Navigue dans les feuilles vertes, repose en forêt trouble
suffoque les fleurs à en vomir leur tige
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Ses doigts viennent s'imprimer contre la toile qui sèche à l'air libre, doucement, comme en caresse, vient la saisir et la tirer de son fil de fer, tirent puis sautent les épingles tout du long, ça fait un petit bruit de ressort qui se perd dans la brise, qui bien vite se rythme face à ses pas qui courent et dévalent contre l'herbe fraiche avec sa prise. Elle rit Elle danse tournicote le tissu comme partenaire et les jurons se font entendre alors elle devient félins feulent et crie mais elle court plus vite petite pie plus vite qu'un poisson hors de l'eau alors elle s'enfuit avec son précieux.
Elle ne sait depuis combien de temps elle est ici plusieurs soleil pour sûr dans un bosquet elle s'arrête pour venir s'accroupir et parcourir le tissu, ses bordures filamenteuses, sa rudesse, soudain elle l'agrippe fortement et déchire, une bande par ci une bande par là frappe un caillou et empale contres les branches pour faire des trous et Wendy tourne tourne dans sa jolie robe blanche laiteuse comme sa peau qui luit sous la poussière de la terre ça lui donne un grain, on la prendrait presque pour un fantôme avec ses guiboles cisaillées dans la glaise et la marée si ce n'était pour ses cheveux pleins de nœud dévoilant malgré eux sous la couleur l'auréole de sa naissance.
Cap Wendy de te noyer dit elle se souvient encore et Wendy ne refuse jamais car elle est championne des jeux et les rires moqueur étouffés par toutes les tasses bues elle ne s'en rappelle plus on avait du la sortir de là même ça elle ne se l'avoue pas mais cap Wendy ces petites îles au loin se sont incrustées dans sa rétine comme une envie de prouver que l'on peut nager mais dans le vent comme elle le fait souvent et sans témoins Wendy a pris le large elle s'est perdu nue dans le sillage des herbes folles et de l'air marin y découvrant par la même occasion une nature en or comme dans la forêt la montagne un monde à part avec le bruits des animaux lorsque l'on dort. alors Cap Wendy de se noyer parmi les buissons et les sons d'un monde qui chante autrement.
Dans sa rêverie elle entend un pêcheur ? un rongeur ? ou une bête sauvage de celle qui porte des crocs et se repait des peaux lunaire comme celle de Wendy ? sûrement peut-être ? Elle casse une basse branche, ses pieds eux toujours nus grattent la terre y prennent appuies elle n'a pas de griffes Wendy mais aujourd'hui elle joue elle joue à celle qui boit la lune et hurle au soleil elle joue sur ces terres à moitié vierge elle les sanctifies Wendy qui montre ses dents de laits qui ose marcher sur son royaume ? Voyez elle crache déjà prête soit à défendre soit fuir elle même ne sait pas cela dépend bien de quelle bestioles vient se frotter à son beau nouveau quotidien elle qui a soif elle qui a faim elle qui a froid mais qui est libre et Reine du cap que seuls les enfants oubliés peuvent se targuer.
Je me suis toujours dit que les paysages dépouillés de monde étaient les plus agréables à vivre et à regarder. Pas de mouvement... Pas de bruit... Rien. Juste les allers-retours d'une eau fatiguée, depuis le temps qu'elle avance et qu'elle recule, comme une enfant trop timide. Je la regarde et je me dis qu'un jour je la verrai grimper jusqu'à la dune, alors que tous auront fait l'erreur de s'endormir. Et c'est là que moi j'entrerai en scène. Pour mon plus grand plaisir. Non. Vous savez, mon job n'a plus vraiment de sens une fois passée la haute saison. Pas que plus personne ne vienne à la mer, il y en a toujours qui profitent du désert pour venir habiter le long de la plage. Je dirais qu'ils ont raison de faire ça. A choisir, je préfère vire sur la côte quand je sais qu'il n'y aura personne. C'est pas simple d'approcher une âme en détresse quand on a la gueule d'un squale et les ailerons coupants comme des couteaux. En fait, c'est plutôt moi qui provoque la noyade. Heureusement, j'ai mon brevet de secouriste. J'ai pensé à chercher un poste dans les bars de Ithloreas. Parce que même si quasiment plus personne se baigne, les gens ont pas arrêté de boire. Et puis ça me donnera une autre raison que de rester perché sur ma chaise haute à fixer l'horizon. Non pas que le roulement des vagues ne m'intéresse pas. Le vent souffle depuis l'est. Si j'étais plus petit et plus léger, il me suffirait de courir le long de la digue pour m'envoler. J'aurais bien aimé être un oiseau. Il peut s'enfuir dès que ça commence un peu trop à craindre. En parlant d'oiseau, je crois que les pêcheurs en ont vu un qui ne devrait pas être là.
- Alors, qu'est-ce qui se passe ? - Une gamine, complètement tarée. Des jours qu'elle est là. On l'entend crier et jeter des trucs. Elle a l'air toute seule. - Ses parents ? - Sais pas. Elle est arrivée du jour au lendemain, et même si elle hurle, j'ai pas l'impression que ce soit à des parents. - Et vous avez essayé de l'approcher ? - S'laisse pas faire. Elle se barre dès qu'on vient.
Dès qu'on vient.
- D'acc. C'est où que tu l'as vue la dernière fois ?
Skip pointe une île isolée de toutes les autres. Il y a une embarcation, ça m'évitera de perdre une tenue juste pour l'aller. Hop, direction la sauvage. A moins qu'on l'ait abandonnée là-bas ou qu'elle ne soit venue par ses propres moyens, difficile de dire ce qu'une enfant fiche sur une île où il n'y a rien. Rien... Sauf peut-être une nature foisonnante et sauve de toute trace humaine. Le moteur s'éteint. Sac en bandoulière sur l'épaule, je saute du navire et mes semelles s'enfoncent dans le sable blanc. Il y a cette sensation particulière d'arriver le premier quelque part, là où personne n'est jamais allé. Et quand on s'avance de cette jungle miniature et frissonnante sous le zéphyr, je me dis que je comprends peut-être pourquoi même une gamine est venue se perdre jusqu'ici. Il y a des impacts sur la roche. Des arbres qui ont perdu de leur feuillage. Le plus évident, c'est les empreintes de piétinements qui font des tours, et détours. Saccage dans l'île, j'entends qu'on crie sa joie, un peu plus haut vers la falaise. C'est si fort que ça ressemble un peu à une déclaration de guerre. J'arrive, colonel. On y est. Silhouette minuscule qui s'agite à la vitesse éclair. Une énergie folle que je ne connais que chez Delilah, et pendant une seconde, j'ai l'impression de la voir elle. La main posée en pare-soleil sur le front, je me surprends à observer le spectacle comme si ça avait quelque chose d'intéressant à voir. Est-ce que tu me vois, colonel ?
- C'est toi, furie de ton royaume. Dis-moi ce que tu fais là.
Et même si tu ne me vois pas, je ferai en sorte que tu m'entendes.
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Wendy Fabre
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Jeu 29 Déc - 21:37
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Ah regarde le l'ignoble créature à la chevelure jais et au regard plein de questions mais on ne pose pas de questions aux reines il faut baisser les yeux et se plier en deux
C'est un défi n'est-ce pas ? Il l'appelle Furie et une injonction elle a envie de lui dire à quoi bon elle ne suivra pas le mouvement ! si c'est une furie qu'il veut il aura !
Même les reines savent être rebelle et Wendy dans son jeu tout est permit elle attrape une pierre et sera le première à la jeter sur l'inconnu qui est comme un chevalier à vouloir vaincre dragon il parle comme eux il vient en terre sauvage avec son accoutrement de bonne gens Wendy dans sa robe rustique blanche blanche non grise car déjà la terre et les feuilles y ont laissé leur pas Wendy dans ses écailles étincelantes voudrait y blanchir ses plumes sans se faire clémente :
Mon Royaume ne saurait être conquit ! moi, vivante, jamais vous ne m'aurez ! je suis l'enfant éternelle, l'étoile qui guide dans les yeux des bambins, la bergère au troupeau disséminé, part ! sans-sans te retourner gre...din !
Et une autre pierre, dans ses mains sèches et écorchées, prête à être lancée, elle recule doucement en même temps, mais elle sait, elle sait qu'il n'y a pas d'issue ici, car dans cette contrée à l'herbe rase par le temps couvert, dans cette contrée l'on tourne en rond, l'eau borde ce beau berceau.
Elle est satisfaite de ses jolis mots Wendy elle aussi sais parler ainsi tu vois les furies savent lire les contes d'autrefois.
Mais son corps la trahit c'est que ça fait plusieurs jours qu'elle chante et qu'elle rit maintenant c'est fini voit les poissons viennent lécher les terres adorées et son ventre en supplice, décide de dire qu'il a assez enduré il gargouille et comme pour cacher cette vérité Wendy pousse un rugissement tonne comme le tonnerre qui silence les bateaux au milieu de l'eau.
Je la regarde. Aussi longtemps qu'on peut voir une peinture avant qu'elle ne s'écaille. Mes premières questions sont simples. Qui sont ses parents ? D'où vient-elle ? Depuis combien de jours est-ce qu'elle est là, à tourner autour des feux de camp, à déchirer des toiles et à racler la terre du bout de ses griffes ?
- Il y avait une histoire, comme ça. C'était à la bibliothèque, de quoi ça parlait déjà...
Je la regarde. Aussi longtemps qu'on peut voir un oiseau avant que celui-ci ne décide de s'envoler. Qui es-tu ? D'où est-ce que tu viens ? Pendant combien de temps tu vas encore rester là, à hurler à la lune comme les loups après la chasse ?
- Attends... C'était l'histoire d'un enfant, un bébé même, dont la barque s'est échouée entre les arbres immenses de la jungle.
J'arrive, colonel. Même les cailloux, le sable et la fange ne sauraient m'arrêter. Vas-y, lance-moi tes projectiles, cheffe. Peut-être que tu m'as touché, juste là, à l'arcade sourcilière. Peut-être que ça saigne. Peut-être que tu m'as complètement loupé, avec ces cinq mètres de distance. J'ai les mains dans les poches, peut-être que ce n'est pas très honnête. Je ne cherche pas à t'éviter, au contraire. Je prendrai tout ce que tu me donneras.
- Et ce bébé, tu vois, il était tout seul. Vraiment, complètement seul. Il aurait pu mourir de faim. Et c'est ce qui se serait passé, sûrement, si une panthère n'était pas passée par-là.
Je ne bouge plus. Tu ne l'aimes pas cette proximité, hein ? Ça se voit à ton visage. Ça se voit à la colère qui te froisse le nez, l'entre sourcils, et même les lèvres. La robe blanche plus très blanche. Les pieds nus et noirs. Tu ressembles à Delilah. Est-ce que toi aussi, tu vas mordre ?
- La panthère a emmené l'enfant chez les loups. C'est eux qui ont pris soin de lui, jusqu'à ce qu'il puisse se débrouiller seul. Marcher, courir, chasser, grimper, et même nager. Si bien qu'il aurait pu s'enfuir de cette jungle, s'il avait voulu.
Dans cette histoire, l'enfant était éternel aussi. Personne ne l'a jamais vu grandir. Et personne ne l'a jamais vu partir.
- ... Mais il est resté. Il est resté, en se rendant compte que sa place appartenait à la jungle.
Je l'entends, ce grondement terrible, cette tempête qui feule au creux de ton ventre. Toi aussi, tu es la fille sous le clair de lune, celle que le monde entier semble avoir abandonnée.
- Tu veux faire comme lui ? Rester dans la jungle ? Il n'y a pas de panthère, ici. Elle ne pourra pas venir te sauver, te trouver à manger.
Il n'y a pas de panthère, mais il y a un autre animal. Les pêcheurs m'ont vu enfouir corde, outils et sans doute semeur de mort dans ma besace. Mais ils n'ont pas vu les vivres. Ils n'ont pas vu l'emballage blanc et fin, club sandwich posé à terre, pendant que je fais un pas ou deux en arrière. Je n'ai pas cessé de te regarder.
- On m'a dit que tu étais là depuis plusieurs jours. Tu dois avoir faim.
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Wendy Fabre
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Lun 2 Jan - 21:22
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Oh comment as-tu deviné ? Wendy vie dans les histoires elle y repose à jamais y a laissé son âme alors son lancé est bancale, surprise, surprise par ta voix calme tes mains en poche ta façon de résister sans hausser le ton et surtout ce qui se dit dans tes paroles ce ne sont pas des mots en vain et Wendy comprend bien alors elle écoute interdite parce qu'elle veut savoir où va cette histoire.
Et ça s'illumine, dans l'esprit de Wendy elle la connait elle l'a lu ce n'est pas sa favorite mais elle a un certain charme celle d'une famille trouvée ça ça peut résonner dans le cœur de Wendy qui a toujours été un peu bien beaucoup malmené.
Les conteurs ont les plus doux mots de ceux qui collent et font des bulles sur un petit nuage ils savent même se faire orage les conteurs...cet art dans lequel baigne Wendy car qu'est-ce que Wendy si ce n'est une enfant qui raconte en boucle une drôle de vie de celle un peu funambule qui serait somnambule et dans les histoires de Wendy il n'y a de place pour les adultes qu'à ceux qui savent jouer le jeu.
Droite comme un i, ses oreilles toutes ouïes, c'est son tour elle va riposter se faire plus grande que toi, donner une autre fin à sa propre histoire mais tu as un dernier tour dans ton sac et lorsque tu poses les vivres sur le terrain l'estomac de Wendy sautille lui fait refermer ses lèvres par peur de se les lécher
Elle croise les bras et tu recules tu l'apprivoises bien, Wendy te considères elle ne veut pas partager sa couronne, mais peut-être que le jeu à assez duré peut être qu'il faut poser les armes qu'il est fini le temps des combats peut être qu'il faut faire nouvelle peau que le cap est gagné qu'il faut maintenant savoir un deux trois soleil se remettre à bouger avant de finir figer pour l'éternité car Wendy est un oiseau qui n'oubliera jamais comme il est doux de voler, vivre sans jamais se laisser enfermer. Il a raison peut-être qu'ici est une prison, toute doré, construite avec amour par les menottes de Wendy peut-être qu'il est temps d'en casser les barreaux de retourner sur les bateaux de sortir la tête de l'eau elle coule coule la cage et Wendy fait un pas en avant pour une fois quelqu'un d'autre à trouvé la clé de son jouet ;
peut-être que Wendy ne pouvait gagner alors qu'elle attrape le sandwich qu'en étant trouvée.
Elle défait avec attention le filme plastique sans plus te regarder, pourtant d'une petite voix très sûr d'elle, elle prononce :
Tu n'as pas compris, c'est moi la panthère, je prend les enfants et je les amènes dans ma tanière, par la patte, je leur montre le monde en dehors de leur carcan, je les émancipent et leur montre comme le monde est mieux quand on a trouvé une vraie famille, les enfants sont fait pour rester entre eux...(une aparté, elle change de sujet, ose se confier) Tu as pas compris c'est un jeu en fait. On m'a cap' de rester sur l'une des îles, au début j'ai pas réussi, c'était un peu loin en nageant....
Elle s'arrête soudainement, le sandwich lui-même libre de son sarcophage blanc, elle relève son regard dans le tient, elle ouvre le bouche en grand puis te pointe d'un doigt.
C'était toi ! c'est toi qui m'a empêché d'y aller la première fois !! non ?? Ou c'était un autre requin...non c'était toi...et voilà que tu reviens....
Son regard s'assombrit à nouveau elle croque dans le sandwich en reculant doucement pour revenir à son point de départ. Puis elle crie la bouche pleine :
J'dirai pas merci !!! pourquoi c'est toujours toi ?? t'es un requin qui nage avec les petits poissons ?! c'est bizarre les requins c'est grand et gros c'est pas fait pour aider les petits poissons...qu'est-ce tu caches ?? pourquoi pour de vrai tu es là ??
Elle se méfie à nouveau parce que tu es un conteur qui a de trop bon mots et les adultes qui parlent bien il faut s'en méfier c'est ceux qui essaient de nous mettre sur le "droit chemin" mais Wendy préfère ceux de traverse être un fou sur l'échiquier, s'envoler au delà des carreaux bien rangés.
Il y a des enfants qui ne veulent jamais revenir auprès de leurs parents. Ça paraît invraisemblable, non ? C'est pas qu'ils ne veulent pas revenir parce qu'ils détestent leurs parents ou quoi. Au contraire, la plupart du temps, ils les aiment. Ils les aiment vraiment. Mais il y a autre chose. Ils ont vu quelque chose briller au loin. Ils ont entendu la partition, ont senti la promesse d'un festin. Ils ont perçu cette chose rare et précieuse que les adultes ne peuvent pas voir. Je ne bouge toujours pas, je t'écoute. Je te vois. Je me demande si le bleu sur ton genou droit te fait mal. Je me demande combien de nuits tu as passé ici. Combien de cris tu as poussé, combien de fois la lune a traversé le reflet de tes yeux.
- J'étais une vague de l'océan. Mon travail à moi, c'est de faire remonter à la surface ceux qui se noient.
Ils sont rares, les animaux capables de nager si loin. Rares, les animaux qui ont l'audace de s'aventurer sous l'écume. Chiens et chats restent au bord. Même eux savent que le danger les guette. Et toi, tu te noyais aussi ce jour-là, non ?
- Les félins n'aiment pas l'eau. Nager, c'est pas trop leur truc. Ce qui les amuse, c'est chasser. C'est ce que tu faisais, avec ton drapeau ?
J'écoute. Je regarde le sandwich disparaître petit à petit entre tes mains. Marcia l'a fait avec amour, alors profite. Elle me le prépare au petit matin et me l'emballe dans un papier blanc. Le plastique, deuxième assassin de la faune aquatique. Et tu sais qui est le premier ?
- On est plus rapides sous l'eau. Si j'avais été une panthère comme toi, j'aurais été trop lent. La mer avale toujours ceux qui sont trop lents.
Je me demande si j'ai un jour eu autant d'énergie que toi. Est-ce que je sautillais pareil ? Est-ce que je hurlais si fort ? Est-ce que je refusais de me faire approcher par les humains ? Tu l'es, cet enfant sauvage niché au creux de la tanière des loups.
- Maintenant que tu as réussi ton défi, est-ce que tu vas rentrer avec moi ?
Je me suis déjà tourné de trois-quarts, le pied qui a tracé l'arc de cercle pour signifier le départ. Si je te laissais ici, ça ferait de moi un irresponsable. Quelque part, je suis d'accord avec ceux qui choisissent de rester dans la jungle. Mais à qui peuvent-ils bien raconter leurs histoires, au beau milieu des arbres silencieux ?
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Wendy Fabre
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Dim 8 Jan - 0:28
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Ton travail... alors qu'elle mâche mâche ton travail alors c'est pour ça tu ne le fait pas de bon cœur tu es payé pour ça un requin qui aide son prochain ça fait sens c'est souvent le cas les adultes font les choses bien que lorsqu'ils prennent autre chose en échange mais peut-être que c'est juste comme ça que marche les animas car Wendy sûrement ne peut pas se dire différente elle qui prend tout sans rien donner en retour comme une reine dans son royaume elle est peut-être pieds nus mais elle n'est pas si sauvage que ça pas une vraie tout du moins elle connait les rues sales et leurs fumées c'est juste une enfant de la ville obnubilée par la nature tel un écrin que bien souvent elle rejoint d'habitude elle se débrouille bien mieux mais ici elle jouait ce n'est pas pareil puis lorsque le jeu à assez duré elle retourne toujours devant les devantures les parasols en slalom sous les parapluies de tout un chacun qui tirerait une moue de se faire éclabousser par sa course effrénée ;
alors pourquoi Wendy pourquoi être restée malgré la faim et le ventre creux a quel point on doit aller loin pour un cap par des enfants déjà loin ?
Elle ne comprend pas l'histoire du drapeau est-ce qu'il parle de sa robe ? plus grise que blanche si c'était un drapeau il porterait un peu plus de couleur criardes et qui brillent comme l'enfance et sa joie son imagination sa cruauté non c'est juste du tissu pour mieux dormir la nuit lorsqu'il fait froid avoir une maigre protection pour ne pas avoir à redevenir petite pie avec le bec enfouit dans ses plumes maltraitées par l'air salé.
Le sandwich est engloutis le temps a passé il est fini tu vois lui même te le dis alors qu'il se met de travers te montre le chemin à faire à l'envers les autres enfants dorment au chaud on des repas chauds ont des câlins chauds alors que l'océan lèche tes terres sèches et humides toujours l'un ou l'autre jamais tendre comme tes mains toutes abîmées de bien avoir baroudées mais pas aussi abîmées que celle de Mortmer une petite pensée soudaine pour l'alligator de montagne qui lui aussi redescend toujours de son royaume c'est peut-être ça être anima être comme déchiré entre deux terres l'une ou l'on caresse les herbes et l'autre ou on rit sous les néons clairs.
Elle fait un pas puis un autre avec précaution elle arrive à ta hauteur
Je rentre nulle part je suis partout chez moi, je vais juste revenir sur mes pas, revenir sur la grande île, et retourner jouer dans les bois ! j'y cueille bien là bas...
Pas de mentions des parents c'est tabou ça n'existe pas ou ça n'existe que que pour que Wendy existe et rien d'autre comme une information donnée en introduction et puis vite oubliée dans le cumul d'informations. Elle reste chipie jusqu'au bout, te pince la taille avant de crier et de partir en courant au devant :
Puis même que c'est moi la première à revenir !! le premier qui arrive au bateau gagne le droit de donner un gage !!!
En toutes ces nuits toutes ces journées passée à parcourir à pieds elle connait chaque coin de mousse chaque broussaille et elle court bien Wendy elle a de l'endurance de celle que les enfants du monde ont et elle rit, bien vite est oublié les précautions et les adages qu'il ne faut pas suivre les inconnus aux bataillons puis de toute façon tu n'es pas un de ces anonymes sur lesquels Wendy laisse tomber les pots de peintures tu es un requin qui aide les petits poissons peut-être que c'est ce dont elle avait besoin hier et aujourd'hui de quelqu'un de patient.
Coucou ! Plates excuses pour le retard, je remets le pied à l'étrier. J'espère que tu vas bien ^^ Bonne lecture, et n'hésite pas si un truc cloche !
Ce regard déçu. Cette moue presque blessée. Le visage toujours déchaîné, comme un navire en pleine tempête. Les enfants ont ce pouvoir-là. Celui de nous envoyer une décharge vive et plus douloureuse que n'importe quel coup de poignard. Avant que l'émotion ne disparaisse d'un coup, remplacée par une autre. On ne sait jamais trop dire s'ils sont vraiment en colère, ou s'ils font semblant. Delilah... Elle a la capacité d'assassiner n'importe quel adulte avec ses paroles. Elle a tué papa et maman beaucoup de fois. Heureusement, à chaque fois, l'un comme l'autre s'est toujours relevé. J'ai lu dans un livre qu'on parle d'enfants qui ne sont pas encore domestiqués. Le terme ne me plaît pas mais je comprends l'idée. Ils veulent dire que les enfants ne sont pas encore soumis aux lois strictes et ennuyeuses de la vie en société, régie par les adultes. Ces singes en costume. Et comme tous les enfants qui ne sont pas encore domestiqués, il y a ces regards en colère, ces gestes brusques, les pieds couverts de terre, les vêtements déchirés, la hargne qui brûle sous le soleil. Sur moi, la société a fait un bon travail. Je suis calme, je suis le berger qui rapatrie la brebis derrière l'enclos. Je suis le traitre que les amuseurs détestent apercevoir. La cloche qui sonne la fin de la récréation. Je suis l'ombre au tableau, la voix qui impose le silence dans un couloir. J'en ai vu, des regards en colère. Et je continuerai d'en voir.
Par je ne sais quel miracle (en vérité, je n'y croyais pas trop, le coup du sandwich), la gamine rebrousse chemin, s'éloigne du précipice qui me tendait la peau. Mais je ne m'autorise pas encore le soupir soulagé. S'il reste des affaires à terre, un emballage oublié, une babiole laissée là, je le récupère et le range soigneusement dans ma sacoche, avec cette discrétion toute particulière de ceux qui ne veulent pas laisser ébruiter le secret. Vient la môme qui me dépasse. Me pince. Attire mon attention sur sa chevelure folle et pastel. Je la regarde faire, électron libre qui s'agite, virevolte au-dessus de la végétation comme un oiseau en fuite. Elle s'échappe déjà, ouvre les hostilités d'une course à laquelle je finis par m'ajouter, le pas qui s'active, les poings qui sortent des poches. La sylve défile plus rapidement, soleil qui perce à travers la canopée, me fait plisser des yeux lorsque soudain il n'y a plus la toison protectrice d'un arbre au-dessus de ma tête. C'est étrange, ce gain d'adrénaline. Cette poussée d'énergie, comme un fleuve qui déborde. Je cours, mais la responsabilité d'être adulte me fait toujours ralentir dès que je rattrape un peu trop la silhouette rose. Je sais, j'en suis sûr, elle sera ravie de pouvoir punir le requin qui a mis fin à son jeu. Le sentier descend, nous fait prendre de la vitesse, et toujours, je saborde ma propre accélération en enfonçant mes talons dans la terre sèche. Quelque part, je me demande si tout ça était bien nécessaire. Je suis mauvais tricheur...
- Alors, Votre Honneur, quelle sera ma sentence ?
L'embarcation tangue tranquillement au-dessus des vagues, témoin du châtiment qui s'apprête à tomber d'ici peu de temps. Je la vois déjà imaginative, à me demander de la ramener sous ma forme animale, de lui offrir d'autres sandwichs, ou de me faire passer pour son nouveau meilleur ami auprès de ses parents. Sans blague, j'ai eu le coup.