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Potit Potier avec Paradisier Coloré FT. Jules



 
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Potit Potier avec Paradisier Coloré FT. Jules
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Sam 25 Juin - 21:52
Chaleur solaire, cris d’enfants, odeur d’agrumes fraiches, un passant qui bouscule, un félin qui se glisse entre les jambes…

Voilà tout ce que pouvait ressentir Errilys au milieu du marché aux fous à 11h30. Il s’était levé une demi-heure plus tôt, après une nuit habituellement déjantée. Le paradisier se baladait, sous forme humaine, profitant juste de la chaleur de la matinée et de l’effervescence de la fin du marché. Il était, comme de coutume, vêtu d’une chemise blanche avec une cravate rouge assortie à ses lentilles, et d’un pantalon également rouge.

Ses yeux parcouraient les stands. Nombreux étaient les personnes qui le saluaient. Habitué de l’endroit, il venait souvent chercher à manger sur les étals du marché après une nuit particulièrement mouvementé. Il acheta quelques fruits, notamment ses préférés, et s’éloigna des allées passantes pour manger tranquillement.

Errilys s’installa sur un banc qui bordait une petite place ronde. Il y avait beaucoup moins de monde, mais l’oiseau de nuit observait les quelques passant en dévorant ses fruits.

Alors qu’il finissait le dernier fruit, picorant dans un fruit de la passion particulièrement juteux, le paradisier se leva de son siège. Il se dirigea vers une petite boutique qui avait attiré son attention en arrivant. Il y avait de petits pots colorés aux formes sympathiques dans une vitrine à un angle de rue. Le pot qui avait attiré son oeil avait des couleurs étrangement similaires aux siennes, il était tout en hauteur, allongé, il devait s’agir d’un vase.

Lorsqu’il entra, une petite clochette annonça son arrivé dans la boutique. Personne, cependant, ne vint l’accueilli, le vendeur ou vendeuse semblait absent.e. Errilys parcourut le lieu des yeux. Le tout était sobrement décoré, de nombreux objets en céramique ornaient les étagères et autres présentoirs. En souriant, le paradisier se dirigea vers l’objet qui avait attiré son regard. Arrivé devant, il le fixa un instant jugeant qu’une des couleurs, le vert, n’était pas tout à fait raccord avec son plumage. Mais les autres étaient étonnamment bien agencées, et offrit un moment de contemplation à l’oiseau nocturne…
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Dim 26 Juin - 8:43
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Jules a ouvert boutique un peu tardivement, très en retard en réalité. Il a des commandes en pagaille et le dos en vrac, la gueule encore fatiguée de la nuit d'ivresse dernière.
À fond sur le vélo qu'il laisse s'écraser devant la boutique, qu'il ne prend pas la peine d'attacher lorsqu'il regarde la montre sur son poignet. Les coups de onze heures sonnent et rien n'est prêt à l'arrière lorsqu'il s'y rend, l'argile n'est pas sorti et les machines ne sont pas allumées.

Avec dépit et les poings qui tonnent contre les tempes pour réfléchir un peu plus vite, Jules tourne le panneau Open et file vers l'arrière boutique. Les poteries sont disposées correctement, la vaisselle est vers l'avant tandis que le côté customisation laisse apparaître les diverses céramiques utilisables.
Il aurait aimé se réveiller avant, Jules, il aurait aimé avoir le réflexe de se dire qu'il ne fallait pas trop boire lorsqu'il était au bar avec les camarades. Mais l'excès et la pression ont eu raison de sa bonne volonté, c'est certain.

L'échine se tord lorsqu'il se penche par dessus les sacs d'argile qu'il ramène sur le bureau pour commencer le travail mais la cloche sonne et Jules râle un peu, quoique les affaires fonctionnent drôlement bien en ce moment, il aurait aimé que les clients affluent plus tard dans la journée.
Jules arrange son tee-shirt et la ceinture autour de sa taille, la main qui décroche les boucles emmêlées et il se décide finalement à pénétrer la grande pièce, le sourire large et le regard de jade.

Hey, excuse-moi, j'avais des trucs à faire derrière, j'suis un peu en retard.. Les yeux se détournent et les lèvres vermeilles se pincent tandis que les paumes joignent les hanches, l'homme blond semble s'intéresser aux derniers vases en date devant la boutique. Jules n'est pas vraiment fier de ces derniers, il aurait aimé qu'ils soient plus ovale et plus long pour permettre d'épouser correctement les bouquets. Doucement il approche et s'attarde sur le vase qui semble intéresser son nouveau client qu'il n'a jamais vu, du moins, pas dans la boutique. Les traits du front se plissent un instant, comme une sensation de déjà-vu mais il ne relève pas, soulève la céramique pour qu'il puisse mieux la regarder, y poser les doigts dessus qu'il le désire. C'est de la céramique celui-là. Il y a celui-là aussi qui... Lui ressemble. Jules remercie sa grande taille qui lui permet de se surélevé sur la pointe des pieds afin d'attraper le vase similaire mais plus rond avec une clenche sur le côté. Il peut servir de carafe celui-là si jamais. Genre, café, eau plate... Ou juste pour mettre les clés.

Les lippes fendent les joues et le regard s'amuse, recule pour laisser les réguliers entrer dans la petite échoppe et se diriger vers l'atelier de customisation. Il ne s'y attarde pas plus longtemps et Jules repose le regard sur le blond se trouvant face à lui.

On se connaît ? Pas certain que lui sache qui il est, parce qu'ils sont peu à savoir qui est le fils des Palatine mais Jules, lui, est certain d'avoir déjà remarqué l'homme en face de lui. Alors il semble réfléchir, les paupières se plissent et les babines se retroussent, s'entête à vouloir une réponse. Excuse-moi d'être aussi, direct, mais je suis sûr que je t'ai vu quelque part et pas dans la rue. Tu travailles pas dans un bar ou un truc du genre ?

La curiosité, terrible défaut qu'il a cultivé des Beaujardin, Jules pince les lèvres et porte le poing contre celles-ci pour s'efforcer de se taire, d'arrêter d'empiéter sur l'espace personnel de ce dernier.

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Mar 28 Juin - 19:39
Plongé dans sa réflexion et son observation, Errilys ne remarqua le vendeur que lorsque ce dernier s’adressa à lui. Il tourna alors le regard, parcourut son vis-à-vis de haut en bas avant de lui sourire, les yeux illuminés. Le jeune homme était plus grand que lui, avait de beaux yeux verts, mais ne semblait pas faire grand cas de sa tenue. Moins que le paradisier en tous cas, mais ce dernier plaçait la barre haut.

- Bonjour ! Cela ne fait aucun problème, je ne suis pas bien pressé de toute façon. Et puis, un artiste n’a pas de raison de rester en permanence au comptoir. Je suis sûr que vous avez mieux à faire…

On sentait à ses paroles que l’oiseau de nuit était de bonne humeur, enjoué. Cet état d’esprit était également assez communicatif pour quiconque était assez sensible. Il observa l’objet que venait de descendre le vendeur. Cette céramique semblait effectivement plus utile, et, comble de perfection, le vert était bien plus raccord.

- Oh merci ! D’autant que j’aurais eu bien du mal à mettre des fleurs chez moi vu le temps que j’y passe.

L’oiseau de nuit pourrait ainsi cacher ses clefs dans un autre endroit que le dernier tiroir de sa commode, et même rajouter un petit bouquet de fausses fleurs pour décorer. Impulsif, il se saisit de l’objet immédiatement, juste après qu’il ait été reposé. Le geste était trop vif, comme si le pot pouvait disparaitre ou fuir l’instant d’après. La plupart des gestes d’Errilys étaient exagérés. C’était une manière qu’il avait de sortir du lot, d’attirer cette sacro-sainte attention dont il avait tant besoin.

Après un dernier regard sur son acquisition, le danseur suivit le potier qui se dirigeait vers ce qui semblait être un atelier pour peindre les pots. Il n’eut pas le temps de parler que ce dernier se retournait pour lui adresser à nouveau la parole.

Un sourire fit trois fois le tour du visage d’Errilys à la question du vendeur. Il posa gracieusement la poterie sur la table de l’atelier de customisation, laissant le potier finir, et se fendit d’une révérence exagérée mais élégante. En se redressant, il expliqua avec un clin d’œil :

- Je me nomme Errilys d’Anatèle. Je suis danseur et performe régulièrement dans de nombreux bars, boites de nuit et théâtre dans tout Hacklyone. Vous devez avoir bon goût si vous avez déjà eu l’occasion d’assister à l’une de mes prestations.

Le paradisier utilisait le vouvoiement avec emphase. Sa façon de parler ne mettait pas particulièrement de distance entre lui et son interlocuteur, elle accentuait plutôt le sentiment d’élégance qu’il souhaitait véhiculer. On pouvait néanmoins se méprendre sur ce point en fonction de sa sensibilité. Errilys se rapprocha ensuite et baissa d’un ton, comme pour faire une confidence.

- Vous avez désormais un avantage sur moi, à qui ai-je l’honneur ?

Un sourire malicieux ornait désormais son visage. La curiosité le caractérisait tout autant qu’elle caractérisait son interlocuteur.
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Dim 3 Juil - 16:07
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Les prunes émeraudes migrent sur les phalanges fines qui s'empressent d'attraper le vase, palpent les finitions et il en semble admirer les couleurs. Jules alors pince les lèvres tandis que le souffle lancine légèrement à force de s'être attelé à la tâche, de soulever les sacs trop lourds pour la musculature loin de celles des athlètes de la cité.
Les mains se frottent doucement l'une contre l'autre pour se débarrasser de la peinture et de l'argile qui colorent les paumes.
Jules n'aurait pas eu mieux à faire s'il avait déjà rempli son quota de tâches. Il n'aurait pas eu mieux à faire, s'il ne s'était pas décidé à se mettre une mine avant le jour fatidique.
C'est certain que Jules et la pression sociale, il n'y résiste pas ou pour être honnête, ne fait jamais le moindre effort pour contrer cette dernière, en refuser ses avances alcoolisées.
Alors en signe de réponse moindre, Jules esquisse un bref sourire et observe à nouveau le pot qu'il vient de glisser entre les mains, la confession de ce dernier, qu'il ne passe pas beaucoup de temps chez lui.

Jules serait presque prêt à s'y reconnaître, presque parce qu'il passe plus de temps à dormir dans l'atelier, le nez dans les céramiques et le dos qui s'écrase, les rêves qui tourmentent la réalité. Un autre sourire en coin et Jules appuie les mains derrière lui sur le bureau, laisse les reins s'y cogner et hausse les sourcils tandis que le fameux Errilys pourfend l'air de ses bras jusqu'au rachis qui se ploie puis revient à la verticale. Ça fait sourire Jules cette extravagance qu'on retrouve souvent le soir dans les bars un peu trop chics, un peu trop surfaits pour Dyomyre et lui. Alors à son tourd, Jules se prête au jeu et enfonce les mains au fond des poches.

Enchanté. Oh et pas besoin de me vouvoyer. J'insiste. Jules à la langue qui revient mouiller les lèvres, abaisse le regard un instant et essaie de se remémorer où, il avait bien pu voir l'homme en question. L'illumination ouvre le regard, les sourcils s'haussent et le sourire s'étend jusqu'aux oreilles. Ouai, je crois que je t'ai vu au Lost and Paradise. Superbe performance d'ailleurs, je suis un bon danseur mais je pourrais pas me prétendre aussi doué j'avoue.

Jules doit se retourner lorsqu'on l'appelle et d'un geste de main, demande à ce dernier d'attendre quelques secondes. Il se dirige vers les deux jeunes femmes, apporte la vaisselle qu'elles demandent, doit cependant fouiller et revient l'apporter puis revient vers Errilys les bras qui se croisent contre la poitrine.

Jules-Augustin. Ou juste Jules Palatine, c'est très bien aussi. Il n'a pas forcément envie d'en dire plus, Jules. Il n'a pas forcément envie de s'étendre sur son nom ni sa provenance et à la place, il récupère le vase pour l'inspecter, être sûr que rien ne se soit brisé. Il t'intéresse alors ? J'en ai quelques uns comme ça si jamais tu veux voir. Ils sont plus petits.

Les talons pivotent et la courbure du corps suit, se dirige vers les étagères sur le côté et les yeux rament sur les divers vases aux couleurs affriolantes, à celles bien plus ternes jusqu'aux plus pastels. Il en attrape un qui semble être dans les goûts d'Errilys, du moins il pense.

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Mar 5 Juil - 22:27
Alors on se tutoie ? Errilys prit bonne note de ce point qui ne le surprit guère. Le potier semblait être du type direct et sans paraboles. Il fut néanmoins plus surprit par la suite du discours. Un danseur ? Le sourcil droit du paradisier s’éleva très haut alors qu’il souriait à nouveau.

- Lost and Paradise ? Très bon choix. Enfin je dirais cela de tous les bars où je me présente, à quelques rares exceptions près.

Errilys n’eut pas le temps d’en dire beaucoup plus avant que la conversation soit interrompue par les obligations du vendeur. Il n’avait toujours pas obtenu son nom. Les hanches du paradisier vinrent s’accoler contre l’atelier de personnalisation, et il détailla son interlocuteur pendant qu’il faisait son travail. Plutôt bel homme, danseur, festif er artiste ? Ce potier était une rencontre intéressante qui méritait d’être approfondie.

Pendant qu’il avait cette réflexion, le paradisier avait à nouveau saisit le pot qu’il souhaitait acquérir et le manipulait machinalement. Seulement, sa concentration était toute entière tournée vers l’homme, si bien qu’il manqua de le faire s’écraser au sol. Il le rattrapa de justesse et la reposa discrètement, espérant que le vendeur n’ait rien vu.

Jules, puisque tel était son nom, revint et se présenta. Palatine… ce nom n’était pas non plus étranger à Errilys, qui n’avait pourtant aucune idée d’où il avait pu l’entendre. Il n’eut pas bien longtemps pour réfléchir que le potier ramenait la conversation vers ses créations. Le paradisier regarda le pot d’un air légèrement anxieux de l’avoir abîmé, puis répondit à la question :

- Pourquoi pas ? Très honnêtement, ce qui m’intéresse sur ce pot ce sont ses couleurs. Elles sont plutôt raccord avec celles-ci.

Errilys pointa son cou de sa main droite, et fit resurgir son âme sur son cou et sa main. Des plumes vertes et jaunes apparurent alors dans son cou, avec de longues plumes rouges dans le prolongement de sa main. Plumes qui disparurent aussi vite qu’elles étaient apparues, laissant juste à Jules le temps de les apercevoir. Il regarda alors l’objet qui lui était présenté.

Ne pas tourner autour du pot était l’un des principes du danseur. Il cherchait le plus raccord avec ses couleurs et de petite taille pour pouvoir y glisser un petit objet et le récupérer. L’article qui venait d’être présenté répondait parfaitement à ces critères. Le paradisier s’en saisit immédiatement et se dirigea vers le comptoir pour payer. Il s’y appuya en posant sa future acquisition.

- Je prends celui-ci. J’aurais bien discuté un peu plus avec toi, Jules Palatines, mais tu me semble avoir du travail. Ça te dirait de sortir ensemble au Lost and Paradise ? Ce soir ? Et qui sait, j’aurais peut-être l’occasion de danser avec toi.

La dernière remarque était accompagnée d’un clin d’œil et d’un sourire complice. Errilys n’avait absolument pas noté la fatigue de Jules. Lorsqu’il voulait quelque chose, il le disait ou le prenait, sans forcément faire attention aux autres. Cette tare lui jouait parfois des tours mais il est difficile d'améliorer sa sensibilité.
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Ven 8 Juil - 22:20
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Errilys a la parole libérée, les mots suaves et les expressions bienheureuses, ça fait voler les quelques éclats de gêne, soulève les commissures comme deux grandes fentes qui laissent paraître les canines. C'est vrai que le Lost and Paradise est... Plus chic que la plupart des bars où je vais en tout cas.
D'un coup d'œil pas vraiment discret, Jules promène le regard sur l'accoutrement d'Errilys, parce que le sien est trop simple -un jean trop large pour les jambes et un pull qui tombe sur la taille, les boucles sur le front et Jules pourrait sortir tout droit de l'université.
Le blond garde le vase entre les paumes, le détaille une dernière fois et reste sûr de lui. C'est bien celui-ci qu'il désire et Jules hoche alors la tête, resserre les épaules et recule jusqu'au comptoir sans se soucier plus des filles derrière qui continuent de discuter tout en s'occupant des rosaces sur la céramique.

Les plumes finissent par enrober la gorge et Jules à les sourcils qui se haussent, la bouche légèrement entrouverte et le rire qui casse finalement la surprise. Lui ne sort que rarement ses attributs animaliers, parce qu'ils n'ont rien de particuliers, rien de sensationnels. Mais le collier frétille et ça fait gonfler la poitrine d'excitation mais celui-ci se dissipe rapidement du revers de la main et de la gorge.
Les spectacles lui reviennent en tête, ça rappelle les effluves sucrées puis l'ivresse des regards entre les copains et les danseurs, la musique qui tambourine dans les oreilles jusqu'au tintamarre qui fait vibrer les cœurs.  
Ça rallonge encore les lèvres, sourire qui ne s'éreinte jamais et Jules se glisse derrière la caisse enregistreuse. Le cou s'allonge et les paumes se déposent sur le bois Je me rappelle vraiment des plumes. Très heureux d'avoir pu les apercevoir en dehors d'un spectacle, d'ailleurs.

Murmure sur un ton de confession, Jules détord l'échine et la nuque pour être droit, emballe doucement le vase dans du papier journal pour qu'il ne s'abîme pas durant le trajet, que les doigts n'imprègnent pas la céramique des saletés de l'extérieur.
Concentré à accroché le scotch et le petit logo de la boutique sur le papier, Jules est un peu surpris cependant de la proposition que son client lui offre.
Il a la langue qui râcle les dents et les yeux qui reviennent dans les siens, c'est un peu incertain que Jules réfléchit, laisse courir un ah sur la longueur avant de se décider à répondre. Pourquoi pas. J'irais mollo sur la boisson et si jamais je m'arrête pas, tu pourras toujours me frapper derrière la nuque.
Le prix est donné et le vase entre les mains d'Errilys, Jules attend le paiement puis mord les lèvres avant de relâcher l'étreinte, sourire satisfait d'avoir pu conclure une transaction et de redécouvrir les murs chics du Lost and Paradise. Oh, tu verras, les gens veulent toujours danser avec moi, tu seras content.
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Lun 11 Juil - 22:21
Souriant et réceptif était le sympathique vendeur, Errilys ne pensait pas regretter son choix d’inviter ce Palatines à boire un verre. Le sourire attaché à ses lèvres faisait écho à celui qui se dessinait sur les lèvres du paradisier. Il se rappelait de ses plumes ? Un léger mouvement de tête et les yeux pétillants du danseur indiquaient au premier coup d’œil le plaisir qu’il avait a recevoir ce compliment.

Comme attendu, le potier accepta l’offre. Personne ne refusait jamais ce genre de proposition de l’oiseau du paradis. Il rit au commentaire sur l’alcool.

- Ha ha ! Et bien nous verrons. Si tu en arrives à ce stade là, il y a fort à parier que je ne serais moi-même plus forcément capable de t’arrêter. J’y serais à partir de 21h.

Errilys tendit quelques espèces et finalisa le paiement, avant de récupérer le petit pot. S’éloignant du comptoir, il se fendit d’une petite rotation sautillante avant de se diriger vers la sortie. Il conclut avec un regard malicieux sans se retourner complètement :

- J’espère que ces paroles ne sont pas en l’air monsieur Palatines. N’hésites pas à amener des amis si tu le souhaites, j’aime faire des rencontres. A moins que tu ne préfères un tête à tête bien sûr.

Et il s’en fut.

-

Lost and Paradise. Le bar portait bien son nom, il était indubitablement perdu. Dans ce quartier résidentiel de Lunapolis, il était l’unique réel point d’intérêt. Une petite porte en bois ouvragé où était gravé le nom du bar était la seule indication de sa présence. Un bar d’habitués, où les connaisseurs amenaient leurs amis, qui amenaient à leur tour leurs connaissances. Lorsqu’on ouvrait la porte, on descendait une quinzaine de marches avant d’entrer dans le lieu proprement dit. Une odeur entêtante mais pas vraiment désagréable vous prenait aux narines, un mélange étrange de produits d’entretien parfumés. La musique restait calme jusqu’à 22h, heure où les BPM augmentaient considérablement pour enchaîner sur une nuit de folie.

Errilys descendit les marches comme convenu vers 21h. Le paradisier n’avait guère changé d’apparence depuis le midi, si ce n’est une veste beige qui venait compléter sa tenue. Il avait peut être une dizaine de minute de retard sur l’heure qu’il avait prévu, mais l’oiseau ne s’en souciait guère. Depuis la deuxième marche du seuil, il parcourut la salle du regard, puis se glissa dans les éventuels recoins pour chercher son invité.

S’il ne trouvait pas le Palatines, Errilys s’installerait au comptoir pour commander et siroter un cocktail d’un bleu profond. S’il le trouvait, cependant, il se dirigerait vers sa table avec un grand sourire et s’annoncerait : « Bonsoir monsieur Palatines, je suis très heureux que tu aies accepté mon invitation ». Et il s’installerait à la table.
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Dim 24 Juil - 4:44
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La star des bars a les sourires larges et les joues vermeil, l'attention toujours sur lui et ça réchauffe le cœur, ça gonfle l'attention, celle qu'on s'intéresse à lui et qu'on attend des prouesses promises qu'il n'est même pas certain d'accomplir.
Parce que Jules ne refuse jamais rien à personne, qu'il se laisse toujours traîner en laisse jusqu'à s'esquinter mais cette fois-ci, il est certain que ça n'abîmera par les coudes et les genoux, que ça ne donnera pas de nausées au petit réveil.
Le paiement dans la poche et le vase disparu, Jules se remet au travail et élève la voix pour discuter avec les clientes.

La soirée déjà entamée, Jules sur les rebords des rambardes des ponts s'agitent la bière à la main, s'amuse des rires effarouchés des copains. Il scrute l'heure sur la montre au poignet et lorsque les pieds retrouvent la terre ferme, il enlace les vieux amis et s'éloigne entre les silhouettes qui elles aussi, profitent déjà des festivités alléchantes.
Un pied après l'autre et toujours pas amoché malgré les quelques ambrées dans les veines, Jules saute et glisse, a enfilé cette fois-ci une chemise en flanelle légèrement ouverte sur la poitrine, un pantalon toujours trop large pour le bassin et ses vieilles converses dont les semelles ont été salement mâchonnées. (Il n'admettra pas que c'est lui lorsqu'il doit se faire les dents.)
Les briques défilent et les tables s'emboucanent, les carcasses affluent et s'il n'y a rien de bien intéressant dans ce quartier, ce bar attise définitivement la curiosité de ceux qui ne le connaissent pas, enchaînent les mains et les pieds de ceux qui viennent roucouler sous l'ivresse des plaisirs.
Jules salut le videur sur le côté, celui qu'il connait depuis maintenant des années et dévale les marches à toute vitesse.
L'odeur du musc dans le nez, encore plus entêtant que d'ordinaire, Jules dont les boucles s'accrochent au front, les doigts s'emmêlent à l'intérieur pour les balayer vers l'arrière et entre les corps qui valsent, Jules reconnaît les vêtements du paradisier au bar.
Le carrelage ne laisse pas les talons déraper, ça s'accroche et après que les plus vieux ne se décident à quitter les lieux, le sol finira par coller des boissons qu'on lâche sous les danses trop fiévreuses, des mollards qu'on ne s'embête pas à balancer dans les toilettes spacieuses que certains utilisent plus que leurs propres lits.

Le cœur bataille pour retrouver un semblant de cardiaque correct et il vient s'installer à ses côtés, demande un cocktail avec du rhum, n'importe lequel, quelque chose de fort, qui lui fasse passer le goût âpre de la bière. On va en prendre deux, en fait.
Jules corrige le tire et malgré le cocktail qui semble léger d'Errilys, il voudrait lui offrir ce que lui il apprécie boire. Ça fait longtemps que tu attends ? J'espère pas. Je faisais l'apéro avant de venir, j'ai encore couru. Faut croire qu'aujourd'hui je serais pas une seule fois à l'heure.
Les lèvres se pincent et Jules retient le rire, celui un poil gêné, celui un poil sincère, parce qu'il voudrait le lui dire mille fois désolé mais que ça ne servirait à rien, de s'excuser pour si peu, de se morfondre pour des secondes déjà essoufflées.
Lorsque les cocktails glissent, Jules donne le billet et avale déjà une bonne gorgée sans grimacer -quoique la dose conséquente de la gnôle lui brûle l'œsophage jusque l'estomac. J'espère que t'as trouvé une place de choix pour le vase. J'suis grave content que ça te plaise, ce que je fais au fait. On devrait pas parler boulot mais bon, je voulais quand même encore te remercier.
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Lun 25 Juil - 23:09
Une gorgée après l’autre, le liquide diminuait. Errilys aimait ce cocktail, un mélange de vodka, de jus de citron et de curaçao bleu : très simple, acide, fort. Blue Lagoon est son nom, en effet il est d’un bleu profond. Mais le paradisier le demandait toujours avec un peu de limonade, ça l’éclaircirait et lui donnait la couleur du ciel. Ce ciel qu’il aimait tant parcourir.

Les yeux du volatile se perdaient dans le bleu du ciel de son verre lorsqu’il entendit une voix familière à son côté. Il se détourna d’un azur pour trouver un vert tout aussi profond, celui des yeux du Palatines. Le sourire s’élargit et le corps suivit le regard, se positionnant de biais pour faire face au nouvel arrivé, une main attrapant son propre verre. Errilys haussa un premier sourcil lorsque les deux verres de rhum furent commandés. Le deuxième suivit lorsque Jules s’excusa de son retard. Il ne s’excusait pas vraiment, mais tout montrait qu’il était désolé.

- Rebonjour monsieur Palatines. Du rhum hum ? Cela me convient tout à fait, après il faudrait vraiment le faire pour commander quelque chose que je n’aime pas !

Un petit rire suivit cette remarque.

- Merci pour ce verre. Par contre, pourquoi tu t’excuses ?

Les deux sourcils haussés se rabaissèrent à cette phrase. Si un jolie sourire ornait toujours le visage du paradisier, son regard perçant montrait que ses paroles étaient tout sauf une plaisanterie.

- Tu sais, je t’avais dit que je serais là à partir de 21h, mais tu aurais pu arriver à 22h. Pourquoi avoir courut ? Ce n’est pas comme si tu allais travailler. Je sens que tu es du genre à t’excuser en boucle, vu que tu t'es déjà excusé trois fois aujourd’hui pour moi. Je pense que les excuses perdent toute valeur lorsqu’elles sont lancées à tord et à travers.

Les paroles sérieuses d’Errilys furent ponctuées d’un clin d’œil, adoucissant un peu le discours.

- Enfin, amusons-nous ! On est là pour ça.

Sur ces mots, le paradisier attrapa son verre et le vida d’un trait. Ce dernier était déjà au deux tier vide. Cela faisait néanmoins une quantité raisonnable d’alcool ingéré.

- Je me mets à ton niveau, encore merci !

Le verre de rhum fut saisi, puis porté aux lèvres en même temps que celui du Palatines. Il répondit ensuite à la remarque sur les pots.

- Oh ! merci à toi de produire de si jolies céramiques. Je n’ai fait que rentrer dans une boutique, acheter un produit, et je suis même sorti avec un rendez-vous avec l’artiste.

Les yeux écarlates du volatile avaient retrouvées ceux de Jules alors qu’il parlait, souriant.

- Parler boulot n’est pas si mal, ça peut faire de super sujets de conversation ! Ton petit vase a en effet trouver une place de choix sur mes étagères. Je lui ai peut être même trouvé une fonction intéressante…

La phrase fut laissé en suspens, sans vraisemblablement vouloir aller plus loin sur la nature de la fonction.

- Mais dis-moi, tu dois vendre un paquet de verres à vin non ? Mon nom n'est pas le seul à être connu ici. Le faible amateur raisin que je suis a réussi à se souvenir d’où il avait entendu le tien, Palatines. Pourquoi est-ce que tu tiens une petite boutique de poterie à Lunapolis ? Au vu de la richesse évidente de ta famille.

Errilys faisait la conversation, il n’y avait rien de très sérieux pour lui dans ce discours. Il était néanmoins visiblement curieux.
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Mar 26 Juil - 7:21
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Le garçon des nuits mondaines n'a pas l'air de trop en vouloir au Palatine. Le verre semble même être apprécié et ça fait sourire Jules dans des niaiseries miellées.
Il a les phalanges qui enserrent le calice qu'il porte à ses lèvres, ne boit que des gorgées légères pour éviter de vouloir recommander à tout prix la suite des verres colorés.
L'ambroisie glisse mal lorsque le Paradisier attaque Jules. Attaque inoffensive, question qui se veut pertinente. Jules dont les excuses ne sont jamais vraiment sincères, ne sont que des excuses pour éviter les disputes et les chagrins, se doivent d'être parfaites parsemés du sourire charmeur qui ne le quitte jamais.
On le lui reproche aussi souvent, paume contre le cœur, de trop baver les pardon et désolé. Ils ne veulent rien dire et ça usent, on ne sait plus quand les sortir et dans le cas de Jules, c'est probablement le cas.
Alors la bouche entrouverte et le rhum qui retrouve le bois collant du comptoir, le potier fixe ce dernier et grimace un peu, ne sait pas vraiment quoi dire. Alors il pivote sur le tabouret qui tourne, remue la tête sur les épaules tandis que le sourire s'étire. C'est vrai, j'aurais pu. Mais personnellement, je me dis que ça me ferait chier d'attendre quelqu'un lorsque je dis je suis là à partir de 21 heures, tu vois ? La respiration retrouve un élan enfin correct, le rubis ardent ne bat plus la chamade et les boucles sur la nuque se détachent enfin. C'est vrai. J'essaierais de moins dire pardon à l'avenir.

La soirée arriverait bien vite aux kaléidoscopes colorés des stroboscopes, les carcasses embrumées par l'alcool finiraient bien par se retrouver les unes contre les autres et c'est toujours le moment que Jules préfère. Là où rien n'est sérieux, là où il peut sauter dans tous les sens sans avoir peur du réveil. Wow. T'as carrément bu plus que moi. Si tu veux être à mon niveau il faudra faire mieux que ça.. Jules à le rire joyeux et les mimiques tendres, avale d'une traite le reste du verre qui cette fois-ci, arrache une vilaine grimace et un souffle lancinant sur le tas. Ça arrache des aigreurs dans tout l'estomac, le brasier dans la gorge. Merde. Un autre s'il'ou'plait.. Jules frappe le poing et patiente que la nouvelle boisson arrive tandis que les mirettes plissées remontent sur celles du Paradisier qui sont bien plus vives que les siennes maintenant qu'il le remarque.
Les compliments sont toujours bon à prendre, ça rassure sur la qualité qu'il produit malgré les retards certains et les incertitudes qui taraudent toujours l'esprit et la créativité.
Alors comme énième remerciement, Jules saute du tabouret et fait la révérence à ce dernier, la minauderie n'est jamais perdue. Merci merci. C'est trop invasif de demander à quoi il va servir, alors ?

Le verre commandé glisse jusqu'à la paume de Jules qui vient déposer le coude à même le comptoir juste devant Errilys, le regarde et les yeux aussi ronds que des astres, il les roule avant de les fermer. Sérieux. Comment tu t'es souvenu ? Il faut toujours des jours avant que les gens comprennent.
Les Palatine dont le nom s'arrondit dans les soirées mondaines, là où Viktor Palatine va toujours pour faire l'éloge de ses vignobles, là où le vin est bien meilleur que n'importe où ailleurs.
C'est toujours délicat de parler du Domaine. C'est toujours délicat de parler d'un père qu'il ne considère pas comme tel, d'un père qui ne veut pas de lui comme d'un fils.
Alors après un petit temps de réflexion et les gorgées avalées comme de l'eau, Jules se penche légèrement vers son compagnon d'une nuit, les dents qui plantent les lèvres. On va dire que la vie de château ne me convenait pas. Et que je préfère vivre dans mon petit appart' de mes propres moyens.

Jules qui s'attarde beaucoup sur lui voudrait plutôt en entendre un peu plus de la part du blond face à lui. Et toi alors ? Tu habites où ? Tu fais quoi, à part danser dans les bars ? sans le moindre jugement, seulement Jules se demande si ce n'est qu'une activité du soir ou si c'est à plein temps, que les danses se font aussi parfois dans les manoirs et les endroits un peu plus chaleureux que les boîtes.
Le garçon s'écarte du chemin, termine le verre et vient craquer la colonne tandis que la musique embrase les danses et fait monter la fièvre.
Jules patiente, demandera la danse plus tard, après les interrogations et les réponses.
He was wondering how did we get here?

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