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On ira gratter le ciel (Amaryllis)



 
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On ira gratter le ciel (Amaryllis)
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Maxine Dupuy
Maison du Souffle et des Cendres
Maxine Dupuy
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Jeu 8 Sep - 10:53
On ira gratter le ciel
Amaryllis + Maxine 08/09/2098



La brise fraiche contre les plumes imaginaires, Maxine intrépide, Maxine impatiente de changer de forme, se laisser guider par les courants aériens. Délaisser la chair pour une armure duveteuse, croasser de fierté à qui pourra l’entendre. Elle n’est pas nerveuse non, elle a ça dans le sang et se dit qu’Amaryllis aussi, un peu fragile à ses côtés sur le rebord du ponton. A perte de vu les reflets magenta, un peu plus loin les ruines fissurées du soupir, trop bancale pour que l’on souhaite s’y aventurer. Sourire aux lèvres qu’elle tente de refreiner pour ne pas paraitre trop engageante, la pie a pourtant les yeux qui pétillent d’envie.

« On peut voler jusqu’à la cime des arbres ! Où planer au-dessus de l’eau si tu préfères… »  Comme ça si tu t’écrases, tu n’auras pas si mal. Mais elle ne le dit pas, consciente de la situation angoissante pour son amie.

Maxine, elle s’évaderait volontiers jusqu’au Mont Hurleur dans un audacieux périple mais n’ose pas encore le proposer ; les falaises escarpées l’inquiètent autant qu’un corps démembré 200 mètres plus bas. Elle hésite un peu, sautille sur un pied puis sur l’autre, freine ses envies de grandeurs.

« T’es sûre que tu veux faire ça ? … enfin j’vais pas te traiter de poule mouillée tu sais… c’est même pas très beau une poule… »  Voilà, là voilà nerveuse elle aussi. Et si les petites ailes d’Amaryllis ne tenait pas et qu’elle s’écrasait contre une grosse branche ? Elles auraient du commencer par sauter au dessus d’un matelas oui, bien moins dramatique en cas de chute.



bettyleg


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Ven 9 Sep - 19:21


on ira gratter le ciel
(08 septembre 2098 x au dessus du lac)

les mois de juillet et d’août ont été étranges. l’été avait pourtant bien commencé. plutôt en forme, l’absence des cours pour un emploi du temps plus digeste, la visite chez octave pour prendre le goûter… et puis, juste après, tout s’était enchaîné.
le début du nouveau traitement, les effets secondaires de la chimiothérapie, la sortie à ithloreas avec octave et l'aveu terrible, celle avec barbara dont la fin avait été violente… amaryllis dans la tempête, amaryllis dans la tourmente.

étrangement, la seule personne qui lui avait apporté un peu de réconfort pendant l’été était probablement la dernière à laquelle elle se serait attendu: maxine. maxine dupuy qui avait fini par savoir, elle aussi. maxine qui ne s’était pas moqué, s’était même un peu excusée. la fin d’après-midi sur le banc, au temple, à ne pas se regarder. c’est peut-être plus facile pour se parler, quand on est censé se détester.

mais ce fut un moment clef. amaryllis un peu libérée du poids de la maladie sur ses épaules, un peu réconfortée après octave et barbara. elles ne s’étaient pas trop revues, mais s'étaient échangées quelques messages, de temps à autre. de longues discussions un peu plus sincères, parfois acerbes. amaryllis un peu contente de pouvoir lâcher prise dans la conversation facebouc avec maxine. à croire que l’une influençant l’autre, et vice versa. maxine un peu plus gentille, un peu plus douce. amaryllis un peu plus chaotique, un peu plus égoïste; ensembles.

"on peut commencer par la cîme des arbres, oui. planer au-dessus du lac, ça me dit bien… je ne sais pas si je serai capable d’aller jusqu’au ruine du soupire, mais ça doit être très joli à voir."

amaryllis, les bras croisés sur le rebord du ponton solaris. elle contemple le paysage du lac. c’est joli, c’est vraiment joli. elle a hâte, aussi. hâte d’enlever ses vêtements pour libérer son âme. mais elle a peur. elle appréhende. qu’est-ce qu’elle fera si elle ne peut pas s’envoler ?

"tu savais qu’une légende raconte qu’une souris persécutée à l’académie s’était noyée dans ce lac, il y a cinquante ans ? son fantôme hanterait le lac, la nuit, soit disant…"

amaryllis, elle se dit qu’elle peut se lâcher un peu, avec maxine. ce n’est pas l’employée à l’usine qui va lui reprocher de sortir des trucs glauques ou de faire de l’humour noir. alors elle compense pour toutes les fois où elle ne peut pas le faire devant les autres.
et puis, ça lui permet d’oublier l’idée terrifiante de ne plus être capable de voler. dommage que ça lui rappelle barbara et le terrible fiasco de leur dernier voyage.

la contemplation terminée, la petite brune se tourne vers maxine, elle l’observe un peu. ça la touche étrangement, la manière qu’elle a de s’inquiéter pour elle. elle n’y aurait pas cru, venant d’elle.  alors elle plonge ses yeux dans les siens, sourit doucement.

"oui, je suis sûre." amaryllis, elle est plus calme que d’habitude. un peu concentrée, un peu mélancolique. l'appréhension, sans doute. "donc tu me trouves plus jolie qu’une poule ?" elle rit, tente encore de noyer les émotions négatives dans l’humour un peu douteux. "en tout cas ça me change de la réincarnation un pachyderme de la dernière fois."

le regard un peu espiègle, un peu bienveillant. au fond, à maxine, elle voudrait juste lui dire merci. alors elle reprend, plus sérieusement.

"honnêtement, ne t’en fais pas pour moi. j’en ai envie. et on se l’est promis. et au pire, on verra bien…"

plus qu’une envie, c’est un besoin. le besoin de sentir son corps léger, les courants aériens lui parcourir les plumes, et la sensation de liberté de dominer le monde.
alors, allons-y.

"dis…" le ton soudainement un peu timide, un peu gêné. "tu veux bien… te tourner ?  le temps que j’enlève mes vêtements et que je me transforme…"

amaryllis qui détourne les yeux, le visage qui s’empourpre. si la nudité n’a jamais été un problème chez les animas, si ça n’en a jamais été un pour elle… elle ne sait pas pourquoi, mais aujourd’hui, c’est différent.
c’est différent parce que c’est maxine. et devant maxine, elle est un peu gênée à l’idée de se dévêtir. peut-être à cause de sa maladie, de son corps qu’elle déteste, trop maigre est trop faible. les côtes et les hanches trop saillantes. ou peut-être ses cheveux courts, masqués sous sa perruque.
ou peut-être juste qu’il y a dans son coeur d’étonnants sentiments auxquels elle préfère ne pas songer, mais qui la rendent toute timide à l’idée de se déshabiller.

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Maxine Dupuy
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Sam 17 Sep - 17:16
On ira gratter le ciel
Amaryllis + Maxine 08/09/2098


Maxine, elle se demande parfois si ce n’est pas mieux de ne pas savoir, déni constant dans lequel s’enliser ; s’enfoncer dans les méandres de l’ignorance pour sourire un peu plus, ne se douter de rien, de la mort qui plane à la faucheuse aiguisée, déguisée sous le crépuscule. Si amaryllis ne se porterait pas mieux sans connaître la date fatidique, l’heure qui tourne, l’horloge qui fait tic et qui fait tac. Un haussement d’épaule et pour Maxine, ce n’est pas son problème alors même que la peine lui ronge un peu les côtes qu’elle préfère dures comme de l’acier ; jamais ébranlées.

« Pas la peine d’aller jusqu’aux ruines, ou au pire on fini en nageant… »  Petite pause, moue de franche perplexité. « Tu sais nager au moins ? »  Parfois, les oiseaux n’aiment pas trop l’eau, préférant s’étendre dans les nuages plutôt que de se laisser porter par les vagues. L’envie de devoir secourir un petit chardonneret trempé incapable de battre correctement des plumes, ça l’embêterait un peu Maxine, s’imagine qu’elle n’a pas que ça à faire. Que ce n’est là qu’un après-midi comme un autre passé à se transformer, s’envoler. Pas de cicatrices, pas de peur, pas de maladie.

Nonchalante, la pie vient faire rouler une petite pierre du bout de sa chaussure. « J’aime bien les fantômes… Enfin, ceux qui ne dévorent pas les petits oisillons la nuit tombée. »  Tête relevée pour fixer son ami, bouche ouverte pour dévoiler une rangée de dents blanches, sourire narquois qui préfère faire peur aux plus peureux.
Le rocher roule sous la chaussure, finit frapper avant de rouler quelques mètres plus loin, Maxine un peu lassée de s’en amuser. Haussement d’épaules, le regard amusé. « Bof j’suis sûre que tu fais le même bruit. »  Un gloussement de poule insupportable, elle en ricane. Pas le moins du monde honteuse d’avoir un jour traité l’autre de pachyderme, Maxine a le sourire espiègle.

Hochement de tête. Maxine n’est pas sa mère, si Amaryllis dit que tout se passera bien, tout se passera bien. Un brin amusée, elle se détourne pourtant sans faire d’histoire. « Pudique ? Ca m’étonne même pas de toi… »  Le ton amusé finit par se perdre alors qu’elle entreprend elle aussi de se déshabiller à la va-vite, l’envie de s’envoler au plus vite faisant valser son grand t-shirt et son jean un peu plus loin. Quelques secondes plus tard, une petite pie aux longues ailes irisées s’ébrouent en sautillant, résistant à l’envie de se retourner, de pousser l’autre à étendre les ailes et s’envoler sans tarder.



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Dim 18 Sep - 20:49


on ira gratter le ciel
(08 septembre 2098 x au dessus du lac)

elle toise encore un peu les ruines, puis maxine. ça lui fait un peu étrange de voir la pie, autrefois si véhémente à son égard, s’inquiéter autant pour elle. maxine un peu plus concernée, un peu plus bienveillante, devant le sort d’amaryllis.

"okay, pourquoi pas ! et oui je sais nager." amaryllis, pas vexée le moins du monde. elle répond sérieusement, avant de surenchérir, un peu malicieuse. "et toi ?"

elle ne sait pas pourquoi l'espièglerie s’invite autant entre elle et maxine depuis peu. comme si, pour connecter, il fallait que ça passe par de l’ironie. comme si c’était plus facile que de juste être sympathique et d’accepter cette surprenante affinité. mais non, il faut un masque, encore et toujours. et si celui de la maladie est tombé, il reste celui des sentiments.
mais maxine le lui rend bien, le sourire narquois pour faire peur. l’évocation de contes pour enfant à glacer le sang des plus petits.

"je ne suis pas un oisillon !" faussement vexée, mais amaryllis, elle se défend quand même. comme par obligation. au cas où. "et tu vas voir, c’est toi qui va te faire dévorer en premier par le fantôme de la souris, à la nuit tombée…"

elle lui tire la langue en guise de réponse. pas question de se laisser faire. même si cette histoire de fantôme, c’est pas vraiment sérieux. mais elle aime bien, amaryllis, les trucs horifiques. elle se surprend à penser que manger des chamallow au bord du lac avec maxine, le soir, à se raconter des histoires d’horreurs, ça pourrait être chouette.

"tsss…"

elle lève les yeux aux ciel aux rires de volailles de maxine. et puis le sourire s’efface face à un certain manque qui la surprend elle-même. alors amaryllis, en se retournant pour se changer, murmure tout bas, presque pour elle-même, peut-être un peu honteuse que maxine puisse l’entendre.

"tu n’as pas répondu…"

le son qui s'essouffle entre ses lèvres. pas répondu si elle la trouvait plus jolie qu’une poule. si elle la trouvait jolie tout court. mais amaryllis, jolie, elle ne l’est plus, non ? c’est peut-être pour ça que ça l’affecte autant.

alors tant pis, amarillys ôte sa marinière et fait tomber son jean trop grand pour elle. le soutient-gorge noir s’ouvre dans un petit “clic”, et le reste des tissus qu’elle porte tombe au sol. il y a une brise légère, et nue comme ça, elle a un peu froid. et puis surtout, elle se sent mal à l’aise. mal à l’aise de dévoiler son corps à la vu de tous, même s’il n’y a personne. si ce n’est maxine.
les cheveux artificiels sont les derniers à toucher le sol, comme une ultime parure. alors amaryllis ferme les yeux pour mieux s’oublier, et pour se concentrer. car ça fait des mois qu’elle ne s’est pas transformée. elle écarte les bras comme pour déplier ses ailes, commence à sentir le vent contre sa peau, contre ses plumes.

l’humaine n’est plus, et laisse place à un petit oiseau aux plumes ébouriffées d’une dizaine de centimètres. amaryllis, de ses petits yeux, déplie ses ailes pour les observer. elle a moins de plumes qu’avant, elle le sent, mais suffisamment pour voler. ça la rassure d’un coup, et lui ôte un lourd poids sur le coeur.
avec son bec, elle remet un peu d’ordre dans son plumage. l’avantage d’être un petit oiseau, c’est que les imperfections du genre, ça se voit moins que sur un gros.

"okay, c’est bon !"

elle pialle, amaryllis, avant de sautiller jusqu’à maxine. maxine bien plus grosse qu’elle, bien plus imposante. maxine pourtant juste une pie. pas un aigle. mais de son point de vu de chardonneret, elle lui paraît si grande.

"waow, tu es super grande !"

ça sort tout seul. elle secoue la tête. bat des ailes, puis fini par s’envoler jusqu’au rebord du ponton, comme sur un perchoir.

"bref… quand tu veux…"

elle appréhende un peu, amarillys. mas elle sent déjà les courants d’air, à peine à 1 mètre du sol. le lac, le ciel… la liberté à perte de vue. ça l’appelle tout au fond de son âme.

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Maxine Dupuy
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Lun 19 Sep - 12:56
On ira gratter le ciel
Amaryllis + Maxine 08/09/2098


C’est étrange de se voir ici en compagnie d’Amaryllis, c’est étrange de faire quelque chose d’aussi altruiste que d’accepter de voler avec elle. Maxine a les élans grognons, si peu de pardon. Maxine a les babines retroussées du chat noir de la rue, les insultes précoces et la fuite avantageuse. Ca la démange un peu, de se savoir si gentille aujourd’hui, d’avoir le sourire facile, le oui dans un solide rire. Alors la moue irritée refait un peu surface dans un haussement d’épaule. « Bien sur que je sais nager, j’ai grandi à Ithloreas je te rappelle. »  Elle ne sait même plus si elle le lui avait déjà dit, tant pis.

Ricanement amusé, Maxine imite le piaillement de l’oisillon juste pour taquiner juste avant de reprendre la parole. « Pfeu les souris, c’est moi qui les mange. » Elle aimerait bien Maxine, avoir la gueule arrangée de dents aiguisées, avoir les griffes d’un puma fièrement redressé. Ça l’embête, ce petit bête qui ne sert à rien, ses petites serres qui n’ont rien de celles des rapaces. Le mécontentement étouffé sous l’amusement de la situation et le dos tourné pour préserver l’intimité, les mots du chardonneret se perde dans le vent et les plumes joliment irisées sont lissées avec le bec dans un soucis de paraître éblouissante. Car de ses plumes au moins, la pie n’est pas peu fière. Toute enthousiasme, elle croasse et se retourne pour contempler la forme animale de son amie. Toute en jaune et noir, Amaryllis porte les jolies couleurs de l’été quand Maxine apporte les morbidités irisées. Ça lui va, elle sautille jusqu’à l’autre, excitée de prendre son envol. Les yeux corvidés se pose brièvement sur une perruque déchue à terre avant de détourner rapidement le regard, faisant semblant de n’avoir rien vu. C’est plus simple sous forme d’oiseau, la tête bouge plus rapidement, se dresse ici et là pour tout observer.

Quelques petits sauts et voilà la pie au niveau du chardonneret pour comparer les tailles. Ça la fait rire dans un croassement, s’amuse à pousser un peu l’autre d’une patte pour la faire basculer. « Et toi t’es vraiment minuscule… pas de doute c’est toi qui te feras attaquer en premier… » S’envole à son tour sur le perchoir improvisé, observer le lac et ses beaux reflets magenta. Une fois transformé, ça ne lui parait toujours plus si terrible que ça de ne pas être née prédatrice. De ne pas avoir de griffes ou de crocs acérées. Maxine, elle a des ailes pour d’évader. Le vent dans les plumes, les ailes s’étendent comme pour prendre son envol. « A 3 alors… 1, 2, 3 ! »  et l’oiseau s’élance sans demander son reste, certaine du vent qui la portera et des ailes qui ne fléchiront pas. Elle s’élève un peu plus haut au-dessus du lac sans regarder en arrière, simplement heureuse de pouvoir être ce qu’elle est.


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Jeu 22 Sep - 12:14


on ira gratter le ciel
(08 septembre 2098 x au dessus du lac)

et elle souffle du nez en voyant la fougue si bien connue de maxine reprendre le dessus. ah, là, oui, c’est la maxine qu’elle connaît. celle qui siffle et qui grogne babines retroussées, celle qui a la colère qui fourmille dans ses veines. amaryllis, c’est le genre de comportement qu’elle prohibe, et pourtant, parfois, elle se dit que c’est plus facile à gérer pour elle quand maxine est comme ça.

"et bien moi aussi, je te rappelle." le même ton, en plus doux, car amaryllis n’est pas maxine et ne le sera jamais. "voilà, problème réglé !"

il n’y a pas meilleur argument que celui que son adversaire donne lui-même. elle pouffe un peu de rire à la remarque sur les souris. elle veut bien le croire. maxine, malgré son mauvais caractère, malgré les piques acérés, malgré la méchanceté aux bords des lèvres, amaryllis doit bien reconnaître que maxine, c’est une battante. maxine, c’est une guerrière. maxine, elle ne se laisse pas faire. maxine, elle aura toujours mille fois plus de courage qu’elle. et ça, amaryllis, elle n’en est pas insensible. amaryllis, au fond, elle aimerait bien être aussi assurée qu’elle. aussi forte qu’elle.

alors les voilà qui s’envolent. maxine bat des ailes à une vitesse assez phénoménale pour que son corps noir s’envole au dessus du lac. amaryllis qui n’est pas en reste, l’imite pour s’élever à son tour, dans son sillage. c’est plus facile de voler derrière, quand les courants sont déjà tranchés, comme si les deux oiseaux étaient une flèche dont maxine en était la pointe.

alors amaryllis, elle en profite, se laisse porter.
si elle pouvait pleurer, elle l’aurait fait.

parce que la sensation est grisante. parce que le monde est enfin sous ses pattes. parce que le vent vient enfin aplatir ses plumes contre son corps. parce qu’elle les sent, les courants aériens. parce qu’elle le voit, le lac dans toute sa grandeur et le ciel qui l'accueille.
parce que ça fait trois mois.
trois mois qu’elle avait les pieds cloués.
et que là, enfin, alors que l’été atteint son apogée, amaryllis touche le ciel.

alors elle rit, le chant aigu du chardonnet ensoleillé qui se perd dans les nuages. elle se sent pousser des ailes, littéralement, se risque à dépasser maxine pour virevolter avec elle. elle sait qu’elle avait demandé d’aller jusqu’aux ruines, mais un vol droit et sans saveur ne l’intéresse plus. amaryllis, elle veut danser.
alors elle tourne, droite, gauche, fait quelques loopings tout en battant des ailes de toutes ses forces pour récupérer un courant ascendant.
le spectacle est silencieux mais merveilleux. une pie et un chardonneret, à des dizaines de mètres du sol, en train de danser dans les airs.
amaryllis, elle sait qu’elle ne pourra tenir très longtemps si elle maintient ce rythme, mais elle s’en moque. elle préfère tout donner maintenant, tout extérioriser, tout relâcher.
parce qu’elle la touche enfin, la liberté.

la liberté, ce n’est pas d’être en bonne santé, sans maladie qui ronge les os.
la liberté, ce n’est pas de pouvoir s’échapper par delà les mers, et de découvrir le monde.
la liberté, c’est ça.
c’est de briser les limites spatiales, de défier la gravité, tout ça pour pouvoir gratter le ciel.
liberté trop longtemps oubliée et enfin retrouver.

ça dure longtemps, ce spectacle aérien. amaryllis n’a plus les repères du temps sous cette forme là, et galvanisée par les sensations de voltige. ça pourrait être quinze minutes comme une heure, mais ça n’a pas d’importance quand on ressent tout ce qu’elle ressent.
mais c’est bientôt fini. son corps commence à être fatigué et lui envoi les signaux de fin. ceux qui lui disent d’aller se poser.

alors elle entame sa descente, doucement. son tout petit corps qui petit à petit, décline dans le ciel pour piquer droit vers le ponton. elle vise son tas de vêtements, y arrive en quelques battements d’ailes pour atterrir convenablement et ne pas s’écraser contre le bois. elle reprend forme humaine d’un coup vif, avant de toucher le sol, car son corps atteint ses limites, et tombe peut-être un peu trop violemment au sol, roulant un coup dans ses vêtements. elle se redresse, amaryllis, assise dans le tissu, les cheveux courts tout ébouriffés et le visage illuminé.
et elle éclate de rire.
elle éclate de joie.

"hahahaha !" elle en pleure presque. étends les bras comme si elle avait encore ses ailes. "c’était incroyable ! mon dieu ! maxine, maxine, t’as vu ça ? on a volé ! volé !"

ce qui paraît si évident pour un oiseau ne l’est plus quand on fait face au destin. et amaryllis à toujours été comme ça, à trouver son bonheur dans les détails du quotidien.

"ah, je suis désolée pour les ruines, je sais qu’on avait dit qu’on irait mais, mais…. c’était si incroyable de suivre les courants et de danser ! oh, merci merci merci !"

toujours nue, toujours vulnérable sur le sol. la pudeur à disparu, elle s’en fiche que maxine la voit comme ça, sans armure, sans artifice. le corps à la vu de tous et les cheveux courts.
parce que c’est bien minuscule face à la joie qu’elle éprouve. à la gratitude qui fait battre son coeur.
et son visage est radieux.

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Maxine Dupuy
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Sam 24 Sep - 19:24
On ira gratter le ciel
Amaryllis + Maxine 08/09/2098


C’est vrai, deux gamines ayant grandit entre l’odeur du poisson frais et le sable fin des plages à perte de vue. Deux gamines pour qui le soleil ne se repose jamais, senteur saline plein les narines. Maxine a l’humeur faussement boudeuse de ne s’en souvenir que maintenant, la langue se tire dans une grimace équivoque. Problème réglé oui et les ardeurs ne sont bientôt plus que pour le vent dans les plumes, la sensation des courants contre les ailes, les arabesques et cabrioles dans le ciel sans jamais s’arrêter.

Maxine en oublie un peu Amaryllis, toute concentrée sur ses propres dérives, le vent à braver ou se laisser porter. Les virages à droite, à gauche. Les piqués sans plus se soucier de rien. Dans une seconde de réalité, la pie se concentre sur le chardonneret à sa suite. Un brin d’inquiétude bien vite repoussé par les couleurs chatoyantes virevoltants aussi rapidement qu’elle-même. Après une énième acrobatie, l’oiseau aperçoit l’autre à la recherche de repos, dépasser le rebord du ponton pour s’étaler sur les vêtements. Un croassement dans le ciel pour marquer son amusement flagrant avant de détourner le regard, se concentrer sur son propre vol.

Curieuse et attirée par les éclats de rire, la pie vient se percher sur la rambarde du ponton, un bec venant rapidement lisser les plumes ébouriffées par le vent. Nouveau croassement pour marquer son enthousiasme. Un regard vers le ciel dans une dernière hésitation. Elle aurait bien aimé voler plus longtemps mais la condition de son amie se rappelle à elle.
Tout de même heureuse, la blonde vient reprendre son apparence humaine en une fraction de seconde.

« Oui j’ai vu ! » L’enthousiasme est contagieux, Maxine à le sourire qui dévoile les dents tandis qu’elle prend son temps pour enfiler son t-shirt trop ample lui descendant jusqu’en haut des cuisses. Si elle n’est pas pudique, la blonde ne tient pas à attraper froid. « C’pas moi qu’il faut remercier, c’est le vent. » Rieuse, le regard finit par se perdre sur le corps amaigri, sur les cheveux courts qu’elle ne pouvait qu’imaginer sous la perruque déchue à leurs pieds. Ça lui fait un peu de peine de la voir ainsi mais Maxine se renfermer dans son confortable sourire un peu narquois (aujourd’hui un peu sincère). Dans un sautillement digne d’une pie, l’ouvrière s’approche, s’en va toucher tu bouts du doigts les mèches brunes trop courtes, un peu surprise.« C’est pas si mal comme ça en fait. »  

Ca lui change des mèches colorées qu’elle observe tous les jours dans le miroir ou des longues chevelures féminines croisées dans la rue, qui sentent la rose et la vanille.


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Dim 25 Sep - 13:11


on ira gratter le ciel
(08 septembre 2098 x au dessus du lac)


combien de temps est-ce que ça fait qu’elle ne s’était pas sentie aussi libre, amaryllis ? qu’elle ne s’était pas sentie aussi heureuse ? qu’elle n’avait pas ri de tout son saoul jusqu’à oublier le plus infime de ses problèmes ? longtemps, trop longtemps. comme une cage qui explose, comme une valve qui se perce. la pression trop lourde d’un corps qui ne suit plus, de la vision qui se trouble et du futur trop sombre… tout ça, en cet instant, vole en éclat. ça s’échappe dans les airs, comme si, finalement, tout ce qui comptait, c’était la sensation du vent dans les plumes et les rires des oiseaux.

maxine a fini par la rejoindre sur le ponton, reprenant à son tour forme humaine et enfilant son t-shirt pour se protéger de la brise fraîche. elle rit aussi, maxine. et amaryllis n’est pas sûre non plus de l’avoir une seule fois sourire de manière sincère. alors quand elle la voit aussi enthousiaste, elle ne peut s’empêcher de se dire que ça valait vraiment le coup.

"ça faisait si longtemps, maxine, que je n’avais pas volé !  tu te rends compte ? j’avais peur d’avoir oublié, mais non ! il suffit de battre des ailes et de se laisser porter par le vent…" elle rit. ferme les yeux pour se remémorer les sensations, les bras toujours tendus. "c’est enivrant… le vent qui souffle dans les plumes, l’instinct qui capte les courants, la descente en piquée, les virages vertigineux… ah ! je suis si contente, je veux recommencer !"

elle parle, elle parle, le flot de parole porté par le bonheur. amaryllis radieuse, amaryllis joyeuse. amaryllis qui redevient soudain, sans masque et sans artifice, cette jeune fille au regard lumineux et à la joie contagieuse. amaryllis toujours positive, amaryllis toujours souriante. amaryllis comme une princesse, qui exige d’un claquement de doigts et qui plie le monde à sa volonté.

et puis et puis.
maxine s’approche, pie un peu trop curieuse, le visage un peu trop proche.
les doigts qui se perdent dans les mèches trop courtes, qui touchent les pointes de cheveux trop éparses qui glissent entre le pouce et l’index.
amaryllis, elle, se fige.

le retour à la réalité, le retour au sol, il n’a pas eu lieu quand elle s’est transformée, là, sur le ponton. non, le vrai choc de l'atterrissage, elle le subit maintenant.
alors qu’elle est assise par terre, nue et vulnérable, maxine devant elle qui l’observe. la peur, la colère, la honte. tout se mélange d’un coup et c’est violent. comme avec barbara, ce jour là, en haut du perchoir d’horus.
alors amaryllis bouge d’un coup, mouvement de recul d’une proie voulant fuir. se dérobe des doigts de maxine.
dans les débris de ses affaires, elle attrape tous les bouts de tissus qu’elle peut pour se recouvrir le corps. le jean en vrac qui fait office de serviette pour cacher sa tête, le t-shirt et la veste sur les épaules pour cacher son dos et ses côtes.
il ne reste que la perruque brune comme une évidence, comme un couteau dans le coeur.

amaryllis, recroquevillée sur elle-même, baisse la tête.
elle ne sait pas quoi dire.
alors il y a un silence. et ça contraste avec les rires d’avant.
le coeur bat à la chamade.
et finalement, elle murmure:

"tu… tu trouves ?"

relève la tête, plante ses yeux dans ceux de maxine.
le regard aux bords des larmes et le sourire qui peine à garder son éclat.
parce qu’il faut garder la face.
mais au fond, amaryllis, elle a juste peur de la vraie réponse.
elle a juste peur d’être vue comme elle est vraiment.
elle a juste peur qu'on l'abandonne.

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Maxine Dupuy
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Sam 1 Oct - 16:59
On ira gratter le ciel
Amaryllis + Maxine 08/09/2098


Les pieds sur terre et le ciel lui manque déjà, précieux amant qu’elle ose observer une seconde encore, le nez levé vers l’étendue bleue. L’envie de tendre les bras, monter sur la pointe des pieds pour s’en rapprocher. Un regard pour Amaryllis qui doit elle aussi parfaitement connaître cette sensation. Le sourire radieux de l’autre réchauffe un peu le cœur meurtri par la brise fraiche de septembre. Le T-shirt trop grand flotte au vent, Maxine a les élans rusés, amusés.

« Apparemment c’est comme faire du vélo, on n’oublie jamais comment voler. » Les yeux un peu plissés d’amusement quand l’autre a les paupières closes, amusée de cette folle intensité. « C’est toi qui es à la traine, moi j’pourrais encore voler des heures ! » La langue tirée une seconde, les sourcils froncés dans une fausse mauvaise humeur.

La mèche de cheveux toute soyeuse contre les doigts pâles. Le regard un peu inquisiteur, l’humeur traitresse. Mouvement de recule et la pie se redresse immédiatement, le cœur furibond et l’air soudainement ronchon. D’habitude celle qui fuit, c’est toujours elle. Petit chardonneret bientôt enseveli sous une pile d’habits, Maxine un sourcil relevé pour démontrer la perplexité. « Qu’est-c’que tu fou ? On s’en fiche que tu sois trop maigre ou trop pâle. T’es malade c’est pas ta faute. » Car elle c’est vrai, elle s’en fiche. Petit oisillon recroquevillé et la blonde souffle de frustration, sautille sur un pied en se mordant la lèvre sans savoir vraiment quoi dire pour arranger les choses.

« Oui des fois ça m’arrive de ne pas mentir. » Parfois, c’est tout simplement lassant de jouer à être quelqu’un d’autre. Parfois, ça a du bon de déballer ce qu’on a sur le cœur. Les mains cherchant une distraction, elle finit par se retourner, chercher son propre pantalon des yeux avant d’aller le chercher, tourner le dos à la brune. « Dépêche-toi de t’habiller pendant que j’suis encore sympa et que je regarde pas. »

bettyleg


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Dim 2 Oct - 20:33


on ira gratter le ciel
(08 septembre 2098 x au dessus du lac)

elle a sans doute raison, maxine. c’est amarillys qui se sent bête, qui se sent stupide, de n’y avoir pas cru. d’avoir eu peur, du plus profond de son âme, d’avoir oublié comment voler. mais un oiseau, ça n’oublie pas qui il est. et amaryllis à l’âme qui crie à la liberté et à l’appel du ciel, et ce depuis vingt ans. alors ce n’est pas quelques mois au sol, même interminables, qui vont effacer qui elle est vraiment.

"haha. t’as raison. c’est en nous, après-tout." elle rit. elle peut bien complimenter maxine à sa juste valeur, de temps en temps. ça lui fait même plaisir de ne plus avoir besoin de jouer aux enfants qui se battent dans la cour de récré. la trève du ciel a un joli goût de légèreté. "je saaaiiis…" elle roule des yeux, avouant à demi-mot sa faible condition. comme si elle assumait enfin, de ne pas être en forme, de ne pas être parfaite, de ne pas pouvoir voler pendant des heures. "mais promis un jour on volera pendant des heures."

les paroles murmurées comme une promesse au creux de son coeur. plus comme par réflexe que des mots vraiment réfléchis. comme si amaryllis se projette dans un futur où maxine volerait à ses côtés. alors qu’au fond, elle ne sait même pas si maxine voudra encore voler avec elle, voudra encore d’elle. pire que ça, elle ne sait même pas si elle aura un vrai futur.

"bref. je suis juste tellement contente d’être un oiseau… la sensation de voler, la sensation de liberté… je l’échangerai pour rien au monde…" le sourire toujours radieux alors que les rayons du soleil faiblissent en ce mois de septembre. amaryllis rayonne peut-être plus que le soleil, à cet instant. "je ne comprendrai jamais vraiment comment font les humains pour ne pas avoir d’âme…"

la remarque lui échappe. ça revient comme une vieille obsession. si le secret bien gardé d’ash ne lui avait pas été révélé, amaryllis elle aurait bien été capable de croire qu’en 300 ans d’histoire, tous les humains s'étaient éteints. sans âme, on ne doit pas aller bien loin.

mais la joie et la trêve aérienne sont de courte durée. amaryllis recroquevillée soudainement dans ses bouts de vêtements, maigres tissus qui font office d’armure. maxine hausse le ton, et sa transperce sa carapace. amaryllis a beau se cacher comme ça, ça ne la protège pas des mots.
et pourtant, les mots qu’elle se préparait à encaisser dans la peur du regard de l’autre sonnent bien étranges à ses oreilles. plus qu’un couteau dans le coeur, c’est un pansement sur l’âme.

alors amaryllis relève la tête, timidement. observe maxine se retourner pour s’habiller et pester en silence, ordonnant comme pour se cacher, elle aussi, derrière un masque.
elle ne dit rien. ne réponds pas. mais le. c’est pas ta faute raisonne dans son esprit. les mots se répètent et s'infiltrent.
c’est pas de ta faute.
t’es malade.
on s’en fiche.
qu’est-ce que tu fous ?

ah oui, qu’est-ce qu’elle fiche ? elle doit se rhabiller. le froid la rattrape et si le corps s’était réchauffé suite à la balade dans les airs, il commence à reprendre sa température normale. et être nue en plein mois de septembre au milieu d’un lac et gravement malade, c’est le meilleur combo pour attraper froid.
alors amaryllis récupère ses vêtements pour les enfiler un à un. la marinière, puis le jean pour faire rentrer son t-shirt rayé à l’intérieur. les chaussettes et les baskets en toile en dernier. le sac à dos qui vient ensuite, et la perruque pour finir.
mais amaryllis hésite.
pense aux mots de maxine.

"tu veux de l’eau ?"

elle a ouvert son sac à dos et à sorti sa gourde, la tends à maxine en soutenant son regard.
mais dans ce même sac se cache tout au fond, dans le noir, sa perruque.
parce qu’amaryllis se tient là, devant maxine, sans artifices. les cheveux courts à peine malmener par le vent, et le regard intense qui crie: regarde. je te fais confiance.
parce que finalement, c’est ça.
faire confiance à maxine. à ses paroles. à son courage.
lui faire confiance et croire qu’elle ne la jugera pas et qu’elle l’acceptera comme elle est.

"tu veux faire quoi, maintenant ?"

rentrer ? partir ? rester ?
amaryllis au fond, elle voudrait bien rester un peu. par peur de se faire abandonner.

@nébuleuse
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