haklyone
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quit horsing around - ft. uriel & ephraïm



 
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quit horsing around - ft. uriel & ephraïm
Ilya Matkovic
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Ilya Matkovic
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Mar 14 Nov - 17:36
c’est stupide
ça ne lui ressemble pas à ilya, les élans de folie et la joie enfantine
ilya on dit qu’il ne sait pas rire, encore moins sourire
ilya, c’est peut-être juste qu’il a un humour particulier
ou tout simplement sa personnalité un peu imbuvable
qui font que ses ami.e.s sont aussi rares que ses sourires

avec ephraïm ça a toujours été un peu différent, à envoyer balader l’autre dès le premier jour, enchaîner les remarques celles qui piquent à vif
prétendre se détester alors que la complicité grandit, et aussitôt
on réalise que les commentaires ne sont plus aussi méprisants, qu’ils s’apprécient peut-être plus qu’on le prétend
plus qu’on le devrait.

le serpent se trouve devant la demeure des kurusu
il avait promis à ephraïm de venir le chercher, secrètement impatient à l’idée de lui montrer son costume, voir les traits se froncer dans une moue exaspérée
parce que c’est stupide
ilya il porte une tête de cheval en plastique
et que pour une soirée où toustes sont sensées représenter leur pire cauchemar, c’est lui qu’il a choisi d’imiter.

les doigts tirent nerveusement le tissus vers le bas, il ne comprend pas comment ephraïm arrive à porter ce genre de trucs, un crop top, sur lui, ça paraît complètement ridicule il en est sûr.
ça montre trop de peau, ça met un peu trop de l’avant sa vulnérabilité.
en appuyant sur la sonnette, il se dit que c’est bien la première et dernière fois qu’on le verra ainsi.
Ilya Matkovic
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Uriel Kurusu
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Uriel Kurusu
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Mar 12 Déc - 14:11

quit horsing around





« Je vais ouvrir. »

Ephraim lui a parlé de cette soirée à tant de reprises. Il lui a confié son envie d’y aller, ses angoisses à l’idée d’être ridicule. Pourtant, Ephraim avait si hâte. Et Uriel aussi. Il avait tant envie que tout se passe à merveilles pour son petit frère. Ensemble, ils étaient allés faire les magasins pour trouver ce qu’il faut. Ensemble, ils avaient passés un moment entre frères. Et ensemble, ils allaient tout faire pour que cette soirée soit la plus parfait, « mais pas trop non plus, tu vois ».

Alors c’est tout sourire qu’Uriel va ouvrir la porte. Il va voir celui dont son frère lui parle sans cesse. Celui qui l’énerve mais berce son cœur d’amour. Apparemment, il avait déjà rencontré cette âme, Uriel, quand il était dans son profond sommeil. Jeune homme avait joué quelques mélodies dont l’anima requin ne se souvenait aucunement, mais sans doute avaient-elles été reposantes pour tout le monde dans cette demeure. D’une façon s’étaient donc t-ils déjà rencontrés, mais de lui, il ne savait que ce qu’Ephraim lui avait confié. « Il m’énerve, ça me saoule. » avaient été les propos de son frère. Mais Uriel avait bien vu clair dans le regard d’Ephraim, avait bien remarqué ses joues rouges alors qu’il développait tout ce qui l’énervait à propos d’Ilya.

Il est amoureux. Je suis heureux pour lui.

Appuyé sur ses béquilles, grand frère se rapproche de la porte. Comment devait-il l’accueillir ? D’un air sérieux, comme un grand frère protecteur ? Comme quelqu’un qu’il connaissait déjà ? Jamais il ne s’était posé ces questions là avant, Uriel. Mais bien présentes elles sont. Soupir. Il ouvre.

On verra bien ce que je vais dire. Je dois apprendre à ne plus angoisser pour rien.

« Bon… »

Silence.
Mais qu’est-ce que c’est que cette tenue ?

« …jour ? »

Non. Non non.
Je referme la porte. C’est une blague ? Est-ce qu’il vient pour se moquer de lui ?
Non, tout de même pas. Ephraim m’a prévenu que c’est une soirée déguisée. Mais là. Qu’est-ce que c’est ? Ephraim est en train se faire beau, là-haut. Paillettes et maquillage. Bon.

« Astra ? Tu as bientôt terminé le maquillage ? Son... cavalier est là. »

Mauvaise première impression. Je rouvre.

« Désolé Ilya, je… bonjour. Ephraim est en train de se préparer mais euh, tu peux rentrer. Je suppose. »

Uriel Kurusu
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Ephraïm Kurusu
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Mar 9 Jan - 21:25
_ Cesse de bouger.

La voix est doucereuse, sinueuse, elle l'étreint. Le souffle se retient, quelques secondes, avant de se libérer d'un soupir. Ephraïm n'ose contester, l'autorité de l'homme qui se tient dans son dos.

Les mains se glissent dans ses longs cheveux noirs, paisiblement, lentement, fermement, le peigne glisse et repasse, inlassablement. Le bruissement de ses mèches, seulement troublé parfois, par le son de sa propre respiration qui s'accélère. En silence, de douces pressions s'exercent, le long de sa nuque, ses épaules, le contact l'apaise.

Cela ne fait que quelques semaines qu'il a rencontré Astrophèle. Et ce n'est pas du tout ainsi, qu'il l'imaginait. L'homme est grand, possède de belles épaules, une taille fine, des hanches ouvertes. Les monologues énigmatiques, qui n'attendent pas de réponses, se coupent parfois de silence, sans aucune absence : les yeux, toujours vifs, suivent ses gestes, observent, attentif. Aucune émotion ne trouble jamais, le faciès impassible. D'une force évidente, non pas celle de ses muscles travaillés, mais celle de son esprit qui semble toujours, placide. Ephraïm n'a pas su voir, la joie ou la colère, la tristesse ou l'amusement, que ce soit au fond de ces yeux d'un or crépusculaire ou sur ces lèvres qui jamais ne sourient.

Pour un garçon aussi expressif qu’ Ephraïm, cet homme est un mystère. Il est inquiétant, lorsqu'il s'avance sans un son, lorsqu'on le surprend, présent comme s'il avait toujours été, dans le coin de la pièce à le fixer. Par cette façon de planter ses pupilles, au fin fond des prunelles, sans même sourciller face aux questions maladroites, curieuses ou gênées. Comme s'il n'avait rien à cacher, sans pour autant, dévoiler quoi que ce soit. Uriel semble heureux, avec lui, enfin, il se dit heureux, alors Ephraïm n'a d'autres choix que s'en convaincre.

_ Tu es perdu dans tes pensées.

La remarque arrache Ephraïm de son silence : battant des paupières, il adresse un regard à son reflet. Ses cheveux noirs, bien attachés, enfin retenus d'un filet qu’Astrophèle vient de glisser. Il dévisage un instant, les cheveux blancs, la peau d'olive, les yeux baissés - qui se dressent pour le fixer, au travers de leur reflet.

Ephraïm préfère détourner les prunelles, hausse les épaules dans un grognement.

Un mouvement le fait sursauter - mais une main ferme se plaque contre son épaule, le fait se rassoir. Le geste est d'une bienveillance autoritaire.

_ Je t'ai dit de ne pas bouger.

Astrophèle s'est interposé, entre lui et le miroir. Le grand homme, pour être à sa hauteur, appuie son bassin contre le bord du lavabo, étire ses longues jambes, les place l'une sur l'autre. Longs anneaux d'or à ses oreilles, étoiles éparpillées sur ses pommettes, Astrophèle ne porte qu'un débardeur noir, au niveau de son torse, une ouverture en forme d'étoile laisse percevoir le dessin de ses pectoraux. En travers de ses épaules, un foulard immense, d'un bleu océan, parcouru de planètes. Un pantalon d'un brun fauve, d'élégantes bottines noires, à ses poignets, sont suspendus bracelets.

Dans une main, une pallette de maquillage, de l'autre, un pinceau, pinceau qu'il commence déjà à appliquer sur le visage d’ Ephraïm. Par réflexe, le poulain a un geste de recul et souffle des naseaux, docilement, Astra s'est reculé, attend quelques secondes, avant de se remettre à l'ouvrage.

_ Pourquoi te déguiser en serpent ?

La question surprend Ephraïm qui grimace un instant.

_ … Il fallait se déguiser en quelque chose d'effrayant.

_ Oh.

La Déesse passe.

_ Les serpents t'effraient ? En quoi ?

_ Ils n'ont pas de bras… Ca rampe, ça peut se faufiler n'importe où… C'est froid, ça mord, certains ont du venin… Et puis j'en sais trop rien, je… La première fois où j'en ai vu un, mon corps a réagi, j'ai fui…

Ephraïm rougit sous la honte.

_ Ne crains tu pas de blesser ton Cavalier ?

_ Hein ?... Non. D'un côté, j'suis sûr qu'il va en être flatté, ce crétin.

_ Hm. Combien même ne pouvez vous pas assumer votre amour, en plein jour, la nuit et les rêves vous permettent probablement de vous retrouver. Au travers de ce choix, j'entends que tu souhaites lui exprimer, que tes pensées lui reviennent une fois que le soleil s'est couché.

Ephraïm reste un instant interdit.

_ Je… Comment tu sais que… ?

_ Jeune âme, il est du devoir d'un prêtre d'être attentif à toutes les créations de la Déesse. Tu es ! Sa progéniture et un être sur lequel, je dois veiller. J'ai surpris, les messages que tu échangeais, les regards égarés vers, cet autre garçon, les soupirs, les épaules qui s'affaissent, le poids de la fatalité, sur les épaules, le malaise, dès qu'on le mentionne, tes grimaces et ta manie, de changer au plus vite de sujet, comme l'on jette, les braises avec lesquelles l'on se brûle, l'on lâche la rose et ses épines…

_ … C'est Uriel qui t'a dit, plutôt, non ?

_ Il n'a fait que confirmer mes déductions, tranche Astrophèle, Tire la langue. Comme ceci.

Et d'entre ses lèvres, surgit une langue, bifide.

Le sursaut renverse la chaise, Ephraïm a déjà bondi en arrière. Un cri étranglé, lorsqu'il réalise qu'une main l'a déjà saisi par le poignet. Les yeux d’Astrophèle, plissés, sont le seul signe de son amusement. D'un calme olympien, ayant lâché tout son matériel, Astra redresse la chaise, repose ses deux mains sur les épaules d’ Ephraïm et le réinstalle sur la chaise.

_ Ton déguisement n'est pas terminé. Les serpents t'effraient donc tant…

_ Mais ç-ça va pas ?! Crache Ephraïm, haletant.

_ Je te présente mes excuses.

Fait rare, car Astrophèle, ne s'excuse pratiquement jamais. Ayant repris son pinceau, il l'applique sur les joues d’ Ephraïm.

_ Ton frère ne partage pas ces craintes. Je me suis tant de fois réfugié contre son corps, pour que sa chaleur, gorge mon sang. Sa vie, coule au travers de mes propres veines, union, de deux existences, fusion, de nos chairs.

Susure langoureusement Astrophèle. Ses mots sensuels, pourtant teintés, d'une innocence détachée, mettent Ephraïm mal à l'aise, le rougissement monte jusqu'à ses oreilles.

_ Ca ne me regarde pas, ce que vous faites avec Uriel, je ne veux pas savoir…

Et les yeux d'or, se plantent dans les siens.

_ Vraiment ?

Soulève simplement Astrophèle.

_ Tu n'es pas inquiet pour ton frère ? De ce que je pourrais lui faire ?

Ephraïm fronce les sourcils. Ses poings, cramponnés à sa chaise, raffermissent leur étreinte, au point où leurs jointures blanchissent.

_ Tu lui fais le moindre mal, je te jure que…

Les mâchoires se serrent et les menaces s'écrasent entre ses molaires. Il a promis, de ne jamais frapper, il réalise en s'entendant, que la colère commence déjà à monter… Qu'il doit se contrôler.

_ … L'amour fait mal. Il blesse. Par les terribles vérités, les insécurités qu'il soulève, par les maladresses des âmes qui apprennent à s'accorder, par la distance, les désillusions, le rappel à la réalité, par les épreuves qu'il faut traverser. Volontairement, je ne nuirai jamais à Uriel - mais je ne puis te promettre, que je ne pourrais pas le blesser.

Astrophèle répond, d'une voix lente et atone.

_ Parfois, la douleur est nécessaire, pour prendre conscience que quelque chose, ne va pas, qu'il y a des choses, à changer. Qu'il faut avancer. Parfois, la douleur est aussi, le plaisir de vivre, n'est-ce dont point ce que tu recherches, lorsque tu vas à la rencontre des vagues, lorsque tu heurtes tes poings contre l'écorce, lorsque tu cours jusqu'à perdre haleine ? L'amour, est parfois cette sensation, qui fait mal et irrite, mais ce n'est point, un mal. Ton frère, te semble-t-il, malheureux ? T'a-t-il déjà exprimé, un mal que je lui aurais infligé ?

Ephraïm détourne la tête dans une moue bougonne.

_ … Non.

_ Tu n'as rien à craindre. Et à présent, ton frère est en capacité de se défendre, de se protéger. N'assume pas cette responsabilité.

_ Je dois…

_ Tu dois ? Qui l'a décidé ? Toi-même ?

Astra repose fermement son pinceau sur le lavabo et redresse la tête.

_ Souhaites-tu aider ton frère ?... En faisant les choses à sa place ou en le laissant vivre ? Tu le protèges, tant et si bien qu’il n’ose pas toujours faire les choses par lui-même, comment peut-il prendre confiance en lui, si tu fais tout à sa place ?

Ca, explose.

Astra bat des paupières à deux reprises ; Ephraïm l’a saisi par le haut, l’a rapproché de lui pour planter son regard dans le sien. Les yeux bleus, orages, sont à présent, noirs.

_ Ferme ta gueule. T’es qui, pour me faire la leçon ?! Pour parler à sa place ?!

Astrophèle ferme à demi les paupières. Il avait pris soin, de prévenir Uriel. De lui demander, de ne pas intervenir. Lentement, ses mains entourent celle qui retient son vêtement. Et son pouce, caresse sa peau.

_ Je suis, Astra. L’homme, qui l’aime. Un humble serviteur de la Déesse. Je ne sais, que ce qu’il m’a dit, que ce que je vois, de vos interactions. Je sais, le poids sur tes épaules, les chaînes qui te retiennent et cette cage, dans laquelle vous vous êtes mis tous les deux. Je sais, à quel point Uriel s’inquiète pour toi, à quel point il culpabilise, de tout ce qu’il pense t’avoir pris, et je vois, à quel point tu es incapable, de te pardonner, de ne pas avoir vu, de ne pas avoir su, de n’avoir rien pu, faire. Mais le monde, ne suit pas le cours de notre volonté. Laisse toi, laisse le, vivre. Reste à ses côtés, par amour, et non pas, par peur de le perdre.

Ses mots font venir les larmes à ses yeux. Ephraïm lâche prise.

A la voix d’Uriel, Astra lève les yeux. Passe à côté d’Ephraïm, caressant son épaule au passage, avant d’entrouvrir la porte de la salle de bains.

_ Nous venons de commencer. Passez le temps ensemble.

Astra adresse un signe élégant de la main, avant d’adresser un regard à Ephraïm.

_ … Laisse tes larmes couler, si tu en ressens le besoin. Mais essuie les, quand tu auras terminé ; l’eau ne doit point souiller, l’oeuvre que je vais dessiner.
Ephraïm Kurusu
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Ilya Matkovic
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Lun 22 Jan - 3:50
la porte s’ouvre et derrière
ce n’est pas celui auquel il s’attendait.
c’est uriel. uriel debout uriel réveillé
uriel en chair et en os, l’homme, le milicien, le frère dont ephraïm lui a tant parlé.
il le sait, ilya, qu’uriel, il est sorti de sa torpeur depuis un moment déjà
mais le croiser en personne, c’est une tout autre histoire
parce qu’il a entendu tant de choses le concernant et c’est étrange,
d’entendre sa voix pour la toute première fois, le voir se mouvoir quand depuis toutes ces années durant, il gisait, inerte dans un lit, entre la vie et la mort
aujourd’hui il est parmi eux, parmi les vivants, et c’est irréel pour lui,
d’avoir cet homme en face de lui, comme s’il avait la confirmation qu’il n’existait pas qu’à travers des histoires, des souvenirs,
qu’il n’était pas, un héros tiré d’une légende peut-être,
vivant, en chair et en os.
qui lui ferme la porte au nez soudainement, c’est le claquement de celle-ci se refermant qui l’arrache à ses pensées.

le rouge le saisit aux joues, tandis qu’il prend conscience de son accoutrement, de l’impression que ça peut donner de lui, aux autres.
dans son excitation, l’envie d’embêter ephraïm, le scénario que quelqu’un d’autre puisse le surprendre ne lui avait pas effleuré l’esprit.
l’envie d’aller se cacher dans les buissons, par contre, lui vient immédiatement en tête.
mais il ne compte pas abandonner sa dignité pour autant, se ressaisit tandis qu’il sort son téléphone, un peu incertain quant au fait de toquer une seconde fois à la porte.

(ton frère vient de me fermer la porte au nez. je fais quoi?)

il réfléchit, pendant quelques secondes, hésite à l’appeler
finalement il opte pour lui envoyer un second message

(je comprendrais si jamais il avait eu la trouille de mon costume. faut avouer le truc est assez ressemblant à la vraie chose.)


il est presque sûr qu’ephraïm lui donnerait un coup de coude s’il était juste là.
accoudé contre le mur, la porte s’ouvre de nouveau, encore une fois sur uriel, qui cette fois, l’invite à entrer.

« bonjour… c’est gentil de pas me laisser dehors. je pense. »

même si ce scénario aurait été préférable s’il y réfléchit bien.
il croise les bras sur son ventre, tente de se couvrir un peu, soudainement trop conscient de lui-même, de l’image que ça renvoie.

un silence s’installe, sans qu’il ne sache quoi dire, de quoi parler
à un homme qu’il n’a vu que sur des photos ou sur son lit, belle au bois dormant des huit dernières années.
il n’ose pas, se moquer du cheval, parce qu’il est son grand frère, ne sait pas comment seront perçues les blagues qu’il a l’habitude d’envoyer à son égard.
ne s’imagine pas
lui dire
hé, t’es plus grand que lui, en même temps
c’est pas difficile
t’as vu sa taille?

son regard se promène partout dans la pièce, bien qu’il fasse garde à ne pas le laisser s’accrocher sur uriel. ce n’est pas dans ces circonstances qu’il aurait pensé que leur première rencontre se déroulerait.

« euh. hm. je sais que j’ai l’air stupide. j’suis plus.. présentable, d’habitude. »

est-ce qu’il devrait se présenter convenablement? lui serrer la main, peut-être? les conventions sociales, c’est qu’il n’y connaît pas grand chose
finalement.
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Uriel Kurusu
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Ven 2 Fév - 19:19

quit horsing around





Oh.
‘Passez le temps ensemble’, me demande Astrophèle.
Je ne sais pas si c’est la meilleure des solutions.
En haut, depuis plusieurs minutes, j’entends la chaise grincer, Ephraïm râler ;
En bas, depuis plusieurs secondes, attend Ilya dans sa tenue des plus spéciales, le regard qui s’agite, le mien qui fait de même.

« Hm… »

Allez Uriel, bouge-toi, dis quelque chose non ?
Il s’incline un peu, Uriel, par respect, comme l’ont fait ses ancêtres avant lui, comme ses parents lui ont appris. De la remarque d’Ilya, il ne fait pas de commentaire, souriant à son habitude, comme pour rassurer. Une fois les deux dans l’entrée, Uriel montre traditions, déposant petits chaussons près de l’invité. 'Les bleus !' avait insisté Ephraïm. Aucune idée de pourquoi.

« Si ça ne te dérange pas… »

Hésitant, vers le salon il mène Ilya. Tout est déjà prêt : petits sablés en forme de serpent (trop difficile étant de faire un cheval) tisane au gingko dans la théière entourée de petites tasses – 4 précisément. Par prudence, café également avait été fait, lait à côté, même si maîtrise n’est pas aussi bonne que celle des thés et infusions diverses. Tout est prêt, et tout s’était déjà déroulé dans l’esprit d’Uriel. Ephraïm l’avait plusieurs jours en avance prévenu, puis toutes les heures la veille et le matin même. Tout devait être parfait pour accueillir son ami, son meilleur ami même, voire même plus si grand frère avait tout saisi. Recettes ils avaient étudiés ensemble, quoi faire, puis finalement au plus simple étaient-ils allés, Uriel certifiant que ces préparations seraient à hauteur des attentes d’Ephraïm.

Simplicité fait l’affaire, surtout face à toutes les fioritures auxquelles Uriel s’attendait. Rapidement, l’aîné avait demandé à son petit ami de faire maquillage de son petit frère, se disant que cela leur permettrait de se connaître, et sachant que tenue serait resplendissante. Tous les trois avaient-ils choisi comment faire le costume d’Ephraïm également, et heureux avaient-ils été du choix. Mais Uriel ne s’attendait pas…

… à ça.

Face au masque de cheval dans les mains d’Ilya, Uriel se sentait décontenancé. Ephraïm avait tout fait pour être magnifique. Pour lui plaire, s’était même dit le grand frère. Et même si esprit lui disait que petit frère serait amusé de ce costume ridicule, cœur paniquait à l’idée que son frère ait de la peine. Mais il sourit tout de même, tentant de ne pas laisser paraître inquiétude dans ses traits de visage.

« Je suis ravi de te rencontrer. Ephraïm m’a beaucoup parlé de toi. »

Ce n’est pas très rassurant de dire ça, non ?
Je n’aurais jamais pensé devoir faire la discussion seul pendant longtemps…
Mais.
Est-ce ce que je l'ai rencontré avant et que je ne m'en souviens plus ? C'est possible.
Oh non, je n'espère vraiment pas...

« Plutôt thé ou café ? Oh, et Ephraïm ne savait pas si tu avais des allergies alors j’ai préféré faire simple. J’espère que ça t’ira. »

De quoi lui parler ?
Je sais ce qu’Ephraïm m’en dit, mais je ne me vois pas lui parler de tout ce que mon frère me raconte…
Ah, je sais !

« Tu es le frère de Caspian, n’est-ce pas ? Un très bon camarade. Comment est-ce qu’il va ? »

Par pitié Astrophèle, dépêche-toi…


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Dim 25 Fév - 16:33
Le calme revient.

C’est toujours ainsi, qu’Ephraïm fonctionne : une explosion, un geyser, avant que la pression ne retombe, qu’il se reprenne. Les émotions exprimées, entendues, contenues, par le calme impassible d’Astrophèle. Uriel dégageait la même force, sereine, sans s’effrayer des cris, des piaffements, des grognements, mais Astrophèle est pourtant différent. Rien, ne semble réellement capable de l’impacter, il n’a pas même cillé à la chaise qui est tombée.

Pourtant, le reptile a senti l’impact au plus profond de ses veines. Ses sens alertes, se sont déjà noyés depuis longtemps sous l’assaut des signaux, d’un cœur qui s’affole, d’un corps qui s’échauffe, de l’émotion qui monte. Et face à l’orage, lui se contente de lui laisser l’espace, pour que ses foudres s’abattent. Sans pour autant laisser l’éclair, s’abattre sur son âme. Pour toucher Astrophèle, il faut s’en prendre au réceptacle de son humanité : non pas son propre corps, pas même, sa personne… Mais l’écrin de son amour. Uriel. Et Ephraïm n’est rien d’autre qu’un de ses gardiens.

Astra reste placide, impassible, remettant la chaise à sa place.

Ephraïm frotte ses yeux. La raison reprend paisiblement ses droits. Décontenancé, il adresse une œillade à Astra et roule les yeux, exaspéré.

_ De commencer ?! Mais on en a pour longtemps encore ?

_ Face à la résistance de la montagne, seule l’usure tranquille et patiente de l’eau, parvient à graver la roche. Bien plus efficacement, bien plus élégamment, que n’importe quel outil, ah, pourtant faut-il que l’Humanité veuille ainsi discipliner la Nature, alors qu’elle-même, sait comment réguler ses bois, façonner ses roches…

Si le reptile aime le son de sa voix, la rythmique des mots, Ephraïm, lui, aime aller à l’essentiel. Il s’assoit sur la chaise dans un léger soupir.

_ … Tu as reçu un message.

Ephraïm cligne des yeux.

_ Comment… tu le sais ?

_ Les ondes, répond évasivement Astrophèle. D’ailleurs, l’homme lève un sourcil, comme ennuyé ou simplement surpris, reprenant, d’une voix atone.

_ Tu ne les as pas perçues ? Ne t’ai-je point déjà parlé de la mélodie du Monde ? De la vie lovée au sein de chaque essence, qui s’agite, par fréquences. Ondes, de sons, de couleurs, les sens que nous possédons, ne perçoivent que quelques accords de cette musique Céleste. La Déesse Chante.

Ephraïm récupère son téléphone pour le consulter. Quoi ? Uriel lui aurait… fermé la porte au nez ? Mais… Non, son frère en est incapable. Les seules raisons possibles sont qu’Ilya… A dû l’offenser d’une manière ou d’une autre, ou qu’il n’a pas été fichu de se présenter correctement ? A moins qu’il… Hésitant entre être amusé ou réellement inquiet, Ephraïm se mord la lèvre et s’empresse d’écrire une réponse à Ilya.

(C’est quoi, ton costume ? J’espère que tu n’as pas eu le mauvais goût d’enfiler une tenue de Milicien ou de mauvais gars… Je te préviens, si tu lui as foutu la trouille… Toque à nouveau, présente tes excuses, dis lui que tu es Ilya et que tu ne pensais pas à mal, explique lui que t’as crû que c’était une bonne idée, mais que tu t’y es mal pris…)

Protecteur, comme toujours, envers son aîné, craignant qu’Ilya ne lui ait rappelé de mauvais souvenirs, craignant, qu’il ne l’ait effrayé ou dérangé… Dans son esprit, alors, il commence à mettre en lien le grand sourire malicieux d’Ilya les quelques jours précédant la fête et… Ses yeux s’écarquillent.

(T’as pas osé ?! Tu t’es déguisé en cheval ?!)

Il envoie, mais il en est soudainement persuadé… Quel imbécile. Pourtant, l’idée le fait sourire, et lui arrache même un petit rire bref.

(Merci d’être venu, Ilya. J’ai hâte de passer cette soirée avec toi, même si t’es vraiment un crétin.)

Puis il s’empresse d’envoyer un message à son grand frère.

(Ne fais pas attention à son costume, Ilya se croit drôle, il ne pensait pas à mal… j’essaye de sortir le plus vite possible, mais Astra me parle de pluie qui tombe sur la montagne, et le pinceau me chatouille, alors j’ai peur qu’on en ait pour un moment, si ça devient trop dur pour toi, envoie moi un message, ce n’est pas grave si le maquillage n’est pas terminé…)

Astra attend patiemment qu’Ephraïm se réinstalle puis se remet à l’ouvrage.

_ Ton cavalier est arrivé ?

_ Le cheval, plutôt, je crois, soupire Ephraïm, ennuyé.

_ Oh. Ton tempérament de feu n’est pas fait, pour être soumis ou discipliné. Indomptable, il te faut, une matière à brûler, tes flammes ne peuvent probablement se satisfaire, que de son corps à consumer, susurre Astrophèle, Et lui ! Sang froid, cœur glacé, j’imagine que tu as su l’arracher de l’hypothermie qui l’avait gelé. Education, austère, un nom comme le sien, est une responsabilité, une estale pour certain.es un poids pour d’autres, comme ton frère a été enchaîné, à votre nom. Réputation, d’une famille honorable et milicienne, qui a dévoué son existence, passé, présent et futur, au respect d’un serment gravé dans le sang : celui de servir et d’avant tout, protéger, quitte à s’oublier. Uriel s’y est, abandonné, mais toi, toi, pourquoi ne t’es-tu pas, noyé ? Alors que tout portait à croire, que ton frère, fils d’Océan, vivrait dans ses eaux sans les laisser le submerger, ton feu réduit à néant par leurs assauts, tu es pourtant celui qui a tenu. Pourquoi ?

Ephraïm cligne des paupières. Il n’est pas sûr d’avoir compris. Et il n’est pas sûr d’avoir la réponse, à dire vrai. Il marque un silence, plongé dans ses pensées, il permet à Astrophèle d’étaler soigneusement le maquillage sur sa peau. Ephraïm entrouvre les lèvres, baisse les yeux, les referme pour laisser soin à Astra d’appliquer les teintures sur sa peau… Il rouvre finalement les yeux dans une petite moue.

_ Je… Je n’en sais rien à dire vrai.

Uriel, à ses yeux, a toujours été le plus fort. Il a toujours été, son modèle. Lorsque l’Accident est arrivé, son monde s’est écroulé.

_ Peut-être qu’il s’est… oublié. Qu’il s’est détourné de ses émotions ou de ses valeurs, ou peut-être qu’on l’a forcé à les taire. Moi… Ca me mettait tellement en colère quand ça arrivait. Et cette colère, plus on essayait de l’étouffer, plus elle prenait de l’ampleur. Je la détestais, au début, mais Uriel… Uriel m’a dit, que lui ça ne le dérangeait pas, qu’il trouvait ça bien que je m’énerve… Que si c’était pour me faire entendre ou me défendre, je devais continuer. Peut-être que… que j’aurais dû ui apprendre à être en colère ? A exprimer sa colère…

_ Ce n’était pas à toi de le faire. Mais à vos parents. A Uriel lui-même.

Au moins, ces réflexions permettent à Ephraïm de prendre son mal en patience… Et au maquillage, de progresser plus rapidement qu’il ne l’avait prévu au début.

Ephraïm Kurusu
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Ilya Matkovic
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Ilya Matkovic
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Dim 3 Mar - 23:52
adossé contre le mur, le regard rivé sur son téléphone
il guette une réponse, n’a que ça à faire en attendant
pianoter sur son écran l’aide à faire passer l’anxiété d’avoir peut-être fait mauvaise impression auprès de l’aîné kurusu. normalement il ne s’en serait pas soucié, de l’opinion des autres,
seulement,
il sait à quel point son ami tient à son frère, et maintenant lui ne sait plus sur quel pied danser après s’être embarrassé de la sorte.

les mots d’ephraïm lui arrachent un minuscule sourire bien qu’il n’y ait pas vraiment de quoi rire, seulement, il reconnaît bien là le cheval, à son sérieux, ses manières protectrices, tout ce qui font de lui
ephraïm.
il attend, un instant, plutôt sûr que son frère n’ait pas réellement eu peur, pourtant incertain de comment lui répondre.
son téléphone vibre une seconde fois et cette fois il pouffe de rire.

(tu m’as vu à travers la fenêtre?? c’est mal de tricher et de gâcher la surprise. vilain eph’)

et en effet, lorsqu’uriel vient lui ouvrir, ilya se tient toujours devant la porte, la tête tournée vers la fenêtre la plus proche comme s’il s’attendait à y voir ephraïm qui l’observe.

un silence s’installe, entre lui et uriel
le serpent se contente de le suivre, enfile les chaussons bleus sans protester, habitué des lieux et de ses traditions.
entre temps, il a retiré le masque de cheval, qu’il serre maintenant contre son ventre dans une tentative plus ou moins efficace de se cacher un peu.
ses cheveux précédemment attachés dans un chignon se retrouvent légèrement défaits, mèches indisciplinées qui lui sont caractéristiques, ilya a toujours les cheveux en pétard malgré lui, la cause de bien des frustrations capillaires.

un coup d’oeil furtif à son écran lorsqu’il sent de nouveau une vibration dans sa poche, ilya, cette fois ne répond pas
mais un sourire idiot est maintenant bien visible sur son visage.

« ah oui…? » le regard semble timide lorsqu’il se tourne vers le requin pendant un instant il hésite à lui demander ce qu’il lui a dit exactement
mais rapidement reprend un semblant de contenance « je parie qu’il dit des trucs comme « il m’énerve et il est chiant », j’ai tort? » un petit sourire étire ses lippes tandis que ses yeux se perdent sur la petite table du salon, sur les sablés, les tasses et tout le reste.

« du thé. c’est parfait. merci. »

la voix semble presque robotique, ce n’est pas tous les jours qu’ilya s’efforce d’être poli.
pour un petit prince né une cuillère d’argent coincée entre les lippes, il est drôlement mal élevé en général. l’insolence coule dans ses veines, ça lui vient d’hazgar. heureusement qu’il sait comment bien se tenir dans certaines circonstances.

« hmm. j’imagine qu’il va bien. » la question le prend par surprise et un sourire contrit s’impose sur ses lèvres « m’enfin, il avait l’air de bien aller la dernière fois que je l’ai croisé. on ne se parle pas vraiment, lui et moi. » il le croise parfois dans les couloirs de la milice, caspian, mais ilya se contente presque toujours de détourner la tête, feindre l’ignorance quant à l’existence d’un frère.
ils n’ont jamais été très proches, les sourires de l’un n’ont jamais été réservés pour l’autre.

« les matkovic n’ont jamais été une famille très… soudée. » pour ne pas dire carrément dysfonctionnelle. « c’est pas comme la vôtre, en fait… » cette fois-ci il détourne le regard, prend une gorgée de la boisson chaude comme pour concentrer son attention ailleurs. « je l’ai compris à chaque fois qu’ephraïm parlait de toi, on la sent, l’affection dans sa voix. » et à quelque part, peut-être l’a-t-il envié, de connaître tel amour fraternel. s’il compare sa relation avec caspian, ils se rapprochent plus d’être des étrangers que de véritables frères. « tu sais.. j’ai jamais vu eph’ aussi heureux que ces derniers mois, depuis que… t’es de retour. ça me fait du bien de le voir comme ça. »

il sent ses joues progressivement se réchauffer, afficher sa propre vulnérabilité ça ne lui va définitivement pas.
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Uriel Kurusu
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Mar 26 Mar - 11:34

quit horsing around





Sourire discret, Uriel écoute. Peur de faire des erreurs, mais surtout, peur de passer pour un parent pénible. Protecteur envers son petit frère ? Un peu. Beaucoup. Peut-être même trop. Il l’a toujours été, déjà quand ils étaient enfants. Et cela continue, et continuera sans doute longtemps, jusqu’à ce que son petit frère lui dise d’arrêter. Alors que penser d’Ilya ? Que penser de cette personne qui vient, déguisée dans une tenue si… gênante, qui vient dans leur demeure, se montrer, ainsi, alors qu’Ephraïm est depuis des heures avec Astrophèle à se faire beau ?  

Mais Ephraïm m’en dit tant de bien.
Je l’entends râler mais je vois tellement de tendresse dans ses yeux, je vois tellement d’amour quand ses joues se mettent à rougir, douce teinte.
Je pense qu’il l’aime réellement.
C’est dans sa nature de prendre son air râleur après tout.
Alors à remarque d’Ilya, je ris un peu, et j’écoute le reste de la conversation.

Thé est versé dans les deux tasses, biscuits déposés sur le côté de la coupelle, par habitude. Et Uriel s’incline, par respect, comme toujours. Puis il écoute, découvre. Aucune idée il n’avait sur les frères Matkovic. Longtemps auparavant, Caspian il avait cotoyé, formant occasionnellement une équipe lors de révisions, patrouilles, ou autres besoins pour les études et le travail. Surprenant il est de voir que les familles sont si différentes. Jamais Uriel n’avait entendu parler de leurs liens. Alors quand remarque est faite sur les Kurusu, sentiments sont partagés. Fierté certaine ne peut que résonner : toujours leur alliance avait été forte, à Uriel et Ephraïm. Mais tristesse ne peut qu’intervenir aussi, car à Uriel il semble bien dommage que familles soient ainsi si divisées. Il sourit, tristement, à Ilya.

« Il y a toujours moyen de se rapprocher, je pense. Cela prend du temps, parfois… Mais peut-être que ça viendra ? »

J’essaie. Ca me fait de la peine d’imaginer deux frères qui ne s’apprécieraient pas. Ephraim et moi sommes comme une personne. L’un sans l’autre… C’est impensable.

Un biscuit, Uriel est songeur. A nouveau, remarque d’Ilya le perd dans ses pensées, sourire aux lèvres. Et il voit, le regard du jeune homme, ses joues rouges.

« Je suis heureux de le voir s’épanouir. Il t’apprécie énormément, tu sais. Je crois que tu es la première personne dont il m’a parlé quand je suis… quand je suis revenu. »

Il hésite, le grand frère.

« Merci d’avoir pris soin de lui pendant mon absence. Je te dois beaucoup. Ephraïm… il est tout pour moi, tu sais ? Et de savoir que quelqu’un a pu être là avec lui, c’est important pour moi. Alors… merci. Merci pour tout. »

Petit rire, et voilà qu'il prend son téléphone en main.

« Je devrais leur demander pour combien de temps ils vont en avoir... »



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Ephraïm Kurusu
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(Pas besoin que j'aille regarder, je commence à te connaître)

Qu’Ephraim envoie à l'adresse d’Ilya.

Le peigne passe dans ses très longs cheveux noirs, instinctivement, le jeune homme surveille les gestes d’Astrophèle au travers du miroir. Et il réalise que c'est bien la première fois qu'il laisse une personne étrangère à leur famille, discipliner sa chevelure. Le peigne passe consciencieusement, les grandes mains d’Astrophèle se posent de part et d'autre de ses tempes, d'une pression délicieuse, elles ramènent ses mèche vers l'arrière et les attache méticuleusement.

_ Pour glisser plus simplement la perruque, qu'explique Astrophèle en quelques mots.

Mais pour une fois, c'est Ephraïm qui reste égaré dans ses pensées. Son téléphone entre ses doigts, son regard parcourt son visage, sans se reconnaître, comme il a tant de fois fixé le visage de son frère, inerte. Le souvenir éternel de son sourire, des éclairs à la fraise, des moments de colères, de jeux et de rire. Puis ces 8 longues années d'absence et de silence. L'éveil, où malgré tout ce temps, malgré cette inconscience, Uriel n'est plus le même.

Cet homme différent, Ephraïm l'aime tout autant. Bien qu'il ait l'impression de découvrir pour la première fois ses vulnérabilités, ses peurs et ses peines, d'autres choses que ce sempiternel sourire. Il n'a pas de mots pour décrire sa stupeur lorsqu'il a découvert que ces sourires n'étaient pas toujours sincères, qu'ils cachaient, souffrances et égarement, que malgré toues ces joies qu'ils partageaient, Uriel déprimait.

Ses yeux bleus s'égarent sur ses propres traits sans réellement voir, car c'est Uriel qu'il cherche du regard.

_ J'aurais quand même voulu… être là pour lui… J'aurais pu j'aurais dû faire quelque chose…

Répète une nouvelle fois Ephraïm. Ce n'est pas en quelques mots, qu’Astrophèle pourra vaincre ce leitmotiv : cette flagellation qu'il s'inflige, pour se punir de ces émotions qui prennent trop de place, pour évincer ce sentiment d'impuissance. Se croire responsable, pour se dire qu'il suffirait de faire autrement, pour que l’Histoire ne se répète pas.

Astrophèle récupère la perruque blonde qu'il coiffe à l'aide d'une brosse, en réponse, fixe le plus jeune au travers du miroir : et ses yeux d'or accrochent fermement les siens.

_ … Tu as le droit de ressentir cela, bien que ces émotions ne soient pas indicatives de la réalité. N'as-tu donc pas entendu ton frère ? Ou ne l'a-t-il jamais dit ? Merci. Pour ce que vous avez vécu ensemble. Tu étais et restes, son petit poisson dans l’Océan. Une présence, dans cet espace immense et écrasant. Sens toi coupable, si cela t'aide à aller de l'avant, mais sache que ton frère et personne d'autre, ne te reprochent quoi que ce soit. Tu n'étais qu'un enfant - et même un adulte, n'a pas à porter seul la vie d'un homme dans ses bras. La Déesse leur a fait don, d'existence et de conscience, c'est à eux d'en disposer. De mettre des mots, sur leurs maux, d'y trouver des solutions, d'être dans la volonté et la capacité d'évoluer.

Ephraïm soupire, agacé, préférant fermer les yeux.

_ J'espère que ce que tu essayes de dire, ce n'est pas un truc de “Si on veut, on peut”...

Légère contraction des zygomatiques, tord le coin d'une lèvre, fait pointer la langue bifide, battant des paupières, Astrophèle rejoint Ephraïm. Sa main se dépose sur son épaule, du pouce, il chasse les tensions reliant l'épaule à la nuque.

_ Ce n'est pas ce que j'exprime. La Déesse accorde à tous les mêmes droits : celui de disposer de sa vie. Uriel est Responsable de sa vie, comme Tu es responsable de la tienne. La vie, la société, les conditions font que certaines solutions sont plus ou moins accessibles, plus ou moins disponibles… Elles ne conviennent seulement pas toujours aux attentes ou à ce que l'on espère. Peut-être, peut-être que toutes ces souffrances, ont été nécessaires pour permettre à Uriel de se libérer de ses chaînes…. Ce que je peux te garantir, est que ton existence n'a jamais été une gêne pour celle de ton frère. Au contraire.

Astrophèle dépose la perruque sur les cheveux d’Ephraim et veille à correctement la positionner, s'arme même d'un pinceau pour clarifier au mieux les sourcils légèrement froncés de l'équidé.

_ Tu n'es pas responsable des choix que ton frère a faits. Accorde lui cette liberté. Combien même n'ont-ce peut-être pas été “les meilleures” solutions à tes yeux, elles ont été celles qu'il a choisies, celles qu'il a été en capacité de faire pour tenir. Sourire, même quand son coeur se déchirait, sourire, même quand tout son monde, s'écroulait : il y arrivait, car des piliers comme son amour pour toi, pour moi, le tenaient. Jusqu'à ce que le destin décide, un instant, de briser cet équilibre. Uriel, aujourd'hui, est sans coquilles. Il se cherche mais sait, à quoi se tenir, pour ne plus tomber.

L'entendre soulage progressivement Ephraïm qui, finalement, hoche doucement la tête. Revenant au présent, Ephraïm tourne la tête de droite à gauche, étudiant les boucles blondes de la perruque, jusqu'à ricaner.

_ Ca ne me va pas du tout, le blond…

Astrophèle hausse les épaules.

_ Trouves-tu ? Qu'il soulève, simplement, prenant le temps de coiffer la perruque cette fois, Il me hâte de rencontrer ton ami.

_ Tu verras, il est insupportable, prévient Ephraïm, bien que le sourire qui éclate sur ses lèvres, annonce tout le contraire. Le regard d’Astrophèle s'attendrit, alors qu'il discipline d'une main ferme, les cheveux blonds, qu'un peu de laque consolide la coiffure, d'un index glissé sous le menton de l'équidé, lui fait lever la tête.

_ Tu parles sans cesse de lui, constate Astrophèle. Ces mots créent un silence gêné de la part du jeune homme qui préfère finalement changer de sujet.

_ Tu as bientôt fini ?

Il faut encore un bon quart d'heure de préparation et de correction, avant que le pas lourd d’Ephraim ne dévale le couloir. Le silence austère du plancher de bois, des quelques murs coulissants en feuilles de papier, toujours mis à rude épreuve par le tempérament impétueux du Pur-Sang. Et pourtant, c'est d'un geste doux qu'il fait coulisser la porte. Car il a appris à maîtriser sa force, à contenir sa puissance.

Ses cheveux à présent blonds s'échappent en quelques mèches farouches, mais sont attachées d'un simple ruban violet à l'arrière. Sur ses paupières, s'élargissant vers son front, une collerette reptilienne est précisément dessinée : d'écailles, vertes, or, brunes et beiges mêlées. Le nez déjà cassé, affiné de quelques traits précis de crayon, une couronne sur sa chevelure, ses épaules parées d’une cape rouge brodée d’or, Ephraïm porte en dessous un t-shirt un peu évasé et un jean.

_ Je vais t’apprendre à faire peur à mon frère, toi !

Râle Ephraïm, un peu bougon - il ne voit pas immédiatement le masque de cheval, s’étonne davantage de voir le si soigné Ilya, avec une coiffure si proche de la sienne, un jean déchiré aux genoux, un haut qui dévoile son ventre… Il n’a pas froid, comme ça ? Il s’inquiète, quelques secondes, jusqu’à discerner le faciès difforme prisonnier des mains qui l’étreignent. Face au masque, Ephraïm fronce franchement les sourcils, mais serre les lèvres pour ne pas rire. Ses yeux se tournent vers son frère et son expression s’adoucit.

_ Merci Uriel… De l’avoir reçu et pour tout ce que tu as préparé.

Dans son dos, sans un son, une ombre s’extirpe de l’obscurité. Yeux d’or, s’unissent déjà aux prunelles d’Ilya : et les pupilles se fendent. Salut reptilien, d’un serpent à son cousin ; un seul et long battement de paupières, appuient l’inclinaison de la tête. Astrophèle, bien qu’immense, s’avance sans un bruit. Ses pieds recouverts d’une simple chaussette blanche, le contact avec la terre lui est nécessaire.

Peau d’ébène, un pantalon centré à sa taille, très large en bas de ses pieds, dévoile l’élégance de sa silhouette soigneusement travaillée. Solide et souple, hanches étroites et épaules développées, son haut très lâche, aux manches bouffantes, est orné d’étoiles blanches et de liserés dorés. A son cou, deux colliers d’or, l’on devine le commencement de son torse. Sur ses joues, dessinées au crayon d’or, se dessinent constellations. Visage inexpressif, son bras se déplie et ses doigts longent simplement les épaules d’Uriel quand il se glisse dans son dos, s’égarent le long de son bras lorsqu’il s’installe à même le sol, en tailleurs, à ses côtés. Ses cheveux d’argent, coupés court bien qu’épais, retombent en partie devant ses prunelles, qu’il tourne vers son amant puis vers Ilya. A ses oreilles, deux planètes entourées d’anneaux, qui produisent un doux cliquetis aux mouvements de sa tête.

_ Bonsoir, Ilya. C’est toujours un honneur, de rencontrer une création de la Déesse. Un sang froid comme le tien devrait se couvrir davantage : la nuit, le Soleil n’est plus là pour nous réchauffer.

Ephraïm sort de la pièce, revient avec sa propre veste - va pour la lâcher sur la tête d’Ilya, mais sous le regard de son frère, préfère sagement la replier pour la poser sur ses genoux.

_ Tiens… Ne va pas attraper froid…

Que bougonne un peu Ephraïm, pendant qu’Astrophèle récupère la tasse qu’Uriel lui a servi. Avec lenteur, il la porte à ses lèvres, en hume longuement le parfum, en boit une petite gorgée, puis la garde un instant contre son ventre.

_ A quel évènement allez-vous assister, déjà ?

Qu’il demande.
Ephraïm Kurusu
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