haklyone
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Aux enfants, les festins | Jayson Wymer



 
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Aux enfants, les festins | Jayson Wymer
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Wendy Fabre
Maison des Roses et de l'Ombre
Wendy Fabre
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Aux enfants, les festins
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10/98

Attirée comme un papillon
Wendy attend son tour sagement
Elle tente le coup
c'est qu'elle a faim voyez vous
et bien que Wendy n'aime pas les adultes
elle ne rechigne pas à dépendre de vous
car ce monde n'est pas construit pour elle
même si elle espère
un jour qu'elle gagne la querelle
alors lorsque les enfants seront royauté
alors il y aura toujours à manger

Elle t'avait vu faire un autre jour
puis encore un autre
depuis un moment
mais wendy oubliait souvent
ou faisait semblant (un de ces jours où elle mangeait le vent)

Maintenant elle se souvient
et avec, se ramène la faim
elle a un grand sourire quand arrive son tour
et elle tend les bras, les mains, les doigts,
elle n'a pas de sac wendy
que ses sapes ses couettes et ses dents encore blanche

Elle ne te dis pas bonjour, elle tend juste
pour recevoir
pourquoi donner de soit
les autres qui sont là on leur pose pas de questions
alors elle pense Wendy qu'elle non plus
n'aura pas d’interrogation
c'est naïf ou peut être bête
mais si on ne contrôle pas les autres pourquoi elle ?
pourquoi ne pourrait elle pas avoir à manger ?
elle a faim, voyez comme son ventre gargouille :
si on nourrit l'un alors il faut nourrir l'autre,
c'est ce que dira Wendy mais de toute façon de son point de vue
la nourriture ça devrait être gratuit, au même titre que l'eau ou une bonne nuit.
(c) opalescence
Wendy Fabre
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Jayson Wymer
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Jayson Wymer
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Mar 17 Jan - 10:57
Les temps sont rudes.

Ce n’est pas seulement le vent froid, le verglas sur le sol, le gel sur la vitre. Ce n’est pas seulement les nez qui s’enfouissent sous les écharpes, les souffles sur les mains, les soupirs qui abandonnent un peu d’âme au bord du chemin. C’est cette Fosse qui ne désemplit pas, ce sont ces pansements qu’il continue à mettre, ce sont ces regards noirs qu’il continue de croiser. C’est cette queue, devant son étale, qui ne réduit jamais. Ce soir, il y a même un peu plus de monde que d’habitude, des visages inconnus, à qui il offre un sourire. Un bol de soupe, une pâtisserie.

Après avoir fermé le salon de thé, il passe quelques heures en cuisine. Il prépare pour le lendemain. Pour le soir, une soupe, du pain frais, les invendus. Il met le tout dans une grande glacière et emporte toujours sur son dos, une trousse de soins. Le serment d’Hippocrate, malgré tout l’alcool ingéré et les années passées, il ne parvient pas à l’oublier.

Ainsi, il arrive qu’après le service, la petite boutique devient une infirmerie improvisée. Ces températures font germer les engelures. Il vérifie les doigts, les orteils, panse les blessures, masse les membres bleuis. Parfois, il se demande, s’il ne retournerait pas à ce qu’il faisait autrefois. Infirmier en pédiatrie, toujours entouré d’enfants, le chien, bonne âme, avait toujours été d’une patience légendaire avec les marmots. Il en fallait, du courage. Pour endurer l’excitation de cette fougue emprisonnée, de cette énergie qui ne demandait qu’à se défouler. Il en fallait, du courage. Pour les accompagner, ces petites lucioles, lorsqu’elles s’éteignaient. Bien avant l’heure, à la venue de l’aube ou lorsque le soleil éclatait à l’horizon.

Jayson échange quelques mots, des sourires, des questions. D’où venez-vous ? J’espère que vous aimez le poireau. Il fait froid hein ? Autres banalités, les échanges sont superficiels, mais d’une profondeur que beaucoup d’entre elleux n’ont plus pu profiter. Sans domicile, lorsque la misère s’abat, les regards se détournent, l’humanité hésite, s’offre ou se rétracte. Certain.es oublié.es, délaissé.es, balayé.es et ignoré.es, l’on attend qu’ils s’effacent. Parfois, la compassion l’emporte sur l’ignorance et alors, un regard laisse place à un échange, on parle de tout de rien, des conversations du quotidien. On se sent quelqu’un, au lieu d’être quelque chose.

Jayson frotte un peu ses mains l’une contre l’autre et s’apprête à donner un bol, quand il cligne des yeux.

Une enfant.

Les temps sont rudes.

Si rudes, quand un gosse vient faire la queue, pour un bout de pain, un bol de soupe, quelques sucreries. Interdit quelques secondes, Jayson tourne les yeux à gauche, à droite, bien qu’il sache au fond de lui, que ça ne sert à rien. Il en a tellement vu, des gamins dans les rues. Les genoux écorchés, les dents retroussés, âmes échaudées. Les poings serrés, les dents au vent, prêts à défier les grands. Ses bras gardent encore les cicatrices, de griffures, de morsures, les angles durs d’esprits taillés à vif.

Personne n’attend cette petite. Pas de parents. Jayson le comprend, et baisse ses yeux noirs, cernés, vers la bouille innocente. Il passe une main épaisse dans sa tignasse brune mouchetée de gris, il gratte sa mâchoire mal rasée, barbillons hérissés, maigres protections d’un cœur trop tendre, d’un cœur qui se tord, face à cette gamine. Car malgré les pommettes saillantes, les joues creusées, malgré sa peau tannée comme du cuir et les cicatrices qui traversent ses joues, Jayson n’a rien d’un combattant. Au contraire. Trop tendre, pour ce monde qui a tenté bien que mal de l’endurcir, qui a développé ses épaules, son dos, ses larges mains couvertes de corne, donné à sa tête, cette allure de sale type. D’une dynamite, prêt à péter si on le bouscule un peu trop. Bien que la seule explosion à craindre, soit celle de ses sanglots.

Jayson lui donne un bol, un petit sachet, avec quelques biscuits, il n’ose pas tapoter son crâne, bien qu’il en ait l’envie. Vérifier qu’elle n’ait pas froid – il la détaille d’une œillade, est-ce qu’elle tremble ?

_ Si t’as froid, tu peux te poser là.

Il désigne, d’un geste de la tête, la lampe qu’il a branchée là. Sa lumière dégage une chaleur certaine. Agréable. Il a quelque peu bidouillé, avec des rallonges, pour son réchaud, sa glacière et la lampe.

_ Qu’est-ce que tu fais dehors à cette heure là, gamine ? T’as un endroit où dormir ?

Il s’inquiète, alors qu’il sert quelqu’un d’autre. Interroge du regard les habitué.es, elleux s’échangent un regard, haussent les épaules. On ne sait pas qui c’est, d’où elle vient, ce qu’elle fait.

Enfin si, elle vient se nourrir.

Et Jayson se rassure au moins à l’idée que ce soir, elle n’aura pas faim.

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Mar 17 Jan - 23:37
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Oh elle le voit
le visage qui tourne
le moment de flottement
alors que les doigts de Wendy sont tendus
elle fronce les sourcils
bah alors
elle aurait pas le droit ???
mais elle ne dit rien
patiente petite pie attend sagement
car elle sait que souvent
les adultes donnent aux enfants
le monde est ainsi fait
et elle profite et prend
pour tous les jours sans.

Enfin il lui offre pitance et Wendy voyez
le grand sourire
ravie d'avoir sans voler sans payer
juste d'avoir pour être là
au bon moment au bon endroit
mais elle ne dit pas merci il ne
faudrait pas que l'adulte pense qu'elle lui doit quelque chose
car Wendy ne doit rien à personne
jamais jamais
même lorsqu'elle prend
ce n'est pas pour donner !

Le froid
Wendy n'y pense pas souvent
sûrement qu'elle a froid mais elle se distrait toujours en jouant
puis elle n'a pas si froid que ça
les vêtements qu'elle chine dans les poubelles lui tiennent chaud
elle porte pas mal d'épaisseur dépareillées, de sa robe à volant et même sous ses gros collant.
c'est qu'elle a l'habitude
d'un froid bien plus mordant qu'à brise-coeur
de celui qui se niche au flanc de la montagne
dans laquelle elle va souvent se perdre pour rire haut et fort et jouer
à son cache-cache géant.

Mais le chaud
elle n'y dit pas non tu vois
lorsque tu proposes sans un mot elle fait le tour du stand
et vient s'asseoir à l'endroit désigné.
Elle hausse les épaules lorsqu'il lui parle d'heure et elle pose le bol sur ses genoux et ouvre le petit sachet pour venir tremper la moitié d'un biscuit dans la soupe, quand elle le ressort elle te le montre avec un grand sourire sur le visage :

Bah moi je fais ce que je veux !!! et je dors hmm où je veux ! C'est parce que je suis une enfant libre tu vois...

Et elle pense mais ne dit pas, qu'elle aimerait bien ce soir que la fenêtre ne soit pas bloquée, comme elle est dans le coin, dormir dans un lit ça serait bien, ça fait longtemps... elle croque dans son biscuit à moitié mou en réfléchissant, sinon elle pourrait grimper dans une autre fenêtre, elle peut se cacher sous les lits et y dormir silencieuse, intruse ni vue ni connue, c'est chaud aussi, sous le lit des autres. Elle frotte ses pieds entre eux et laisse tomber un autre biscuit entier dans son bol avant de rapprocher ce dernier de sa bouche et d'y souffler dessus puis de boire goulument. C'est que la petite pie avait très faim...
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Jayson Wymer
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Dim 12 Mar - 22:46
L’enfant se glisse à côté, docilement, elle s’installe.

Jayson lui adresse un regard, mais déjà, il doit passer au suivant. Les regards se croisent, et son cœur se serre à chaque fois. La peine. La gêne. D’être du bon côté. D’être né avec assez d’argent pour ne pas avoir réellement à s’inquiéter. Il essaye de donner, sans réellement savoir, si ces efforts fructifient, si tout ce qu’il investit, permet à certain.es, de grandir et s’épanouir.

Car chaque soir, la queue ne désemplit pas. Car parfois, certain.es disparaissent et de nouvelles têtes surgissent. Les âges, les genres, les physiques, varient, cette petite, ce n’est peut-être pas la plus jeune qu’il ait vu. Il en a trouvé, des marmots, dans les rues. Aux yeux comme des billes, enfoncés dans leurs orbites, les joues couvertes de crasse, les genoux ensanglantés, les mains parfois mordues ou couvertes d’estafilades.

Il pense. A avant. Lorsqu’il était encore infirmier, au service pédagogique. Ce n’était pas toujours simple. De voir tous les jours, ces gosses prisonniers entre ces murs colorés. Les paysages et les dessins affichés offraient un semblant de liberté, un fragment de rêves, une distraction, loin des prises de sang, des étranges appareils qui vrombissaient, le stéthoscope froid plaqué contre la peau. Les parents, souvent absents, les infirmier.es devenaient alors, la seule figure aimante.

Tous ces enfants. Bien qu’ils ne soient pas de son sang, il les avait tant aimés, tous autant qu’ils étaient. Désiré et son cul nu, s’échappant dans les couloirs, dans un geste insolent, d’une provocation impudique, d’un profond désir, de s’enfuir, de vivre, loin d’ici. Alors cette liberté, il lui offrait au travers de jeux sur sa vieille console, lui confiant la résolution d’une mission, tout en faisant ses prises de sang. Désiré n’a jamais laissé quiconque dicter ce que sera son existence, pas même ce cœur capricieux, au rythme incertain : il n’en restait pas moins capable d’endurer, de rire et de jouer, il n’en restait pas moins fort que les autres. Au contraire ! Désiré n’inspirait aucune pitié. Et c’est avec respect, que Jayson le considérait. Car si sa pathologie, aurait pu être considérée comme une faiblesse, pour lui, elle ne fit que renforcer, la puissance de sa volonté. Car les obstacles, doivent être contournés ou surmontés.

Yara, comme son ombre, toujours à suivre ses pas, ses yeux curieux, avide, de sa présence, elle que les autres infirmier.es, observaient comme une bête de foire : la sans-âme, à sa plus grande surprise, n’éveilla aucune gêne ou mépris. Elle n’avait rien d’un monstre. Elle n’était qu’une enfant, en quête de réassurance. De sa présence. Alors il restait près d’elle, prenant le temps, d’expliquer ce qu’il faisait ou lui laissant choisir les pansements. Car Yara, malgré l’absence d’une moitié de son être, donnait tant. Combien de fois, l’a-t-il vue courir aider un enfant tombé à terre ? Lui proposer ses mains, son sourire, malgré tout le rejet qu’elle endurait ? Donner, sans compter. Donner, sans toujours attendre de recevoir – si ce n’eut été le soulagement, d’avoir fait ce qui était juste.

Et loin des murs de l’hôpital, son chemin croisait encore, celle de quelques enfants errants. Eliott, le chat sauvage, aux griffes acérées et aux mots plus acerbes encore, le cœur à vif et les genoux écorchés, les poings toujours serrés, les sourcils froncés. En révolte, contre un destin que certains diraient tout tracés. Icare, il s’est envolé, vers le soleil ou la lune, et peut-être est-il tombé dans les étoiles. Montrant au vieux chien, que la vie, c’est choisir, entre courber l’échine ou s’accrocher à ce qu’il fait de lui, ce qu’il est aujourd’hui. Il n’a pas baissé les bras. Il n’a pas abandonné. Eliott lui a rappelé, qu’il devait avancer. Que les coups qu’il prenait, que les souffrances qu’il endurait, ne devaient pas le priver de ses rêves, ne devaient pas lui faire oublier, qui il était.  

Il pense à eux. A tous ces enfants. Qui lui ont donné bien plus de leçons que les grands.
Amusé, un sourire éclaire finalement les traits usés de son visage. Il secoue légèrement la tête, et finit le service, il récupère ce qu’il reste, quelques biscuits, qu’il emballe soigneusement d’un film plastique. Il tourne les yeux, la petite est toujours là, il s’approche d’elle et lui confie ce qu’il reste.

_ Tiens. Et si tu as faim, n’hésite pas à repasser. Si je ne suis pas dans le coin le soir, je travaille à Il é-thé une fois, ce n’est pas à côté, c’est au quartier Solstice mais… Si tu fais ce que tu veux, que tu vas où tu veux quand tu veux, la distance ne devrait pas te faire peur.

Il sourit et finalement, s’assoit à un mètre d’elle. Il frotte ses mains l’une contre l’autre, souffle au creux de ses paumes, il fait frais, ce soir. L’enfant semble bien couverte, avec ses vêtements dépareillés, mais Jayson se demande, s’il ne devrait pas lui donner sa veste en plus. Ca serait grand pour elle, mais elle pourrait s’y réfugier. Le cuir est épais, il tient chaud et si elle le revend, elle en tirerait un bon prix.

Il lève les yeux vers les étoiles, replie une de ses jambes et appuie son coude sur ses genoux.

_ C’est plutôt pratique, d’être libre. Qu’est-ce que tu préfères faire, toi ? Demande-t-il, Je pense que si j’étais un enfant libre…

Il marque un silence.

_ Je pense que je passerai beaucoup de temps au bord de la plage. Que j’irai surtout la nuit, pour m’y baigner quand il n’y a personne. Que je mangerai de la glace au petit-déjeuner. Que je jouerai aux jeux vidéos toute la journée.

Il lui adresse une œillade.

_ Et si tu étais une adulte comme moi ? Qu’est-ce que tu voudrais faire ? Du saut à l’élastique, acrobate, pilote d’avion, bibliothécaire, tout ça à la fois ?

Demande-t-il, le visage éclairé d’un sourire.
 

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10/98

Le temps passe et Wendy s'amuse dans sa caboche à trouver des noms pour tous ces gens
qui viennent tendre les mains
comme elle l'a fait juste avant
ses biscuits diminuent
sa soupe perd de l'altitude
et ses jambes cuisent doucement
sous la chaleur du petit radiateur
Elle plisse des yeux, ferait bien un petit somme assise là
en oublierait presque d'être sur ses gardes
de ne pas prendre pour acquis la gentillesse dont tu fais preuve
mais Wendy est trop solaire pour croire en la méchanceté inhérente des gens
alors le temps passe
et bientôt c'est la fin de la ligne
le bout du bout
le temps de plier bagage
Wendy se secoue un peu, son petit paquet vide
son bol sans plus de liquide
voilà que tu t'approches d'elle...

Le petit paquet
elle attrape sans dire merci
elle observe à travers le plastique
Wendy a toujours faim
car elle a toujours son ventre creux
mais elle sait qu'il vaut mieux en garder un peu
pour demain
car qui sait
si elle aura bien de quoi grailler
et il faut bien un peu d'énergie
pour courir des les pré gelés.

Elle écoute d'une oreille ce que tu lui dis, mais elle écoute bien
il é quoi ? elle fronce les sourcils et décroche enfin son regard de son nouveau trésor
elle vient t'observer, pour la première fois. Le quartier Solstice c'est là où travaille Daiam... si elle a faim...oui ce n'est pas loin, rien n'est loin pour elle, qui vadrouille tant et si bien, alors elle hoche la tête pour dire oui, oui elle repassera, oui elle viendra, oui encore une fois, les mains tendues et rien pour payer rien du tout, ou peut-être un tout petit Lenss perdu sur la chaussée trouvée gardée.

mais il ne part pas
pas maintenant
pourtant il a remballé
mais voit il s'assoit
et regarde les étoiles
avant de dire
des mots
une conversation
Wendy se méfie un peu
elle sait
que les adultes aiment essayer lui tirer les vers du nez
mais elle ne se fera pas avoir ! quand bien même il lui a donné à manger !
alors petite Wendy reste sur ses gardes, elle t'écoute avec patience
attendant la certaine sentence
lorsque tu t'aventureras sur le sentier
des mots de trop
de ceux qu'il ne fallait prononcer
de ceux qui cherchent à creuser
mais Wendy n'arrive pas à être trop méfiante
parce que ça lui plait
de dire ce qu'elle fait de sa liberté !

et alors qu'elle entrouvre les lèvres pour répondre
prendre la parole et s'étendre, tu poses une mauvaise question
qu'est-ce que Wendy voudra faire
le jour où elle sera grande ?

Elle
hésite un instant
peut-être que c'est dans ce genre de moment
qu'il faut savoir mentir
parce que ça serait plus facile sûrement de te soutirer de la nourriture
pour une enfant qui aspire au futur
mais Wendy
n'aime pas mentir sur son drapeau
celui qu'elle étend dans tous les combats s'enroulent dedans
court le long
de la plage que tu aimes tant
va brûler le drapeau
de tous les conquérants
Wendy est une enfant
au cœur épris de tout ce qui n'est pas changeant.

Croise les bras
Je fais tout ça aussi (même si les jeux vidéo, aucune idée de ce que c'est), moi je vais souvent dans la nature jouer avec mes ami.e.s ! et ce qu'on fait comme jeu c'est secret, y a que les enfants qui ont le droit de savoir ! Parce que moi, et elle gonfle son poitrail, moi je serai jamais une adulte comme toi ! et mes ami.e.s non plus ! on va rester enfants à jamais ! dans mon monde aucun enfant n'a à grandir tant qu'il le veut ! et même les adultes qui ne veulent pas non plus, je vais trouver la potion pour redevenir enfant ! et la donner en premier à Alexis même que ! Parce qu'elle m'a fait comprendre, que même les grands ont des royaumes abandonnés qu'iels aimeraient retrouver !

Et elle est très fière lorsqu'elle énonce tout ça, elle a même posé le petit paquet sur ses cuisses et mis ses mains sur ses hanches, relevé le menton.

Elle vise haut Wendy
elle vise dans toutes les crevasses des autres enfants
elle les comblera toutes pour sûr
lorsqu'elle aura la solution
pour que tout le monde comme elle, puisse revenir dans la ronde
des enfants voués à ne jamais être grands.  
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Ven 14 Avr - 8:04
Il sent la méfiance, émaner de son regard prudent, de cette distance, qu’elle veut imposer. Décochant à peine un mot, jusqu’à ce que ses propres paroles, délient sa langue.

Et la petite, apparaît alors si forte et conquérante. Le torse bombé, la voix, affirme, sans laisser un instant, un seul instant, un doute s’insinuer. Wendy, elle est à la proue de son navire, elle affronte les vagues et les océans, le nez toujours levé vers l’avant, dans l’espoir, de trouver l’impossible, la fin d’un monde, qui n’existe pas lorsque la terre est ronde. Et pourtant, peut-être va-t-elle réussir à le trouver, au fond d’une crique oubliée.

Il écoute, les coudes posées sur ses cuisses. Entre ses mains, il joue avec sa vapoteuse et ses yeux sont tournés vers l’enfant. L’homme est habitué, à écouter la sagesse des plus innocents. Parfois, il pense à l’hôpital, lorsqu’il travaillait en pédiatrie, dans ce service où, parfois, les enfants ne devenaient, jamais grands. Et son cœur s’alourdit un peu, au souvenir des sourires qu’il ne verra jamais plus, des mains qui se nouaient aux siennes, des corps qu’il serrait dans ses bras. Pas de contact, disait-on dans le métier, mais Jayson, n’a jamais su refuser un câlin lorsqu’un enfant le lui demandait.

Les soins n’étaient pas toujours agréables, et les petit.es, se voulaient vaillants face à leurs parents. Retenant leurs larmes, leurs grimaces, leurs questions, Est-ce que ça fait mal de mourir, J’ai peur de partir, Est-ce papa et maman seront tristes, Comment ça fait quand on s’en va, Est-ce que je vais sentir quand on va me brûler ? Ces questions dont Jayson n’avait pas la réponse, mais la responsabilité, de trouver les mots pour les apaiser.

Jayson détourne les yeux vers le ciel, les étoiles, où peut-être, certains de ces enfants brillent, en attendant de revenir.

_ C’est une grande mission que tu as là ! Peut-être que tu trouveras le Pays Imaginaire de Peter Paon, où les enfants ne grandissent jamais. Est-ce que tu connais Ashfield ? Il a une bibliothèque juste à côté de mon salon de thé et énormément de livres, peut-être que là-bas, tu pourras trouver la carte pour y aller. Et si tu es de passage avec tes ami.es, vous n’aurez qu’à venir prendre un goûter. J’ai toujours de la place ou au moins, quelques biscuits à donner.

Jayson pose songeusement sa vapoteuse sur sa lèvre. Un sourire nostalgique éclaire ses lèvres. Ses yeux, sont un peu perdu, dans le ciel et ses pensées. Il craint un instant, de s’imposer à l’enfant, mais se dit qu’elle semble bien assez courageuse, pour l’envoyer voir ailleurs ou partir, si elle le désire.

_ J’ai grandi sans trop m’en rendre compte, avoue Jayson.

Le mariage, à ses 18 ans. Les études. Agnès. Le travail. Agnès. Agnès. De plus en plus, Agnès, qui bouffe, bouffe son être, bouffe, sa vie, elle ne laisse, que quelques miettes, quand ses parents sont partis, ses ami.es, se comptent sur deux doigts, son travail, il ne le voit plus passer, il faut dire, que les injections de morphine, les dissociations, la violence, d’Agnès, ont effacé, effacé, tant d’années.

Lorsqu’il a ouvert les yeux, Jayson avait déjà la quarantaine, Ashe était né, et ça ne fait que quelques années maintenant, qu’il se sent à présent libre, libre d’exister. De vivre et de s’amuser.

Son cœur reste, celui d’un petit garçon qui a envie, de rire et de jouer, au travers des jeux vidéo, des escapades nocturnes, des peintures qu’il fait sur le mur, des dessins qu’il esquisse dans son carnet. Il a envie, d’explorer le monde, de rencontrer des gens, d’aller à des soirées, de se dandiner sur la piste de danse, de nager jusqu’aux récifs, de jouer au chat et à la souris, et son salon de thé, n’est-il pas tout simplement, une dinette où se rassembler ?

Mais son corps, est à présent celui d’un homme brisé, il le sent, dans les douleurs de ses articulations, le matin quand il peine à s’étirer, quand la sciatique transperce sa cuisse. Quand il voit les cicatrices sur sa peau et pire encore, son dos. Difforme. Il y a longtemps, les chairs dévorées par l’acide, les greffes, il reste, un patchwork de peaux, tirées de ses fesses, de ses cuisses, de son ventre, ça reste, une zone fragile, une zone qui fait mal, une zone, qu’il ne veut pas montrer.

_ … Il y a longtemps, j’étais… j’étais un jeune garçon. J’étais un peu perdu, dans ce grand monde. Mes parents m’aimaient beaucoup, mais je ne savais pas quoi faire de ma vie, je ne savais pas quoi faire de mes doigts. J’ai fait des études, pour soigner des gens, je me voyais, comme un chevalier ou un guérisseur, jusqu’à ce que je rencontre une sorcière. Elle m’a envouté et j’ai mis très longtemps, très longtemps, à me rendre compte qu’elle me volait des années et des années, qu’elle m’a fait vieillir. Et voilà. Maintenant, je suis plein de rides, j’ai des cheveux gris, j’ai mal de partout. Et pourtant, je me sens libéré de son maléfice.

Jayson ferme les yeux.

_ Je joue aux jeux de société ou aux jeux vidéo, je vais me promener dans la forêt ou au bord de la plage, j’ai mon salon de thé, et c’est comme une dinette géante, où j’accueille mes ami.es et les gens qui ont envie de se reposer. C’est mon royaume, un endroit où l’on a chaud, où l’on est en sécurité, où l’on a de quoi boire et manger. C’est mon royaume, et même si la sorcière a tenté de le détruire, je ne l’ai pas abandonné, je l’ai récupéré et à présent, je veille sur lui et toustes celleux, qui veulent le visiter.

Jayson rouvre les prunelles et lui adresse une œillade malicieuse.

_ Si tu trouves cette potion, ah ! Peut-être que si tu veux la partager, j’en prendrais une gorgée. Mais même si mon corps est vieux, je sais qu’au fond de moi, il y a toujours un enfant. Un enfant qui a envie, que le monde soit beau et que les gens soient bien. Je suis un peu un agent double, je crois, un enfant dans le corps d’un adulte, ce n’est pas toujours facile de s’y faire, il y a parfois, un décalage, entre mon corps et ma tête. Mais ! Je crois que je commence à m’y faire.


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Jayson Wymer
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Wendy Fabre
Maison des Roses et de l'Ombre
Wendy Fabre
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Lun 8 Mai - 16:15
Aux enfants, les festins
de baies de seigles encore rêvés
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10/98

Elle n'a pas besoin
de trouver un autre pays
Haklyone c'est très bien
c'est son monde à elle
elle ne veut en conquérir aucun autre
même si parfois elle se demande
ce qu'il y a à l’extérieur
derrière la barrière de corail
mais il y a tant à faire ici
qu'elle pensera à ailleurs plus tard.

Un autre bibliothèque ?
Non elle ne la connait pas mais elle pourrait y élire un nouveau quartier
trouver de nouveaux enfants
à qui faire la lecture
à devenir ami.e.s
elle pourrait oui....

Mais elle ne promet rien Wendy
car elle ne veut pas que les adultes l'attendent
non
elle ne veut pas donner l’idée qu'elle serait amie si facilement
qu'il suffit de lui promettre gâteau et gentillesse
pour appâter son ventre creux et son désespoir
qu'elle n'avoue jamais même lorsqu'il fait très noir.

Mais ce que tu dis après
lui donne la chaire de poule
grandir sans s'en rendre compte
quelle horreur
peut-être que tu t'en rend compte aussi
tu te perds dans tes pensées un peu avant de reprendre.

Silencieuse
Wendy t'écoute
un chevalier envoutée par une sorcière
c'est une triste histoire
mais il a réussit à se libérer du maléfice
mais c'est trop tard
trop tard....
Wendy n'a pas le temps de s'attarder dans ses pensées sur ces mots que tu reprends.

Ton royaume hein...
un peu comme Wendy au fond
vous deux cherchez à protéger l'enfant que vous êtes
toi parce que tu as été forcé de grandir et Wendy qui se bat pour que ça n'arrive pas aux autres.

Alors toi aussi tu veux de la potion
mais elle ne te connait pas assez pour te le promettre
il faut déjà qu'elle donne à Alexis
puis si ça marche il faut qu'elle en trouve encore
pour toi aussi.
Hmm...elle l'ajoute à sa liste mentale.

Wendy se lève d'un bond et te tend une main, elle a les sourcils froncés et un air très sérieux sur le visage.

C'est quoi ton prénom ? tu sais Alexis aussi c'était un chevalier, elle aussi avait un royaume mais elle a du l'abandonner en grandissant, c'est bien que tu ais après tout ça trouvé le tiens, mais c'est vrai que ça serait mieux si tu étais un enfant, maintenant tu es vieux, ça sera jamais pareil, jamais comme avant... C'est qui la sorcière, tu me dis je vais la battre !!! il faut pas qu'elle ensorcèle d'autre chevalier !!!!


Et Wendy s'en irait au front. Elle n'aime pas ça du tout, les gens qui étouffes à petit feu, celleux qui ont le malheur de tomber dans leur toile d'araignée. Wendy veut y passer ses doigts, tout arracher, que ça n'arrive plus jamais.
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Jayson Wymer
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Jayson Wymer
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Jeu 1 Juin - 22:18
L'enfant se lève et lui fait face.

Assis sur son trottoir, les coudes posés sur les genoux, l'homme redresse ses yeux noirs. Lève un sourcil, puis sourit et finalement, offre docilement sa main, si grande, si rèche, à celle de l'enfant. Sans vraiment savoir si elle veut la lui serrer, lui taper dans la main ou lui offrir toute autre salutation spontanée, il l'observe pour comprendre ce qu'il doit faire.

_ Mon prénom, c'est Jayson. Et cette sorcière s'appelait Agnès. Elle était très belle. De beaux et courts cheveux blonds, elle était toujours habillée en rouge, c'était sa couleur préférée. Mais maintenant, elle est en prison. Tu n'as plus à t'inquiéter : elle ne fera plus de mal.

Jayson hésite un instant.

_ C'est… C'est trop tard, comme tu dis, et ça ne sera plus jamais comme avant. Mais ce n'est pas grave. Maintenant, je suis papa, j'ai mon fils à m'occuper. Et si je redevenais enfant, je crois… je crois que je ne serais plus assez fort pour faire face aux sorcières. Je n'avais pas ton courage. Pour moi, c'est venu en grandissant. Je me suis senti plus fort, plus solide, et j'avais moins peur d'elle.

Jayson sourit et hausse les épaules.

_ Alors ne te fais pas de souci, pas pour moi, maintenant, je vais bien. Je suis peut-être vieux, mais j'arrive à m'amuser ! Par contre…

Jayson croise songeusement les bras sur son torse.

_ J'ai beaucoup travaillé sur les sorcières. Et je peux te donner quelques conseils. Les sorcières, ne sont pas toujours des femmes, ça peut être plein de personnes. Elles ne sont pas forcément belles, pas forcément vilaines, et elles ne portent pas toutes du rouge. Ce n'est pas toujours facile de repérer les sorcières.

Jayson détourne les yeux. Et ses mains, finalement, se massent l'une et l'autre, il laisse son pouce, dessiner les cicatrices.

_ Les sorcières se disent très aimantes. Elles peuvent être gentilles, au début. Puis elles commencent à être méchantes. Elles font des critiques. Elles disent que tu n'es pas assez bien, que tu leur fais honte, que tu ne devrais pas t'habiller comme ça, que tu sens mauvais, que tu ne sais rien faire. Et quand elles te font de la peine, quand tu dis que tu veux t'en aller, elles peuvent parfois pleurer, s'excuser, et recommencer. Le plus important à retenir, c'est que ce sont des personnes qui disent t'aimer, mais qui te font du mal. Je vais te donner des exemples plus concrets.

Il cherche ses mots.

_ Ce sont des personnes qui peuvent se moquer de toi, de ce que tu ressens, quand vous êtes seul.e ou devant les autres. Qui essayent de t'isoler, de te priver de tes ami.es ou de ta famille, de tes loisirs. Qui te manipulent. Ces sorcières peuvent dire que tu mens, que tu inventes des choses, elles peuvent te frapper, te forcer à faire des choses que tu n'as pas envie de faire. Ca commence souvent tout doucement, et il faut faire très attention à dire "non" ou "stop" dès que tu peux… Et si la personne ne t'écoute pas, si elle s'en fiche, si elle continue, c'est que c'est une sorcière. Le meilleur conseil, c'est de s'enfuir, parce que les sorcières sont très difficiles à vaincre. Et que parfois s'en aller, c'est le meilleur moyen pour qu'elles n'aient plus les pouvoirs de te faire du mal.

Il gratte sa nuque.

_ Agnès avait fait des choses que la loi interdit. Elle a fait du mal à beaucoup de gens. Elle a volé de l'argent et elle a frappé de nombreuses personnes. Alors maintenant, elle est en prison. Elle ne fera plus de mal à personne.

Jayson fouille dans ses poches, prend son téléphone, un stylo, puis commence à écrire sur une feuille.

_ Tiens, je t'écris tout ce qui doit t'alerter, et ce qu'il faut faire, si tu repères une sorcière. N'hésite pas à partager à tes ami.es.

Jayson finit par lui tendre une feuille.

_ Ca s'appelle le Harcélomètre… Ou le sorciéromètre. Quand tu as des doutes, tu pourras relire ce papier, et voir si cette personne a des traits de sorcière.

Jayson esquisse un sourire.

_ Merci de m'avoir écouté. Je suis content si… si ce que j'ai vécu peut permettre à d'autres enfants d'échapper à des sorcières.

Jayson  a peur… Qu'elle soit trop jeune. Trop jeune pour en parler. Mais parfois, le plus tôt est le mieux. S'il avait su, adolescent, s'il avait connu ces signes, peut-etre qu'il aurait réagi plus tôt. Avant que son poison ne s'injecte dans ses veines, que les fils l'enserrent, prisonnier, il a fallu, il a fallu qu'elle aille loin pour qu'il arrive à se dégager.

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Jeu 8 Juin - 16:25
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Il lui tend la main
et elle tape dedans Wendy
comme pour réitérer sa promesse
toutes les sorcières n'ont qu'à bien se tenir
car Wendy est sur le coup pour les punir
plus jamais qu'elles ne fassent grandir
les enfants chenapans en adulte déprimant.

Et tu as des choses à dire Jayson
à redire à expliquer à rassurer
elle était belle
et Wendy se l'imagine
une jolie sorcière
c'est étrange dans les histoires
elles ont toutes les traits cafards
ça devait être un autre de ses sorts
celui pour envouter et faire semblant
voyez, les sorcières aussi savent jouer comme les enfants.

Mais elle est en prison maintenant
Wendy a un point d'interrogation
mais la prison c'est pour la vie ?
parce que à un moment elle aura bien une sortie ?
elle ne sait pas trop elle ne s'est jamais posée la question.

Oh il a un fils ! Wendy se demande son âge, est-ce qu'il est petit ? est-ce qu'elle peut être son amie ?
si il est grand, alors hors de question ! Wendy fait toujours mine de ne pas s'intéresser aux adultes, de juste se servir d'eux comme elle se sert de toi pour avoir à manger, c'est plus facile comme ça, il faut pas s'attacher, car bien vite, les gentil.le.s grand.e.s se transforment en dragon dès qu'elle dit non !

Et c'est étrange elle pense, Jayson, que tu sois devenu plus courageux en grandissant, elle ne comprend pas vraiment, mais elle ne te corrige pas, pour elle tous les grands sont soient des victimes soient des lâches, on abandonne pas son enfant en soit sans qu'elle n'en pense quoi que se soit. Mais peut-être qu'il y a différentes formes de courage, Wendy ne sait pas, elle suppose, oui, ça doit être comme ci.

Je me fais pas de soucis.

Qu'elle interjette, non il faudrait pas qu'il prenne de mauvaises idées ! Wendy elle ne se soucis que de ses camarades qui ont envie de grandir trop vite, elle ne se soucie que de sauver le monde des enfants, de trouver les potions, les sortilèges, n'importe quoi, même le culte de la mort, pour essayer de la battre et devenir plus fort (que la mort) immortel.le.s enfants qui parcourraient l'île en riant.

Et elle écoute Wendy
elle écoute la suite
elle ne dit rien elle reste sage mais elle pense très fort
elle pense qu'elle ne se laisserait jamais avoir par une sorcière, parce que les sorcières c'est des grand.e.s et que Wendy ne pardonne pas facilement lorsqu'un adulte lui fait du mal, non, Wendy elle cherche même la moindre excuse pour vous mettre dans le camp des méchant.e.s.

Tu en reviens à la prison, plus de mal à personne, d'accord, pourquoi alors, tu en parles encore ? de toute façon il y a plein d'adulte mauvais sur cette île, Wendy le sait, pas besoin de lunettes pour les reconnaitre. Tu commences à fouiller tes poches, Wendy met ses mains sur ses hanches et te regarde faire, t'éparpiller, tu lui notes quelques phrases quelques mots que Wendy attrape, lis de travers, plis en quatre, et range dans une poche.

Elle ne comprend pas Wendy, pourquoi tu t'affoles tant, pourquoi tu en fais tant, mais elle te sourit, lorsque tu dis que tu ne veux pas que ça arrive à d'autres enfants, c'est bien, peut-être que tu es un bon adulte, même si elle n'avouera pas qu'elle aimerait pouvoir compter sur toi. Elle le fera sans le dire, comme un secret qu'elle même garde dans ses risettes et ses éclairs.

Bah de toute façon moi j'ai pas peur des sorcières et si mes ami.e.s ont des soucis je viens botter les fesses !!! tu sais il y en a plein des sorcières en vrai beaucoup d'adultes le sont !!! moi j'ai pas peur de remettre à leur place les adultes !! parce qu'ils comprennent rien aux enfants souvent ! mais toi ça va, t'es plutôt cool ! en plus c'est bon ce que tu donnes à manger. Mais t'as pas peur qu'elle sorte de prison ta sorcière un jour ? lorsque ça arrive tu me le dis et on ira lui botter les fesses ensembles ! c'est moins effrayant la bagarre lorsqu'on est plusieurs ! Je ferais YAH ! AH ! (elle donne des coups dans le vide) PUIS VLAAAAAM !!!! (elle fait une pirouette pour frapper le vent) et après elle sera là "oh non j'abandonne tu es trop forte !" et je (elle croise les bras et prend un air hautain) pas de pitié pour les sorcières et là HYPERCUTTTT !!!!! Non ? (elle se retourne vers toi) et là tu peux faire ton mouv' spéciale genre avec ton courage de grand là et après on ira boire de la soupe !!!!

Et de toutes ses dents elle te sourit, rayonne dans la nuit.  
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Mer 21 Juin - 12:16
La main qui heurte la sienne le fait sourire.

L'impact est d'une vigueur impressionnante, tant de force dans un si petit corps, pense Jayson en rabaissant la main. Ca ne l'étonne pas réellement : il a vu tant d'enfants souffrants, rongés par la maladie, qui trouvaient la force de rire, se cacher dans les placards, combien s'accrochaient à ses bras pour qu'il les soulève ? Combien couraient dans les couloirs, hilares alors qu'il s'élançait à leur suite ? Combien venaient encore se faufiler dans sa salle de repos, au plus profond de la nuit, pour demander un câlin, une histoire, lui dire "Jayson, il fait trop noir" ? Alors Jayson oubliait parfois de dormir, chien de garde, chien de berger, il gardait les moutons pour que les enfants continuent à les compter, il traversait les allées, il vérifiait que les veilleuses fonctionnaient.

Il avait chassé tant de cauchemars.

Espérant soulager un instant le poids sur les épaules de ces enfants.

Ils étaient si forts, ces enfants. Lorsqu'ils savaient qu'ils allaient mourir, beaucoup rassurent leurs parents. Leur disant, qu'ils n'avaient pas mal, qu'ils n'avaient pas peur, retenant leurs larmes. Jusqu'à ce qu'ils partent. Alors, les enfants, c'était vers les soignants qu'ils se dirigeaient. Jayson se souviendrait toujours de ces questions formulées, avec plus ou moins d'aisance, des questions dont il n'avait pas de réponse, mais qu'il inventait.

Est-ce que je vais vraiment me réincarner ? J'en suis sûr, en quelle âme aimerais-tu revenir ? Est-ce que ça fait mal, de mourir ? Ca fait comme s'endormir. Ca, il le savait, c'était grâce à la morphine. Tu crois que mes parents vont m'oublier ? Jamais, ça aussi, en réalité, il en était persuadé.

Chacun.e d'entre elleux, restaient inscrit.es à jamais dans ses souvenirs, il pensait à elleux, quand il voyait Wendy si pleine de vie. Iels auraient probablement été ami.es. Parcourant les terres, traversant les forêts, gravissant les montagnes, affrontant leurs monstres, à coups de poings et d'épées, de sorts et de poudres féériques, peignant le monde d'une innocence incisive, de rêves et de rires. D'émotions éclatantes, de rires francs et de sanglots qui déchirent la poitrine, d'une vie qui éclate toute la monotonie de la routine. Un monde, où les sorcières sont vaincues d'un simple mouvement du bras, chassées, d'un claquement de doigt, oubliées, enterrées, vaincues. Vaincues.

Songeusement, Jayson frotte l'un de ses bras, où s'étirent les nombreuses cicatrices. Les griffures, les brûlures, les blessures que le temps ne suffit pas à effacer.

L'enfant écoute, religieusement, et Jayson se dit que comme toujours, il parle trop. Elle prend le papier, le plie et le range dans ses poches, face à son sourire, Jayson répond par un sourire gêné. Il se dit que c'est peut-être l'âge qui le fait radoter, ou alors, les années passées à garder sous silence, tout ce qu'il pensait. Par peur d'un mauvais regard, d'un coup, de reproches, la peur de faire une erreur.

Mais alors, Wendy sert les poings, Wendy prend les armes, et pour la première fois de sa vie, c'est un enfant qui prend la défense du vieil infirmier. Jayson écarquille les yeux, lorsqu'il la voit frapper le vide. Lorsqu'il comprend soudain, pourquoi les enfants malades n'osaient pas tout dire à leurs parents, lorsqu'il comprend ce que ça fait, qu'un gamin soit prêt à porter sur ses épaules, le fardeau que les adultes doivent assumer.

Et son sourire, à la fin, c'est ça l'hypercut qui envoie un coup dans les dents du grand, Jayson sourit plus franchement, les yeux brillants, il laisse échapper un rire, un son proche d'un aboiement. Le vieux canidé hoche la tête et porte la main à ses lèvres, comme pour tirer une cigarette imaginaire.

_ Ouais on lui fera ça. Face à toi, elle n'a aucune chance, je peux te le garantir ! Merci beaucoup Wendy. C'est gentil de vouloir m'aider, ça me donne du courage. Et après la soupe, on mangera des gâteaux, c'est ce que je préfère.

Ses yeux noirs sont plissés sous la joie, ses rides encadrent son sourire, Jayson est vieux, mais il se sent pourtant si jeune en cet instant.

_ Et si jamais une sorcière t'embête toi ou tes ami.es, tu pourras compter sur moi pour vous aider ! Je peux nourrir les troupes ou me battre avec vous pour vaincre les sorcières ! Je serais content de pouvoir donner un coup de main.

Il récupère d'ailleurs les biscuits qu'il reste, veille à bien les envelopper avant de donner le petit sac à Wendy.

_ Tiens d'ailleurs, pour toi et tes ami.es. N'hésitez pas à passer au salon de thé, si vous avez besoin de manger, de vous réchauffer ou d'informations sur les sorcières. Je connais d'autres grands qui luttent contre elles.

Explique-t-il, ayant une pensée pour Wren.

_ Tu l'as dit… la bataille fait moins peur quand on est plusieurs, et c'est vrai que j'ai manqué d'ami.es par le passé. Tu as raison d'être prudente, de ne pas hésiter à te défendre des adultes qui te font du mal, et parfois, ce n'est pas simple de… de toujours leur faire face. Alors si tu as besoin d'allié.es, je serais là pour t'aider. Je travaille au Il é-thé une fois, à la place Marygold, j'ouvre tous les jours. Je connais aussi Wren, un.e assistant.e social.e, qui m'a beaucoup aidé contre Agnès.

Il repose ses coudes sur ses genoux.

_ Tu as déjà affronté beaucoup de sorcières toi ?

Agnès ne devrait pas sortir de prison. Elle est enfermée à perpétuité. La condamnation est tombée il y a de cela quelques mois… Ses mains nouées entre elles, Jayson espère, qu'elle ne reviendra jamais. Car malgré ce qu'il dit, Jayson ne veut pas impliquer Wendy, dans un combat qui n'est pas le sien.

Car il ne laissera plus jamais Agnès gâcher d'autres vies que la sienne.

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