Caractère
Côme, aussi appelé 'Lyosha' par la plupart des gens, puisque c'est son nom d'acteur, est ce qu’on appelle communément une bonne pâte, ou un “caractère de golden retriever”, ce qui est assez drôle étant donné son anima qui lui correspond parfaitement. Il adore l'eau, manger, il est bruyant, chaotique, sociable. C’est un garçon profondément gentil, qui n’hésite pas à rendre service et ne voit le mal nulle part, quitte à parfois être un peu naïf, voire carrément bébête. C’est un type simple qui joue généralement carte sur table, aussi parce que dès qu’il essaie de mentir il se perd dans ses propres histoires, et n’arrive plus à suivre le fil. Il n’aime rien tant que les petites choses: un bon repas, une balade sur le sable chaud, le surf, sortir boire des bières avec ses potes. Bref, il ne se pose pas trop de questions dans la vie. Il ne voit pas bien l’intérêt, de toute façon. Il est assez courageux, mais c’est surtout parce qu’il n’a pas vraiment conscience du danger en général, et il lui arrive d’accomplir des choses puis de péter un plomb par la suite en réalisant ce qu’il a fait. C’est aussi quelqu’un de très affectueux, tactile, qui a tendance à suivre les gens comme un caneton, les observant avec curiosité dans leurs tâches et les ennuyant d’ailleurs souvent de questions un peu stupides. C’est un gars qui a conscience de ne pas être le couteau le plus aiguisé du tiroir, mais il faut dire aussi qu’il se sous estime un peu. Son intelligence est beaucoup plus pratique que scolaire, aussi il n’a jamais eu de bons résultats à l’école, ce qui fait qu’il se catégorise lui même dans la case “idiot.” Pourtant, il a un talent tout particulier pour le bricolage, la peinture, les travaux, et une capacité assez impressionnante à fabriquer des choses à partir de tout et rien. Besoin de retaper une porte d’armoire? De faire tomber une cloison? De fabriquer une table? De refaire les joints de la salle de bains? Il sait tout faire, en vrai petit bob le bricoleur. En soit, son environnement naturel c’est soit à la mer sur une planche de surf, sur la plage à draguer les minettes, en train de faire de la plongée, soit sur un chantier à mettre du carrelage. Aussi, son métier actuel est un peu surprenant, mais il faut bien dire que c’est arrivé un peu par hasard.

Détails physiques
83kg • 1m86 • une petite cicatrice au mollet, causée par une chute en surf et une altercation avec une branche de corail • Il est musclé mais aussi légèrement squishy, c’est un gaillard qui fait du sport mais qui aime manger • Il a un soleil et une lune tatoués sous chaque talon, et un smiley :D sur la fesse droite • Ses sourcils parfaitement dessinés ne sont pas du tout un hasard, c’est même sa mère qui les lui épile de sa main experte assez régulièrement. • Il aime énormément (un peu trop) se balader torse nu ou en maillot • Il privilégie les vêtemnts décontractés et confortables et aime bien porter des couvre chefs, en revanche il n’aime pas du tout porter des costumes etc. • Depuis ses débuts dans le cinéma, il a beaucoup joué dans des comédies romantiques, ce qui avec son physique avantageux en fait la coqueluche des midinettes •  Naturellement brun, il s’est décoloré les cheveux pour un rôle et les a gardé comme ça depuis • Il prend beaucoup soin de lui, par tradition familiale, et il a une routine de skincare et de haircare extensives.

• Il est très proche de sa famille, et il a même un frère aîné et une petite soeur, et le petit clan se regroupe très régulièrement pour passer du temps ensemble autour d’un repas, à prendre soin les uns des autres, etc. • Il aimerait allier sa passion avec son métier actuel et faire une émission de déco ou de rénovation, mais n’a aucune idée de comment vendre ça à des producteurs • Il joue (mal) de la guitare • Il n’a aucun self control et il lui arrive souvent de manger jusqu’à en avoir mal au ventre. • Son plat préféré est le tom yam koung de sa maman, qu’elle fait bien épicé • En parlant de sa maman, c’est toujours elle qui lui fait ses lessives • Depuis qu’il gagne très bien sa vie, il a pu acheter la maison que ses parents louaient et leur y a fait des travaux • Il ne repart jamais de chez eux sans une pile de tupperware pour la semaine qui suit, ce qui tombe bien car il n’aime pas trop cuisiner à part quelques plats dont il s’est auto-déclaré spécialiste. • Il se chamaille toujours avec son frère et sa soeur comme des gamins • Il parle fort, prend beaucoup de place et fait du bruit, ce qui est aussi le cas du reste de la fratrie. • Comme la grande majorité des gens l'appelle a présent Lyosha sauf ceux qu'il connaissait avant d'être acteur, il oublie parfois que 'Côme' c'est lui aussi.

summer on the inside

i. i had been dreaming myself a fish, silvered by sun as it leapt from the sea

Dans ses souvenirs, il y a toujours eu en arrière plan les scintillements des vagues sous le soleil doré d'Ithloreas. C'est là qu'il a toujours vécu, depuis sa plus tendre enfance. Où d'autre vivraient un couple d'animas aquatiques, sinon dans la ville cotière aux accents chantants et aux rues parfumées d'agrumes et d'iode? Il en connaît chaque pavé, la texture de chaque pierre sur lesquelles il laissait traîner ses doigts tous les jours en allant et revenant à l'école. Son frère aîné était un anima aquatique lui aussi, aussi ce ne fut que lorsque Côme naquit, que ses parents durent quitter leur quartier adoré déjà en deliquescence, Maintes-Eaux, pour aller vivre sur la terre ferme, laissant derrière eux les lieux qui les avaient vus grandir. Ils firent ce choix en toute âme et conscience, et dès que le gamin fut en âge de porter une combinaison, ils l'emmenèrent souvent voir les grands parents, les amis d'enfance, les oncles et les tantes qui vivaient encore dans le quartier immergé. L'endroit lui paraissait si familier que bientôt il le considérait autant comme sa maison que comme l'édifice en pierre claire au bord de la plage dans lequel toute la petite famille vivait à présent.

Sa petite soeur, elle aussi, avait un anima terrestre, aussi le garçonnet ne s'en voulait plus trop de ne pas être pourvu de branchies ou de poumons aussi développés que ceux d'une créature aquatique, et ses transformations se faisaient fréquentes, le bruit des petites griffes du pup résonnant sans cesse dans la maison, alors qu'il déguerpissait après avoir piqué de la nourriture, ou quelque autre objet dont ses parents avaient besoin. Il était turbulent, mais aussi particulièrement mignon, avec son teint doré et légèrement hâlé et ses boucles brunes. Malgré les divers animas, il était impossible de nier que la famille Nee était liée par le sang, une bande de grands idiots élancés, bruyants, toujours occupé à faire une bêtise ou une autre, à se chamailler en préparant le repas, à jouer à attraper les vagues. Tous les jours après l'école, Côme, Estelle et Jules allaient sur la plage, et l'eau n'avait jamais été considéré comme potentiellement hostile, bien au contraire, et ils en profitaient jusqu'à plus soif sous l'oeil bienveillant d'un grand parent, d'un oncle ou d'une tante, d'un cousin plus âgé.

ii. he smiled, and his face was like the sun.

Il n'était pas très bon à l'école, mais à vrai dire, on n'attendait pas vraiment ça de lui. La vie était douce dans la maison des Nee, parsemée d'engueulades retentissantes, de cheveux tirés et de bagarres fraternelles, de larmes vites séchées, de dîners en musique et de rires éclatants. Alors, quand il revenait avec "dissipé", "pipelette", "distrait ses camarades en faisant le clown" sur son bulletin, on le rouspétait un instant, sans grande conviction, on lui mettait une petite tape à l'arrière de la tête, et puis la vie reprenait comme si de rien n'était. Comment gronder un enfant dont le caractère est si solaire que sa présence réchauffe une pièce?

Malgré son intérêt limité pour les cours, et sa difficulté à rester sagement assis enfermé alors que le soleil et la mer brillaient dehors, Côme apprenait des choses. Dans l'entreprise de construction de sa famille, modeste mais sur laquelle on pouvait toujours compter, il traînait dans les pattes de tout le monde, mettait sa truffe dans la sciure, restait trop près de la scie sauteuse, léchait l'arrière des carreaux de carrelage parce que c'était drôle que ça lui colle à la langue, et bientôt sans même le vouloir, il faisait des remarques pertinentes, il trouvait des manières plus simples, ou tout simplement il arrivait à reproduire parfaitement les techniques éprouvées par des générations de Nee avant lui. Plus il grandissait, plus il se disait que ce n'était pas bien grave de ne pas être le couteau le plus aiguisé du tiroir, bien qu'on lui reproche souvent à l'école, mais qu'il pouvait peut être faire quelque chose de ses dix doigts. Alors, il délaissait les livres, et s'intéressait à d'autres choses qu'on pouvait faire avec du bois. À quatorze ans il accompagnait sur les chantiers, à quinze on lui faisait confiance sur certaines tâches minimes, à seize il faisait partie de l'équipe.

iii. but he was a harp with only one string, and the note it played was himself.

Bien sûr, il ne pouvait pas passer tout son temps les pieds dans les gravats et la poussière. Il retournait dès qu'il pouvait plonger dans l'eau, surfer, nager, éclabousser, creuser des trous avec ses pattes dans le sable. Rien n'était meilleur que ça. Il pêchait des coquillages, il jouait de la guitare autour du feu sur la plage, il charmait les filles, et les filles le charmaient. Au milieu de son adolescence, elles commençaient à avoir des attraits qu'il n'avait pas remarqués avant. C'était au bras de l'une d'elle, et dans l'espoir d'obtenir un peu plus qu'une simple accolade, qu'il franchissait pour la première fois la porte d'un cinéma. Et là, dans le noir, devant le grand écran, il en oubliait les émois adolescents, il en oubliait la main de la fille sur sa cuisse, et il regardait juste, fasciné. Plus tard, il lui offrait un milk shake et un sourire charmeur pour se faire pardonner, accoudé au zinc d'un troquet quelconque. Cette fille était la première d'un certain nombre, son premier baiser, son premier film, et après ça les histoires s'enchaînaient, sur l'écran comme dans la vie. il brisait des coeurs, on lui brisait aussi le sien, parfois, mais c'était le jeu de la vie, quelques larmes et ça repartait. Non, par contre, là où c'était bien plus frappant, c'était dans les salles sombres et les sièges moites du cinéma. Là, c'était des enjeux de vie ou de mort. Là, les larmes ne séchaient jamais, là, il en sortait tout chamboulé, l'estomac noué et le coeur au bord des lèvres.

Alors, il prenait ce qu'il savait, et il essayait de l'adapter à ça. Bientôt, ou plutôt après un temps qui lui paraissait durer une infinité, il débarquait sur son premier tournage. Il était assistant de l'assistant de l'assistant décoration, quelque chose comme ça, certainement, mais il s'en fichait. Il allait participer à l'unique chose qui arrivait à lui faire poser ses fesses plus d'un quart d'heure. Il avait vingt ans et débordait d'enthousiasme, il était prêt à aider sur tout et n'importe quoi, alors même qu'on le payait à coups de pieds aux fesses. Alors, petit à petit, on lui proposait un autre tournage, puis un autre, et entre ça et son travail dans l'entreprise de sa famille, il finissait par en vivre, même s'il habitait toujours chez ses parents (et qu'il ne voyait aucune raison de quitter le nid, puisqu'il n'avait pas encore rencontré de fille avec qui il avait envie de vivre, et que sa maman lui faisait sa lessive.) et la vie était toujours aussi douce, avec le travail, les filles, les copains et la mer.

iv. The sound was pure and sweet as water, bright as lemons.

Sa vie prit un tournant, totalement par hasard. Un jour que pendant une pause il discutait avec Estelle, qui était venu le voir sur le tournage, il croisait la route de la réalisatrice. Elle fumait une cigarette avec eux, parlait avec sa soeur, puis se tournait vers lui. "Et du coup, tu es là pour la figuration de la prochaine scène? Ça te dirait de faire une silhouette plutôt? J'vais demander à ce qu'on te mette devant." Côme ouvrait de grands yeux, sans comprendre, expliquait la situation. "Tu devrais venir faire une silhouette, je suis sûre que tu rendrais bien à l'écran!" Faisait-elle. Poussé par Estelle, il acceptait. Ses premiers pas étaient... balbutiants. Pourtant, le fait de se concentrer sur un temps court seulement l'aidait à retenir ses répliques. Il était présent dans quelques scènes du film, avec quelques répliques, et la directrice de casting prenait son contact, mais il n'en attendait rien du tout. Et en effet, les mois passaient, rien, la vie continuait son cours. Et puis le film sortait. Et quelques jours à peine après, on l'appelait aux studios. Il faisait le trajet, avec son matériel... Mais on le détrompait en riant. Non, non, on le voulait devant la caméra. Il faisait une lecture, qu'il ratait, une audition qu'il ratait, puis deux, puis trois, et puis soudain une où il passait un tour, deux tours, trois tours... Il avait finalement un petit rôle secondaire. Puis un plus gros. Et bientôt on se mettait à le reconnaître dans la rue, et il se sentait un peu soulagé d'avoir pris un nom d'acteur.

Sans qu'il comprenne pourquoi, n'ayant pas l'impression d'être particulièrement doué, il commençait à avoir des rôles importants, parfois même principaux. Il décrochait une série. Et d'un coup, il se retrouvait avec plus d'argent qu'il ne savait quoi en faire. Ça l'embêtait un peu à vrai dire, alors il donnait beaucoup. Il achetait la maison de ses parents, faisait remplacer l'électroménager, le bateau d'un copain. Il n'avait pas besoin de grand chose, mais bientôt il fallait bien qu'il trouve un agent, et on lui disait qu'il devait s'habiller classe, qu'il devait aller aux soirées mondaines, qu'il devait se trouver un appartement parce que vraiment, la star de la dernière série Mouetteflix ne pouvait pas continuer à vivre chez papa et maman. Autant faire l'acteur, les tournages, les rôles, et même s'y préparer, Côme aimait ça, autant tout cette partie là, il n'aimait pas vraiment. Même surfer devenait compliqué car si au début il donnait quelques autographes quand il croisait ses fans, maintenant on connaissait son adresse, on venait spécifiquement sur sa plage ce qui gâchait le plaisir à tout le monde puisque des troupeaux venaient piétiner les dessins dans le sable, et il se retrouvait à devoir se grimer pour passer incognito. Il teignait ses cheveux en blond pour un rôle et les laissait comme ça, profitant du semblant d'anonymat que cela lui conférait avant la sortie du film, il portait casquette, lunettes, etc. et il se retrouvait à devoir se cacher, lui qui ne voulait rien tant que de vivre au soleil et au grand jour.

Pendant une énième émission à laquelle il était invité, il prenait la parole sur le sujet, demandant aux fans, bien qu'il comprenne leur enthousiasme, de se modérer et de lui laisser son espace privé. Ça fonctionnait l'espace de quelques mois, et il reprenait un peu sa vie d'avant, il sortait avec les copains, il draguait les filles, il buvait et se disait que c'était une bonne idée d'aller se faire tatouer la peau du cul, sur une blague d'un de ses amis. Mais petit à petit les choses revenaient, et il se disait qu'il devait s'y faire. Qu'il devrait être heureux qu'on l'aime et de toucher les gens. Les fans étaient moins en gros troupeaux piétinants, et il ne pouvait que s'estimer heureux de ça. Alors... Il s'efforçait d'être heureux. Après tout, la vie était douce, le temps bon, le ciel bleu. C'était déjà bien.

gribouillé sur une serviette de restaurant: