la joie pend à ses lèvres, tout autour de lui, les rires s’éparpillent il a la tête qui tourne, ne sait plus où regarder, ni s’arrêter entre les manèges et les petits stands colorés là où son filleul se glisse sans même se préoccuper de savoir si le félin le suit.
« camilo! t’éloignes pas trop! »
qu’il hèle à l’intention de l’oisillon et presque aussitôt, en réponse à son appel, une petite main vient s’accrocher à la sienne.
« tiens… t’as la main toute collante » un rire bref lui échappe, ravalant son dégoût dès lors que son regard se pose sur le sourire radieux de l’enfant. le bambin tient une barbe à papa dans sa main gauche, willow n’a aucune idée de comment elle s’est retrouvée en sa possession, erreur d’inattention, il ne regardait pas. « bah! j’imagine qu’on ne se perdra plus de vue si on a les doigts collés ensemble alors! »
camilo sourit, mais pourtant, semble déjà avoir autre chose en tête vu la force avec laquelle l’enfant tire soudain sa manche, tente de l’entraîner avec lui au travers de la foule.
« tonton t’es trop lent! on pourra pas faire la maison hantée si tu te dépêches pas! y’aura trop de monde! »
« t’es pas un peu jeune pour ce genre d’attraction? si tu fais des cauchemars après, c’est ta mère qui va me tomber dessus… »
les joues du gamin se gonflent d’air, tandis qu’il continue de tirer sur da manche, refusant d’abandonner son idée première. la panthère se contente de le suivre dans un haussement d’épaules.
seulement, comme il le pensait, on les arrête à l’entrée. camilo, haut comme trois pommes du haut de ses cinq ans, est à n’en pas douter bien courageux mais également un peu trop jeune encore. si rien à l’intérieur de la maison hantée n’est vrai, l’enfant ne fera pas forcément la différence.
l’enthousiasme de l’enfant périclite et le félin passe une main dans sa chevelure bouclée pour le consoler, sans toutefois arriver à faire revenir son sourire.
« …tu veux qu’on essaie de trouver une autre entrée? juste pour voir à quoi ça ressemble. deux secondes, pas plus. à condition que tu dises rien à ta mère. »
il lui tend son petit doigt pour sceller une promesse, que l’enfant s’empresse de saisir avec le sien, tout sourire. ah si yara savait… willow n’a jamais été un très bon modèle pour quiconque. n’en a jamais eu lui-même.
Métier : Propriétaire de la Fête Foraine de Régalia et clown en chef
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Date d'inscription : 09/01/2024
Jeu 7 Mar - 16:41
a place you can laugh your pain away
willow & julius (& camilo) famille ? fête foraine renatò
Cher journal,
Quelle belle journée ensoleillée, mais pour le moment, rien d'autre à signaler ! Hâte de voir ce qu'aujourd'hui va me réserver !
Encore une journée pleine de folie dans cette fête foraine si remplie, ha !
On s’amuse à tout va, jeunes âmes courent dans tous les sens, par ci par là, et plus vieilles elles se remettent d’émotions fortes, peu ou plus habitué à ce que tout ça les emporte.
C’est ça, le plaisir de cet endroit, de mon petit paradis à moi. J’ai repris traditions de ma famille, et c’est avec amour que pour toujours elles brillent. Un jour, un héritier prendra ma place quand le moment viendra, mais nous avons encore le temps, je ne suis pas assez fatigué pour baisser les bras ! Aujourd’hui, jour comme un autre, j’avance en veillant sur tout le monde, regardant adultes acheter friandises près des acrobates qui font la ronde. Qu’il y ait beaucoup de personnes ou non en ces lieux aujourd’hui, il est de notre devoir de toustes les tenir diverties ! Que ce soit un jeune garçon qui ne veut que des émotions, groupe d’ami.es qui ne cherche qu’à vivre leur vie, ou petit duo qui n’attend que de s’embrasser dans la grande roue, tout en haut.
Ballons dans les mains, j’avance toujours serein. Maquillage sur le visage, petites étoiles colorées qui partent de mon nez, s’étendent sur mes pommettes jusqu’aux oreilles, de véritables merveilles. Dorées aujourd’hui elles sont, mais parfois pour autres coloris j’opte sans hésitation. Cheveux couverts de paillettes qui de mille feux brillent, difficile de les rater à tel point elles scintillent !
J’observe tout, chaque talent, chaque petit fou. Ma famille d’artistes, mes amis de toujours, je veille à ce que rien ne les attriste ou si je dois voler à leur secours.
Manèges tournent en rond, machines à pinces chantent en unisson. Vers palais de l’horreur je m’avance, même si ne nous mentons pas, ce dernier n’offre que de minces frayeurs. Silhouette un peu jeune semble y courir, désolé petit, aucune chance que pour toi portes puissent s’ouvrir !
Mais cœur s’arrête quand autre visage j’aperçois, quelques secondes, mais qui fait naître panique en moi. Dans ma veste je cherche cet objet précieux, photo de celui que je souhaite rencontrer, mon seul vœu.
Comment m’approcher, comment lui dire, comment parler, sans le faire souffrir ? De toute façon, pas même il ne me connait, je ne suis qu’à ces yeux qu’un clown qui distrait.
« Eh bien alors, petite âme en peine ? »
Ah satané corps qui ne me laisse pas réfléchir, et qui parle sans même me prévenir ! Hehe. Je suis idiot parfois. Tout le temps même, je crois.
« Désolé… Je pense que cet endroit ne te fera pas peur, tu as l’air bien plus fort que ça. Par contre… »
Petit sourire et geste vers plus loin.
« … seul les plus puissant peuvent braver l’épreuve de la grande roue ! Tu m’as l’air d’être quelqu’un capable de relever le défi ! »
Un regard vers celui que depuis quelques temps je cherche à rencontrer, mais qui jusqu’à maintenant jamais ne s’était ici engagé.
« Pour vous remettre de votre peine de ne pas pouvoir aller dans le Manoir Hanté, laissez moi vous faire passer en priorité. Puis-je vous y accompagner ? »
Hésitation, dois-je me présenter, souffler mon prénom ?
« Dramaturge, clown en chef, pour vous servir ! »
Ha, non, ce nom là n’apporte que davantage de questions.
Sur le jeune homme mon regard se pose, et oh je reconnais en lui les yeux de celle qui de mon passé fut la virtuose. Allons, Julius, reprend-toi… C’est peut-être déjà trop tard pour être son papa…
