haklyone
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Mer 16 Mar - 16:14

Dans le séjour qui juxtapose la cuisine ouverte, Tatiana s’active nerveusement. Les tartelettes aux framboises sont soigneusement alignées sur une assiette en porcelaine blanche. Les oiseaux aiment les baies. Selma aimait-elle les baies ?

La brune a sorti une collection de jus maison : mangue, orange et pomme. Elle a essayé d’oublier le prix des fruits exotiques. Elle a tenté de faire abstraction la nature de sa relation avec son invitée. Elle a voulu ignorer l’amertume sous sa langue. C’est juste le café. C’est juste un problème d’adolescente. C’est un extra qu’on peut se permettre. Ca va passer vite. Selma serait-elle venue ?

Son lieu de vie ressemble à un appartement témoin : des plaids aux nuances lavande et baltique pliés en quatre au bord du canapé d’angle blanc, des photos de paysages océaniques sans âme sur deux des murs et la curieuse musique d’ascenseur choisie pour habiller le silence. Seule la baie vitrée qui donne sur les plages d’opale à quelque chose de vivant à cause de l’averse qui s’y abat et du ciel aussi mitigé que les états d’âme de Tatiana. Impossible de dire qu’elle l’avait espéré cet appel à l’aide. Elle n’en voulait pas vraiment de ce contact qui traînait sur une ligne de son cellulaire désormais.

Sa sœur (non). Sa demi-sœur (Maxine) pour être exacte.
Un bout de chou chéri, peut-être, une tige élevée par les bons soins de Selma, sans doute.
Elle connaissait les joies du foyer à l’âge où Tatiana enfonçait pour la première fois sa main dans le siphon de la douche. Elle avait vécu dans un manoir (qui n’appartenait pas à Tatiana) et avec une mère (qui n’appartenait pas à Tatiana non plus). L’orque devait-elle s’excuser d’être envieuse ?

La petite brindille (Tatiana) était cachée derrière la porte et écoutait les hurlements sinistres, la vaisselle cassée, les émotions de grandes personnes.
Edor tu es incapable de t’occuper de ta gosse, incapable de t’occuper de ta recherche d’emploi, incapable de t’occuper de ta maison. Marre, marre, Edor de m’occuper des problèmes de ta vie, de ta maladie, de ta fille.
Parce que dans Tatiana il y a ta, alors c’était un pronom récurrent sur les lèvres de Selma (la maman de Maxine).

Mais Selma est morte. De cette mère fantasmée, il ne reste qu’une pierre froide au fond de la crypte. Sa fille (Maxine), elle, est bien vivante. Tatiana a ouvert le fichier qui portait son nom en secret. Elle a lu des lignes qui disait des choses inutiles. Âme pie. Maison Souffle et Cendres. 21 ans. 1m63. Et d’autres lignes qui inculpaient la psychologue. Foyers sociaux. Ouvrière à l’usine de traitement des eaux. Vols. Ceux ne sont que des problèmes, un déluge de problèmes auquel six ans plus tôt, elle avait choisi de ne pas prêter attention. Elle n’allait pas tendre la main à une fille mieux qu’elle (une fille aimée de Selma) et une fille encombrante dans son couple (Mehdiana). Le sort devait bien rire puisque Mehdi (le cancre) l’avait abandonné, comme elle avait abandonné Maxine (sa demi-sœur), comme Selma les avaient abandonnés (les Olsson).

Tatiana inspire profondément. La culpabilité est faite de lames effilées comme un récif alors elle attend anxieusement le bruit de la sonnette. Elle ronge ses ongles. Elle passe un coup de torchon sur la table immaculée. Elle enlève à la main les peluches du tapis gris sous la table basse. Elle a gardé son tablier bleu (un cadeau de Joris) par-dessus son pantalon gris reprisé deux fois et la blouse blanche que les machines ont délavée. Elle a aussi écrasé un peu de rouge à lèvre pour avoir du fard sur les joues et camoufler son malaise. La brune ne sait plus quoi faire pour consommer les longues minutes.

Ding dong.

Elle accourt à la porte. Sa main reste suspendue au-dessus de la poignée. Lentement, elle recompose une expression de douceur et de bienveillance. Sans (dé)faillir, elle ouvre enfin la panneau de bois noble sur une femme plus jeune.

« Maxine ! Bonjour. Entre je t’en prie. Excuse-moi, j’avais oublié notre rendez-vous. Je n’ai pas eu le temps de préparer grand-chose. »

La psy s’écarte pour laisser à l’autre le champs libre jusqu’au salon.
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Maxine Dupuy
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Jeu 17 Mar - 10:15
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Tatiana Cimerêve Tatiana Cimerêve. Le nom sonne mal dans sa bouche, roule étrangement sur sa langue.
Selma Cimerêve.
Selma Dupuy.
Maxine ne veut pas être là non, devant cette jolie maison un peu trop bien entretenue. Devant la vie d’une autre, une vie qui aurait pu être la sienne.
Mais Maxine n’est pas Tatiana et Maxine elle, n’a pas de belle façade à entretenir, pas de jolie porte sur laquelle toquer.
La jalousie lui bouffe un instant les entrailles,
et puis non.
La colère reprend sa place et la pie sert les poings, n’ose pas s’avancer plus. Mais pour son rêve, pour le numéro 1 de sa liste, elle fera l’effort. Un pas de plus vers l’inconnu.
Est-elle mariée ? A-t-elle des enfants ? Et son âme animale alors ? Rien rien rien le néant, juste un nom sur un visage, penchée sur une tombe ; air bien trop sombre.

Bonjour, ravis de te revoir, parlons donc de ce dont personne ici ne veut parler.
Non, trop hypocrite.
Coucou c’est Maxine, la sœur que tu n’as pas voulu prendre sous ton aile 5 ans plus tôt. Maintenant je deal de la drogue et je frappe des enfants.
Non, trop invraisemblable, elle ferait décidemment une bien mauvaise dealeuse.
Ecoute frangine t’es bien mignonne avec ta frange bien droite et tes petits pots de fleurs à l’entrée mais tu me filerais pas ton code de carte bleu par hasard ?
Oui, ça pouvait passer.

Bien, Maxine inspire, expire. Lisse son vieux jean et son t-shirt ample à l’effigie du groupe de rock Duck N’Roses, place un joli sourire de façade sur son visage soucieux et actionne la sonnette.
La porte s’ouvre et le sourire s’effrite.
Ok non, elle n’y arrive pas.
Tant pis, sa sœur adorée devra faire avec son humeur de chien.

« Salut. »

Un peu grognon, merde elle pouvait bien faire un effort non ? Voilà, un sourire qui ressemble à une grimace, Tatiana à l’air un peu niaise, elle n’y verra que du feu. Mains dans les poches, là voilà qui entre sans plus se laisser prier. Inspecte du regard les moindres recoins. Pas mal. Joli même. Mais un peu trop silencieux à son goût, elle qui a l’habitude d’entendre les gosses crier dans la cours et les voisins s’engueuler à travers les murs trop fin.
Mais ça rend son existence plus vivante ; réelle.
Maxine voudrait hurler elle aussi pour remplir l’espace.
Pas sûr que sa demi-sœur apprécie, tant pis. Mieux valait plutôt faire un compliment.

« C’est joli ici. T’habites seule ? »

Même si honnêtement, elle s’en fiche un peu. Combien Tatiana Cimerêve a-t-elle donc dans son compte en banque ? Ca, ça l’intéresse.

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Jeu 17 Mar - 12:15

Le silhouette filiforme entre dans le salon et Tatiana détaille avec avidité l’intruse : des vêtements trop grands qui lui rappellent ceux des garçons qu’elle affectionne et des mains enfoncées dans les poches du jean. Rien pour confirmer sans se tromper que Maxine est une princesse. Son timbre de voix raide l’interpelle. Est-ce que Selma avait le même ?

Sa demi-sœur est au milieu de son séjour. L’espace d’un instant, ce constat la réjouit. Il manquait ça dans son logement, un proche, un relatif, un individu sur lequel posé une désignation. Elle referme la porte soigneusement. Tatiana pose à nouveau les yeux sur sa demi-sœur (celle qui n’aurait pas existé si ses propres parents avaient eu un mariage heureux). Non, par essence, sa présence est inconfortable. Elle aurait préféré que le cours de la vie soit moins dramatique. Elle aurait pu s’esquiver du tableau de la famille Dupuy (une famille d’étrangers). Leur désastre, leurs déboires, leur détresse, c’est autant de fardeaux qu’elle ne méritait pas.

Seulement, il n’y avait plus qu’une fille. La fille de Selma. Son héritage et sa mémoire, un être infiniment précieux pour Tatiana qui de sa mère n’avait gardé que des bribes de disputes et un tempérament de guerrière. Maxine connaissait sans doute tout (la couleur de ses sourires, la douceur de ses berceuses, les plis de ses chagrins, la tendresse de son amour). Autant de choses que la psychologue avait inventé (au chevet d’Edor, sur les cahiers d’exercice de Medhi, dans le bureau de Joris). Selma lui ressemblait-elle dans ces moments là ?

Seule.

Oui, infiniment Maxine. C’est ce qui arrive quand on n’est pas à la hauteur.
Silence. Tatiana ne dit rien. Elle sourit, elle passe derrière le comptoir de la cuisine où le café chauffe encore. Cette petite cafetière italienne (un mot qui n’a plus de sens sur Haklyone) argentée la distrait. La pièce n’est pas si grande alors elle peut parler avec engouement sans avoir à afficher un sourire hypocrite puisque la pie ne la voit plus.

« Merci. Oui en effet. »

Elle se verse une tasse, hésite. Elle a commencé le café en prenant son premier temps partiel, adolescente. C’était mauvais et amer. Seulement, c’était moins cher que le cacao en poudre et le lait. C’était aussi moins cher que les perrier citron. Et puis un matin, c’est devenu supportable sans doute parce que la vie était devenue plus amère encore.

« Tu prends du café Maxine ? Assieds-toi, il y a aussi des jus sur la table basse si tu préfères. »

Elle attend la réponse de sa demi-sœur (Maxine) pour revenir s’asseoir sur la chaise ébène qu’elle a déplacé face au canapé. Tatiana ne la regarde plus. Elle est concentrée sur tout le reste : souffler sur le liquide brûlant, les gouttes sur les baies vitrées qu’il faudra nettoyer et l’inquiétante demande à venir. La pie n’est pas venue pour dire bonjour (les inconnues ne se disent pas bonjour). Elle est venue parce qu’elle avait besoin de quelque chose. Tatiana aimerait que ce soit un bouton à raccommoder, ça irait vite. Elle emballerait le goûter dans du papier journal et raccompagnerait son invitée sur le seuil.

La brune s’en veut de vouloir abréger cette entrevue. Elle s’est promis. Promis d’aider les plus faibles (des milliers de prénoms qu’elle ne connaît pas encore), peu importe les circonstances. Alors, Tatiana prend sur elle et adresse un regard chaleureux à la jeune femme.

« Tu avais besoin de quelque chose en particulier ? »

Tatiana ne possède rien qu’elle souhaite offrir excepté son amour inconditionnel. Elle ne jette rien, elle ne perd rien, elle connaît la valeur de toute chose. Tout ce qui passe entre ses mains peut encore être réparé (elle aime croire que c’est le cas des êtres inanimés et aussi de chaire). Lui prêter des cahier pour étudier ? peut-être. Lui donner un seul lenss ? un crève-coeur.
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Maxine Dupuy
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Ven 18 Mar - 9:39
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Maxine se tord un instant les mains, ne pense absolument pas être à sa place dans ce joli salon tout (trop) propre. Ne pense pas avoir sa place à côté d’une Tatiana en tablier,
Elle est belle avec ses beaux cheveux et son tablier,
un peu,
beaucoup,
à la folie,
Maxine secoue la tête et se reprend,
Pas du tout.
Non à bien regarder rien n’est parfait ici, ni les meubles sans poussières, ni le tapis sans peluches. Pas même les jus qu’elle aperçoit sur la table basse, qui la font un instant pétiller d’envie.
Pas même les délicieuses tartelettes toute rondes qui la feront presque baver et encore moins Tatiana.
Non décidemment, tout est horrible ici et Maxine fronce encore plus les sourcils, posant son regard bien loin de la petite table.
Horrible.

La demi-sœur passe derrière le comptoir et Maxine soupire un peu, se force à détendre ses muscles quand l’autre ne regarde plus.
Bon, elle pouvait toujours fuir par la fenêtre n’est-ce pas ? Une solution de replie toute tracée.
Tatiana habite donc seule mais la pie fait à peine attention à la réponse, trop accaparée par ses propres pensées ; se force pour ne pas se jeter sur les pâtisseries.
Du café ? Tout en s’asseyant soigneusement sur la canapé, Maxine est face à un sérieux dilemme. Le café, elle déteste. Mais Tatiana lui propose des jus ? Vraiment ? Maxine a donc l’air d’avoir 14 ans ? Non non non la pie se vexe un peu, se renferme beaucoup. Elle préfère largement les jus oui, elle en rêve même, elle qui ne bois que l’eau du robinet depuis bien trop d’année.
Malheureusement Maxine n’est plus une enfant et il serait regrettable que sa sœur pense le contraire. Telle une mise à mort, elle offre un sourire bancale.

« Du café ça sera très bien merci. »

Beurk. Beurk. Beurk.

Mais bientôt il faut avouer, bientôt il faut mettre les cartes sur la table faute d’y poser les pieds. Maxine entend à peine la question, les yeux verts rivées sur les tartelettes. Bon, elle pouvait les manger oui ou non ? Elle n’a plus très envie de parler là, Maxine a le ventre qui gronde. Est-ce que ça s’entend ? Est-ce que la faim se voit sur son visage. Relève la tête et fixe Tatiana – elle au moins elle n’a pas envie de la manger, ça devrait freiner son appétit.

«  Heu. Ouai. T’aurais un peu d’argent à me prêter ? Tu vois c’est compliqué en ce moment et puis le loyer est en retard… »

C’est faux, elle l’a payé la veille en râlant comme d’habitude. Maxine baisse la tête sur ses mains serrées sur ses genoux.
Faire semblant, ce n’était pas bien compliqué.
Ô belle Tatiana, gentille Tatiana, ne voudrais-tu pas aider ta pauvre sœur en détresse ?


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Ven 18 Mar - 15:25

Deux petites tasses bleues et blanches, de la porcelaine six fois ébréchées et recollées, le service à thé préféré d’Edor pour jouer à la dinette avec l’intruse. Ca ne rime à rien. Tatiana le sait au moment où elle s’assoit pour admirer de nouveau le sourire pénible de Maxine (sa demi-sœur). Ses mains sont abîmées par le travail et pourtant ses ongles sont peints en rouge vif. Le cœur de la brune se serre. Ce n’est qu’une fille de vingt ans. Elle devrait étudier et la voilà jeter dans un emploi sans plaisir ni moyens décents. Par sa faute, un peu, est-ce qu’elle pourrait encore réparer la vie brisée de la gamine ?

Trop tard, pour les regrets Tatiana, ce petit bout de peau laiteuse s’en fiche de tes mots de miel et de ta condescendance. La petite princesse de ton imaginaire a cédé la place à une jeune femme au regard dur (ta culpabilité).

La psychologue attrape une tartelette. Une bouchée et c’est la promesse d’une indigestion. Elle mord dans le sablé, récupère les miettes, mâche consciencieusement sans laisser aux traits de son visage la liberté d’exprimer leur dégoût. Elle espère que c’est ce qu’attendait son invitée pour manger. Elle repose le reste du gâteau sur l’assiette, pourvu qu’elle n’ait pas à y revenir. Du café pour faire passer l’acidité des fraises et un sourire pour masquer sa contrariété. De l’argent ?

A quoi l’orque s’attendait-elle ? Une fille sans le sous ça veut colmater les brèches de la gouttière, manger le chauffage allumé, vivre avec les même problèmes que les gens de son âge (pas des problèmes d’argent). Tatiana pose la tasse sur sa soucoupe, pose ses deux mains sur ses genoux croisés.

« J’espère que tu n’empruntes pas de l’argent à n’importe qui. »

Tatiana l’adulte, qui gronde, qui sermonne, qui sait mieux que tout mieux tout le monde comment il faut faire les choses. Avec un regard appuyée à son interlocutrice, l’orque se lève et va chercher une feuille blanche et un crayon. Clic, le bic est acéré et noir. La lune et Sang revient s’asseoir dans une posture plus professionnelle que familière. Elle écrit des rangées de chiffres, la calculette de son téléphone à côté d’elle. Minutieusement, elle essaye de voir s’il reste un malheureux penny à concéder à sa benjamine. Sauf que tout est parfait chez Tatiana, de ses comptes à l’agencement froid de son intérieur. Le surplus ça n’existe pas. L’extra aujourd’hui c’est la collation de fruits frais que son invitée peut emmener avec elle si elle le désire. Tatiana fronce les sourcils, peut-être que… Elle aligne d’autres chiffres dans d’autres sens. Finis par raturer, écrire au verso du bloc, entoure victorieusement un résultat.

« Si tu as du temps les week-ends, je peux te payer pour du secrétariat. C’est vingt-cinq lenss de l’heure, trente au black. C’est fastidieux mais pas physique. Le garçon qui travaille aux archives et plein aux as, arrange-toi pour lui plaire si tu veux des extras. »

Tatiana toise Maxine. Elle est curieuse. Est-ce que c’est révoltant à ses yeux comme proposition ? C’est une offre qui rentre dans les clous de sa vie millimétrée. L’orque boit une autre gorgée de café. Sa demi-sœur (Maxine) va-t-elle éclater en sanglot ? va-t-elle quitter la maison rageusement ? C’est inavouable mais Tatiana aimerait bien, elle aurait moins de mal à négliger une teigne (ces enfants bien nés).

Où te caches-tu princesse du manoir ? Selma ne t’a-t-elle pas appris à être fière ?

Il reste le problème du loyer de retard auquel la psy n’a pas de vraies solutions à apporter si ce n’est le lit d’appoint de son salon. Les matins en tête à tête avec ce reproche vivant ne l’enthousiasment guère et elle balaye cette possibilité en secouant la tête. Non, Maxine (sa demi-sœur) ne vivra pas sous son toit.

« Quel est le montant exact de ton loyer ? »

Peut-être qu’en faisant la linge à la main et avec les jours qui rallongent elle pourrait se permettre de se retirer une épine du pied en lui donnant cash les billets qui l’intéressent.
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Maxine Dupuy
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Le café entre les mains, Maxine l’observe d’un œil étrange, plus noir encore que ladite boisson. Fallait-il que le monde lui veuille encore plus de malheur pour l’obliger ainsi à boire du café.
Bien, puisqu’il faut se lancer.
La tasse approche les lèvres, chaude boisson qui glisse contre la gorge. Beurk.
La pie manque de tout recracher, se force à déglutir face au goût amer. Beurk.
Maxine aurait vraiment du prendre le jus de mangue, elle adore le jus de mangue.
Beurk. Et si elle déglutit encore une fois ? Non rien n’y fait.
Son hôte prend une tartelette, ah ! Elle peut donc y aller, s’en empare avec un peu trop de précipitation. Croque avec un peu trop de précipitation. Avale avec un peu trop de précipitation.
Manque de s’étouffer.
Miam.
En deux trois mouvement, la tartelette est englouti.
Bien, elle attendra 30 secondes minimum avant d’en prendre une deuxième. Ce sont donc ça les bonnes manières ? Dans ce salon tout propre et décoré -bien que sans aucune extravagance- la brune n’ose pas poser les pieds sur la table, dire un gros mot ou parler trop fort. Qui sait, Tatiana va peut-être bien l’aimer ainsi ? Petite fille bien élevé par leur mère.
Odieuse sœur qui ne peux sans prendre qu’à elle-même dans le cas contraire. Elle n’avait qu’à l’élever elle, tiens.

Parfait, les 30 secondes sont passées ? Mince elle n’a pas compté, oh tant pis.
Un autre croc dans la seconde pâtisserie. Elle lui ferait bien un compliment sur sa cuisine, mais Maxine n’aime pas les compliments. Surtout quand il faut les donner, les gens ne les rendent jamais.

De l’argent à n’importe qui ? Elle bug une seconde, regarde à nouveau ses mains serrées. Mince elle n’a pas de réponse à ça. Si elle dit oui, voudra-t-elle lui donner un peu plus de lenss ?

« Ca dépend. Mais j’me débrouille seule en générale. »

Voilà, une réponse qui n’engage à rien.
Encore un croc dans la tartelette, elle met des miettes sur ses genoux mais ne le remarque même pas, trop accaparée par le sucre qui pétille sur sa langue.
Et elle s’en va chercher un bloc note et la pie plisse les yeux.
Ah il faut compter pour offrir à sa cher demi-sœur salement abandonnée ? Ingrate.
Travailler les week-end ?
Ah. Maxine reste bouche-bée quelques secondes avant de se reprendre et de faire encore plus la gueule si cela est réellement possible.

« Ba oui bien sûr, je te prépare à bouffer aussi et je viens te masser les épaules pendant qu’on y est ? J’coucherai bien aussi avec ton patron mais j’imagine que tu t’en charge déjà. Tant pis j’ai pas le temps le week-end de toute façon. »

Craché comme une insulte. Ah, s’en est peut-être bien une ? Mais Maxine n’a réellement pas le temps de s’investir dans du secrétariat, elle qui n’a déjà que son dimanche de libre, elle en profite généralement pour rattraper le sommeil en retard (sans ça elle tomberait comme une loque) et tenter de retrouver les bijoux Dupuy.
Bon, Tatiana Cimerêve venait clairement de baisser dans son estime, mais pas de beaucoup : elle était déjà au plus bas.
Poufiasse.
Maxine se renfrogne.

« Il me faut 1 millions de lenss. C’est le problème avec l’inflation, ça nous tombe dessus comme ça, POUF tu vois ? »

Bon, et puis tant qu’à faire…
Elle se dépêche d’avaler sa tartelette en main, si bien qu’elle finit par conclure la bouche pleine.

« Elles chont pas très bonnes tes tartelettes, t’as pas du gâtcheau au chocolat ? »

Vraiment, quelle radine.
Tant pis pour le rôle de jeune orpheline bien élevée.


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Ven 18 Mar - 21:18

Ca n’avait rien de personnel (si).


Tatiana aime jauger ses interlocuteurs (de l’autre côté de son bureau ou de sa table basse). Elle aime l’idée que les préjugés qu’elle a sur la fille de Selma sont avérés. La pie dévore avec appétit et la psychologue se réjouit. Elle n’aurait pas su quoi faire des tartelettes gâchées. Si la petite se régale, l’orque pourra au moins se réconforter de ne pas avoir perdu son temps derrière les fourneaux. Elle fait des miettes partout et elle répond avec légèreté. Il vaut mieux attendre qu’elle soit partie pour tout plier, tout éradiquer, classer la rencontre parmi les mondanités. Tatiana pique et observe les yeux brillants les réactions de son vis-à-vis.

Alors ? Selma aussi était-elle capricieuse ? Dis-moi tout Maxine (demi-sœur). Dis-moi qu’elle est moi n’avions de commun qu’un nom de famille. Jette le moi à la figure que je suis différente. Que nous n’avons rien en avoir. Que le sang c’est la misère des riches.

Sinon Selma ne serait pas partie. Sinon il y aurait eu une réponse à sa lettre. Sinon l’invitée connaîtrait son identité depuis plus de sept mois.

Elle crache du venin et Tatiana sourit. C’est bien ce qu’elle pensait. La petite princesse du manoir est bien trop fière pour ne pas se sentir insulter. Est-ce que c’est ça qui la rend meilleure que l’orque ? Selma trouvait-elle ça charmant ce caractère acide ? Ces insultes presque corrosives ?

La brune a bien couché avec son patron. Les bruits de couloir, elle les connaissait à l’époque et ils étaient pire aujourd’hui. Mais pas de promotion pour Tatiana, pas de bénéfices gracieux, juste les yeux de l’amour une poignée d’années. Ce n’était pas cher payé son abnégation. Ce ne la blessait pas quand elle était mariée, elle se disait que son couple lui suffisait. Divorcée, elle prenait sur elle. De toute manière à Ithloreas personne ne savait. Même la Dupuy disait ça seulement pour être méchante, sans se douter d’à quel point elle était proche de la vérité.

La psy hausse les épaules avec désinvolture.

« Quel dommage. »

Maxine affiche une expression rongée par le dégoût. Tatiana songe qu’elle l’a cherchée. Ca ne lui ressemble pas d’être aussi intransigeante. La Lune et Sang aime tant faire des concessions. Ce n’est pas mature d'acculer, de prendre en traitre, d’insinuer des choses méchantes.

Ca n’a rien de personnel (si).

Tatiana s’apprête à s’excuser mais un million de lenss c’est beaucoup trop et même si ça n’a rien de sérieux ses yeux s’écarquillent comme si elle entendait le pire juron de l’univers. Le petite princesse du manoir a la langue bien pendue. Selma parlait-elle de millions avec la même indifférence ? L’orque n’y avait jamais pensé. Ils étaient si riches les Dupuy. Elle se rappelle les beaux bijoux dans la vitrine qu’elle nettoyait.

Avec le torchon blanc, elle était accroupie et frottait les parois de verre. De l’autre côtés des parures scintillantes, des diadèmes issus de contes de fée, des pierres inventées pour des reines. C’était si beau la nouvelle vie de maman (Selma) qu’on aurait peur d’y faire tâche. La petite brindille (Tatiana) essuyait plus fort pour conjurer l’image des Dupuy (la famille de maman).

« L’inflation ça fait baisser le prix de l’immobilier Maxine. »

Tatiana soupire en la voyant cracher des morceaux de tartelettes aux quatre coins de la pièce. Elle se relève et va chercher un mouchoir de tissus vichy bleu et blanc. Par automatisme, elle s’agenouille devant la jeune femme pour la débarbouiller avant de se souvenir que la gosse n’est ni un amant, ni sa fille (Suzanne un jour). La brune se contente de lui enfoncer le mouchoir dans la main.

« Le chocolat ça rend aveugle. Tu as tant besoin d’argent que ça ? »

Tatiana scrute encore le visage hargneux avant de se relever. Elle va jusqu’à la baie vitrée pour regarder la pluie qui s’abat encore. L’argent ça ne tombe pas du ciel. La Cimerêve n’en a que faire des jérémiades. Seulement, c’est sa sœur (non), c’est l’héritage de Selma. Est-ce qu’elle les observe depuis les cieux ? Est-ce qu’elle est contrariée de leur rencontre ? Agacée, de l’attitude intraitable de son aînée ?

« Je vais y réfléchir sérieusement. »

Tatiana est sincère. Elle se retourne et adresse un regard interrogateur à son invitée.

« Elle était comment Selma ? En tant que mère que je veux dire. »

C’est peut-être la vraie raison de la présence de la diablesse ici. Peut-être que sans ça Tatiana aurait continué de prétendre ne rien voir, ne rien entendre.
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Elle ne sait pas à quoi elle s’attendait Maxine. A Selma, jeune et pimpante jeune femme lui ouvrant la porte avec un doux sourire pour alléger la dureté de ses traits ?

Une Selma avant que Maxine ne naisse, avant qu’elle ne commence sa vie. Avant que les démons frappent leur joli château de verre et ne lui arrachent le cœur en prenant le plus odieux des noms : « maladie ». Avant que maman ne baisse les bras et souhaite ne plus savoir respirer. Avant que papa ne décide que son oxygène à lui, c’était Selma.

Mais Tatiana ne lui ressemble pas non elle ne ressemble à rien d’autre que tout ce que Maxine déteste. Elle a les lèvres de sa mère, ça elle l’a remarqué au premier coup d’œil. Pour le reste elle ne saurait trop dire.
Mais si la sœur a le sourire doux la pie ne se méprend pas ; la douceur de l’acier qui lui hurle de s’envoler, s’évader.
Mais Maxine, ailes de plomb depuis trop d’années reste bien campée sur le canapé.
Ca lui apprendra tiens, à ne pas l’aimer comme elle aimerait qu’on l’aime.
Pas bien, ça ne commence pas bien. A quoi s’attendait-elle, une embrassade entre frangine ? Oh vient Maxou que je te tresse les cheveux. Viens donc que je t’apprenne à faire des cupcakes et te borde la nuit.
Viens viens viens mais surtout,
surtout n’approche pas trop près,
on ne sait jamais,
ou la gamine aurait pu traîner.

Froncement de sourcil, Maxine se maudit intérieurement de ne pas être aussi cultivée qu’elle voudrait l’être (la faute à qui ??). L’inflation donc, elle note dans sa petite tête et fait semblant de ne pas avoir entendu la correction de sa demi-sœur.
L’inflation ça fait baisser le prix de l’immobilier, Maxine. Et blablabla. Imiter dans sa tête l’insupportable ton de madame-je-sais-tout a au moins le mérite de la faire un peu sourire toute seule.
Maxine aime bien les imitations.

Mais vire instantanément au rouge colère quand maman Tatiana vient lui tendre un mouchoir trop propre pour essuyer les miettes. Pour qui la prenait-elle, une gamine de 5 ans ?? La pie voit rouge, la pie se demande ce que l’autre penserait si elle renversait le plateau de pâtisserie par terre. Pleurerait-elle ? A moins qu’elle ne la gronde comme une enfant, yeux plissés et poings sur les hanches.
Comme Selma.
Maxine secoue la tête et repose le mouchoir sur la table basse sans l’avoir utilisé.
Pas Selma, Tatiana.
Et elle n’aura qu’à nettoyer après qu’elle soit partie, ce qui risquait fort d’arriver plus tôt que prévu.

« Le chocolat ça rend heureux frangine, mais t’as pas l’air de bien connaître. »

Et elle non plus. Sinon, elle ne serait pas là à demander la charité.
Mais en vérité elle n’en sait rien, pour sa sœur. Peut-être est-elle la plus heureuse du monde, peut-être est-elle amoureuse, peut-être a-t-elle déjà planifié ses vacances du mois prochains avec tous ses amis joyeux et aimants.
Peut-être, oui peut-être.

Mais Maxine s’en fou, le bonheur des autres ne servira certainement pas le sien.
Ah elle va y réfléchir, à la bonne heure ! La pie lèverait bien son point en guise de victoire mais préfère à la place attraper une nouvelle tartelette et la manger si rapidement qu’elle reste naïvement persuadée que la maîtresse des lieux n’a rien vu.
Trop rapide pour le commun des mortels, Maxine tu gères. Maxine tout le monde devrait t’embrasser les ailes.

Haussement d’épaule à la question, Maxine fait semblant de ne rien en avoir à foutre et Maxine lance un regard désespéré aux tartelettes à la fraise qui ne sont maintenant plus que deux.
Et à coté, une tasse de café encore pleine. Bon, elle se force à en prendre une gorgée presque sans grimacer avant de répondre. Mince pourquoi est-elle encore autant remplie ?
Mais intérieurement, elle n’a aucunement envie de parler de sa mère. De leur mère.
Mais puisqu’il faut en passer par là… le café s’évaporera peut-être entre temps, qui sait.

« Elle était parfaite, je ne l’aurais changé pour rien au monde. » Pas comme toi. « Un peu trop strict parfois. Et elle était belle. »

Était, était, était.


(c) opalescence
Maxine Dupuy
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Anonymous
Mar 22 Mar - 18:48

A Ithloréas, un lieu qui la ramène des années en arrière et avec Maxime (la demi-sœur) sorti d’une vie supposée parallèle à la sienne, Tatiana ne peut s’empêcher d’être embrumée de nostalgie. Ce petit bout de femme aux abois venu jusqu’ici pour quelques billets mérite-t-il son aigreur ?

C’est juste le sort. Dans un autre monde, c’est Tatiana (la fillette tartinée de confiture) qui quémande un peu de bienveillance de ses aînés. Dans un tel scénario, Maxine (la jolie fonctionnaire) lui accorde-t-elle crédit et caresses dans les cheveux ?

La brune adresse un coup d’œil au minois en losange. Elle ne retient pas l’esquisse d’un sourire amusé. Les pâtisseries disparaissent si vite que c’est dur d’imaginer son invitée dépasser la trentaine un jour. Une jeune pousse au regard vif et à la répartie acide, la misère ça n’avait pas refroidi les ardeurs de l’héritière Dupuy. Si le chocolat ça rendait heureux, tout le monde rêverait d’être diabétique. L’orque s’abstient de jeter de l’huile sur le feu et accepte que la pie soit d’une perspicacité déconcertante. Être heureux (la maison où Merlin et Suzanne le sont ? dans les bras d’un homme qui l’est ?), c’est un concept dangereux. Mieux vaut être irréprochable, c’est plus réaliste. Elle y songe en lissant son tablier devant l’orage.

Elle ne l’a pas dit mais frangine sur les lèvres rougies de fruits c’est une saveur exotique sous son crâne.

La petite engouffre une tartelette, grimace légèrement en reprenant du café et hausse les épaules, le regard fuyant. Tatiana écoute avec attention tout en déplaçant le service de façon à orienter les deux dernières tartelettes vers la jeune femme et remplir deux verres à pied de jus de mangue. C’est cher, il ne faut pas gâcher.

Parfaite ? comment ? en quoi ? tout le temps ?
Parfait, c’est le mot préféré de Tatiana. Celui qu’elle aimait lire sur ses bulletins, entendre dans la bouche de ses amants et mettre dans le congélateur.
Parfait, ça n’avait rien à voir avec le duo défaillant Olsson (Edor et Tatiana).
Parfait, c’est plus joli en vitrine qu’à l’usine.

La psy se rassoit, boit un peu de café, éprouve enfin un peu de compassion.
Elle avait oublié, le décès de Selma a fait d’elles des orphelines.
Si pour la milicienne c’est quotité négligeable, sa frangine (la saveur exotique) a absorbé de plein fouet l’événement.

« Tu es très jolie Maxine, ça doit te venir d’elle alors. »

Tatiana ne s’en rappelle pas bien du visage de Selma. Juste qu’elle était grande et que quand elle était agacée sa voix tonnait comme un orage d’été. Edor, pris de colère, avait fait brûlé les photos il y a longtemps.

Sa demi-sœur (Maxine), sous le masque épais de la mauvaise humeur, a quelque chose de délicat. Peut-être que c’est le vernis carmin ? Ou bien la courbe de ses cils immenses ? Un détail ou une multitude donne à l’aînée l’image d’une poupée.

« Tu as une photo ? »

Sur Kiwimedia, ils ont mis une petite photo pixellisée sur laquelle on peut difficilement zoomer. Dans le journal local, il y avait un portrait noir et blanc en bas de la colonne faits divers. C’était (trop) peu pour contenter le désir de savoir de Tatiana.
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Maxine Dupuy
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Maxine Dupuy
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Jeu 24 Mar - 17:36
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Elle se demande Maxine, si la demi-sœur est légitime pour poser ce genre de question, lui parler de sa mère,
lui parler de leur mère. Elle l’a bien connu avant qu’elle ne parte non ? Élan de curiosité qui l'incite à fixer l’autre. Pourquoi Selma était-elle partie ? Pourquoi abandonner un enfant pour en faire un autre ? Des questions qu’elle ne s’était jusque là pas posées, trop accaparée par sa vengeance, son travail. Une demi-sœur qui apparaît de nulle part et alors ? A-t-elle la tête de son ennemi à lui apporter sur un plateau d’argent ? Un milliard de lenss à lui offrir ? Les bijoux de sa famille à lui rendre ? Non non non Tatiana n’a rien de tout ça Tatiana n’est qu’un caillou dans sa chaussure, le coléoptère dans son champ de vision. Une intruse chez les Dupuy, que fait-elle là, que fait Maxine ici ? Ah ce n’est qu’une moitié de sœur, qu’elle se contente donc de sa moitié à elle, de ses souvenirs à elle ! Maxine ne partagera pas les siens, Maxine ne partagera plus jamais.

Selma avait une vie avant, Maxine se sent un peu jalouse d’elle aussi, n’avoir qu’une moitié de sa mère. Et avant ? Lisait-elle des histoires à Tatiana pour l’endormir ? La grondait-elle lorsqu’elle finissait en douce tout le chocolat ? Qu’elle volait un biscuit dans le supermarché et qu’elle ramenait une mauvaise note à la maison ?
La pie garde la bouche close.
Elle ne veut pas savoir elle ne veut pas savoir elle ne veut pas savoir.

Et tout d’un coup un compliment. Tout d’un coup l’horrible sœur se fait douceur exagérée, monstre de sucrerie. Et quoi ? Elle se trouve jolie oui parfois, en regardant dans son miroir ébréché sous la lumière bancale qui ne lui rend pas vraiment justice.
Oui parfois, dans les toilettes de l’usine elle se regarde une seconde, se compare à la fille d’à côté et se dit qu’elle aime bien son visage (celui de son père) et son petit nez retroussé (celui de son père). Et puis elle se souvient Maxine, se souvient qu’elle n’a plus à être jolie, plus à être parfaite.
Poupée Maxine disparu dans le néant, et alors elle rêve d’un visage brutal, de traits qui la rendraient aussi furieuse que son feu intérieur. Des yeux qui tuent en une seconde. Noir et froid au lieu du vert printemps rappelant les plumes de son père.
Se maudit un instant d’avoir oublié qu’être belle, elle s’en fiche maintenant. Être belle ça ne tue pas les gens, être belle ça ne ramène pas les morts.
Alors elle se renfrogne.

« Je préférerai ne pas être comme elle. »

Sa mère son idole sa mère son héroïne. Qui dans un soupire a arrêté de se battre pour sombrer dans son lit, la respiration ralentie par la maladie. Mais Maxine ne sombrera pas non, Maxine combattra ses démons, vaincra ses cauchemars. Préfère avoir en tête une Selma souriante, aimante.

Elle a bien quelques photos oui. Famille en plein pic-nic, famille à la plage, famille faisant les boutiques. Portraits souriants car sur les photos, Edouard, Selma et Maxine sourient toujours.
Toujours.
Maxine fronce le sourcils. Oui elle a, mais pas pour Tatiana.

« Non j’ai rien. »

Brutal.

« Pourquoi elle t’a abandonné ? »

Encore plus brutal.
Mais sous sa couche d’indifférence, Maxine veut savoir.
Terriblement savoir.
(c) opalescence
Maxine Dupuy
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