haklyone
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Jack ◊ J'ai crû éternellement pouvoir me suffire de l'eau du parfum des roses



 
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Jack ◊ J'ai crû éternellement pouvoir me suffire de l'eau du parfum des roses
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Ven 7 Avr - 16:48
Soleil d’hiver sous le parasol
J'ai crû éternellement pouvoir me suffire de l'eau du parfum des roses


Fidji s’est évaporée, des bras laiteux qui ont écourté sa nuit, qui lui plaisaient il y a encore quelques heures, la révulsent maintenant. Dans la caravane branlante où pendent attrape-rêves et attrape-cauchemars, elle a remis les bas de la veille, fleuris à mi-cuisse, et s’est appliquée, sous la lumière du cellulaire, à enterrer les cernes sous une bb crème bon marché. Les tiroirs miteux verrouillées, avec un jolie clé dorée qu’elle trimballe au fond des poches d’une jupe en jean sciemment raccourcie, Fidji s’est glissée dans l’entrebâillement de la porte, les bottines noires constellées de rosée.

L’air frais lui brûle les poumons, naïvement, elle enfonce plus profondément les lunettes de soleil rose flashy contre l’arête de son nez. Fidji se sent vide aux aurores violettes désertées des minots infernaux et du passage des visiteurs, il n’y a plus que l’odeur désagréable de graillou des stands à chichis qui témoignent de la vie tapageuse du parc. Elle se coule entre les grilles arrachées qui délimitent leur territoire, qu’il faut veiller à remettre pour faire illusion, toujours plus désireuse de s’éloigner de la morosité contagieuse du silence des forains.

Sa progression a la couleur de l’ennui ferme, la végétation est humide et fade, agitée seulement par les créatures les plus trouillardes qui détalent en fanfares, et les écouteurs muets pour économiser des pourcentages qu’on peut compter sur les doigts d’une seule main. Est-ce qu’elle ne devrait pas rentrer ? Prendre son mal en patience, le cul sur les marches en acier des attractions et la compagnie du tabac pour tuer le temps. Elle ébroue les traits moins grimés qu’à l’ordinaire, le mascara qu’elle n’a pas retiré et une tâche violine sous les cervicales, trop bien dissimulée sous le col du crop-top pour l’avoir remarquée.

Fidji préfère imaginer qu’il l’attend. Pourvu que comme elle, il feigne d’être là par hasard, sur les dalles fissurées des prières récitées à genoux, et que, le nez pincé par les odeurs de camphre, elle lui murmure qu’il ne peut pas se passer de sa présence. Ca ramène un sourire prétentieux sur le minois trop blême, Fidji, de ses ongles bien limés et d’un rouge plus profond qu’à l’ordinaire, tire sur le bas de sa jupe avant de s’agenouiller devant la première tombe qu’elle rencontre.

Inconnu à qui elle peut inventer la fantaisie d’un conte, peut-être l’épopée d’un martyr ou le ridicule d’un accident domestique, les dés apprivoisés du destin. Fidji s’évade les yeux grands ouverts sur le chiche du sacré, gris et froid qui ressemblent aux visages qu’on y installe pour l’éternité.

 
une anémone
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Jack Ederns
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Lun 22 Mai - 1:15
J'ai crû éternellement pouvoir me suffire de l'eau du parfum des roses
alors que je cherchais l'effluve de leurs ronces
Au petit bonheur
il a toujours aimé cette expression
c'est dans les moment en roues libres
que l'on trouve la liberté de notre existence
et qu'il aime l'exercer, cette chance si souvent trouvée
il n'y a pas de malheur pour lui, qu'un chemin étrange
qui nous mène cheminer dans les ronces là,
on y trouvera le courage de ceux
qui trouvent que tout compte fait, ça ne faisait pas aussi mal que ça.

Et Jack aime autant l'attraper de bonne heure,
l'expression de cette joie, que tard, aux creux de la nuit,
dans tous les cas la forêt n'est jamais repu, elle prend toujours,
il n'y a qu'entre ses racines, que l'on se contente de ne plus jamais manger
parce qu'on a plus l'envie, parce que les morts n'ont plus besoin de rien.

Il avait suivi le chant de la rosée, devant son lavabo, avec toute une routine compliquée, alors qu'il n'en avait pas besoin, c'était par principe vous voyez, en tant que grenouille, il avait ce besoin de sentir sa peau boire boire
autant qu'elle puisse boire, sentir la pellicule de la crème solaire, une protection bien étrange, pour qui va travailler sous terre.

Mais Jack sur le perron de sa troisième maison
avec ce petit vent qui vient faire vrombir les feuilles et s'engouffre dans les bas-fond
une funambule tombée de son fil
venue se désarticulée en toute humilité à ses pieds
il l'a toujours ainsi aimé

Tu tombes bien, je ne suis pas du matin.

Non il est du second shift mais ça ne l'empêche pas
de venir à la rencontre des silences pour le mettre de bonne humeur
il y a dans l'air sous terre quelque chose qui enterre les cœurs les plus délétères fait
une jolie couverture
d'humus et de pierre.
et surtout il y a
(la petite tombe
d'une petite fille
à laquelle il a donné une bonne nuit
il y a longtemps il sait mais ça le suit)

Tu ne priais pas j'espère ? (il n'y a que vous deux de si bonne heure) ou si tu pries, j'espère que c'est pour toi-même, les morts n'ont plus besoin de mots, ils sont déjà là où il fait plus beau.

Jack
accoudé à un haut pilier, il a les belles rouges couleurs qui mangent son sourire laisse entrevoir son cœur mais tu le connais bien avec toi
il n'a pas besoin de jouer de masques de déception ni dire pardon
avec toi
il peut plonger dans le marais regarder émerveillé les lucioles qui illumine les eaux vaseuses
sachant qu'avec voracité toutes elles finiront dans son garde-manger.






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Dim 28 Mai - 16:05
Soleil d’hiver sous le parasol
J'ai crû éternellement pouvoir me suffire de l'eau du parfum des roses


Elle tombe bien, Fidji, absurde puisqu’elle ne tombe pas. Elle a la corde imprimée dans la plante des pieds, ces gros escargots de fil qu’elle connaît par cœur. Fidji parvient à comprimer le frisson enthousiaste et le soupir soulagé, pince les lèvres fort, les incisives y laissent de petites marques.

Les yeux grands ouverts, la pénombre s’est depuis longtemps effacé de sa rétine, restent droits, rivés sur la tombe. Les doigts tordues par les jeux de quilles délassent patiemment les lunettes de soleils, plient chacune des branches dans un clic amplifié par l'écho. Sur les pierres froides qui dessinent le contour du décor, de la scène, la funambule prend appui pour retrouver la verticale, les genoux tout gris de poussières cendrées. Elle s’étire, fait plier le coude au-dessus de l’épaule pour que la main caresse les omoplates, en balançant son poids sur les quilles, elle lui fait face.

Pas droite, pas raide, juste souple, Fidji étire le premier sourire de la matinée sur ses quenottes jaunies, le coins des yeux plissés par une sincérité inhabituelle. Jack, appuyé sur un socle émergé du sol, est un miroir qu’elle préfère. Est-ce qu’il sait si les laideurs et les beautés s’engloutissent dans les mêmes caveaux ? Les mains retombent, les pouces enfoncées dans les poches de la jupette, à la garçonne. Je priais que quelqu’un interrompe cet ennui mortel. Et elle rit, une poignée de notes claires sans la grâce de le cacher derrière sa main, Fidji n'a pas trente ans. J’ai été exaucée. C’est sûrement que je suis chérie d’Haklyone.

Les converses rongées par les rats, le tissu bordeaux est constellé de javel en forme de postillons blancs, avalent la distance en deux pas, les talons ne produisent pas de bruit. Fidji dissimule la joie candide de rompre la solitude, ces maillons épais qui font parfois des caillots dans le ventre et la gorge. Ses ongles peints violine pianotent sur le comptoir de fortune où le batracien s’est arrêté.

Quand j’étais petite, elle ouvre et referme les branches du lunettes, pour occuper les mains, laisser les iris rondes se balader le long des parois de la crypte, je pensais que les tombes étaient des fenêtres par lesquelles les âmes voyageaient jusqu’aux terres de nos ancêtres. Elle pouffe. Ce n’est pas comme un rire. Le souffle reste dans le nez. Ca ressemble plus à un éternuement contenu si on oublie le sourire de minaude qui ourle les lèvres. C’est bête, hein ? Fidji dit, sur le ton de l’indifférence, comme si elle-même voulait bien se moquer de la fillette qu’elle avait été – après tout elle s’en sent si lointaine avec les années.

Les lunettes terminent délaissés sur le pilier, Fidji balance son poids vers les talons, les mains entremêlés en bas de reins. Sa tête se balance vers le plafond, les clavicules et la gorge déployées, pour détailler : minéral, poreux, humide, comme un ciel d’automne poisseux. Tu les as vu ? les deux billes vert d’eau coulent dans l’angle pour entrapercevoir Jack, curieuses. Les dessins dont ils ont parlé. Ceux qui étaient cachés dans les couloirs profonds de la crypte. après tout, Jack, il était là avant les effondrements. Jack il a une longueur d’avance sur le commun des mortels, et c'est certain, le jour de l’apocalypse, il sera parmi les derniers à avoir survécu.
 
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Jack Ederns
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Mer 14 Juin - 20:04
J'ai crû éternellement pouvoir me suffire de l'eau du parfum des roses
alors que je cherchais l'effluve de leurs ronces
Ah...

Il y a dans le ton de ta voix des aveux qui lui font plaisir
après tout il aime briser les silences venir déranger les attentes
et être un autel auquel on s'accoude et invoque
la grande déesse de cette île qui résonne dans le creux
de chacun de vos gestes jusqu'au plafond.

Avec toi, les branches claquent, comme celles des hauts arbres
lorsqu'il fait venteux
mais ce n'est que tes doigts méticuleux qui rabattent
abattent les cartes il n'y a pas entre vous
vraiment de tabou
alors on peut parler c'est vrai de lorsqu'on était petit
comme d'un air de dire que c'était lointain mais vous savez bien
qu'il n'y a rien de plus proche, que vos enfances fébriles.

Tu dis que c'est bête
mais il n'y a rien d'idiot dans un peu de poésie
lui trouve que c'est beau
les rêves des enfants
il en faut pour grandir il en faut pour ne pas se laisser mourir
qui sommes-nous sans la voracité de nos rêveries ?
lui sait bien
à quel point ça peut être dommage de croire que tout ceci
s'arrête lorsque vient l'âge des grands, enfin
quelques part, il y a bien une raison, quelque part, l'on meurt tous un peu garnements, mais
ce n'est pas une sentence irrévocable, tout comme tous nos songes que l'on traite de gaminerie, ne fanent que pour laisser germer nos futurs envies.

J'ai toujours pensé que l'on pouvait les traverser, comme on se jetterai à l'eau, et que si on décidait de ne pas remonter du bon côté, on pourrait que mieux s'en porter, après tout, l'ailleurs fait toujours rêver, il n'y a rien d'idiot à cela. Est-ce que l'on aurait toujours la foi si on ne rêvait pas ?

Est-ce une offrande ? les lunettes, comme pour rendre la vue au lieu de l'odeur des fleurs. Oh mais il n'y a plus rien de ce côté là, toustes les goûts et les couleurs sont bien loin ailleurs. C'est pour ça que Jack préfère les fleurs, car c'est un peu de beauté paisible pour celleux qui viennent prier, et un parfum qui enivre et nous laisse revivre, les bons moments dont on n'arrive pas à se départager, c'est le fardeau de celleux qui vivent encore, de celleux qui vivent vieilleux.

Hm ?

Levée et curieuse, comme le soleil qui joue de ses rayons entre les feuilles, vient s'engloutir dans les marais verts ;
on dit que la lumière crue
a toujours aimé les profondeurs.

Les couloirs de la crypte ? Il plisse son front Jack, il se souvient bien de l'éboulement, il se souvient des blessés, des recherches, comme ça l'exaltait, tout ce tintamarre dans un lieu si calme, comme au fond de lui-même, il se délectait de toute cette terreur. Mais ce n'est pas ce que tu demandes Fidji, ta curiosité est ailleurs, accorde lui le droit de t'aiguiller plus précisément :

Tu parles de ceux dans les grottes sureaux ? Oui, tu n'y es pas encore allée ? Tous ses enfants...avec et sans âmes...en ronde et en chœur...ce n'est rien d'exceptionnel et c'est tant mieux, la simplicité est parfois meilleure conductrice d'émotion. Je n'ai pas vu celle de l'archange par contre...

A vrai dire ça l’intéresse sans l’intéresser, il n'y a rien de mieux que le monde des vivants pour piétiner les sentiments, il n'a pas besoin d'une quelconque fresque pour émoustiller sa piété ou ses démons. Il pourrait dire que cette idée de sans-âme centrale le perturbe, mais c'est bien enfoui, derrière chacun de ses papillons, à la place il préfère les déplorer, où iront-iels une fois la fin venue ? qu'elle place dans l'autre monde, pour celleux qui n'y ont pas de forme ? Pauvre petite chose...

Mais tout ça...le culte de la mort est bien capricieux, à garder ses plans et voler des reliques, dire que l'on a pas réussi à toutes les récupérer...mais au fait,
(il s'avance, ses mocassins feutrés ne font pas grand bruit malgré les hauteurs, et il se penche, lui qui est bien plus grand, il vient te caresser la joue, ses doigts ont pris la fraicheur des températures souterraines, mais ça ne doit pas tirailler, car tu es là depuis un moment, et ta joue elle-même, a du se glacer)
je ne t'ai pas vu au bal Fidji, tu étais trop occupée à quelques pirouettes ou ai-je manqué ton parfum parmi les effluves de la foule ? Les gâteaux était empoisonnés, ça t'aurais divertie.
(il glisse, son index juste sous ton menton, et ses yeux épient la couleur des tiens, cherche à y lire de l'amusement, ou quoi que se soit d'autre, il accepterait tout de toi, toi qui es si semblable à ce qu'il désir)
J'aurai pu en profiter pour faire un carnage, j'aurai eus une bonne excuse, hélas, j'étais de bonne compagnie, j'ai préféré garder mes crocs.
(et sur ses derniers mots, il déroule son dos, ses épaules, s'étire, un bras tendu main au plafond, et l'autre paume qui masse sa nuque, il n'y a pas de mal, il aime juste, dans l'air austère, faire craquer son corps, car il aime combler l'espace, jusqu'à dans le son.)  




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Sam 8 Juil - 1:27
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Ses yeux roulent et plissent, une valse à trois temps. Est-ce qu’il dit ça pour la consoler ? Des miroirs d’eau sous lesquels on s’immerge, Fidji connaît les cris assourdis quand les bouillons d’air s’épuisent. La vase glisse trop vite sous les petons miniatures et les pierres heurtent les crânes d’œuf en faisant des bruits de coquilles brisées. Le nez constellé de taches fronce pour chasser les visions morbides.

Pas vue, pas prise.

Fidji revêt la douceur fatiguée qu’elle a vu chez les femmes plus âgées : une expression de tendre-lointain.

Ca me fait plaisir que tu penses comme moi. Elle fait un ronron avec les lèvres, cherchent les mots rieurs pour aboutir une idée, elle qui est creusée de considérations pratiques. Quel drôle de voyage. de mourir, de savoir que quand les vers astiqueront ses os, elle sera ailleurs. Fidji pouffe. Oh ça me fait une belle jambe moi la foi ! C’est déjà compliqué de gagner son pain avec tout ça. En descendant les mains du visage au bassin, Fidji déplie son corps-outil, fièrement car il n’a jamais ni déçu, ni failli. Alors quand je ferais la taille d’une tomate trop mûre ça va être quelque chose !

Fidji est un manège à elle toute seule, sur la pointe des pieds, elle tourne. Les doigts décollent des reins pour équilibrer sa silhouette et elle se sert du mouvement pour faire semblant de détailler les aspérités ténébreuses. En vérité, Fidji dévot toute son attention, du de la point des cils à l’air insensiblement plus humide, à Jack. Jack qui s’étonne que la curiosité n’ait pas pris le dessus, la soif des secrets aussi. La funambule les préfère murmurés à son oreille les confessions, elles ont des contours plus beaux que sous sa rétine où tout est toujours plus ternes que sous les lumières ahuries des attractions.

C’est peut-être une vision. La langue rase les babines et Fidji tire de la poche le tabac, les feuilles et les filtres, bien écrasés. La vielle Nanou qu’à plus les dents, elle fait des dessins qui veulent rien dire, qui racontent des endroits et des gens qu’existent pas. Fidji, l’embout blanc coincé dans le rictus, lève un coup d’œil d’espiègle. Elle vend ça une fortune la boug. Un rire ténu, et les iris vert d’eau s’illumine encore, l’archange où tout a explosé, tous les conflits en pluie de cendre, parce qu’il est arrivé ce temps des guerres. La phalanger n’a pas la peur au ventre, la foi ancestrale et orgueilleuse que les bohèmes n’appartiennent pas à ces histoires, y survivront tout du moins. Sacré bazar, oui. Ils vont finir zigouiller à faire du raffut partout où ils passent. Elle est certaine, la noiraude, que les poisons lents et subtils seront toujours plus nobles que les dynamites qui lui rappellent au mieux les dizaines de cousins qui foutent des pétards sous les sièges du chapiteau.

Les paupières se ferment pour réceptionner la tendresse glacée, Fidji tressaillit. Est-ce qu’il sait qu’elle aime la sensation d’en avoir peur tout en lui accordant sa confiance ? Fidji va dans des bals dans ses rêves, habillés dans des textiles chers qu’elle porte à la mode tzigane et qu’elle imagine plus aérien que la barbapapa, plus brillant que le sucre sur les pommes d’amour. Pour effacer le trouble, la cirquassienne lèche le papier, lisse le bâtonnet du bout des doigts peints et écaillés. Oh oui. Tu m’imagines suspendue au lustre par un énorme cerceau ? Elle a un rire ténu, s’y reprend à deux fois pour allumer sa clope, avant d’expirer la fumée sur le visage pâle du batracien. Je ne suis pas la bête de foire des bourgeois. Oui. Fidji haïrait les éventails qu’elle leur imagine et leurs bijoux qui brillent d’un éclat qui n’est pas faux. J’aurais aimé que tu me dises que c’était toi l’empoisonneur. La cage gonfle à cause de la fumée et Fidji dépose un index sous les yeux vifs de Jack, y efface un cil invisible, pour donner le change au menton fier qu’il balade comme il veut.

Fidji aime les proximités. Les doigts qui creusent et les yeux qu’on ne détache pas, car elle regarde toujours avec avidité, déforme toujours avec intérêt. La mine déçue, mais les sourcils davantage haussés de surprise, Fidji, avec tous les traits, gronde de curiosité et d’anticipation mêlée. L’occasion parfaite, non ? C’était une ensorceleuse ta compagnie ou tu avais… Et à son tour, joueuse, Fidji, défait son corps plus près de lui au rythme des os craqués. Le trac ? Les mains viennent caresser la cime des épaules pour s’ancrer comme avant les danses, la risette large, la brune se moque avec innocence.

Soudain elle se sent impliquée dans cette histoire de carnage évitée, murmure avec ferveur. C’est toi qu’a raison. Un bras se soulève pour tirer une nouvelle taffe. J’aurais du venir. A deux. On se serait pas débiner. Est-ce qu’ils auraient danser ? On aurait empoisonné la soupe au champagne. et elle aurait dérobé jusqu’au dernier écrin du Palais. Ou autre chose. Parce qu’elle préfère improviser depuis qu’elle connaît tous ses numéros par cœur, jusque dans la moelle.
 
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Jack Ederns
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Sam 22 Juil - 18:56
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Oui morts
ils vont finir
rien de plus beau que de mourir pour une cause à laquelle on croit
il en sait quelque chose Jack
et d'autre viendront
après eux
car les idées
ne sont pas du genre à faner
toujours un ou deux bourgeons que les sécateurs
loupe de peu oublient regardent de l'autre côté
comme Jack qui a délaissé la sienne
pourtant serment enfantin
pour l'échanger avec une autre cruelle
il sait qu'elle est néanmoins entre de bonnes mains
cette ancienne vieille amie il y aura bien
quelques enfants qui préfère mourir plutôt que de grandir
mais il ne fait pas la remarque
pas que ça soit secret
les vœux des enfants comme lui
mais ce n'était pas la question et Jack est de ceux qui aiment
garder des billes dans les secrets de famille
comme les papillons qui vivent (de nuit)

A la place il regarde tes mains expertes
s'affairer avec minutie à la tâche, petite fourmis
qui travaille dur pour leur reine, qu'elle apparaisse entre les effluves de la fumée, renouvelée :
toi au lustre
habillée de mille bougie
chatoyante entre les rubans d'un cerceau couleur diamant
pourtant il n'y a rien de mieux que les bêtes pour mettre le feu piétiner les voyeureuses et faire sonner
Charivari ! la zizanie avec une grâce que seul l'animal sait, pure, borné dans sa façon de s'amuser.
mais même sans toi, les cris avaient retentit les cavalier.e.s devenaient montures débridées.
C'est peut-être ça qui l'a déçu, en y repensant, plus tard, devant les étoiles et sous le parfum d'une lettre.
Tu as raison, à deux
ta main sur son épaule
à deux vous auriez tiré le tapis rouge sous les pieds des pions déjà affolés, voir tout ce beau monde se vautrer pleurer et sûrement se faire grand mal alors la soirée aurait été tout à fait réussite !
mais il n'y avait pas pensé
pas besoin de sorcellerie pour s'oublier
juste une bonne compagnie
celle qui nous rappelle les descentes en roue libre, brouette cabossée, et de voir la peur le quitter, la confiance absolue que l'on peut donner, Jack n'est jamais aussi fort que de ce qu'il arrache aux autres, mais avec lui, c'était différent, il n'avait rien eut besoin de prendre, il lui avait tout donné, pourtant parti du mauvais pieds, mais il avait su attraper sa main, lui dire qu'il se laisserait guider.
Et Jack a toujours rêvé d'être un révéré berger.

Cette impression de contrôle absolu
il n'avait pas eut envie de la rompre
en devenant lui même élément perturbateur
entre lui et sa candeur.

Jack vient attraper ta main baladeuse, fais mine de l'apporter à ses lèvres, y détail plutôt, l'écaille sur tes ongles.

Un ami d'enfance, prêtre à présent, il est aveugle, en me laissant aller, dans le chaos amplifié, je l'aurai peut-être perdu, je suis souvent capricieux et changeant, mais mes poulains que j'ai pris soin de travailler à la main depuis petit, j'y tiens.

Tenir, comme il tient ta main, comme il tenait toutes ses lettres dans un tiroirs bien rangées : au secret des antres de bois ou de pierre, sans jamais que ça ne prenne la poussière, car Jack est méticuleux, il aime relire le sentiments qui se pavanent pour lui, gonfle son ego le pousse en avant à en être avare de ses relations.

Ou bien c'était le trac ! (il lève ta main au dessus de son visage te fais tourner, ballerine) après tout même les plus belles choses ne le sont jamais autant que lorsqu'on les brises pour s'apercevoir d'à quel point, leur beauté fugace était fulgurante, et se promettre comme l'on promet au maman que nous ne laisseront plus gagner nos démons...( dos à lui, petite toupie, il te tire à lui, plus comme une invitation, son autre main, qui rattrape ton poignet et dans sa continuité la petite tueuse, son visage à côté du tiens, il échappe un rire mutin, qui ricoche de son poitrail contre tes épaules) à deux tu aurais pu faire diversion et le champagne se serait paré d'un arôme venin, on aurait bien rit, entre toutes les transformations sauvages des brownies, et des centaines de personnes qui glisseraient sur leur tripes vomis. Tu n'aurais pas été inquiété et bien sûr, les soupçons m'aurait bercé mais avec mon ami très bien placé, il aurait juré en mon nom et les lumières crues se seraient tournées vers une autre âme, ça aurait eut du cachet non ?

Il laisse ses doigts glisser de la base de ton pouce à tes doigts étirés vient y retirer la fleur embrasée, il te lâche enfin et, pense à l'écraser contre une stèle, il n'a jamais aimé les cigarettes, mais il veut bien te pardonner ce faux pas, comme toujours, après tout, chacun à ses vulgarités, pour la sienne...il repense à Bo-ra..son penchant inavouable pour le masochisme sûrement. Il l'observe, longue et fine, qui se consume à petit pas.

Tu as un étui sur toi ? ou tu as besoin d'un cendrier ?

Il déroule son bras et te la tend à nouveau, mais pas à tes doigts, à tes lèvres directement d'un baiser qu'il te prendrait sans jamais les toucher.  




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Mar 5 Sep - 22:57
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Ce n’était peut-être pas n’importe qui.
Ce cavalier au détour des petits fours. Est-ce qu’il portait les breloques de la foi ? ou qu’il avait enfermé au fond d’une besace, déguisée en toge de mariage, les secrets de la mort. Les doigts baladent les contes. Fidji s’y tient, les yeux presque fermés, la mimine dans la sienne lui donne une densité et le souffle qui l’effleure secoue les os ramassés dans sa carcasse. Elle murmure silencieusement. Fait vibrer les lèvres sans détacher de syllabes. Ils sont nombreux ? Le phalanger y tient au funambulisme, les déclarations et la corde raide, sous ses pieds ou autour de son cou. Le sourire vient creuser des hasards dans ses joues quand elle imagine Jack, une histoire qui mérite d’en être nostalgique, ordonner la forme d’une âme en y pressant les paumes.

La fumée rêvasse en spirales somptueuses, épouse sa chair, celle du batracien aussi. Les parois sombres où la lumière distille des reflets argentés l’apaise. La forme d’un ballet transforme sa silhouette, les hanches se balancent quand respectueusement les pieds tournent pour respecter la forme qu’il veut donner au récit. La beauté, celle de l’irréparable, diffuse chez elle une jalousie incompréhensible. Fidji se tient, menue, ses cils fracassés l’un dans l’autre, pour boire la sève des maux et des images. Elle y croit. Ce duo inébranlable qui lui rappelle les promesses mystérieuses de l’enfance, qu’on rejoindra le purgatoire ensemble, et c’est scellé par deux auriculaires enchâssés. Fidji fait des volutes l’habillage du décor enchanté de la débandade de mille, sous le cristal et l’orgueil, ils auraient fait périr le monde. Être exaltée ne la dérange pas. Le surpiqué des chairs est une élégance qu’elle est fière d’éprouver.

A deux. Jack. À deux. Nous aurions fait un triomphe sans tambours. On serait parti après, n’est-ce pas ? Et ses yeux, iris vert d’eau, coulent pour trouver une prise dans les siens. Pour fêter ça. Le rictus enraye les lippes, qui dansent comme les gloussements qu’elle contient à peine, et Fidji se laisse déposséder de la tige de tabac, les pores écrasés dans les siens l’importent plus à ce moment-là. Il n’y a personne comme nous. L’œil s’aggrave, la respiration ralentie, et la brunette embrasse le vide de la chorégraphie interrompue. Je ne suis plus seule. Et cette idée, cette crevasse restée dans son cœur, ne la quitte pas quand l’embaumeur veut bien partager quelques histoires inédites. C’est un soulagement hautain, qui va mieux aux princesses enfermées dans des tours, mais Fidji laisse sa tête s’engorger de la précieuse présence de Jack. Pfff.. Les lèvres retroussées par un dédain tendre, craché comme le soupir assidu des viocs, entachent son sourire de moquerie. Je n’ai besoin de rien. elle dit crânement, les lèvres qui veulent pêcher sur les doigts qu’on lui tend, sans le faire parce qu’elle a cette fierté provocante.

Au lieu de ça, Fidji jette en travers de la proximité toute sa défiance de bohème, elle avance un pied entre ses quilles. À son tour, la noiraude veut mener la danse, s’empare du mégot, pour l’admirer les yeux plissés comme si c’était la première fois, ce mélange d’audace et d’angoisse qui orne mieux ses chevilles que n’importe quel bracelet. Tu as vraiment un cendrier sur toi ? Il va le sortir de sa poche comme si lui-même sortait d’un de ses films qu’on projette en plein air, pour que la jeunesse se bécote en pensant que ça veut dire quelque chose. Fidji mue son sourire en quelque chose de moins évident, l’expression suspicieuse des petites femmes qu’on abuse, et pianote avec les doigts sur l’avant-bras du brun. J’ai toujours pensé que tu étais trop intelligent pour être charmant. Elle y croit. Que les méninges pulvérisent le désir de plaire en deux, un jeu grossier, peut-être. Fidji aime se croire débile, semblable aux corps engourdies qui gisent quelques pieds sous terre, partout autour. T’es déjà tombé amoureux Jack ? elle dit, abrupte, pour s’attirer ses foudres, parce qu’elle aime les orages qui flottent dans son âme. T’aurais tout plaqué par amour ? Elle est curieuse de se dissocier de lui, ce reflet intense, pour se pavaner dans ses baskets, crasseuses de la distance parcourue, en se vantant de l’avoir vaincue sur au moins un vice.
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une anémone
Je vis dans le faux au bord du vrai. Je ne crois plus aux espions. J'avance sur son dossier Au rythme des questions. Je prends les rennes

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Jack Ederns
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Mer 13 Sep - 21:44
J'ai crû éternellement pouvoir me suffire de l'eau du parfum des roses
alors que je cherchais l'effluve de leurs ronces
Il ne répond pas
laisse flotter ses mots
dans un silence long car l'on dit bien
qui ne dit mots consent
et Jack te concèderait bien les beautés des victoires
gorgées des lumières au fond des regards
et des sourires qui mangent le noir
Non il préfère se faire porte-cigare
c'est à ton tour d'avouer ta loyauté
à deux oui
à deux rien ne vous auraient arrêté
tout deux du même côté de la rivière
vous y aurez lavé le linge rouge
en chantant les chants
qui résonnent dans vos carcans

ça a une odeur...
ça a un son...
c'est beau comme les plumes
arrachées à un paon
à quoi bon attendre qu'elles tombent
il y a des beautés qui ne fleurissent que saccagées.

Non, il y en a à l'entrée néanmoins.


Il n'oppose aucune résistance, ses doigts ne faisaient qu'enlacer avec douceur
la vilaine fille qui se permet de voler beaucoup de pleures.
Vous vous êtes bien trouvée, elle te ressemble, un concentré addictif que l'on sait mauvais
mais sainte Haklyone sait que c'est bon, de ne jamais réussir à lui dire non une fois tombé dedans.
Jack ne sait pas, mais il comprend, il a trouvé les fumées sulfureuses dans le lit des rivières pourpres, derrière les ridules qu'elles suivent sous la peau, et lorsqu'il serre ses doigts contre un morceau de leur carte tendre, il s'imagine étrangler tout un pays aux abois juste pour lui.

Ne t'en fais pas pour moi je sais me faire idiot lorsque je veux être beau.

Ses épaules roulent il hausse les paumes aux ciel éteint et sombre qui vous recouvre ; un rictus vient parfaire son action, oui il sait se faire charmant, qu'on le prenne pour de ces gens, qui ont les rayons mordant les lèvres pour mieux propulser les rires de tous tons directement dans le cœur des inconnus comme compagnons.
Après tout
n'est-ce pas pareil ?
d'être archer des cupidons ou de Charon ?
Jack connait les classiques qui hantaient ses nuits d'enfant.
Il connait
la corde que l'on tire de toute nos forces
le cœur que l'on vise froid et calculateur
arrache-le transperce-le piétine-le qu'il ne soit
plus que miettes mourantes pour toi
qu'il n'y ait oui plus que toi
pour aimer un cœur déchiqueté comme ça.

Il passe ses mains dans son dos, les lies, il regarde un peu ailleurs un sourire un peu taquin qui vient
peindre son visage refléter toute la malice qui habite en son cocon de fée batracienne, reine des marais.

Voyons, n'es-tu toi-même jamais tombée amoureuse, Fidji ?
Un pas
il avance
n'as-tu jamais connu ce frisson ?
c'est la tour qui prend son tour, quatre case sur l'échiquier
il vient te faire face reine hors de ta contrée
il n'a pas peur
de tes coups montés
le visage penché au dessus de toi
est-il possible d'être une ombre sous terre ?
n'as-tu jamais gouté à la volupté de savoir
que tu tuerais pour avoir ?
pour garder ?
pour cacher ?

et dans le halo qui l'enterre, ses pupilles se serrent, deviennent presque félines, mais ce n'est
qu'une petite rainette qui aime faire croire au péril
J'ai moi-même toujours été un peu Cerbère envers mes aimés, je l'ai toujours été, je n'aime partager que lorsque je sais que j'y gagne en moment secret.  

Car Jack à des colères autant sourdes que tonnerres
Car Jack tord les poignets et passe des laisses
il n'aime pas ceux qui s'échappent
ça le rendrait fou que ses amours prennent le large
c'est toujours lui qui part, qui se lasse, qui défait les liens qu'il tissait si bien
si l'on veut s'échapper de son emprise, il veut mieux être bien entouré
mais encore une fois, Jack ne vise jamais ceux qui baignent dans la clarté
il préfère isoler, qu'il devienne le monde, qu'il devienne le cœur qui vous fait battre
de peur comme d'amour qu'il soit une divinité ayant tous les droits
il ne lui faudrait rien que ça.  




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Ven 15 Sep - 19:20
Soleil d’hiver sous le parasol
J'ai cru éternellement pouvoir me suffire de l'eau du parfum des roses


Fifi pouffe par le nez, les constellations rousses sur l’arête sautillantes, et laisse échapper une exaspération tendre. Ben voyons. Il n’y a de cendrier de poche, couvert de coccinelles – pour ouvrir l’appétit bien sûr – ou d’initiales faites au cutter, la noiraude a vu ça une fois sur un spectateur, une drôle d’excitation fourmillait dans son bassin.

Ses doigts viennent chercher la cale près des os du bassin, les pouces coincés à l’intérieur des passants de la ceinture, défiante et assortie d’un regard scrutateur. Grand, un corps ferme révélé par les plis du t-shirt, Fidji sait dire, considère qu’évaluer la marchandise peut s’avérer primordial avant de tenter l’extravagance d’une portée. Jack, pas la première fois qu’elle mate, toujours et invariablement, aspirée par le relief en forme de toile d’araignée sur ses paumes qu’il ouvre en direction du plafond. Est-ce qu’il pêche avec du fil barbelé ? Les corps qui s’enlisent dans son marécage sont-ils frêles, colossaux, frémissant ou brûlant ? Un rencard avec Jack… prononcé doucement, comme une pensée trop haute, les rêvasseries filantes. La tête dodeline, cherche le bon angle pour l’imaginer ou elle soulage sa nuque pleine de raideurs de la veille. Il faut me dire la prochaine fois. Que je vienne voir par moi-même. Tu pourrais même me ranger dans ta poche. À défaut de comprendre les mots qui s’échangent, Fifi, elle pourra toujours élucider pour qui le cœur du batracien s’emballe – ou non.

Quand, talons enfoncés dans la poussière minérale, Jack a le sourire des mauvais coups, les orbes vert d’eau s’illuminent. Fidji aime l’espièglerie naturelle de son visage, quand il pioche une question, puis deux, fais un pas, puis deux, et que, crocheter à sa respiration, elle attend qu’il l’accule pour mieux glisser entre ses doigts. La peau se surpique harmonieusement, le long des bras laissés nus, et les yeux restent grands ouverts pour recueillir tout le velours des mots, qu’il égrène mieux que la partition du petit orchestre qui joue entre les numéros. Jack jaloux, dur de l’imaginer rougeaud, une grossière carabine en travers des épaules, le timbre boursouflé de colère – comme elle a vu les oncles faire, une tante cramponnée à leurs tibias, bien planquée dans la caisse à feux d’artifices. Est-ce qu’il tue par amour ? s’excuse d’un tempérament sanguin qui finit par abreuver les sols, le sirop écarlate et tiède.

Fidji, qui a fourré le mégot dans la poche arrière de son short, fait pianoter ses doigts le long des cuisses. Moi aussi je ne donne rien gratuitement. Le menton acquiesce pour dire, on se ressemble, même si Fifi ne comprend pas la portée de tous les mots, y plaquent beaucoup trop d’images brutales et pétaradantes. Si j’ai des amours, ceux sont tous les yeux que j’ai capturé. Sur le fil, bien sûr, un pied passé par-dessus la cime du crâne, sur la piste, quand elle continue de fixer le public pendant la révérence générale, en délacant son corset, que l’air se fait plus moite, ou en riant vulgairement aux éclats, les deux pieds sur le comptoir des cibles du stand de tir, mettant au défi quiconque de l’effleurer. Fidji se rapproche encore, la pointe des seins qui touche le buste de l’embaumeur, sur la pointe des pieds, et murmure dans l’oreille. Je veux qu’ils rentrent, fixent le plafond toute la nuit, écœuré par les ronflements de leur bourgeoise, leur odeur de lait ou de vie fadasse. Elle reprend son souffle, enthousiasmée à la manière des gamins. Je veux les voir revenir hagard, qui se rallument de l’ennui, les joues roses et le souffle court quand ils réalisent où ils sont. Entre son pouce et son index, la phalanger pince gentiment sur le lobe du batracien, avant de poser les talons au sol et ramener une distance descente.

J’ai ce genre d’amour. Ca, ça me touche ici. La main relâche l’oreille, tapote à gauche de sa poitrine, un organe de pétasse sans cœur comme on lui a déjà dit de l’autre côté de la porte de la caravane fermée à double tour.
 
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Lun 18 Sep - 0:37
J'ai crû éternellement pouvoir me suffire de l'eau du parfum des roses
alors que je cherchais l'effluve de leurs ronces
Mais est-ce que l'on veut vraiment
un rencard avec Jack
qui voudrait risquer d'éveiller un démon ?
Voir ses possessions devenir petit à petit sienne
se laisser mordre par son venin et en perdre le son et les couleurs
pour plonger sans fin dans son noir sur noir qui de la tête au pied, lui sied.

Tu te laisses embarquer joues avec ses secrets, il t'aime comme ça il
t'aime parce que vous vous ressemblez, tu allumes les brasiers qu'il dévore.
il t'aime mais ne t'aimera jamais assez pour devenir vipère à tes pieds
alors peut-être qu'il ne t'aime pas assez et c'est temps mieux on dirait.

Toi aussi
toi aussi tu ne donnes, tu prends, mais tu ne fais
pas dans la dentelle comme Jack qui construit des toiles
d'araignées dans lesquelles emprisonner ses proies non tu n'es pas
un marais dans lequel s'enlise les badauds perdu dans la forêt
tu es une plage aux petits galets que les gens piétines plus ou moins avec grâce
essayant de deviner ou seraient cachés les morceaux de verre qui couperont leur plante de pieds
sans s'apercevoir de la marée qui monte monte vient s'écraser et parfois même qui se fait
raz-de-marée. Calme et discrète et éclatante de beauté, vulgaire et à portée de tous mais aussi à porté des armes de guerre, tu sais scintiller sous le soleil et montrer patte blanche avec tes eaux claires et tes cailloux polis
on en oublierait presque les profondeurs de ton corps, et ce qui habite en ses renforts.

Tu te rapproches et vient effleurer ce même corps contre celui de Jack
Il te regarde faire, amusé, tu dois bien savoir depuis le temps, que tu ne le fera pas chavirer,
Jack vogue sur d'autres eaux que les tiennes, elles ne sauraient le noyer.

Mais collés ainsi, vos eaux se mélangent, l'espace d'une réunion, d'un secret, d'une confession, qui te va bien qui rehausse ton teint, il t'imagine tentatrice et voleuse, le parfum de ta voix susurrée qui évoque la fougue langoureuse. Il vient cintré ta taille d'une main, abaissant son minois mauvais effleurant ta joue de ses lèvres, plissant son regard lorsque tu joues contre sa peau mais déjà tu te retires, marée basse, tu voles donc même ce moment, sa main glisse le long de ta taille qui s'enfuit qu'il ne pincera pas ce matin comme tu lui as fais si bien.
Tu sais te retirer à temps, funambule aguerris le fil tu connais, tu sais te faire plume lorsqu'il serait sur le point de glisser sous ton pas feutré.

N'est-ce pas ? (il vient pianoter contre ton poignet qui frappe) je suis heureux d'entendre que tu es toutes aussi corrompue que moi, nos cœurs pourrit ont plus de fragrance que ceux de nos proies, c'est ce qui les attires, tels les petits insectes contre les plantes gluantes dévoreuses, j'en fais la collection, il faudra que je t'en amène une, elle pourra se repaitre des moustiques qui viennent les chaudes nuits t'embrasser, ça te fera des amants en moins, mais tu ne dois plus être à ça près non ? (taquin, il laisse un doigt remonter le long de ton bras, pour qu'il flotte contre ta tempe, vient passer les cheveux derrière une oreille, puis laisse toute sa paume embrasser le côté de ton visage en une caresse, son regard toujours animale prendrait presque des couleurs) qu'il n'y ait plus que les marques contre ton corps, des marins coulés par tes sirènes.

Il se penche brusquement en avant, étale ses doigts et serre la tenaille, te volerait presque un goût, mais il s'arrête avant et jauge tes airs, il soupire, tout en passant sa main contre tes lèvres, vient de son pouce, chercher ta pommette puis l'arrête de ton nez

avant de
Il faudra que je vienne un soir voir tes orgies, qui sait, j'y trouverai peut-être de quoi m'amuser.
finir sa course contre ton crâne et d'ébrouer ta coiffure comme les amants qui s'y accrocherait un instant mais lui se défait de son accroc et se dresse tout en hauteur un air satisfait et amusé sur son faciès, nez joueur retroussé et grand sourire ravie de ses méfaits.
Mais je ne voudrai pas marcher sur tes plates-bandes !

Oh qu'il ne se gênerait pas il est juste polit il aime jouer au faux gentil,
tu es bien placé pour savoir qu'il serait bien capable de voler ton goûter s'il lui plaisait.




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