Caractère
On t'entend souvent avant de te voir arriver, Auxence. Tu parles fort, ton rire est puissant et surtout tu ne fais pas vraiment attention à la bienséance. Tu es heureux de vivre, d'être qui tu es, alors tu ne vois pas pourquoi tu devrais fermer ta gueule pour quelques rabat-joies. Il est vrai que, quand tu es dans des situations un peu plus délicates, il t'arrive de fermer ton clapet pour essayer d'éviter les embrouilles, mais la plupart du temps, tu es bruyant et un grand sourire te mange le visage. Malgré tes cicatrices sur la gueule, tu es un vrai gentil. Tu agis selon tes principes et c'est souvent ce qui te met dans la merde d'ailleurs. Tu es trop émotif, alors quand tu vois une injustice, tu t'emportes, même si le gars en face fait deux fois ta taille… Tu devrais écouter plus souvent ta raison, au lieu de t'emporter, ça t'éviterait de nombreuses fuites en courant pour sauver ta peau. Courageux, mais pas téméraire comme on dit.

Même si tu as besoin d'adrénaline pour te sentir vivant, risquer la bagarre à chaque coin de rue avant de prendre tes jambes à ton cou, ça fait quand même mauvais genre. Enfin, tu t'en fiches un peu de l'image que tu renvoies, tu préfères que les gens te voient pour ce que tu es vraiment. C'est pour cela que ton cœur fond dès que les gens grattent un peu ton vernis pour apprendre à te connaître, tu aimes qu'on s'intéresse à toi, tu as besoin de cela, même. Mais par contre, dès qu'ils veulent s'engager… Tu fuis de nouveau. Tu as trop peur de perdre ta liberté, qu'une relation t'enferme de nouveau et te force à abandonner tes passions.

Même si en amour, c'est un peu de ta faute, il n'y a pas que dans ce domaine que tu es malchanceux, Auxence. C'est toujours sur le coin de ta figure que tombent les emmerdes. Heureusement que tu es plutôt débrouillard et que tu sais t'adapter. Ta nature de rat t'a aussi appris à faire des miracles avec pas grand-chose. Tu préfères mettre de côté, travaillant avec acharnement tel une fourmi, pour avoir de quoi te retourner si les choses tournent vraiment mal. Parce que même si tu rêves tous les jours à un monde meilleur et plus égalitaire pour toutes les âmes, tu doutes de plus en plus de la faisabilité de cette société. Surtout vu ce que les institutions vous cachent.

Enfin, c'est pas ce monde pourri qui va t'arrêter, tu es intenable de toute façon, Auxence. Une vraie pile sur pattes. Tu ne restes jamais bien longtemps en place, courant, grimpant, explorant. Tu es curieux, fouineur, tu aimerais découvrir tous les secrets de votre île et même ceux des terres par-delà la barrière de corail. Mais c'est impossible, n'est-ce pas ?

Détails physiques
1m77 • 70 kg • Roux, cheveux bouclés. • Yeux bleus. • Tu cicatrises mal et te casses souvent la gueule, en plus de te la faire casser. Tu as plein de petites cicatrices partout sur le corps. Surtout au niveau du visage, des genoux et des mains. • Oreilles percées, trois lobes d'un côté, deux hélix et un lobe de l'autre. • Aucun goût vestimentaire. Toute ta garde-robe mériterait d'être brûlée. • Tu adores les motifs moches en plus. • Tu uses tes vêtements jusqu'à qu'ils ne puissent plus être rafistolés, en plus tu les déchires souvent. • Tu t'en fiches de te balader avec des vêtements tachés. • Tu portes toujours des baskets, c'est plus simple pour courir. • Tu ne te balades jamais sans ton sac à dos, pour toujours tout avoir à portée de main. • Tu aimes beaucoup trop la couleur, et ça se voit vestimentairement parlant. • Tu ne tiens pas en place et ne t'assois jamais correctement. • Chewing-gum, bonbons, cigarettes, stylos… Tu as toujours un truc à la bouche. Et quand tu ne mâchonnes rien, c'est tes ongles qui prennent.

Headcanons
Ta cuisine est expérimentale, Auxence. Ce n'est pas que tu cuisines mal, c'est que tu n'as juste aucun goût. Non, la tarte pommes-saucisson n'est pas un dessert délicieux pour le commun des mortels. • Tu mets le lait avant les céréales, mais tu mets surtout le jus d'orange avec. • Tu adores faire du vélo, mais tu as aussi un skateboard dont tu te sers quand tu ne travailles pas. C'est plus facilement transportable selon toi. • Ton côté économe t'a poussé vers la récup' pour meubler ton studio. Et franchement, maintenant que tu y as goûté, tu trouves ça hyper cool de récupérer des objets que les gens jettent pour les customiser à ta façon et les garder pour toi. • Tu fais pareil avec les fringues d'ailleurs. • Tu adores peindre, aussi. Mais directement sur les murs avec une bombe, plutôt qu'avec un pinceau. Tu n'es pas vraiment un grand artiste, mais ça te permet d'exprimer tes émotions. Pour toi, le plus important dans l'art c'est le message et pas le dessin. • Tu fais du parkour, tu as toujours aimé l'adrénaline et c'est très pratique pour fuir. • Extrêmement collant, surtout quand tu dors. Le contact physique ne te fait pas peur.

"Guess I'll just stay inside, barely alive"
[TW: fausse couche]
Ton histoire a commencé il y a 24 ans, Auxence, voire un petit peu avant. Une histoire basique, un dentiste et une secrétaire de direction qui s'aimaient, qui se sont mariés et qui ont acheté une maison pour accueillir leur ribambelle d'enfants. À peine installés, ils mirent la machine en route, mais… Ça ne venait pas. Pas de marmots à l'horizon. C'était le comble pour une Anima poule, de ne pas réussir à être mère. Le dysfonctionnement était peut-être dû au stress lié à son emploi, alors elle démissionna. De toute façon, elle allait avoir besoin de temps pour élever ses enfants, non ? Elle resta seule à la maison pendant presque un an avant que finalement, tu pointes le bout de ton nez, Auxence. Enfin, ce n'était pas encore du tout cuit, tu avais neuf mois à tenir avant de crier victoire. Ce fut long, tu lui fis plusieurs fois des frayeurs et elle dû rester allongée tout le long de sa grossesse, mais le divin enfant finit par arriver. Bon, tu avais le cordon autour du cou à ta naissance, Auxence, mais encore une fois, il y eut plus de peur que de mal.

Même si tu n'en as pas vraiment le souvenir, les premières années de ta vie se passèrent à merveille. Tes parents étaient comblés d'avoir un beau petit garçon en pleine santé. Ta mère consacrait sa vie entière à ton éducation, tout devait être parfait pour que son fils soit l'enfant dont elle rêvait. Ton père travaillait beaucoup, mais il passait tous ses weekends avec vous. Tu as même encore quelques vagues souvenirs des journées que vous passiez à la plage, tous les trois, à construire de beaux châteaux de sable. Mais tout commença à se corser quand tu rentras à l'école, cette étape de ta vie coïncida avec les tentatives de tes parents pour agrandir ta famille. Tu entendais tes parents parler petit frère ou petite sœur, quand tu étais à table avec eux. Était-ce parce que ta mère était seule à la maison en journée qu'elle voulait un second enfant ? Ou c'était parce que tu n'avais pas l'air d'exceller en classe ? Ils voulaient juste poursuivre leur rêve de grande famille heureuse, hein ? Ou est-ce que tu n'étais tout simplement pas assez bien pour eux ?

Les années qui suivirent furent dures, pour toi. Ta mère n'était pas moins aimante, elle faisait toujours autant attention à toi. Mais elle était triste, souvent. Il y eut cinq mois d'accalmie, vers tes six ans, où elle était rayonnante et où ton père avait l'air soulagé. Tu avais vu son ventre gonfler, on t'avait parlé d'un petit frère mais… Un jour, plus rien. Ton père était venu te chercher à l'école exceptionnellement ce jour-là et maman ne dormit pas à la maison. Quand elle revint, elle n'avait plus son gros ventre et elle pleurait beaucoup. Tu ne compris pas trop à l'époque, mais cet incident fut le début des emmerdes pour toi. À partir de là, elle n'arrêtait de refaire le monde avec des si. "Tu aurais été un si bon grand frère", "je suis sûre qu'il t'aurait ressemblé", "on aurait été si heureux, tous les quatre"... Ces années furent pesantes pour tout le monde, vous viviez avec le fantôme de ce bébé, ta mère ne pouvait s'empêcher d'en parler comme pour se prouver qu'il avait bien existé. C'était trop dur pour ton père, qui décida de se plonger dans son travail, rentrant plus tard le soir et ne libérant plus ses weekends. Tu étais seul avec elle dès que tu rentrais de l'école et vu tes notes elle préférait que tu rentres à la maison pour travailler plutôt que de te laisser aller jouer avec des amis. Tu étais coincé dans cette grande maison avec le souvenir de ce bébé qui n'avait jamais vu le jour.

Les quelques dimanches où ton père était là, il t'emmenait faire du vélo, entre hommes. Tu aimais bien pédaler, sentir le vent dans tes cheveux quand tu fonçais à toute allure et laisser tes tracas derrière toi. Tu te sentais vivant, l'adrénaline parcourait tes veines quand tu prenais des virages à fond la caisse. Tu tombais souvent, ça inquiétait ta mère mais tu t'en fichais, tu t'amusais et c'est tout ce qui comptait. Sauf qu'un jour, la chute fut un peu plus grave que les précédentes. Enfin, un bras cassé et une grosse blessure sur la joue, pas de quoi en faire un drame selon toi. Mais tu les entendis crier, une fois dans ta chambre avec ton bras plâtré, et ton vélo fut jeté dès le lendemain. Tu vécus cela comme la pire des injustices, mais ta mère te dit que c'était pour ton bien, pour que tu restes en sécurité avec elle. Tu pouvais faire plein d'activités bien moins dangereuses à la maison, même si tu perdais cette sensation de vitesse que tu aimais tant.

Tu jouas le jeu jusqu'à tes douze ans, étouffant sous son amour et sa protection. Tu étais son seul fils, alors rien ne devait t'arriver. Elle ne te laissait rien faire de dangereux, et presque même rien faire du tout. Avec le temps, ton père avait préféré s'effacer pour éviter les nouvelles disputes. Peut-être avait-elle réussi à le convaincre ? Après tout, tu étais son seul enfant à lui aussi. Toujours est-il qu'il ne t'emmenait plus camper ou faire du vélo, plus de sorties entre hommes. Il s'inquiétait toujours de tes notes, t'emmenait à la bibliothèque, au théâtre… Mais ça ne t'intéressait pas toi, tout ça. À force d'être coincé dans une bulle protectrice, tu finis par exploser. Une "phase rebelle" selon ton père, mais pour ta mère c'était surtout de nombreuses nuits blanches à se ronger les sangs. Tu escaladais, pour faire le mur et visiter tous les lieux qu'elle t'interdisait, tu volais le vélo du petit voisin pour aller toujours plus vite sur les routes en pleine nuit. Tu grimpais aux arbres, aux murs, tu explorais des maisons abandonnées… Tu libérais enfin la bête en toi, celle qui avait soif de découvrir le monde. Ta mère avait beau mettre des barreaux à ta fenêtre, utiliser tous les stratagèmes possibles pour t'empêcher de sortir, tu trouvais toujours le moyen de faire des bêtises. Tu te mis même à mentir, Auxence, à voler tes parents pour t'acheter des bonbons… Quand tu ne les piquais pas directement dans les supérettes. C'était des conneries d'enfants, mais elles allaient s'amplifier avec le temps.

La première étape de la rupture totale avec tes parents, ce fut quand tu clamas haut et fort que tu voulais rejoindre la maison des roses et de l'ombre en les regardant droit dans les yeux, plutôt que celle du souffle et des cendres qui était la maison de ta famille depuis toujours. Les deux années qui suivirent furent longues pour toi, à force de te prendre le bec avec ta mère. Elle sentait qu'elle allait perdre son seul enfant, alors elle essayait de continuer à tout faire pour te garder, t'étouffant encore plus par la même occasion. Mais à seize ans, ce fut enfin la délivrance. Tu pus demander de l'aide à ta maison pour prendre ton indépendance et voler de tes propres ailes loin de ta famille. Enfin, tu respirais.

Tu choisis d'arrêter les études, tu n'étais clairement pas doué pour cela, et de t'installer à la capitale pour trouver du boulot. C'était des petits jobs miteux, surtout pour un petit gars comme toi sans expérience, mais tu apprenais vite quand c'était des choses manuelles. Finalement, tu réussis à mettre à contribution ton amour de la vitesse, dans ton travail. Facteur à vélo. Tant qu'on ne te demandait pas de livrer des choses trop fragiles, tout allait bien. Tu te fis aussi quelques potes, des gens forts peu fréquentables, selon les standards de ta mère, mais c'était sûrement pour cela que tu les avais approchés. Ils te donnaient même des fois des petits boulots à faire, pour boucler les fins de mois. Tu ne crachais jamais sur quelques billets de plus dans ton porte-monnaie.

  Résumé de l'histoire :
- Né en 2075, d'un couple aimant ayant du mal à avoir des enfants.
- 6 ans, fausse couche de sa mère. Famille toujours aussi aimante mais le spectre du bébé rend l'ambiance très lourde à la maison.
- 10 ans, Auxence chute à vélo et se casse le bras. Sa mère lui interdit toutes activités "trop dangereuses", alors que le vélo est l'échappatoire d'Auxence .
- 12 ans, Auxence étouffe. Il fait le mur pour faire tout ce que sa mère lui interdit, commençant même à faire des petits choses illégales pour se sentir vivant.
- 14 ans, Auxence rejoint la maison des roses et de l'ombre, alors que ses parents sont dans celle du souffle et des cendres.
- 16 ans, Auxence se fait émanciper pour partir de chez ses parents et enfin respirer. Il décide d'arrêter les études et de déménager à la capitale.
- Aujourd'hui, Auxence vit toujours dans un studio miteux à la capitale. Il est facteur et livreur à vélo. Tant qu'on le paie, il n'est pas très regardant sur ce qu'il transporte.