Il n’y croit pas Solal. Il n’y croit toujours pas. C o m m e n t. Q u a n d.
Oui. Quand.
Depuis 7 ans.
Depuis 7 a n s.
Il a un enfant.
Et il n’en savait rien.
R i e n.
Ça le travail encore, parfois il se réveil la nuit, il réfléchit, se demande comment gérer ça. Il ne peut pas ignorer cette nouveauté. Il doit l’assumer.
Bien que tardivement, il veut l’assumer. Il soupire. Se réveille le matin.
Et se sent f a t i g u é. Sans réellement de réponse, il vit chaque jour avec beaucoup trop de questionnement. Il doit gérer ca.
Il le doit.
Alors il tente de continuer malgré tout son semblant d’habitude.
Aujourd’hui il se rend chez son disquaire favoris. Rien de tel que la musique pour se changer les idées. Surtout ce genre de musique. A u t h e n t i q u e.
Il pénétrera dans la boutique. Fixera les différents disques. Puis son regard se dirigera vers le gérant.
Le gérant et sa fille. C’est vrai. Il les connaisse bien. Ils ont l’air si proche.
Pourra-t-il être aussi proche de son fils un jour ? Il se le demande.
« Bonjour, alors quoi de neuf ? Ca se passe bien avec ton enfant ? »
Elle a l’air de péter la forme en tout cas. Il y a tellement de questions qui le démange d é j à.
Alfie doit supporter aujourd'hui l'entrain délurant de Gia, elle s'agite, glisse sous le comptoir jusqu'à récupérer le cartable pour en extraire les cahiers d'écolière, y faire les graffitis qui sortent de la tête jusqu'à enfin se calmer et pouvoir laisser Alfie faire le travail qui l'incombe. Les disques dans les bras, il note les références dans son carnet, met les commandes de côté et ne réagit pas lorsque la clochette tonne. C'est Gia qui hausse la voix, tapote de ses doigts courts la paume plus large du parent et celui-ci se retourne, un sourire fin aux lèvres et le journal qui se referme. Salut Solal. Bah écoute ça va. Et toi ? les reins viennent trouver le bois derrière lui et les mains s'y accrochent tandis que Gia se détache du tabouret, les genoux se plient lorsqu'elle s'écrase par terre elle s'approche de Solal, glisse entre les jambes et entre ses doigts, serrent le tissu du pantalon. Salut Solal. Tu v(i)ens acheter quoi aujourd'hui ? Y a Ode à Hak(ly)one qu'on a reçu.
La gamine titube sur ses pieds et ne relâche pas la pression, soulève le regard bleu vers l'homme au dessus d'elle. Alfie ne rappelle que rarement la blondinette à ses pieds, parce qu'elle n'embête jamais longtemps les clients et que la plupart sont toujours plutôt contents de la voir. La question intrigue un peu cependant, il hausse les sourcils et se met à doucement rire, hoche la tête et observe la scène devant lui. Faut croire qu'elle s'est déjà trouvé un remplaçant. Non sinon ouai ça va. Elle a terminé l'école depuis un mois là, du coup t'étonnes pas si tu trouves des coloriages entre les disques. Alfie a les yeux ronds comme des planètes, parce qu'il aura beau regarder dans tous les recoins, il est quasiment sûr de toujours manquer quelque chose.
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Solal Abberline
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Sam 30 Juil - 0:22
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En rentrant dans la boutique, il s’attendait bien à le voir, lui le vendeur accompagné de sa fille. Une pile électrique, elle bouge de partout.
Noah aussi est comme ca. Pour le peu qu’il l’a vu, il l’a constaté.
Et il n’y est pas habitué. Ca le trouble de voir au travers de cette petite qui gambade partout le visage de son fils nouvellement retrouvé. Il a l’impression de devenir dingue.
La petite main qui s’agrippe a son pantalon n’a rien pour arranger ses affaires, les yeux qui croise ceux de l’enfant. Il se reprend.
« Ca peut aller. »
Fini par baisser son regard pour répondre a la petite. Un léger sourire sur le visage. Doux.
« Je ne sais pas trop, je venais en observation, mais merci du conseil. »
La main vient doucement caresser la tête de la petite. Puis son attention se reporte a nouveau sur le disquaire. Sa réflexion le fait légèrement rire.
Il hausse les épaules. « Aussitôt je serai partie tu seras de nouveau son héros, a n’en point douter. »
Une légère pause. Il écoute et comprends que c’est pas facile de suivre le rythme.
« Je me demande bien comment tu fais pour tenir le coup avec une telle pile électrique, c’est quoi ton secret ? »
Car ca lui serait bien utile pour approcher Noah. Les yeux qui restent fixé dans ceux de son interlocuteur, il ne le quitte pas du regard. Attend des réponses.
Le voilà tout de suite plus sérieux. C’est certains : il ne rigole plus Solal. Il est prêt a récolter quelques conseils.
Solal dont les mèches finement attachées tombent le long du rachis, Alfie regarde un instant puis abaisse le regard sur Gia qui profite des caresses tendres sur le crâne. La réponse de l'homme devant lui font sourire les Thomas et la plus petite relâche finalement l'étreinte acharnée sur le pantalon, lui fait un petit signe de main pour grimper avec difficulté sur le tabouret afin de reprendre les arts de la craie et du feutre aux senteurs fruitées. Solal proclame qu'il va bien, du moins que ça peut aller et Alfie, dont l'inquiétude et l'attention ont décuplé avec l'arrivée de la furette, peut bien sentir que quelque chose tracasse. Cependant, il ne saurait absolument pas dire quoi ni pourquoi. Les héros pour Gia, ils vont et viennent, ça s'inscrit dans les carnets comme des coloriages pour en parler pendant un mois entier avant de tomber dans le fond des placards et des commodes. Le sourire s'amarre sur les lèvres du gérant qui dépose brièvement un œil sur son enfant, fier de ce qu'il a pu accomplir et fier encore des choses qu'ils feront tous les deux.
Alors doucement il s'éloigne de l'enfant et s'approche de son ami, les bras serrés contre le poitrail et les sourcils qui se haussent lorsqu'il évoque le caractère électrique de Gia. Alfie lève les yeux vers le lustre mal nettoyé au dessus des têtes, plisse les paupières avant de reposer les prunelles brunes sur Solal. J'en sais trop rien, les enfants faut les occuper et leur faire découvrir des tas d'trucs pour qu'ils découvrent ce qu'ils aiment et après, pouf, ils sont tout de miel. Gia avait les premières années, était un cauchemar éveillé pour Alfie. Elle qui refusait de s'endormir avant des heures convenables, elle qui se levait pour se glisser sous les draps et s'amuser avec les peluches. Alors Alfie avait fait comme il le pouvait, avait opté pour les stratagèmes un peu gras, un peu perfides. Pourquoi ? T'as envie d'avoir des gosses ?
Alfie se met à rire, passe une main sur sa joue tandis que les dents enserrent la lèvre inférieure et il arrache de la poche de son pantalon les clefs afin de jouer avec pour éviter de se tordre les doigts et de s'en arracher les croûtes. Pour être honnête j'en sais rien. Je suppose que y a des gamins ils sont insupportables naturellement,Gia elle est sage même si elle est... Très active.
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Solal Abberline
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Jeu 4 Aoû - 19:12
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Solal n’est finalement pas venu que pour la musique. Il est aussi venu pour se renseigner, pour s a v o i r comment se débrouiller avec un enfant. Alors il écoute Alfie, sérieux comme il est, il ne laisse rien passer. Il hoche doucement la tête.
« Je vois ca demande beaucoup d’énergie en effet. »
Il va devoir s’y faire, il ne l’a vu quelques heures et il sait, Noah va demander de l’énergie. Surtout qu’il a déjà bien entamé sa vie sans Solal. Il faudra du temps avant qu’il arrive a s’y faire. Il va devoir lui trouver une activité calme qui puisse le canaliser. C’est pas gagné.
« Le dessin, c’est ce qui a réussi a la canaliser a ce que je vois. »
Il prend note. Et entend la question. Hausse un sourcil.
Je n’ai personne avec qui me projeter a ce niveau-là. »
Ouais … a présent il n’a plus personne. Mais il est là lui, Noah. Et ca, il ne peut pas l’ignorer.
Il roule les yeux.
« Et pourtant, même sans cette envie, je dois en assumer la responsabilité. »
Il avoue Solal. A demi-mot mais il avoue.
Il fini par fixer la fillette. Refixe Alfie. « Je vois, c’est vrai, aucun ne se ressemble, mais merci pour tes conseils. »
C’est déjà ca. Au moins là il pourra déjà réfléchir a des activités qu’il pourrait aborder avec son fils.
Les paumes claquent l'une contre l'autre, appuient sur le comptoir dans le dos et Alfie observe Solal sans dire un mot. L'énergie, Alfie l'a, le temps, il le possède aussi. La seule chose qui lui manque probablement, c'est l'aspect maternel qu'il essaie d'avoir du mieux qu'il peut, pourtant, il redoute un peu qu'un jour, ça manque à Gia. Ouai, j'aurais cru que ce serait le vélo mais non... Alfie range la boîte de crayons gras qui traîne dans le cartable déposé sur le bureau, puis arque un sourcil lorsque Solal parle des responsabilités. La responsabilité, assumer, ça ne se prononce que lorsqu'on a un gamin dans les pattes, un petit être dont on doit s'occuper jusqu'à qu'il puisse le faire de lui-même, lui promettre qu'on sera là quoiqu'il arrive, malgré les tares et les infamies.
Le regard revient vers Solal, si sur le moment il ne réagit pas, Alfie approche pourtant, croise les bras et tape les doigts sous les coudes, la langue qui se coince entre les lèvres pour une seconde. T'as un mioche et je suis pas au courant ? Ou t'as.. Envie, d'en avoir un ? Ça sonne quand même comme si t'en avais un.. Et que du coup t'avais besoin de conseils... La voix est basse, suffisamment forte pour que lui entente, qu'il voit l'air curieux et l'envie de savoir, maintenant qu'il a susurré l'interdit. Il n'aurait jamais vu Solal père, parce qu'il ne l'a jamais évoqué, jamais prononcé, pas même sous-entendu. C'est peut-être récent, une histoire d'un soir, d'un mois, ça arrive vite.
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Solal Abberline
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Dim 14 Aoû - 18:47
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Solal avoue a moitié. Il dit les choses sans les dires. Et au moment où Alfie réagie, son attention est happé. Happé par cet homme qui sait s’occuper de son enfant, il aimerait être comme lui. Il y repense a Noah.
Il soupire légèrement.
« C’est compliqué. »
Il ferme les yeux un court instant. Instant de réflexion. Doit-il lui dire ?
Il ne sait pas. Mais au fond. Il devrait.
Au moins, Alfie pourrait le conseiller comme il se doit. Oui c’est peut-être une bonne chose.
Le dos qui reste droit. Fier. Mais un peu dépassé.
Il reprend. « Je n’étais moi-même pas au courant de son existence il y a quelques mois de cela. »
Il réouvre les yeux. Hausse les épaules.
« Elle me l’a annoncé il y a quelques jours seulement. »
Nouveau soupire non dissimulé. Il roule les yeux. Fini par regarder a nouveau Alfie droit dans les yeux, ses mains se posant doucement sur le comptoir.
« Dis-moi qu’aurais-tu fais toi a ma place en apprenant que tu es père d’un enfant de 7 ans ? »
7 ans déjà. Il a bien entamé sa vie. Quelle est la meilleure solution à ce stade ? Solal attend des réponses.