haklyone
You do not have a soul. You are a soul, you have a body.
Slaves are generally expected to sing as well as to work ❝ Maxine ❝ END



 

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Mar 17 Mai - 14:36
Mais c'est pas
moi, non c'est toi
Moi j'allais bien avant tout ça
Tu m'fais craquer, même saigner
J'vas creuser dans ma peau jusqu'au mal qui m'a rongée

L’odeur est pestilentielle. Articulée sur trois étages, l’usine de traitement des eaux à trois ouvertures, section millimétrées pour un éclairage minimal. L’eau salée est la seule qui ne se brasse pas dans les cuves. L’architecture de fer trempée et inoxydable est à la limite de la rupture. Il y a partout le chimique. En poudre ou en spray, il abrase les mains à défigurer les phalanges. La mécanique bien huilée courbe les échines en cadence. Les rapaces haut perchés sur des pontons de fer toisent. Les ordres parfois sifflent comme un fouet. La décence est soigneusement pliée aux vestiaires. Le pantins y renoncent en attachant les boutons de leur combinaison élimée.

Il n’y a rien ici qui échappe au regard de Tatiana.

La définition d’outrage à la condition animaine est estampée à même les matricules indifféremment attribués aux machines et aux employés. L’orque a le cœur qui s’arrache. La misère, elle en a un jour promis l’abolition.

Chéri, je ne veux plus de pauvres. Amour, la mendicité me déchire. Ange, le prolétariat c’est encore plus honteux que les plaies du corps et du cœur. Trésor, les enfants grands, soutenons une cause, le bénévolat, ça va bien aux femmes mariées.

La milicienne fait tâche. La jupe brune longue parsemée d’écus dorés révèle la moitié des mollets fuselées et son buste est à son avantage sous une encolure trapèze d’une maille souris qui recouvre les poignets pour la mi-saison. L’élégance guindée d’une inspectrice est de mauvais goût dans ce décor.

Tatiana est venue pour Maxine (la demi-sœur). Les intentions étaient nobles, offrir la pension promise. La curiosité était maladive, mettre à nu cette misère peut-être prétendue. Le constat est assourdissant de laideur. La brune a le sourire crispé. L’enveloppe est froissée dans sa poche. Elle a oublié de délier ses doigts et sa langue. Le mutisme est parfois plus loquace qu’un long discours. Les mots écorchent si facilement. Elle est déterminée à revenir. Avec des papiers de justice, elle instruira le patronat sur les amendes encourues.

Chers Messieurs, chères Mesdames, les syndicats c’est un prérequis aujourd’hui. Les cellules de crise n’appartiennent pas aux bureaux capitonnés. Il faut ouvrir une porte à la vérité quand on marche sur les libertés fondamentales. Si nos tortionnaires sont de l’autre côté de l’océan, ce n’était pas pour les ramener sur notre terre.

Tatiana est aussi venimeuse que lui autorise sa profonde allégeance aux autres. Les combats qu’elle mène par altruisme sont toujours marqués de ce dévouement indéfectible qui la caractérise. Elle tord le cou. Au milieu de la masse salariale homogène, c’est difficile de distinguer sa frangine (la saveur exotique). On l’a installée sur un strapontin plus miteux que ceux de la navette et indiquée d’attendre. Spectatrice malgré elle de ce tableau de la précarité, Tatiana serre les dents. Surgi enfin, la princesse désenchantée de Selma, elle se lève. Trop vite, le siège se rabat dans un bruit sourd. Elle sursaute. Il faut qu’elle compose. Elle exhorte ses lippes d’afficher l’écran radieux imposé par le rôle. Elle fait battre les cils moirés lourdement pour structurer la bienveillance. Elle étouffe le désir de serrer la silhouette informe en uniforme, peut-être plus décharnée qu’elle ne l’avait cru. Maxine (la demi-sœur) n’est pas une intime. La compassion ne doit être une agression.
Pourtant Tatiana est faible face aux assauts de la culpabilité.
Droite comme un I, les paumes fermées sur les hanses du sac cabas, Tatiana noie l’embarras sous une voix chaleureuse. Les notes sont miel mais un peu faussées.

_Bonjour Maxine. Je voulais te faire la surprise pour tes étrennes. J’ai emmené de quoi manger. Tatiana se mord les lèvres. Pas assez de force pour y laisser des marques. Les premiers baisers, ça doit être parfait (son futur prince charmant). Le sang-froid est de mise pour ne pas s'esquinter bêtement. Je ne sais pas si tu as encore de l’appétit avec ce qui embaume.

Tatiana lorgne les contours de cet univers où la jeune femme se rend six fois par semaine. Elle plisse le nez, dégoûtée.

_C’est toujours aussi… cherche le mot pour lamentable, celui qui avoisine minable, mais n’a pas l’hypocrisie d’un précaire, vétuste ?

Emme

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Maxine Dupuy
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Maxine Dupuy
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Âme : Pie Bavarde
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Mer 18 Mai - 10:09
Slaves are generally expected to sing as well as to work
Tatiana + Maxine Mai


Les gants en caoutchouc lui irritent la peau, viennent frotter contre la blessure encore fraîche, bandée par 3 tours de tissu. Etrangement, Maxine n’a plus vraiment mal et les élancements qu’elle ressent parfois dans un geste trop brusque, une poigne trop serrée, lui rappelle fièrement qu’elle a fait un pas de plus.
Vers quoi ? La démence, la rage ?
La paix intérieure ? Un ramassis de conneries qu’elle ne dira pas à haute voix. Parce qu’au fond, elle ne sait pas. Désiré à l’air d’être un sacré bâtard mais avec un peu de chance, elle n’aura qu’à suivre ses empreintes dans la neige, suivre le long sentier sanguinaire.
Son nom résonne dans la grande salle où les cuves se suivent dans un labyrinthe mal organisé. On la rappelle à l’ordre, Dupuy arrête de révasser.
La pie lève son majeur en l’air quand elle est certaine que son superviseur ne regarde plus et grogne de mécontentement.
L’odeur nauséabonde, elle ne la sent même plus.
L’humidité ambiante, elle ne la sent même plus.
La fatigue dans ses petits bras, elle a l’impression d’avoir toujours vécu avec.
Ça la gonfle, mais Maxine elle n’a que ça, alors elle s’y accroche avec la hargne du carnassier face à son gibier. Toutes les économies sont bonnes à prendre et la blonde a maintenant un petit pactole caché dans un recoin du plafond (elle a vu à la télé qu’il ne fallait jamais rien cacher sous le matelas, trop évident). Dans sa combinaison de travail d’un gris terni par les produits, les cheveux aux folles mèches turquoises rattachés en un chignon bancale et les dernières traces d’oeil au beurre noir toujours présentes, Maxine ne paye pas de mine.

Une petite sonnerie résonne au-dessus de la tête des employés, c’est l’heure de la pause. Balzac, un vieux monsieur empoté qui ne semble pas avoir compris le principe de la retraite, vient amicalement lui taper sur l’épaule, l’informant que quelqu’un l’attend à l’entrée. Maxine grimace, elle n’aime pas trop qu’on lui tape sur le dos ; ce type, elle ne l'apprécie même pas.
Elle hésite, mais la curiosité l’emporte sur sa mauvaise humeur habituelle. Des visites ici, elle n’en a pas souvent.
Joie qui s’évapore bien vite alors que la pie aperçoit la chevelure ébène tirée à quatre épingle, la mine parfaite et horriblement soucieuse de sa demi-sœur Tatiana. Celle-là, elle n’a pas encore compris si elle l’appréciait ou non. Celle-là, elle l’horripile avec ses manies, ses gâteaux bien fait et sa mine toujours parfaite.
Cette sœur-là, Maxine ne sait décidément pas quoi en faire.

Un peu bougon, elle n’a pourtant pas d’autre choix que de venir à sa rencontre, enlevant machinalement ses gants pour les enfoncer dans les poches.
Un regard blasé pour la dame, Maxine elle se demande franchement qui dit encore “étrenne” en 2098.

“Salut Tatiana. Trop cool la surprise, t’as vu je saute de joie mais t’aurais pu faire un effort sur les confettis.”

Ironique, un petit sourire tout sauf joyeux vient horner une seconde ses lèvres. Mais si l’autre est venu pour lui refiler son argent, tout n’est peut-être pas perdu pour leur relation de sœurs parfaites.

“Tu sais ya déjà une cantine ici, pas la peine d’apporter à manger. Ils servent genre… de la bouillie bizarre, l’activité de la journée c’est de découvrir ce qu’il y a dedans. Tu devrais essayer, c’est marrant.”

Et elle ne ment même pas. Si la bouffe est horrible, essayer de deviner les aliments est rapidement devenu une blague entre les ouvriers et bien que Maxine tente souvent de le cacher, elle adore l’humour bancal.
La pie, elle ne sent plus vraiment l’odeur nauséabonde qui traîne ici, fronce le nez. L’attitude princesse de l’autre l’énerve déjà. En plus, elle ne sait pas ce que ça veut dire, “vétuste”.

“Heu, ouai.”

Voilà, ça n’engage à rien.



bettyleg


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Mer 18 Mai - 12:44
Mais c'est pas
moi, non c'est toi
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Tu m'fais craquer, même saigner
J'vas creuser dans ma peau jusqu'au mal qui m'a rongée

Maxine (la demi-sœur) est habillée comme n’importe lequel de ses collègues. Tatiana fixe les tâches en imaginant la concoction de détachant adaptée. Elle a l’expression qu’on peut attendre d’une fille qui trime dans les égouts. La milicienne accentue son sourire pour donner le change. Les mèches turquoise découpent son visage en losange. La couleur est provocante ça donne tout de suite un genre. L’œil est décoré d’un camaïeu agonisant de vert et jaune. Les lippes de la brune se pincent avec anxiété. La paume est enrubannée maintenant qu’elle a ôté ses gants. Un cri plaintif échappe à la psychologue.

Sur le dossier de la pie, il y avait écrit vol, il n’y avait pas de mention de bagarre. L’orque a vérifié, pas qu’une fois, les antécédant judiciaires, cliniques et même les réseaux sociaux. Elle avait besoin de fouiller. Elle voulait donner une proportion juste à sa culpabilité. Il faut ancrer dans la réalité les remords qu’on croit justifiés. Ce n’est pas nécessaire d’agrandir les mourons si on peut les quantifier.

_Tu as un humour décapant aujourd’hui, dis-moi. C’est bien tu es en forme. Tatiana marmonne les yeux glués sur les plaies et le reste de l’épiderme pour apprécier l’étendue des dégâts. Tu changeras vite d’avis, il y a aussi des pâtisseries. Merci beaucoup pour la proposition, là tout de suite, la seule devinette qui m’intrigue c’est l’origine de ton cocard.

Dans le sas de l’entrée, un lieu où une conversation sérieuse est écoutée, Tatiana se sent grossière de vouloir obtenir des réponses. Elle a des picotements dans la nuque est l’interrogatoire sur le bout de langue pourtant.

Avec qui ? Quand ? Ceux sont des harceleurs ? C’était un accident ? Tu te rappelles leur visages ? De leurs noms ? Tu as désinfecté avec quoi ? C’est la malchance qui te colle à la peau ? Ou bien l’inverse ?

La psychologue ferme les yeux un instant (irréprochable) et abandonne son sourire (mais pas aveugle) pour s’agenouiller. Elle brasse l’intérieur de son sac. Entre les tupperwares et son arme de fonction, la trousse des premiers secours est zippée. Le bagage contient assez pour des plaies superficielles. La tête de la brune est suffisamment remplie pour les traiter. La Cimerêve se relève. Elle jette un regard anxieux à la frangine (la saveur exotique).

_Il n’y pas un endroit plus isolé ici ? Tatiana esquisse un pas dans sa direction. Elle ouvre la main tuméfiée avec douceur. Les sourcils se froncent durement. Le cœur fait un drôle de salto. Elle oublie momentanément la distance polie qu’elle aimerait maintenir. Sa voix devient maternelle. Avec les pouces, elle esquisse des caresses invisibles sur le bout des phalanges. Ca a du faire extrêmement mal. Tu as eu peur n’est-ce pas ? Je vais m’en occuper, ne t’inquiètes pas.

Les yeux de la milicienne papillonnent. Personne n’attend d’elle d’être une sœur ou une mère envers la fille de Selma (mieux qu’elle). Tatiana a la gorge qui se serre. Elle esquisse un pas en arrière avec gêne. Ses yeux cherchent une sortie bienvenue. Le dédale des portes lui est inconnu. Elle n’est familière de rien ici. Elle n’a que la bétadine et du fil de suture pour se rendre utile. La brune exhale un soupir bref. Elle retrouve la composition d’un masque plus ordinaire. Le sourire inquiet réapparaît mais elle ne doit pas être soucieuse au point de l’effacer.

_Si un jour on se fait des confidences comme les autres sœurs, tu vas m’avouer que la seule ambition que tu t’es trouvée c’est d’être la nouvelle sacrifiée de la Fosse ? Tatiana esquisse un rire léger. Elle aimerait bien apaisée l’angoisse qui la ronge.  Maxine (la demi-sœur) est compliquée (plus que les princesses du manoir ne devraient l’être). Je dis des bêtises, montre-moi le chemin. Je veux regarder ça de plus près.

Emme

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Maxine Dupuy
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Jeu 19 Mai - 10:30
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Tatiana + Maxine Mai


Maxine, elle voudrait l’argent qu’on lui a promis, de quoi remplir son nid. Maxine, elle voudrait voir sa sœur dégager d’ici, se plaindre de l’odeur et aller vomir ailleurs. Ca crève les yeux, Tatiana n’a rien à faire là, Tatiana c’est la grande dame devant sa cuisinière, les mains dans la pâte dans un air fredonnant. Tatiana, c’est la femme un peu distinguée qu’on inviterait volontier pour le diner, champagne débouché.
Tatiana, c’est un peu tout ce que Maxine n’est pas. Elle n’a pas à mettre les mains dans l’eau vaseuse, respirer les produits chimiques comme si c’était naturel. Elle n’a pas de bleu sur la gueule, le sang qui dégouline parfois entre les dents fissurées.
Tatiana est juste un peu trop parfaite malgré les jupes élimées et son insupportable radinerie.
Tatiana, elle n’a rien à faire .

Maxine tâte son visage, préférant paraître insensible à l’idée des pâtisseries fondant sous sa langue. A l’idée du chocolat qui lui réchauffe le coeur, de la pâte croquante comme de beaux diamants. A la crème si-
Maxine secoue la tête, fusille l’autre du regard. Non, on ne l’aura pas comme ça.

“J’suis tombée dans l’escalier. C’était… un gros escalier.”

Ouai, ça passe.
Maxine papillonne des cils, offre son plus joli minois, peint de bleu, de rouge et de violet. Vraiment, son plus beau profil, personne ne peut y résister et les autres employés évitent maintenant de croiser son regard. Vraiment, Maxine elle a hâte d’avoir ses premières cicatrices et de se balader fièrement en les montrant.
La pie soupire, invite l’orque à la suivre en traînant des pieds ; supporter sa sœur, elle n’est pas obligé de le faire avec le sourire.  “Ouai on peut aller plus loin. Ya des bancs tout sales et presque pas de fourmis.” Elle se retourne pour jeter un regard curieux. Elle aimerait bien Maxine, que l’autre prenne une moue dégoûtée et prétexte un rendez-vous professionnel oublié à l’autre bout de la ville. Oh ba zut pas de chance. Mais Tatiana est tout de même un peu plus coriace.

On s’arrête pour regarder les blessures, on s’arrête pour compter les bleus et les gouttes de sang qui perlent encore à travers le tissu. Maxine lève les yeux au ciel, laisse l’autre lui ouvrir la paume pour contempler l’étendu des dégâts. Que veut-elle entendre ? Qu’il y a eu autant de peur que de fascination ? Qu’elle recommencerait sans hésiter ? Que si on lui offre l’arme, promis elle n’hésitera plus ?

“J’ai fais un pacte de sang avec un prédateur qui doit avoir 20 ans de plus que moi mais ça va il est pas mal. Le but c’est d'offrir son sang en sacrifice et de sautiller autour d’un feu de camp en criant comme des loups.” Ouep, un peu de vérité c’est pas mal. “Bon t’as fini là ?” Elle retire sa main d’un geste brusque. Tatiana, ce n’est pas sa mère.

Les prochaines paroles la fige sur place. Elle est trop perspicace la soeur, un peu comme elle. Est-ce qu’elles tiennent toutes les deux ça de leur mère ? C’est gênant. “T’es pas vraiment ma soeur Tat’, t’es que la moitié. Et tout le monde s’en fiche d’une moitié.” Regard un peu mauvais, mieux vaut ne pas la lancer sur ce sujet. Concernant la fosse, elle n’en dit plus un mot, garde la bouche close en s’éloignant vers le banc en question, pas très loin de l’entrée de l’usine. L’autre n’a qu’à se faire ses propres idées, ses propres cauchemars. Maxine elle, elle en a déjà bien assez.

bettyleg


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Jeu 19 Mai - 17:20
Mais c'est pas
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J'vas creuser dans ma peau jusqu'au mal qui m'a rongée

Le minois de Maxine (la demi-sœur) n’a rien de poli. Il y a toujours un sourcils froncé qui endommage la porcelaine. Le regard lourd de colère est avare d’innocence. Elle a des mots plein de fiel. Elle est rêche. Ca a esquinté ses mains et ses manières les produits abrasifs de cette usine.

Tatiana toise la gamine, interdite.
Les mensonges sont embarrassants. Il faudrait les dénoncer. Ils finissent accepter pourtant. Ils doivent avoir une raison d’exister. C’est comme les taches. La drôle de parade colorée zigzague de l’arcade aux poches des cernes. Les jolis yeux de la fille de Selma méritent des parures moins sinistres. L’orque soupire. Son souffle se perd dans la chevelure de la benjamine. Des problèmes Maxine, toujours des problèmes, avec toi ça vient de pair. Les mots s’arrêtent là où commence la commissure du sourire de la brune (l’hypocrisie).

_Quel soulagement.

Tatiana roule son regard dans les orbites. Les pieds emboîtent les siens. Les bancs c’est étroit. Impossible de s’y regarder dans les yeux. C’est peut-être pour le mieux. Les iris de sa demi-sœur (Maxine) sont toujours chargées de reproches. Ca décourage les efforts. Les petits crocs pointus d’une vie gâchée s’enfoncent dans la conscience (cette machine structurée) de la psychologue. Elle est toujours tiraillée. Elle aussi, elle aurait préféré ne pas avoir de sœur (non). Encore moins, constater que c’est aussi piteux. Le bazar de ses états d’âme, la brune le tient à distance en brandissant son cellulaire. Elle saisit dans ses clichés l’insalubre. Elle immortalise dans la carte mémoire le révoltant. Elle accumule les preuves d’une dénonciation à venir.

L’examen freine l’avancée. Tatiana oublie que c’est de bon goût l’indifférence. Ce corps, elle ne peut le serrer avec l’ardeur d’une louve. Elle prend ce que la fille Dupuy veut bien en concéder : une main, un charabia morbide et de l’irritation.

_C’est sérieux Maxine. Le genre de fréquentation où tu finis tabasser ce n’est juste pas possible, surtout les prédateurs. Il y a des cas et malheureusement la Milice ne les pas encore tous serrer. Le timbre de voix gronde un peu. Elle a peur pour la jeune fille, Tatiana. Elle se demande où les jeux dangereux vont s’arrêter. La pie se tend. L’humeur de la milicienne s’assombrit un peu plus. Toujours aussi teigne, toujours aussi fière. A y laisser la peau ? parfois ça l’angoisse, ce doute. Tu as tort. Qu’est-ce que tu ne ferais pas pour retrouver la moitié de ce que tu possédais avant ?

Tatiana n’est pas concernée par ce regret. L’acharnement de devenir la moitié de quelqu’un c’est déjà beaucoup. Les souvenirs effilochent un peu le sourire. Elle est irritée. Elle ne peut pas le dire. Non, moi je ne m’en fiche pas des moitiés. Je m’en contente. Même les tiers, même les quarts, et même les centièmes de millième. Pourvu que ça veuille dire ne plus être seule à la dérive. Elle fait asseoir la benjamine sur le banc. Les planches miteuses (comme promis, alors pas de surprise) grincent. La Cimerêve extrait du sac la trousse de soin. Elle découpe aux ciseaux les bandages.

Ignoble charcuterie encore fraîche, l’entaille dessine la lame d’un couteau. Pas de boucher, pas de poignard, un couteau tout ce qu’il y a des plus ordinaire pour découper le steak en tranche. Tatiana a les mêmes, alors elle le sait.

_Maxine, je peux avoir des explications ? Tu t’es fait poignarder dans un restaurant ? Et je t’en prie ne me dis pas que c’est un rencard qui a mal tourné ou je lave la plaie à l’alcool. La milicienne accroche fermement la paume, n’en détache plus les yeux. Elle a le cœur qui bat des scénarios impossibles. Fébrilement, elle attrape de nouvelles bandes de tissus, imbibe un coton pour enlever les traces noires là où la saleté s’est incrustée. C’est brouillon. Tu soignes ça mal et pas assez souvent. Avec autorité, Tatiana consolide un nouveau pansement dans un entrelacs sophistiqué. Autrefois, elle a demandé à Joris (exexexex) de lui apprendre pour ne pas laisser ses futurs enfants (Suzanne et Merlin) ébréchés. Il faut que ça soit plus serré, il te faut aussi des nouveaux gants.

Tatiana ensevelie l’anxiété sous des gestes efficaces et des conseils qui sonnent comme un sermon.


Emme

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Maxine Dupuy
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Ven 20 Mai - 9:56
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Tatiana + Maxine Mai


Tatiana trop inquiète, Tatiana le front plissé dans l'inquiétude démesurée, elle n’a pas à s’en faire, Maxine c’est une guerrière. Pas besoin d’une mère de substitution qui, arrivée 5 ans trop tard aurait le malheur de poser ses mains sur elle.
Car Maxine, elle préférerait que personne ne la touche, ne s’enlise dans la boue de ses cauchemars, ne creuse les failles de son (dés)espoir, ne rompe les fils qui retiennent tout en place. Toute seule à graver les monts sordides d’une fosse enragée, c’est mieux ; toute seule à franchir les barreaux rouillés de sa psyché effritée.
Maxine voudrait lui dire de dégager, d’aller persécuter une autre gamine et de garder ses jérémiades coupables pour Primerose. Maxine, elle n’est pas naïve mais Maxine, elle ne dit pas non à une liasse de billets, de quoi augmenter ses rêves, réhausser ses ambitions. Alors on traine juste les pieds pour avancer, détourne les yeux pour ne pas voir les regards trop sages, trop maquillés de faux semblants.

“Peut-être que j’aime bien me faire tabasser. Peut-être que j’aime bien moi, qu’un gros prédateur vienne me lécher les orteils."

Ton ironique, sourire sournois qui dévoile quelques dents. Tatiana trop amoureuse des apparences, des “qu’en dira-t-on”. Alors la pie provoque comme une alerte à la bombe, comme les côtes bousculées par le typhon.
Oh tu peux grogner Tatiana chérie, le monde ne tourne pas autour de ce que toi tu veux.
Le reste la fige dans son élan, dans son arrogance tout enrobée de panache et de négligence ; cette fausse nonchalance. Petite pie glacée sous la douche froide comme une enfant prise sur le fait.
Parce que sa soeur à raison. Pour un centième de ce qu’elle avait avant elle dira oui oui oui par pitié et ne s’arrêtera plus jamais. La grimace qui orne maintenant son petit minois veut tout dire alors elle se détourne précipitamment sans répondre ; hors de question de lui donner satisfaction.

Posées sur le banc comme deux proches oubliées, Maxine elle a le regard noir qui s’égare, se pose partout sauf sur sa sa soeur qui comme un bon samaritin se balade apparemment toujours avec une course de secour dans l’espoir qu’on la remercie, des étoiles dans les yeux. Maxine elle, ne dit pas merci, crispe les lèvres en voyant le tissu découpé, la blessure à jour comme une crevasse de sang. La pie hausse les épaules, pour elle, ce n’est pas si mal que ça. C’est rouge, un peu sale, mais n’est-ce pas le principe d’une blessure ? On met un bandage et on attend que ça passe, que ça laisse des cicatrices en souvenirs ?
La question la met mal à l’aise. Enfait si, c’est tout aussi tordu. Un rencard, un restaurant… la vérité n’est pas si loin. Le club Geolis, une opportunité.

“Heu… c’était pas vraiment un rencard si ça peut te rassurer. Je te l’ai dis, un pacte de sang, un rituel ou quoi, bref j’en sais rien moi ils sont un peu tarés les félins. Et puis j’étais d’accord.”

C’est faux, odieux mensonge. Si elle ne regrette rien maintenant, Maxine n’a certainement pas donné quelconque accord pour qu’on lui charcute la peau et qu’on bave sur ses plaies. Elle tente de retirer sa main mais la poigne de l’orque est puissante et l’ouvrière n’a plus le choix. Subir et lever les yeux au ciel.

“Elle est très bien ma blessure, je l’ai lavé et un peu désinfecté.” L’autre sert la nouvelle bande et Maxine ne lâche pas sa soeur du regard. “Pourquoi tu fais ça ? On sait toutes les deux que t’en a rien à foutre de moi. Venir à l’usine c’est pas une bonne idée, tu grimaces à chaque fois que tu croises un truc sale ou rouillé depuis tout à l’heure ! Tu pouvais pas simplement m’envoyer l’argent par la poste, comme toutes soeurs qui ne s’apprécient pas ?”

Un peu sèche, un peu sincère. Rien ne va dans cette relation, rien ne va dans ce nouveau bandage fait avec précision sans brusquer la plaie.
Rien ne va.

bettyleg


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Ven 20 Mai - 12:34
Mais c'est pas
moi, non c'est toi
Moi j'allais bien avant tout ça
Tu m'fais craquer, même saigner
J'vas creuser dans ma peau jusqu'au mal qui m'a rongée

Dans l’usine, ce sarcophage de ciment inventé pour torturer les plus faibles, Tatiana ne peut trouver la paix. C’est corrosif. Les effluves violentes irritent les parois nasales. L’état de délabrement est un danger pour la sécurité. L’effondrement est à venir. Ça doit être écrit sur une note d’actionnaire (de la mettre en vente avant). Les rugissements des machines sont des râles exténués. Au milieu de la désolation industrielle, Maxine (la demi-sœur) et bien d’autres encore sont les pantins d’une rationalisation cruelle des ressources.

Les mirettes rougeoyantes s’agrandissent. Elle dit toujours des mots plus gros qu’elle sa frangine (la saveur exotique). L’amertume imprègne toutes ses blagues et ronge tous ces sourires. Tatiana ça l’écœure. Elle reste muette. Les provocations ne doivent pas froisser ses traits plus encore. Elle préfère jouer la sourde oreille. La Cimerêve a vécu la détresse bien différemment. Ce n’était pas drôle, ni rose, mais elle tendait vers un idéal. Hors de question de se gâcher et d’entraîner la chute de qui que ce soit. Tatiana (la petite brindille) n’avait le temps de mal tourné. Tatiana (la nouvelle tête) n’avait pas le droit d’échouer. Tatiana (la mariée) n’avait pas d’autre rôle à jouer.
Tatiana a toujours eu les problèmes de quelqu’un d’autre.
Ca distrait, ça établit d’une distance avec soi, ça sert à ça. Maxine (la demi-sœur) n’a pas l’air d’avoir une personne de ce genre pour faire rempart. Le dévouement est un échappatoire tout trouvé pourtant. La différence elle tient peut-être là.

La milicienne tique en voyant l’autre fuir la question. Elle n’insiste pas. Les princesses du manoir (choyées par Selma) ont un orgueil sensible. L’orque s’oublie dans la distraction de panser. Les mains occupées sont bienvenues. Le visage fronce malgré elle (les rides hantent son célibat). Elle repousse la colère. L’écume de son indignation est balayée par la raison. Oui, la petite fille à problèmes. Oui, la pie veut attirer l’attention sur elle. Oui, sa demi-sœur (Maxine) plonge jusqu’au cou dans une baïne dangereuse. Tatiana inspire profondément. Les paupières se ferment (une forme de contenance). Elle expire et tire sur les liens du tissus habilement.

_D’accord ? Pourquoi ? Pour lui servir d’en-cas ? Maxine, si c’est du chantage ou de la menace, on peut le dénoncer. Tu trouves ça normal de servir de jouet à un détraqué ?

La psychologue réceptionne sans broncher les accusations. A l’intérieur, un remous coupable tonne. Elle se sent prise de court pas les reproches qui débordent. La rancœur vénéneuse est du sel sur les questions douloureuses déjà posées. La nuit, et le lit vide, sont propice aux doutes. Tatiana refuse de laisser l’émoi transparaître. La blonde plongerait sur les failles comme un aigle. Maxine (la demi-sœur) ne la lapidera pas plus longtemps. La brune serre un nœud final. Elle saisit une madeleine au chocolat de la boîte de tupperware et l’enfonce dans le clapet de sa sœur.

_Tais toi Maxine. Tu es ingrate. Tu vois bien que je fais des efforts. Tu sais très bien que non notre relation ne va pas devenir magiquement féérique en claquant des doigts. Tatiana hausse le ton avec autorité. Alors, arrête de jouer les adolescentes en crise et essaye de te mettre à la place des autres pour une fois.

L’orque laisse un soupir agacé franchir la barrière de ses lèvres. Elle tourne les yeux vers la lumières sale des néons. Les moucherons y papillonnent et y grillent dans des bourdonnements désagréables.

_Franchement, tu m’imagines laisser un seul lenss au bon soin de la poste ?

Elle force un sourire sur les lèvres. Tatiana ne déteste pas Maxine (la demi-sœur). Elle n’est pas indifférente à son naufrage. Elle est juste incapable de démêler sa propre rancune (la vie parfaite des Dupuy) de son désir, un peu mièvre, de venir en aide à sa frangine (la saveur exotique).


Emme

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Lun 23 Mai - 14:39
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Tatiana ne comprend pas, Tatiana ne peut pas comprendre. Le rythme désaccordé la nuit quand les cauchemars se font plus précis, le bruit des espoirs brisés sur le parquet, la voix d’un homme qu’elle a oublié, maudira à jamais. Tatiana ne peut pas comprendre car Tatiana ne peut pas savoir et Maxine ne compte pas le lui dire, qu’il n’y a parfois que l’horreur pour contrer l’horreur, le sang pour noyer le sang. Que sans griffes ni crocs ni aucun muscles finement sculptés elle n’arrivera à rien et que c’est sur ce dernier point qu’elle compte, faute d’être née prédatrice, faute d’avoir de quoi charcuter la chaire et écraser les os dans un claquement de mâchoire. Tatiana ne sait pas, elle est l’ombre prédatrice dans la mer (Maxine a fini par se renseigner, elle sait), les dents pointues comme des épées amoureusement aiguisées. Tatiana, elle est probablement plus forte qu’elle ne le sera jamais, elle a le beau jardin le beau salon et probablement le dîner avec les voisins dans la soirée. Maxine, elle a la chambre pourri, l’uniforme d’ouvrier et les billets qu’il faut trop souvent compter. Mais la pie, elle ne peut pas compter sur elle, pas plus que 5 ans plus tôt. Alors il lui faut trouver autre chose, et si cette autre chose porte le nom de Désiré Chanteloup alors soit, vendre son âme au diable ça ne la dérange plus autant.

“Mes motifs ne te regardent pas. Et puis tu peux parler, est-ce que t’es pas en train de jouer à la poupée là ?”

Oui jouer avec la poupée Maxine, panser les blessures, s’inquiéter un peu. Dire ne fais pas ci ne fait pas ça. Bientôt la soeur lui tiendra les cheveux pour en faire des nattes et bientôt la soeur lui enfilera une jolie robe parce que l’usine, ce n’est pas pour les jolies poupées n’est-ce pas ? Maxine regard revêche, la foudroie de ses yeux printemps. Elle n’est le jouet de personne depuis bien longtemps, vivre seule dans la misère ça aide. Vivre seule et ne rien attendre des autres, parce que la pie, elle n’attend pas grand chose de Tatiana. Il y a quelques mois de ça, elle ne la connaissait même pas. La demi-soeur panse les plaies et ça rappelle à Maxine les conseils d’Astréos. Désinfecter d’abord, les bandages ensuite. Elle pensait savoir faire maintenant mais peut-être s’est-elle trompée. Si le comportement de l’autre l’agace, Maxine n’a pas envie de perdre sa main (pour ça aussi, Astréos l’a mise en garde). Le noeud final lui permet de reprendre sa main dans un geste un peu agacé, elle murmure du bout des lèvres un merci crispé. Elle voudrait râler encore un peu mais une madeleine au chocolat accapare maintenant toute son attention. Elle engloutit tout sans prendre le temps de bien mâcher, quelques étoiles dans les yeux. Le gateau est si bon qu’elle en oublie de protester devant les horribles manières de sa sœur. Car la personne horrible ici, c’est censé être Maxine.

Les paroles lui déplaisent pourtant et la moue renfrognée revient vite au galop. Ingrate, égoïste, adolescente en crise… l’autre est décidément très remontée alors l’ouvrière crache à son tour.

“Tu ne fais pas d'effort Tat, t’essayes de m’acheter avec des madeleines !”  Elle se lève brusquement, attrape le tupperware et renverse toutes les madeleines sur le sol, terre où se battent quelques mauvaises herbes. “Voilà. Tu n’a pas à me dire ce que je dois faire, qui je dois voir ou ne pas voir, comment panser mes plaies ou encore me dire d’arrêter ma putain de crise d’adolescence parce que c’est ma vie et tu n’en fais pas partie ! Je n'essaierai pas de me mettre à la place des autres non, je m’en FOU des autres !”

Et ils le lui rendent bien, alors pourquoi s’inquiéter ? La blague sur la poste ne la déride même pas et elle se rassoit en soufflant, exaspérée. Un regard ennuyé pour les madeleines à leurs pieds, elle regrette un peu Maxine, elle les aurait bien mangé finalement. Mais les veines en feu, elle ne réfléchit plus, trop impulsive. Alors elle remonte les genoux contre sa poitrine et fixe un point droit devant. Loin de Tatiana et loin de ces foutus madeleines.


bettyleg


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Ven 27 Mai - 3:11
Mais c'est pas
moi, non c'est toi
Moi j'allais bien avant tout ça
Tu m'fais craquer, même saigner
J'vas creuser dans ma peau jusqu'au mal qui m'a rongée

Maxine c’est l’avalanche sourde. Elle dégringole toujours de la montagne (le manoir, les études, le sang-froid, l’estime de Tatiana). Elle fait un fracas impossible (les pâtisseries de Tatiana, les mots disloqués de colère, la bêtise de se gâcher, la vie ratée culpabilisante). Tatiana a les traits lisses. Elle a le remous dans les tripes. Le masque implore le droit de se fissurer. Les mains de nouveau posées sur les genoux, là où elle lisse les plis de la jupe. La pluie battante de la rage et elle se sent trempée de ce chagrin furibond (rejet à peine dissimulé).

_Tu te rends compte que tu me mets au même niveau qu’un type qui t’as poignardé ?

La raison est une jolie bouée de secours. Elle y accroche ses bras menues pour ne pas tanguer. L’avalanche est bientôt une houle. Tatiana est aussi solide que les récifs. Elle compte dans sa tête des secondes (la distraction quand on n’est pas chez soi). Elle a les paupières qui font des ballets incrédules. Le corps est raide. Les cheveux bruns trop solidement attachés pour occulter les reflets sombres dans ses mirettes et les fêlures dans le sourire.

Tu ne fais pas d’effort. Tu m’achètes. Regarde ce que j’en fais de tes putains de madeleines. Voilà.

Tatiana (l’étrangère) ouvre les yeux sur les gâteaux éparpillés dans le parterre désenchantée. Les petits galets sucrés cuits de bon matin pour être encore tièdes à la livraison sont foutus. La colère de Maxine (l’avalanche) ne devrait pas avoir de prise sur sa personnalité plus lisse que l’horizon de l’océan. Tatiana (l’étrangère) est polie comme les cailloux jetés cent fois à la dérive. Elle a l'âme d’un titan. Elle a le cuir imperméable. Elle est tellement tannée que parfois, au beau milieu des conversations, elle est translucide.

Le souffle écorche les lippes roses, rouge à lèvre mate pour être discrète. Le crâne embué est le théâtre malheureux d’une porcelaine effritée. Le joli puzzle des effondrements, ça va bien à l’orque. A l’image des robes rapiécée, de la vaisselle recollée, Tatiana (l’étrangère) est parfois assise sur la montagne de ses débris.

Elle égrène un silence.
La composition demande de la patience.
Les yeux se posent sur le corps ramassé et haletant de rage.
Le sourire parfait de le femme parfaite c’est tout ce qu’elle veut bien concéder à l’avalanche (Maxine) mortelle.

_Je ne t’achète pas. Explique-moi la valeur que tu peux avoir à mes yeux ? Aucune. Sans se mentir et avec la bienveillance intoxiquée du miasme de la rancœur. Le visage ne ride même pas. L’indifférence est un paroxysme qui a les traits d’une compassion désintéressée. Je t’aide. Comme je le peux. Parce qu’au final c’est surtout comme tu le veux. A éclater comme les orages après la canicule, tu me prouves juste que tu as besoin du divan d’un psy et pas d’une sœur.

Tatiana (l’étrangère) s’assoit à même l’herbe. Méthodiquement, elle arrache les mauvaises herbes une à une. Elle s’absorbe dans le geste précis qui défait la racine et pas seulement la tige. Les mains sales lui vont mieux. La jupe est tâchée. Encore un peu et elle se fondra dans le décor de la misère ambiante. La bouche en cœur, elle articule encore.

_Ne pas avoir de maîtrise sur soi et se jeter dans des relations toxiques c’est ce que font les gens brisés. Nouveau nuage poussière, un carré vierge se dessine mais il faudrait la nuit pour venir à bout de l’espace extérieur. Refuser toute aide extérieure, c’est ce que font les gens qui se croient condamnés. Elle replie les genoux sous elle, s’accroupit pour ne manquer aucun des brins indésirables. Et un jour. La voix de Tatiana se gonfle de quelque chose qui devrait ne plus exister après toutes ses années à le comprimer. Ils crèvent. Ils laissent un petit mot d’excuse et la boîte de médicaments encore pleine.

Elle arrête de trifouiller le sol. Les phalanges tremblent. Les épaules se tournent pour faire face à sa demi-soeur. Le visage de Tatiana est infecté d’autre chose que le miel de la gentillesse huilée. Les sourcils épilées au millimètre près sont haussés avec impertinence. Les iris brûlent d’un feu noir où l’insolence pâle s’esquisse. Les lèvres tordues forme un zigzag compliqué.

_Toi aussi Maxine ? Quand t’auras fini de te ruiner jusqu'à la moelle. Tu comptes te foutre en l’air ?

Tatiana (l’étrangère) interdite a le souffle suspendu. Le pied droit a écrase une madeleine. Elle ne s'en est même pas aperçue. Le poing droit serre sur les végétaux à en blanchir les jointures.


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Maxine Dupuy
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Lun 30 Mai - 15:55
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Maxine elle s’en fou, elle mettrait bien Tatiana au même niveau que tout le monde, au niveau le plus bas, le sous-sol de sa psyché, le -1 du building écroulé. Tatiana trop bien pour mériter le tas de chair sanglantes aux désirs mortels qu’est sa soeur, aux mœurs fatales, rage bouillante au ventre tel un cracheur de feu. Tatiana, elle aurait dû partir en courant à l’entrée de l’usine, aurait dû ne jamais lui adresser la parole ce matin de pluie devant la tombe de Selma. Pauvre Selma probablement dépitée devant la danse grotesque des gros poissons et petits oiseaux. Selma qui s’est déjà retournée 3 fois dans sa tombe car Cimerêve et Dupuy, ça ne veut plus dire grand chose ; car entre sœur on se déteste à la vie à la mort,
surtout dans l’horreur.
Haussement d’épaule face à la terrible réalité. Tatiana n’est pas mieux qu’un pumas enragé, Tatiana ne comprend décidément pas ce que ça fait que d’être reléguée au rang proie à dévorer, massacrer.

“Ouai vous êtes tous pareil.”

Elle ment, l’orque n’a finalement pas grand chose de commun avec le club Géolis, avec la fosse qui lui arrachera encore quelques bleus. Mais Tatiana ébréchée c’est Tatiana qui lui file son fric, s’en va au plus vite.

Les madeleines à terre et les visages décomposés comme devant l’horreur ; la farine gâchée ça lui noue un peu les entrailles, à Maxine qui a finalement l’estomac qui gronde de colère comme un ouragan mal nourri. Mais si elle se mettait à ramasser la nourriture par terre, souffler dessus en haussant les épaules, nul doute que Cimerêve ferait un infarctus.
Et les massages cardiaques, Maxine elle ne sait pas faire, certaine qu’elle n’en trouvera pas non plus l’envie.
Maxine attend comme la faucheuse sur son perchoire, attend l’éclat, l’embarras. La fureur d’une sœur, qui pourtant ne vient pas. Elle a des nerfs d’acier Tatiana, la pie peut bien le reconnaître, hocher la tête avec appréciation. Le reste, c’est comme du plomb dans l’estomac vide. Aucune valeur. Maxine baisse la tête et resserre ses genoux contre sa poitrine, bien décidée à regarder tout sauf l’étrangère à ses côtés.
Ça fait mal, mais ça passera.
Ça fait mal, mais pas plus qu’un coup de poignard dans la main.
Maxine s’en remettra.
Forte d’une nouvelle volonté, la fébrilité de l’instant laisse place à un regard noir sans un mot. Parce que les choses sans valeurs en général, ça ne parle pas. Personne n’aide jamais Maxine, encore moins les familles oubliées, délaissées pour préférer la stabilité.

“Je n’ai ni besoin d’un psy, ni d’une sœur.” Sa tête, elle va très bien merci.

L’ouvrière lève les yeux au ciel, agite les épaules comme si elle s’en fichait. Tatiana assise par terre, ça la ferait presque marrer mais les mots durs sont encore gravés dans sa tête.
Maxine, elle n’est pas brisée,
Maxine, elle n’a pas besoin d’aide,
Maxine, elle n’en ait qu’au début de son périple, à l’entrée de l’aventure. Et elle ne laissera personne lui barrer le passage. Elle se penche pour regarder la psy bien en face, la rage toute condensée dans les prunelles vertes.

“Tu ne t’ais jamais dis que peut-être, peut-être que j’ai un but ? Peut-être que ça te dépasse toi et ta petite vie tranquille, peut-être que mon futur, j’y pense à chaque putain de seconde ? Peut-être que je sais exactement où je serai dans 10 ans, et ce n’est certainement pas crevée comme un rat dans un caniveau après avoir bouffé toute la plaquette de médoc ! “ Elle a crié les derniers, le souffle court elle reprend plus calmement. “Je ne me ruine pas, j’avance. Chacun sa manière Tat’, on a pas tous de jolis diplômes sur le mur et un bon toit au-dessus de sa tête.”

Une main se tend brusquement, venimeuse.

“J’ai pas payé pour une foutue séance de psy alors maintenant, file mon mon argent s’il te plait Tatiana chérie et fiche le camp.”

Insinuer qu’elle puisse finir ses jours pendus au plafond comme son père, ça la fait chier, ça la ferait presque exploser, un poings crispé sur son flanc et l’autre main tendue.



bettyleg


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