts glissant sur le métal du fusil calé à son genou. Lueur de celui qui sait.
« Et toi tu fais une piètre joueuse. Tu aurais dû rester caché. Maintenant je t’ai trouvé, c’est moi qui ai gagné. » Le menton se relève, comme pour la mettre au défi de protester. La gamine, elle ne sait pas bien jouer. « C’est comme ça que font les adultes, des mensonges et des coups bas. On piétine les châteaux de sable comme tu dis. Si tu ne veux pas te retrouver écraser par tout le monde, arrête de t’égosiller comme un perroquet et réfléchi un peu avant d’agir. Ne fais pas confiance à un homme que tu as rencontré il y a 2 minutes. »
Sourire de moral, Mortimer se redresse lentement, la carcasse déliée, les épaules qui craquent sous le mouvement.
« Mais je t’accorde une semi-victoire si tu veux. » La main se tend devant lui comme pour sceller le gage. « Je n’aurai jamais d’enfant, c’est promis. »
Promis promis. Pas de poupin gigotant, pas de hurlement nocturne, pas de petite chose entre lui l’amour.
Toujours amusé, le caïman a les yeux qui se plisse, observe un instant les alentours. « Tu veux qu’on échange les rôles ? » Le regard se braque une nouvelle fois sur l’oiseau. « A moins que tu ne saches compter que jusqu’à cent. »
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Sam 5 Nov - 21:25
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Oh.
C'était fait exprès il est bien filou comme tout il la fait tourner en boucle petit oiseau dans une galerie de miroir
Wendy ne veut pas être d'accord, les règles c'est elle qui les faits, si elle dit qu'elle a gagné, alors c'est que c'est vrai. Pourtant Wendy ne dit rien devant le carnassier, non, elle se tait, fait semblant de bouder, parce que au fond, il l'a fait douter. Et si c'était vrai et si les règles pouvaient changer ? Wendy peut oui, faire moitié moitié. Alors le sourire revient, mais bien parce qu'elle le veut.
Il tend une main on ne doit pas Wendy dire oui oui aux inconnus le sais-tu ? mais Wendy est une ado qui ne connais plus les limites et pousse tout le temps contre les courants.
Alors il n'aura pas d'enfant que ça fasse deux minutes ou non c'est tout ce qui lui faut pour que son regard s'illumine soudainement.
Elle se lève, attrape ta main, la sienne est si petite dans la tienne, mais pas moins rugueuse, preuve que la rue et les bois, sont bien souvent, pour Wendy comme un chez soit.
Qui a dit que je te faisais confiance ? Plein sourires. Non Wendy n'est que méfiance, si elle te faisait confiance elle te montrerait ses faiblesses, ses soucis de jeune fille, ce monde qui petit à petit l'asphyxie au point où bien souvent elle s'enfuit, du monde (dans toute son ennui et son horreur), Wendy part dans son esprit. Oui au lieu de jouer à cache-cache elle te parlerait de ses parents, des bébés de tout le monde, elle se confierait sur son passé qu'elle chérie, et sur ses vœux non pas de maison, mais d'un culte au mauvais nom. mais elle n'en fait rien elle sourit Wendy et elle commence à compter. et tu as beau dire et dire elle continuera de s'égosiller car c'est une façon de se sentir exister de toujours être bout à bout dans ses émotions de bouillir même hors saison.
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Wendy Fabre
Mortimer Chanteloup
Maison des Roses et de l'Ombre
Feat :
Âme : Caïman noir
Age : 37
Métier : Conducteur de navette // bourreau de la fosse
Double compte : Caspian + Maxine + Fleur
Lenss : 884
Messages : 162
Date d'inscription : 29/04/2022
Lun 7 Nov - 13:20
ft. Wendy Fabre
Et ton coeur n'avait plus de place pour plus de glace, mais le sien, si
Et ton coeur n'avait plus de place pour plus de glace...
gun in my flesh
Mortimer à les ambitions avides des adultes, les tricheries encrées sur la peau comme les caméléons. La sournoise langue serpentine qui promet mille choses, n’en retient aucune. La gamine, il ne connait toujours pas son nom, mais sait lire les passions. Les joues rougies par le froid, les vêtements du fou qui cherche la joie. Les mains se serrent dans un accord tacite ; ne pas croire les promesses mais Morty, il y croit à ce ventre vide qui ne donnera jamais vie. Il y croit, à ces petits cris d’enfants qu’il n’entendra jamais. Sourire un peu doux, un peu fatale. L’autre demande des choses sans percevoir les enjeux mais le caïman dit oui oui oui, c’est promis.
Un hochement de tête et là voilà qui ferme les yeux pour scander les nombres, les murmurer au creux des sapins. Fusil sur l’épaule, le bourreau s’en va d’un pas silencieux, certain de lui aussi, délaisser des traces sur ses passages. Mais la petite n’a pas l’odorat du prédateur et Mortimer dans toute sa générosité lui laisse l’avantage bien volontiers. C’est vers la forêt qu’il se dirige, bien loin de la petite cachette de l’autre. Les yeux rivés à la cime des arbres, le chasseur s’enfonce, prend son temps pour effacer ses traces, cette fois-ci. Pour sélectionner le tronc avant d’y planter les griffes, s’aider des branches pour s’élever vers les cieux. Là tout là-haut caché derrière le feuillage épineux du sapin. Le dos calé contre le tronc, fusil calé contre le torse. Mortimer ferme les yeux, et puis attend.