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Désiré Chanteloup
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Désiré Chanteloup
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Dim 17 Juil - 21:32
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Sticking feathers up your butt does not make you a chicken, does it?

Désiré, le dos pressé sur le trône, mate le carnage, les mines de fusain écrasées contre le décor et le sulfureux des projections grenat à même les centaines de paires d’yeux en haleine, forment le criant morbide d’un chef d’oeuvre animé par l’ardeur des protagonistes à y survivre. Le fauve creuse des sillons, le bois qui crisse sous l’acéré des griffes jais, de plaisir évident et il en a plein le crâne de cette liesse des ravages, la promesse de rafler plus, assez pour rincer au champagne l’ouverture de la saison. La foule devient un chœur de hurlements exaltés, le tonnerre de sa gloire, et le bookmaker, sous son masque, esquisse le plus terrible des rictus.

Le maître s’empare de la victoire de ses champions comme de la sienne, galvanisé par la fièvre noire qui a consumé l’atmosphère, épaisse et moite, et ressemble à la flaque vermeil où gît le perdant. Désire s’presse à compter les liaisses souillées par c’passe-temps devenu une obsession, le fric plein la malle, il en a fini de se tenir droit, va enfin pouvoir festoyer au quartier, même s’écorcher les lèvres sur un bloody mary.

Le puma quitte la scène, où les projecteurs sont les oeillades apeurées des parieurs, sur son passage, ça dégage parce qu’on aurait pas l’audace de d’entacher la bonne humeur du souverain de l’arène, le plus dangereux des salopards. Dans le contiguë des coulisses, où la lumière est une lucarne pâle et les verrous des cadenas de plombs, Désire s’arrache au protocolaire de l’anonymat et défait les attaches dorés de la traîne noir, fantaisie de mégalo. Un grognement de satisfaction vient racler sa gorge et il inspire à plein poumon l’air encore saturé de relents ferreux. Jeté sur le pavé, le fauve fait claquer la semelle de ses pompes cirées par les nuées sous ses ordres et écrase la ruelle dans l’altier de sa démarche, le torse bombé et la cross du fer six balancée en rythme au bout de la main.

Désiré déambule, cigare au bec, c’est pour étouffer l’odeur de la pisse froide.
Les mirettes céruléennes dévalent le long des volets éclatés au vernis écaillé, les habitations fantomatiques des plus mal lotis de la capitale, et expirent en sifflement gras des nuages toxiques. Entre chien et loup, les artères se vident et les ombres s’épaississent, c’est encore l’aurore des infamies au couteau ou à la seringue. Entre les silhouettes faufilées et le chuchotis des premiers fripons, enthousiasmés par les bourses de la bourgeoisie venue s’encanailler dans les gradins de La Fosse, Désiré reconnaît la tête blonde.

Le piaf coloré, serti d’iris vermillons, se faisait rosser dans son cirque que Désiré recrutait encore ses rabatteurs. L’acrobate suicidaire a désaltéré la terre battue de ses tripes plus d’une fois avant de rendre le tablier, comme un lâche, avant de venir se presser sur les estrades de Geolis, réclamer sans le dire, qu’on lui foute un pomme entre les dents avant de servir de festin. Les yeux du félin plissé avec malice, les prémisses d’une espièglerie toxique, parce qu’il veut bien s’en servir de pelote de laine, de ce dégonflé aux lubies chaotiques sans le panache du triomphe. Le corps s’arrête à sa hauteur et souffle le tabac noir et empoisonné dans le nez de l’autre, un sourire où les canines brille déformant ses traits.

Tiens donc. Mais c’est la p’tite pétasse de Geolis. T’as toujours pas trouvé âme assez clémente pour t’crever ? Tu veux p’t’être que j’m’en charge d’abréger tes putains de pirouettes.








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Lun 18 Juil - 1:07
Journée ensoleillée, aucun nuage à l’horizon, seize heures. Errilys se lève d’un long sommeil. Il est rentré hier d’Arc-en-terre, un séjour calme, solitaire, contemplatif. Ce qu’il cherche, ici, maintenant, c’est l’adrénaline et la folie. C’est l’odeur du sang et de la sueur, c’est les regards avides et la sensation de danger. Le patron du Géolis est déjà contacté, il sait que ce soir il peut avoir un danseur, il a, bien sûr, accepté…

Vingt et une heures, Errilys s’avance dans les ruelles sombres du brise cœur. Malgré la luminosité de cette journée sans nuages, c’est comme s’enfoncer dans un marais en plein hiver. La lumière semble baisser à cause du rapprochement des maisons. Les relents d’urine et de mauvais alcool viennent chatouiller les narines. L’oiseau les respire à plein poumons, ce sont les odeurs du quartier, il les connait bien. Ces fumets sont tout sauf agréables, mais trois ou quatre fois dans l’année il peut les supporter pour accéder aux plaisirs uniques de l’endroit. Première direction : la fosse. Un peu de sueur et d’hémoglobine, rien de tel pour se mettre dans l’humeur d’une soirée au Géolis. Le paradisier n’est pas tout à fait vêtu comme d’habitude. Si sa chemise, sa cravate rouge et ses lentilles écarlates l’accompagnent toujours, il porte par-dessus un grand manteau en cuir élimé à col haut. Sortir du lot est un plaisir, en temps normal, mais Errilys tient tout de même à sa vie, et cet accoutrement lui évite d’attirer tous les regards dans la rue.

Les hurlements de la foule l’accueillent lorsqu’il se presse aux abords de la fosse. Un combat est déjà en cours. Deux énormes tas de muscles s’écharpent brutalement au milieu de l’arène. Si les spectateurs rugissent, c’est que l’un des deux protagonistes est courbé en deux, se tenant les tripes et crachant du sang, alors que l’autre joue avec la foule, donnant son dos à l’adversaire. Le cadavre en sursis se redresse pour un chant du cygne et se précipite sur le vantard pour le plaquer. Malheureusement, l’autre l’avait prévu, et le renvoie au sol d’un violent coup de coude en plein visage. Le champion, car il l’est visiblement, salue la foule pendant qu’on emmène son adversaire comateux et ensanglanté. Errilys aimerait pouvoir s’envoler pour prendre un meilleur point de vue, mais il ne peut se séparer de ce qu’il porte. Il se glisse donc en haut des gradins et se dirige vers un preneur de paris pour le combat suivant. Les gros tas de muscles, ce n’est pas le style de l’oiseau qui préfère les combattants vifs et puissants. Les corps ensanglantés sont forcément plus agréables à regarder ainsi. L’opposant suivant au champion remplissant plutôt bien ce critère, Errilys mise sur lui une somme considérable.

Le combat dure plusieurs minutes, le spectacle est maitrisé, les deux adversaires ne cherchent pas simplement à s’envoyer dans les bras de morphée pour une fois. Malheureusement, le champion finit par envoyer ad patres le nouvel et dernier adversaire. Errilys sert les dents. Il pariait pour le plaisir, mais perdre n’est jamais agréable. Les hanches s’accolent contre la balustrade du haut des gradins. La position est légèrement surélevée, il voit mal l’arène à cause de la foule, mais s’en moque. Les combats sont finis. L’esprit est déjà loin, dans quelques heures, c’est la tension et la chaleur des projecteurs. L’oiseau du paradis prend une grande inspiration. Il lui manque cette petite ivresse de la fumée, il se trouvera le nécessaire après la prestation. Finalement, Errilys compte ses billets, il lui reste bien assez pour finir la soirée, bien qu’il n’amène jamais trop d’argent avec lui.

Perdu dans son compte et surtout dans ses pensées, Le volatile ne sent pas immédiatement le félin qui s’approche. Pourtant, ce dernier n’est pas discret, et Errilys finit par lever les yeux alors qu’il n’est qu’à quelques mètres de lui. Mouvement de recul instinctif, les billets disparaissent dans la poche gauche, le corps se tend comme un arc et la main droite file vers le flan gauche comme pour attraper un objet sous le manteau. Vif. Ce mouvement est clairement travaillé, en plus d’être naturel. Les regards se croisent, Errilys l’a déjà vu, c’est un recruteur. La violence ne sera jamais une option ici, l’oiseau prend une inspiration pour se détendre et calmer l’impression de danger immédiat que ce grand prédateur lui impose à s’approcher autant. Malheureusement, il inspire autant de fumée empoisonnée que le félin lui crache au visage. Les yeux écarquillés, Errilys est pris d’une violente quinte de toux.

Après quelques secondes, l’oiseau se lèche les babines pour enlever les résidus de fumée, crache au sol, et souffle. Le dos se redresse enfin et la posture se fait plus détendue. Une détente forcée, jouée, car Errilys n’est absolument pas calme, mais il sait qu’il n’a aucune chance si le puma décide de mettre ses menaces à exécution. La main gauche quitte la poche et vient se placer contre la balustrade, la main droite vient se poser sur le torse mais ne reste pas bien loin. Il répond avec un sourire, s’alignant sur l’attitude joueuse du recruteur :

- Oh je trouverais bien un jour, je n’en doute pas un seul instant. Mais ce soir je préfèrerais conserver mes plumes. Je vais en avoir besoin. Et puis nombreux sont ceux qui apprécient mes petites pirouettes, voire qui les attendent.

L’air n’est pas bravache, les paroles le sont un peu. Il a du mal à être modeste le volatile. Bon acteur, mais ne cache que difficilement ce qu’il pense de lui-même. D’autres attendent certes ses pirouettes, mais il les aime, lui, ses cabriolent.
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Désiré Chanteloup
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Mer 20 Juil - 14:16
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Désiré impose sa présence, un mauvais présage, la rétine luisante de mépris et le poing fermement enroulé sur le fer, pour mieux se délecter de tout c’qu’il tousse, crache. Désiré, qui aime que son souffle intoxique, n’a pas fini de réclamer et d’écraser, cette précieuse domination qui s’exerce par la force, la seule loi qui vaille ici bas et c’est encore plus vrai à Brise-Coeur. La fauve boit la tension sur les épaules, les mains qui s'accrochent sur le décor et sur le cœur, comme si le corps des autres devaient toujours se tordre nerveusement sous son regard. L’arête du nez se fronce et il écrase un molard noir de mépris sur le front d’la mascarade dégueulasse qu’on lui sert.

Ta gueule espèce de tordu. J’veux pas les détails d’la putain clientèle malade que tu racolles.

Le timbre tonne, menace même pas voilée, et résonne dans l’atmosphère inquiétante d’un Brise-Coeur partiellement éclairé, où les lampadaires et les sales types tombent comme des mouches. La fauve tire sur le cigare, la fumée qui déborde de l’intérieur pour mieux vomir sur le décor, c’est la signature de l’héritier Chanteloup. Les piafs ça jacte toujours un tas d’insolences bravaches avant de s’enfuir à tire d’ailes dans un horizon salutaire. Il faudrait commencer par briser la nuque ou arracher la langue pour s’ôter l’insupportable de leur arrogance lâche.

Désiré, n’est pas venu pour le planter. Même si ça ne le dérangerait pas vraiment.
Le puma n’a pas de temps à perdre. La construction d’un empire ne laisse pas de répit. Il a déjà des idées, le genre qui peut rapporter gros, et un exécutant tout trouvé pour ne pas se salir les mains, économiser ce qu’il lui reste de souffle et de cœur pour son sang.

Tu vas me rendre un service. Le fauve plaque la paume au-dessus de l’épaule, pour les faibles pas d’échappatoire, et grince avec autorité, le sourire chargé de promesses infernales. Parce qu’il est toujours prompt à se faire obéir, les empereurs ça ne connaît pas la rébellion, les étouffe au berceau. Tu vas répandre une rumeur à Geolis. Tu vas faire en sorte que tout l’monde croit dur comme fer que c’est les gars d’la Fosse qui font disparaître les miliciens.

Le rictus déforme la mâchoire et la dextre qui tient encore la fer se plante sauvagement dans la balustrade, l’entrechoquement de l’acier, et égrène une percussion métallique.









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Mer 20 Juil - 19:55
Sa phrase à peine terminée, Errilys ferme instinctivement les yeux, alors que le molard noirâtre et empoisonné vient s’écraser contre son front. Une goutte lui coule sur la paupière gauche, l’oiseau frissonne de dégoût.

Moi tordu ? Sans doute un peu. J’ai mes propres tares, mes propres plaisirs coupables. Mais celui-là a indubitablement les siens, que ce soit l’horrible cigare dont il se délecte, ou l’intérêt qu’il semble porter à m’écraser de sa domination.

Voici le contenu des pensées d’Errilys, alors que des gouttes putrides continuent de lui dévaler le visage. Il n’a pas bouger, toujours crispé, face au fauve. Le paradisier tente de dominer la sensation de danger qu’il ressent, ainsi que le dégoût qui l’envahi progressivement. Pourtant, ce n’est pas la fumée toxique sur son palais, ou la sensation du liquide visqueux, qui dégoute notre oiseau. C’est la stature de la créature en face de lui, cette attitude hautaine et infiniment supérieure qu’il dégage, naturellement et intentionnellement. Errilys veut pouvoir conserver son calme.

Au moment où la paume se plaque contre l’épaule, tous les muscles se détendent. Comme si le contact physique avait chassé toute la tension et l’angoisse du corps de la proie. En effet, ce contact physique achève un processus bien connu du paradisier. Le dégout est devenue colère, et la peur, adrénaline. Cette sensation, Errilys ne la connait que trop bien, c’est elle qu’il cherche au Géolis. Il se délecte du danger imminent et l’adrénaline vient submerger la crainte. De plus, Errilys est agacé, pas enragé, juste agacé de se faire piétiner. Il l’a vécu de nombreuses fois pas le passé, mais a depuis toujours tout mis en œuvre pour l’éviter.

Le corps détendu, un liquide noir et visqueux lui dégoulinant sur le visage, Errilys pose sa main sur le bras qui le retient et y applique une force relativement équivalente. Les globes écarlates de ses yeux apparaissent à nouveau, joueurs, sereins, comme s’il avait retrouvé le contrôle de la situation. La main gauche quitte la balustrade pour se rapprocher du flanc sans toutefois s’y reposer, prête à agir.

- C’est tout à fait dans mes cordes. Mais pourquoi le ferais-je ? Si ce n’est pour sauver ma peau bien entendu, car vous me semblez être un homme puissant. J’ai bien droit à une petite compensation, non ?

Errilys n’est pas bravache, il sait ce qu’il risque et parle sur le ton de la conversation. Finalement, si le fauve veut qu’il fasse courir une rumeur, il le fera pour sa survie. Cette dernière ne le traumatise pas non plus. Elle sert juste à amplifier l’image de puissance de la fosse. Pourtant, il ne peut pas juste dire « oui monsieur ». Ce serait comme s’écraser face à cette ordure qui ose le menacer. Le paradisier se risque donc à une petite négociation.

Néanmoins, la stupidité n’est pas l’apanage du volatile. Le sang bouillonne dans ses veines et il est prêt, à tout instant, à ce que les choses dégénèrent. Si le recruteur décide soudainement que sa proie du jour a besoin d’une correction, Errilys saura lui montrer qu’il n’est pas ce cochon de lait auquel on glisse une pomme entre les dents. Si tout son corps est détendu, c’est pour pouvoir mieux se tendre comme la corde d’un arc au moment voulu. Sa main gauche est prête à saisir la longue lame qui git contre son flanc à l'intérieur de son manteau et à planter son vis-à-vis au moindre signe d’agressivité. Il n’aurait pas ravivé ses aptitudes martiales la veille pour rien…
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Mer 20 Juil - 23:04
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Le front perlé du mépris que lui témoigne le fauve, il est à sa place, l’apprenti guerrier devenu voltigeuse pour un salaire de misère. Désiré a le timbre abrupt, écorche les tympans, et fait saillir la musculature, de s’être battu mille fois pour mille raisons futiles. La fauve n’a rien de compatissant pour le dépotoir où les canards finissent toujours souillés, en éclaboussures briques et plaies béantes. A l’abri des regards, parce qu’à Brise-Coeur le crépuscule est toujours obscur, Désiré alourdit l’atmosphère des relents de brouillard qu’il expire, l’air péremptoire. Le félin a déjà les canines saillantes, ça lui déchire la mâchoire de s’exhiber comme un maître, le cauchemar de la marmaille. L’assurance irradie chaque pore de la peau striée de légendes à condenser l’air d’électricité oppressante.

Excessif, le bookmaker arrache la paume qui l’effleure, les griffes saillantes sous les jointures, et impose, comme un tonnerre, la virulence de ses ordres. Le regard avide, le bleu abyssal a toujours englouti l’insolence des navires, asphyxie l'air et s’enfonce, comme un poignard, dans le grenat farouche de la danseuse minable des promontoires de sa propre déchéance. L'oiseau brasse l’air, approche une lame devinée, l’acier trempée qui peut embrasser la chair en taillades dangereuses. Désiré, excité de danger, laisse le sourire creusé des ravines plus profonde sur ses joues, lueur démente qui s'excite au fond des prunelles.

Donne ton prix pédale. J’t’ouvre en deux si tu joues au plus malin.

Les phalanges s'avèrent en griffes noires et le cigare rejoint les flaques de pisse qui jonchent le quartier, le pestitiel des coupes gorges, quand ce n’est pas des marres de sang qui épaississent les allées. Désiré, plein de fièvre, rêve déjà esquinté, crevé, l’épiderme lisse, contient à peine la chaotique de ses penchants. Le balancier du devoir et des violences compresse ses idées, à en réduire les yeux à deux fentes menaçantes.

Après j’peux juste te crever ici. J’trouverais bien un gars moins vénal à la prochaine intersection.

A Brise-Coeur, où la vie n’a jamais été un dû, et l’aurore souvent la seule horizon des baltringues qui s’y promène, Désiré n’aura pas de mal à trouver un meilleur émissaire de sa volonté.








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Jeu 21 Juil - 13:53
Face au fauve, à la bête sauvage dégoulinante d’assurance qui le menace, Errilys ne fléchit pas. L’adrénaline le domine, la situation commence presque à l’amuser vraiment. La folie intense qui embrase les yeux du félin se reflète dans les billes sanglantes du volatile, les contamine. Il se sait plus faible. Aucun doute n’est possible, mais cette constatation ne fait qu’amplifier le feu qui le brûle. L’oiseau devrait se taire, accepter, partir. Il n’en a pas envie, seul un instinct de survie dûment réprimé l’empêche de défier ouvertement son bourreau. De rabattre son caquais de sac de muscle sans cervelle. Néanmoins, le corps du volatile parle pour lui, tente de rivaliser avec l’assurance que dégage la créature aux yeux azures. Assurément, Errilys a confiance en lui, mais il connait aussi ses limites.

A peine la main est-elle posée qu’elle est retirée, violemment. Une pulsion de défis est refoulée, et la main se dépose délicatement sur la hanche, dans un geste lent et calculé. Il veut un prix ? Il va être surpris. Le cigare est jeté. Le paradisier n’y prend pas garde, si ce n’est pour penser qu’il n’aura plus a respirer ce brouillard toxique dans lequel se complet la brute en face de lui. A la dernière menace, les mains du Paradisier s’élèvent, légèrement, doucement. Il se force à une attitude pacifique, bien que son corps lui crie de repousser cette domination, cette créature qui tente d’entraver sa liberté. Essaie. Qu’il pense sans le vouloir.

- Moi vénale ? L’argent j’en ai bien assez. Non, je suis un artiste. Je ne me complet pas uniquement à divertir les riches carnivores aux délires sanglants. J’ai de nombreux spectacles pour tous et cherche toujours un public. Tu as sans doute du réseau ? Des contacts qui sauraient m’amener sur des scènes qui ne me connaissent pas. Que ce soit dans les basfonds ou dans d’autres tranches de la population. Ou alors on échange rumeur contre rumeur, je parle de tes miliciens sauvagement étripés par les gars de la fosse, et tu parles du flamboyant volatile dansant que tu as rencontré dans les autres sphères que tu fréquentes ?

La compensation, Errilys la cherche sur le réseau. Il se moque de l’argent. L’homme en face de lui est un recruteur, un riche client du chic Géolis. En plus de ses plaisirs coupables, il doit avoir quelques numéros de téléphone intéressant. Le nom du volatile est connu, mais il adorerait que ce dernier le soit encore plus.

Après cette pauvre démonstration de pacifisme et cette tentative de négociation, Errilys ne peut s’empêcher de délivrer un peu de son état d’esprit. C’est trop dur. Il a trop l’habitude de dire ce qu’il pense, bien que son instinct de survie lui hurle d’en rester là.

- Si tu veux essayer de me crever, j’aurais bien du mal a t’en empêcher de toute façon... Mais je ferais bien mieux ce travail si je suis vraiment intéressé, d’autant que je saurais créer des histoires plutôt sympas sur tes fameux miliciens disparus avec un peu de créativité.

Il s’est rattrapé. Un très court blanc au milieu de la phrase révèle qu’Errilys s’est ravisé. Il allait défier le fauve en face de lui, mais sait qu’il n’en sortirait surement pas vivant s’il le fait. Ses mains à nouveau au niveau des hanches, le paradisier est toujours prêt. Si finalement aucun accord n'était trouvé, tout irait très vite.
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Lun 25 Juil - 0:36
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Et ça parle, ça jase, ça piaille.
Ca lui crève les tympans ce concert de protestations, le mur des lamentations, mord sur le temps, ces minutes gâchées à l’écouter, lui, et son existence pathétique dont le fauve se moque, sauf s’il s’agit d’y mettre un terme. Désiré a les nerfs qui s’étire, la patience réduite à un fil, et rêve déjà de repeindre les façades crasseuses avec ces cordes vocales. Les maxillaires se contractent, l’ossature zébrée de blancs, lorsqu’il saisit un mot sur deux. Qu’on voudrait souiller le nom Chanteloup, en l’attachant au sien, et jouir de son empire quand on se dandine défroqué. La colère en tonnerre colore en jaune acide les iris aux pupilles étrécis, lé début de ses folies, et rampe en fièvre noire le long des artères bouillantes, il a les griffes qui étoffent les paumes, vient ramasser par le cou l’ordure de volatile, au-dessus du sol c’est toujours mieux que six pieds sous terre.

Ferme ta gueule j’t’ai dit. J’m’en branle de ta vie. Essaye encore une fois de m’associer à tes trucs de gigolo et j’te préviens ta dernière putain performance ce sera la chant du cygne.

Les ongles noirs et acérés percent des alvéoles vermillon sur la peau d’albâtre, ça dégringole en filet, les vêtements bientôt dégueulasses d’hémoglobine poisseuse. Le rictus revient s’étaler en mauvais préasage sur les lèvres que les crocs déforme, l’attrait pour la destruction,  quand ses yeux s’hypnotisent sur les constellations carmines, qu’il en voudrait déjà plus, Désiré, de ces effusions, que les hurlements de suppliciés lui sont moins désagréables que le misérable des négociations.

Tire ta lame et j’t'écorche. J’vais tellement écrabouiller ton crâne dans la caniveau qu’ta mère te reconnaîtra pas à la morgue.

Avec la pointe du fer, où il a fait graver sur mesure les armoiries Chanteloup, Désiré presse le manteau, que ça l’excite déjà d’avoir une raison de plus l’étriper. Désiré s’gorge de la perspective sanglante, laisse brutalement tombé le blond, à la peau esquintée de bleues qui ont la forme de ses doigts, pour saisir le manche du club à deux mains. Parce qu’il est toujours plus précis quand il a une bonne prise. Parce que la seule façon de faire durer l’agonie c’est de viser les reins sans toucher la rate. Désiré tonne, c’est la dernière chance.

Tu l’prends le job ou pas ? J’vais pas attendre plus longtemps.








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Lun 25 Juil - 23:47
Sa phrase à peine terminée, Errilys sait qu’il a été trop loin. Il le sent, le pressent. Comme pour confirmer son instinct, une main se précipite vers sa gorge, comme un élastique qui se détend. Le paradisier tente d’esquiver et de porter la main à sa lame, mais il n’est pas assez rapide. Le puma est trop fort, trop rapide, trop expérimenté. Le pauvre petit oiseau ne peut rien faire pour éviter cette griffe vindicative qui vient le soulever de terre. Instinctivement, une des mains vient se poser vers la poigne qui enserre, les pieds battent l’air, la respiration se fait difficile.

Ecouter. Errilys ne peut faire que cela. Et il écarquille les yeux lorsque les griffes apparaissent et lui mordent la chaire. Le sang ruisselle, comme cette morve noirâtre qui s’écoule sur le front du volatile depuis de nombreuses secondes. La douleur n’est pas insurmontable, mais elle réveille les instincts de la proie. La peur qui était jusqu’à présent dominée par l’adrénaline combat pour la première place avec cette dernière. Les globes sanglants qui fixent les yeux du prédateur se teintent de crainte. L’oiseau n'y peut rien, il ne peut pas conserver son aplomb.

La main qui se dirigeait instinctivement vers l’unique moyen de défense est instantanément stoppée par les paroles du puma. Il ne pourra pas, se défendre est déjà au-delà de ses moyens. Il est trop fort. La crainte l’emporte et domine l’adrénaline, il veut que cela s’arrête, il veut respirer, il veut vivre. Errilys s’écroule, comme une feuille morte. Tombant au sol, le volatile s’étouffe. Inspire. Expire. Un mouvement vif de la main droite vient chasser la salive qui s’écoule de son front Il n’est plus question de jouer les cadors désormais. Pourtant, le paradisier se lèche les lèvres et, brièvement, adresse un regard fou et provocateur au félin. Une petite voix perverse dans un coin de son esprit lui glisse que la situation n’est pas totalement inintéressante. Errilys la chasse, autant qu’il lui est possible. Il craint pour sa vie et ses plaisirs pervers trouveront d’autres exutoires qu’une situation où il a des chances d’y laisser sa peau.

Portant une main à son cou, le volatile adresse un regard inquiet à la brute, restant au sol. Se relever pourrait être interpréter comme une tentative de s’échapper. Le regard devient craintif alors que le tortionnaire prend son fer à deux mains. Il doit répondre, sans quoi il pourrait ne pas s’en sortir. La main qui ne retient pas le sang s’élève.

- Ok ok ! Je le prends le job ! Et pour rien en plus mais ne me tue pas s’il te plait. Je préfèrerais garder mes plumes…

Il l’a dit. Errilys s’est engagé à mentir pour le compte d’une brute violente. Le dégout l’envahit, intense, insidieux. Il s’immisce dans toutes les entrailles de son être. Qui peut avoir le droit de le brider ainsi ? De le forcer à réaliser des choses contre sa volonté ? Acte conclue et engagement réalisé, la colère reprend le dessus. Si les paroles étaient dites rapidement, elles sont franches. Le volatile détourne les yeux, la main se baisse. Il ne veut plus regarder son bourreau, celui qui l’a mené plus bas qu’il n’a été ces cinq dernières années.

Si le puma relâchait son fer, Errilys commencerait à se relever. Il était pressé de quitter au plus vite les lieux et de ne plus revenir. Se faire arracher un engagement est pour lui l’une des pires choses qui puisse lui arriver. Ile paradisier n’est pas violent. Il connait bien la violence pour des raisons de survie, mais il s’arrange toujours pour éviter d’y avoir recourt. Pourtant ici, il n’espère qu’une chose, trancher la gorge de l’immonde bête qui se tient devant lui. Le regard qu’il adressera au recruteur en se relevant ne sera que haine pure, une haine sanglante qui brûle au fond de ses pupilles carmines.
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Désiré Chanteloup
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Désiré Chanteloup
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Dim 31 Juil - 17:32
This world is mine for the taking, make me king

Sticking feathers up your butt does not make you a chicken, does it?

Désiré a le cauchemar acide qui lui brûle les parois, la dissolution violente des terminaisons lucide, et que ça cogne douloureusement, la hargne facile, alors qu’il a les doigts autour de la gorge, la pomme d’Adam pressé de d’angoisse sous la paume. Ces incendies infernaux qu’il ne sait pas éteindre, embuent de fumée noire la raison, et le laisse écorché, comme au temps des premiers fracas, ceux auxquels son cœur ne survivait pas. La danseuse, effritée par la peur, a les doigts qui font des ballets, trop lent, pour sauver ses plumes et Désiré ça le rend dingue d’impatience, de se déchirer entre chien et loup dans ce quartier qui l’a élevé au rang de roi, celui où le trône est un monticule d’ossements calcinés.

Le souffle se raccourcit, de l’envie nerveuse de laver dans la rouille son cerveau malade, et il ne la lâche plus des yeux, la silhouette écrasée à ses pieds, guette encore la rébellion de celui qui lèche les plaies, l’avant-goût des promesses du fauve dont les babines sont charbonneuses. La peur quand il l’inspire lui surpique la peau, le genre de frissons macabre qui grésille en fourmillement nerveux dans ses muscles. Le môme, lui, ne veut plus jouer, comme à l’époque, ça ne lui plaît pas la défaite, le goût de la poussière qu’il mordait à pleine dents. Désiré en rugirait de frustration, de devoir s’arrêter à quelques vermillons, et une unique supplique. Pathétique. Vainqueur, il a quand même le sourire railleur qui vient lui barrer la gueule en abaissant le fer par terre. Son rire fracasse le silence sordide de Brise-Coeur, où, c’est certain, on les épient depuis toutes les persiennes.

Tu vois quand tu veux. Qu’t’as pas besoin d’être gourmand.

Le félin s’accroupit, toutes les rotules craquent, et sort la liasse de sa poche. Les doigts humectées sur un langue encore râpeuse des prémisses d’un dérapage, il tire les billets un à un, roule le pactole en plissant les yeux. Parce qu’il n’a pour habitude de se contenter des promesses, surtout pas si c’est maître chanteur qui les déclame. Désiré fourre le magot dans la poche du manteau dont il tapote le revers avec condescendance, l’air vaguement amusé du boxon des négociations signées Chanteloup.

Voilà la moitié de ce que je veux bien te payer. Travaille bien et t’auras le reste. Les mirettes bleu roy se durcissent et le puma saisit le menton de la volaille entre ses doigts taillés en pointe. Si tu t’es foutu de moi. Je le saurais. Et j’te retrouverai.

Des retrouvailles dignes de ce massacre qu’ils viennent d’avorter ;
des effusions pour repeindre ce trou à rat en grandes pompes ;
la menace limpide de passer au fil du rasoir ;
c’est tout ce qu’il connaît comme marchandage, Désiré.

En gestes secs, il envole la poussière restée collée au froc en étirant la carcasse avant de passer le fer derrière les omoplates en sifflotant, déjà obnubilé par les retombées de son dernier coup sur l’échiquier.








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Anonymous
Dim 31 Juil - 19:05
Dégouté, humilié, enragé… Errilys git au sol. Son œil fou glisse sur le Désiré qui rit, les sourcils se froncent, le regard suit celui qui descend à sa hauteur. Qu’il est bas, plus bas que jamais. Ça l’enrage, Errilys, il ne veut pas chanter pour cette brute sans cervelle. Les billets s’immiscent dans son manteau, il les regarde sans faire le moindre geste pour l’empêcher. Il aimerait frapper cette main, faire voler l’argent mal acquis aux quatre vents et ne plus jamais voir son bourreau. Les menacent glissent. Errilys n’a plus peur, l’autre a eut ce qu’il voulait, et jamais le paradisier ne briserait une promesse, un engagement.

Il n’a toujours pas bougé, le volatile. Sa main gauche sur son coup, désormais inondé de rouge, l’autre se crispe en un poing enragé, retenant tout le corps qui ne désirerait que repousser violemment cette petite tape condescendante contre son côté. Finalement, Errilys se relève vivement à la suite du puma, lui adresse ce regard haineux, qui appelle au sang, alors que la brute tourne les talons.

La victime reste là, debout, attendant qu’une distance convenable soit entre elle et son bourreau. Elle prend ensuite l’argent dans sa poche et, dans un geste théâtral, les dispersent aux quatre vents en criant.

- Je vais faire ton travail, sauvage. Mais pas pour ton argent sale, juste pour ne plus voir ta sale face.

Le dernier billet est déchiré et jeté alors qu’Errilys écarte les bras. Cette démonstration de rébellion, bien que minable, détend légèrement le volatile. Il tourne ensuite les talons et presse le pas, souhaitant disparaitre avant que les rats des basfonds ne s’entretuent pour récupérer une petite miette du magot dont il vient de se débarrasser.

-

Ce soir-là, tous se souviendront de la prestation de l’oiseau du paradis au club géolis. Avant d’y aller, il n’a nettoyé que le molard répugnant qui lui dégoulinait sur le front. Il sent encore le sang et son manteau est teinté de rouge, tout comme son cou qui n’est que fantasme pour prédateurs frustrés. Sa prestation est agressive, sensuelle mais dangereuse. La danse est et a toujours été son moyen d’expression. Il extériorise donc toute la rage qu’il a accumulé, hypnotisant nombre des habitués du Géolis.

A la suite de cela, lorsque la pression est redescendue dans la salle, il se mêle un peu aux clients. Il profite de l’aura qu’il a construit ce soir pour réaliser la mission du puma. Plus vite il s’en débarrasse et plus vite son esprit sera libéré de l’image immonde de la bête sauvage.

Errilys reste juste assez pour s’assurer que ces récits de milicien kidnappés et égorgés par les gars de la fosse se transforment en belles rumeurs, et quitte les lieux. Un lion chétif essaye de profiter de lui dans une ruelle adjacente, émoustillé par le spectacle qu’il a contempler quelques heures auparavant. Malheureusement pour lui, il est bien moins fort que le recruteur de la fosse, et ne s’attendait pas à une quelconque résistance. Il subit donc toute la haine du paradisier et s’écroule, s’étouffant dans son propre sang, peut-être mort. Errilys essuie sa lame sur sa chemise et tourne les talons. Il n’est pas près de remettre un pied à la fosse.
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