haklyone
You do not have a soul. You are a soul, you have a body.
simion » et j'ai pleuré, pleuré, j'avais trop de peine



 
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simion » et j'ai pleuré, pleuré, j'avais trop de peine
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Dim 10 Juil - 1:32
assis auprès de son âme
Sans vraiment poser de questions, dans un silence de plomb,
la lourdeur de l'astre au dessus de ton crâne,
ça tape, tape,
tape.

sans savoir si la pluie allait pointer le bout de son nez,
temps lourd,
à marcher dans la boue.
les arbustes se plaisent et se ravissent de ce qu'ils ont eu à boire, en demandent un peu plus encore, t'implorent presque à genoux de les servir. Mais délicat, tu les débarrasses des quelques centimètres en trop..

La récolte n'est pas encore, c'est à peine si les feuilles sentent,
et les arbustes qui peuvent bien vite dépasser le consentement de l'homme se dépêchent de pousser, de grandir.

Dans le silence et le calme, voilà que tu voudrais chantonner l'un des airs qui te vient en tête,
sans vraiment penser,
parce que tu es seul,
et que le soleil tape sur tes tempes qui résonnent.
parce que tu es seul.

Les théiers se fâchent et se plient,
les pas se font plus pressés,
ou peut-être moins adroits,
moins habitués.
Des pas différents des tiens, Octave, et l'on piétine ta terre, pour te fâcher, pour te cogner, pour que tu sois le soleil courroucé.

Blé parmi la verdure,
et toi, presque amusé,
de le voir,
prêt à tuer tes plantes, sécateur dans les mains pour les taillers, il risquerait plutôt de les faner.
Tu te precipites,
durement,
et la main levée,
tu t'es vu comme tu l'as vu,
violent,
prêt à frapper,
et tu t'en es voulu,

simion, ô simion,
désolé simion,
pardon simion.

Ta main contre sa nuque, le coup qui n'est plus que des doigts serré,
comme un chat que l'on empêche de bouger,
une marque contre sa peau pâle,
tes doigts rugueux,
trop peut-être,
fatigué,
fort.

« Tu veux les saboter, les théiers ? » peut-être qu'il a été envoyé pour espionner, peut-être qu'il s'est joué de toi, peut-être qu'il s'est moqué,
peut-être que cette fois ici, tu as été trop naïf,
trop confiant.

« Il faut les couper doucement. À hauteur d'épaule. Un peu plus bas. Sinon, sinon...  » sinon, tu perdrais tout,
sinon, tu n'auras plus rien,
plus aucun souvenir,
« Doucement. Pas comme un idiot. Réfléchis. »

tu ne lui as pas montré,
pas vraiment,
des mots un peu durs,
qui ne savent pas l'appréhender,
la présence soudaine dans tes champs,
d'un inconnu ensoleillé.
#tropfun #commeparhasard
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Mar 19 Juil - 19:04


j'avais dessiné sur le sable son doux visage qui me souriait
puis il a plu sur cette plage, dans cet orage elle a disparu

Le dos tordu et les pas lourds dans la terre humide, Simion se traine, soulève à peine les pieds et les yeux mi-clos à cause du soleil trop brûlant sur la peau pâle.
Simion qui connaît tout des pénibles vendanges, n'a pourtant aucune idée de comment couper les fleurs de thé qui se profilent devant lui.  
Il y a eu Octave qu'il est venu trouver afin d'occuper les journées, loin des vergers flamboyants des Palatine, loin des rancœurs et des aigreurs.
Octave, copain de l'enfance insouciante, un peu lui aussi amer du quotidien et le dos ployé comme on n'en fait plus depuis des siècles.
Simion qui n'a jamais eu besoin des autres, a pourtant parfois besoin de se débarrasser des effluves Beaujardin sur la peau, de s'imprégner de celles des autres. Pour aujourd'hui ce sera celle de Pinzani, demain peut-être celle des voisins.

Les tiges s'arrachent et s'écrasent, Simion relève l'échine et souffle tandis que la sueur s'agglutine sur le rebord des tempes jusque dans la nuque. C'est que ça fatigue malgré l'habitude, d'être plié afin d'écorcher les arbres. Ou justement, à essayé de ne pas trop les éreinter et les faire souffrir.
Mais il fallait croire que Simion, ce n'était pas son dada d'être tendre et doux, les coups sont abruptes et sans retenus et lorsqu'à son tour, ça claque et ça laisse les cordes vocales s'ébruiter, le blond solaire comprend peut-être qu'il n'a pas vraiment fait attention. Fallait m'expliquer alors.

Simion pivote sur les pieds et vient frotter l'épiderme qui tiraille, là où il est certain que la rougeur s'est imprégnée -et malgré l'habitude à la maison, il ne s'y fait jamais vraiment. Montre-moi et je deviendrais meilleur que toi dans ton travail, tu verras.
Le sourire qui s'étend, l'égo un peu fier et le sécateur qui se tend vers l'interlocuteur, Simion lui tourne le dos, se penche et découpe délicatement. L'air un peu mièvre, probablement moqueur, sans discrétion, il a la tête qui se penche vers l'arrière afin d'apercevoir Octave. Lui et son air toujours épuisé, lui et son attitude toujours désinvolte. T'es content, vieux ronchon ?

Je me suis assis auprès de son âme
Mais la belle dame s'était enfuie et je l'ai cherchée sans plus y croire
Et sans un espoir pour me guider je n'ai gardé que ce doux visage
Comme une épave sur le sable mouillé
octave
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Mar 19 Juil - 22:39
assis auprès de son âme
il faut lui expliquer, à simion, lui dire les choses,
parler, octave, partager, cesser de se méfier.
il faut lui expliquer, à simion, l'enfant, dont les pieds trépignent dans la boue, dont les gestes hiératiques sont encore hésitants, fébriles ; il faut transmettre, octave, parce que tu n'as personne,
parce qu'il n'y a que simion, simion qui veut bien te subir,
comme il subit le soleil,
comme il se voute,
comme il souffre,
pour quelques instants loin de tout - proche de toi ; et tu devrais le remercier, le soleil, celui qui tape sur vos crânes, celui qui éclaire les feuilles, celui qui court un peu partout sans que tu ne le vois vraiment, parce que tu lui fais confiance, à simion,
rien qu'un peu,
rien que quelques instants - à tort et à travers, parce que tu as oublié comment faire,
confiance.

c'est un sourire qui s'échappe, sur tes lèvres cachées, un sourcil qui s'est arqué sous le soleil, pour le soleil, aux propos de l'enfant, qui sonnaient comme un défi, comme un plaisir,
un malin plaisir à te faire tourner ; en rond, en bourrique, « si seulement c'était vrai, alors je serai plutôt fier, tu sais... » parce que ça n'est pas vraiment une menace, parce que ça veut dire que tu pourrais partir, parce que ça voudrait dire que tu aurais réussi quelque chose, et l'enfant te ferait presque rire ; « deviens plus fort que moi, voilà, oui, comme ça, tu pourras tout faire » et toi, tu le regarderas,
les prunelles qui brûlent à observer les mouvements, à décortiquer ses gestes.

et il se joue de toi, l'enfant soleil, il se moque un peu, et tu ferais pareil si tu étais lui,
et ton index, sali par la boue, marron, vient se poser au milieu de son front, gardant sa tête penchée,
peut-être qu'il perdra un peu l'équilibre, « tu n'es pas prêt d'être le meilleur, sim', tu sais ? » et ça te fait rire, « si tu fais des promesses, 'faut les tenir, tu sais ? » sans que cela soit une promesse, sans que tu n'attendes quoi que ce soit, sans même être déçu, « tu réfléchis trop, maintenant. » et tes doigts claquent sur son front,
pichenette mérité entre les sourcils de l'enfant,
un sourire, « laisse les outils, là, comme ça... » et tu prends la main du blond, de l'enfant, tes doits rugueux contre les siens, déjà trop fatigués, que tu plains simion, que tu sais ce qu'il vit, que tu voudrais que ce ne soit pas le cas, « là, tu fais une pince, avec tes doigts, pouce, index... » tu guides sa main, rien qu'un peu, tu lui montres,
sérieux, et tu prends une tige de théier, un peu haute,
un peu là,
qu'est-ce que l'on peut s'en ficher, de ce que tu racontes,
il voudrait s'échapper, et voilà que tu l'assènes toi aussi de tes idioties, octave, sans réfléchir. « tu pinces, en comptant, deux, trois, feuilles, et hop, tu fais glisser, sans rien couper... » dans le panier à vos pieds.
tu es content, vieux ronchon, et tu le laisses faire, l'enfant, qu'il apprenne réellement, « d é l i c a t e s s e » chaque syllabe sont articulées, « m'enfin, tu comprendras peut-être plus tard... » peut-être jamais ; « on va se rafraîchir, si tu veux, simion, c'est bon pour aujourd'hui... » et s'il ne veut pas alors qu'il court les champs,
l'enfant.
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Ven 29 Juil - 2:15


j'avais dessiné sur le sable son doux visage qui me souriait
puis il a plu sur cette plage, dans cet orage elle a disparu

Le soleil frappe avec ardeur, ça rend les mains glissantes sous les gants et pendant que Simion tient fermement le sécateur, il se maudit un instant d'avoir voulu aider Octave ses les théiers, lui qui n'a jamais apprécié de passer le début des étés dans les vergers et la fin dans les vignes.
Pourtant il veut passer un peu de temps avec le vieux grincheux derrière lui, celui qui proclame qu'effectivement, il en serait bienheureux de le voir réussir afin de pouvoir se reposer un peu. Ça étoffe les sourires, fait rouler les prunelles -comme des compliments dissimulés, Simion balance la main afin de brasser l'air, marmonne dans sa barbe Oui oui, c'est ça.

Maman le lui répète souvent qu'elle est fière de lui, papa aussi mais ça n'a jamais fait frémir le cœur ni même les envies. Ça n'a fait que faire froncer le nez à Simion, serrer les rangées de dents et accentuer la colère de celui qui a tout volé du future brillant de sa génitrice.
Alors il n'accepte plus vraiment les mièvreries des autres, c'est dur à digérer et si ça ne vient pas des frères et sœurs, ça ne veut strictement rien dire. Le garçon n'a pas envie de devenir plus fort qu'Octave ni que papa, pas même qu'Hélias et qu'Haklyone. Il n'envie rien des hommes Anima si ce n'est leur empathie décadente, celle qui semble parfois lui manquer c'est certain.
Puis Simion songe, les linéaments tordus par les essais infructueux de couper correctement et avec délicatesse les petits rameaux. Aouh ! Mais ça va pas ou quoi ? La voix oscille et la nuque se tend lorsque la pichenette frappe, ça fait pétiller un instant les étoiles par dessus le crâne jusqu'à que les cils battent, se débarrassent des zigzags colorés et il se retourne, l'air bougon. Ça fait super mal. T'aimes martyriser les gens qui passent du temps avec toi ? Tu veux plus que je remette les pieds ici c'est ça ?

Simion sourit à peine, renifle et laisse les mains plus épaisses entourées les siennes, montre comment il faut s'y prendre -lui qui sait pourtant mettre toute la tendresse du monde lorsqu'il s'agit de ses affaires.
Un instant, Simion plonge le regard brun vers Octave -qu'il devrait peut-être s'imaginer à sa place, pour se dire que c'est mal, de ne pas faire correctement les choses, de ne pas y mettre du sien pour une cause qui semble être importante. Alors il souffle, Simion. Il souffle de ne pas être capable, souffle d'être un incapable.
La tige s'effiloche et tombe, les feuilles mijotent et lui hoche la tête, signifiant qu'il a bien enregistré. Il pourrait promettre que la prochaine fois sera meilleure mais il n'en a pas envie, alors il se tait et jette le sécateur par terre en râlant, se plaint du soleil auquel il est pourtant habitué, comme s'il était imperméable aux rayons de l'astre sulfureux.

Enfin. J'en avais marre de travailler. Je suis même pas payé quoi. T'as quoi, de la limonade ? Je veux des glaçons aussi. La main vente l'air vers le visage cramoisie, il suit avec mollesse Octave vers les endroits ombragés et s'amarre contre un arbre un instant tout en le regardant, un œil mi-clos. Tu vas un jour ouvrir ta propre marque ? Genre le thé Pinzani. Ce serait marrant. En plus je t'ai aidé, je pourrais même avoir une marge.
La poitrine s'arrondit et les rires éclatent, Simion qui ne sourit jamais beaucoup, Simion toujours trop solitaire. Bien loin de la lune aujourd'hui, plus proche du soleil.

Je me suis assis auprès de son âme
Mais la belle dame s'était enfuie et je l'ai cherchée sans plus y croire
Et sans un espoir pour me guider je n'ai gardé que ce doux visage
Comme une épave sur le sable mouillé
octave
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Dim 31 Juil - 19:30
assis auprès de son âme
ça n'allait pas, mais ça n'allait jamais vraiment, haussement d'épaules pour répondre à sa question, fragile simion qui s'offusque de tes gestes un peu trop violents. mais toi c'est que tu les trouves normaux, c'est que tu ne te rends pas compte, c'est qu'il risque d'avoir une bosse sur le front, comme une médaille gagnée à la guerre, et il pourra en raconter des histoires, celles qu'il voudra, réinventer sa vie, se faire le héros d'extravagantes cascades que tu ne verras jamais. et tu l'imagines, quelques instants, l'enfant blond qui t'arrache un rire, qui fait le bougon. non, peut-être qu'il ne devrait plus venir, « allons pour si peu » parce que ce serait étrange s'il ne mettait plus les pieds ici, parce que ce serait plus fort que lui de ne plus mettre les pieds ici, parce que tu oses espérer qu'il t'apprécie.
tu n'es peut-être qu'une forme de rébellion, les beaujardins sacrifiés à ton égard, ou peut-être témoigne-t-il rien qu'un peu d'affection pour les heures passées sous le soleil ; tu n'en sais rien, tu ne sauras jamais, un peu trop fier pour demander, est-ce que tu reviendras ? chaque jour est une surprise, et elle te dirait que tu le saurais, si tu te concentrais mais tu préfères oublier les bribes chevrotantes d'une vieille folle, ce n'est pas pour toi ça - tu l'as laissé à quelqu'un d'autre.

mais c'est un enfant, un enfant qui bout, un enfant qui a besoin d'espace, un enfant qui a besoin de se plaindre - c'est un enfant sans l'être, qu'il se réveille dirait papa, mais les bourdonnements incessants des fantômes passés te donnent mal à la tête. tu n'en as que faire qu'il râle, qu'il ne veuille pas aller plus loin, qui fasse celui qui en a marre - probablement qu'il en a autant marre que toi, à son âge, simion comme un miroir brisé que tu aimerais cesser de regarder, qui te fait un peu de peine, un peu de mal, reflet trouble, simion bien plus éclatant que tu ne l'as jamais
(presque libre).

qu'il s'exclame et qu'il te fait lever les yeux au ciel, comme une torture, le soleil là-haut chauffe le coin de vos oreilles, secouent un peu votre regard fatigué. il n'est pas payé et l'idée ne t'avait jamais traversé l'esprit, « coûte chez la liberté » marmonné, parce que c'est la vérité, parce qu'il pourrait retourner chez lui, parce qu'il est comme ça, simion, qu'il dit des choses, peut-être qu'il ne les pense même pas ; les enfants ne sont pas payés pour aller à l'école, il n'est pas payé pour parcourir les champs.
(simion comme un miroir)(simion comme un écho)

il en veut beaucoup des choses, exigeant l'enfant, « si tu sais en fabriquer sur demande, je suis preneur eh... » mais tu n'as rien de tout ça, rien de luxuriant, désolé simion, tu ne peux lui tendre que de l'eau, à peine fraiche, qui est resté sous l'ombre du vergé, c'est que tu avais oublié de le garder au frais, « tu sais en faire, de la limonade, simion ? tu pourrais en ramener, une prochaine fois, non ? » pour s'assurer qu'il y ait une prochaine fois sans jamais que les mots ne sonnent comme une promesse de la bouche du blond. ce ne sont que des mots qui peuvent s'effacer, s'oublier. « j'en ferais peut-être, tu aimes ça ? » des citrons à presser, tu devrais en trouver, quelque part, si ça fait sourire simion, si ça lui fait plaisir
(pour ne pas le martyriser, pauvre enfant).

« va pas trop vite en besogne, bambino, t'as pas l'âge encore... » mais l'idée t'amuse, elle te fait rire, celui qui suit simion, un peu, assis dans l'herbe, à l'ombre, pour échapper au soleil qui te cogne sur le coin du nez. « il est déjà à moi, ce thé... » sans vraiment comprendre ce qu'il veut dire, parce que tu ne comprends jamais rien, de toute manière, octave, c'est que tu n'es pas très intelligent, un peu limité, peut-être qu'il comprend mieux que toi, simion, « tu perds pas le nord, hein » amusé, par simion, amusé par le soleil, « je te propose un truc alors, viens là, un peu, écoute » à sourire, doucement - comme un parent, « si je fais un nom qui porte ton nom, attend, eh... quelque chose comme ça, parce qu'un thé beaujardin... » l'idée te fait grimacer, c'est que ton père te tuerait, c'est que les ancêtres sont prêts à râler, « toutes les ventes de ce thé seront à toi, plus tard, s'il existe, si t'es toujours là » pour aider, pour t'apprécier - et ce ne sont que des idées, parce que tu es un adulte octave et les adultes mentent, mais ça t'amuse, la dispute. et tu imagines les beaujardins tomber des nues, quelle idée.
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Jeu 4 Aoû - 7:39


j'avais dessiné sur le sable son doux visage qui me souriait
puis il a plu sur cette plage, dans cet orage elle a disparu


Le mensonge gripperait la peau si il fallait dire que Simion n'aimait pas en rajouter. Ce serait porter atteinte à la Déesse qui veille au grain sur les types comme Octave, que d'admettre que le blondinet n'aime pas exagérer les gestes et les mots, ceux qui ne heurtent personne excepté l'égo.
Le bout du pouce glisse sur la ligne des sourcils jusqu'à s'abattre sur le front, appuie là où il est certain que le bout de l'ongle a marqué la peau comme le fer rouge le fait.
Les prunelles marbres roulent, stagnent sur le visage terne d'Octave avant de souffler.
Oui pour si peu, Octave. Simion s'en moque, en réalité. Simion n'a pas peur des petites pichenettes et des claques contre la nuque, pas plus des morsures des gamins sur les chevilles et des bâtons qu'on se prend sans le vouloir dans l'estomac.
Pourtant, Simion n'aime décidément pas la violence, celle qu'on transforme en spectacle dans les rues, lorsque les chairs s'ouvrent jusqu'à se vider. L'idée le fait frémir, il préfère ne voir ça qu'à la télévision par les cassettes plutôt qu'un jour avoir à y faire face.

La liberté j'en rêve. La liberté, Octave, c'est pouvoir se tirer d'ici. Les muscles s'étirent dans une grimace guimauve. Il ne rêve pas de découvrir les horizons en réalité Simion, il se sent bien entre les vignes et les vergers, là où les ombres cachent les carcasses du soleil comme des secrets, sur les écorces qu'on grave des initiales de ceux qu'on aime.
Simion, il ment probablement lorsqu'il scande que la liberté c'est partout, sauf ici. Pourtant il n'a pas envie de l'avouer, il préfère simplement hausser les épaules avec désinvolture, glisse jusqu'à écraser les reins contre le sol et soulève l'arrière du tee-shirt pour arracher la sueur de la nuque.
Octave n'a rien de frais sous le coude, pas même un jus d'orange ni un jus de pomme alors que les vergers se battent à peine plus loin.
Il préfère garder le silence Simion, retire la terre qui s'est incrusté contre les mollets puis soulève le museau vers Octave et plisse les yeux pour se protéger des quelques rayons qui parviennent à briser les rameaux. C'est pas difficile de faire de la limonade. Tu prends une bouteille et tu glisses dans un verre, t'ajoutes un citron et des glaçons et t'as de la limonade citronné. Une citronnade quoi.
Les dents cassent le sérieux, le rire ronronne et Simion plie les jambes contre le buste, ramène les coudes dessus et accepte la proposition d'un signe de tête. J'essaierais d'y penser. Je l'écrirais sur un papier sinon je vais forcément oublier.

Simion un peu tête en l'air parfois, Simion qui n'a que les héros des comics dans la tête et les intrigues des films entre les mains, il n'aurait jamais envisagé d'apporter sa propre bouteille aujourd'hui, était persuadé qu'Octave aurait de quoi soulager les soifs. Mh. Non mais je veux dire...T'as une toute petite marque au marché. Y a que les vieux et les bobos qui y vont. Moi je parle d'avoir genre, une grande boutique comme une cave à thé.
Les aurores du soleil brûlent et font tinter les prunelles de Simion qu'il doit fermer, se décale et s'allonge finalement, l'avant-bras qui vient protéger le visage et les pieds qui valsent de gauche à droite.
Pas à moi, Octave. Puis je veux pas mon nom sur du thé. Tu ferais mieux de le garder si un jour t'as des marmots, ils seront bien contents. Parce que les gens ne veulent jamais d'enfants et finalement, ils finissent toujours par en avoir quinze. Quelle plaie.

Je me suis assis auprès de son âme
Mais la belle dame s'était enfuie et je l'ai cherchée sans plus y croire
Et sans un espoir pour me guider je n'ai gardé que ce doux visage
Comme une épave sur le sable mouillé
octave
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Jeu 4 Aoû - 22:28
assis auprès de son âme
partir, tout envoyer valser, loin de tout, loin de ça,
loin d'ici ; il le sait, simion, que la liberté ce n'est pas que retirer les chaînes qui l'entravent, et il te le dit,
et simion est un peu comme toi, un peu trop jeune pour être comme toi, un peu triste de le voir comme ça. et simion veut s'échapper aussi, se casser de ce trou à rat, fuir le soleil et les pieds dans la boue, les mains sales et la famille,
peut-être aussi la famille - sa famille, l'idée t'amuse et pourtant simion n'a rien de toi, octave, il ne se bat pas contre ses démons, tout semble plus simple pour l'enfant soleil, tout semble plus clair pour lui, défini. ou peut-être est-ce toi qui réfléchit trop, toi qui a trop de fantômes qui te tiennent la cheville, octave, à toi de te libérer.

« c'est pas vraiment la même chose, une limonade, et une citronnade... » semble réfléchir, un court instant, à comment dire les choses, les mots de nonno qui résonne, « c'est que la citronnade, c'est tout plat, et acide, c'est pas bon, enfin, c'est bizarre, disons que c'est bizarre, alors que, la limonade, c'est frizzante, comme tu dis ça ? ça fait des bulles, sur la langue... » les mots qui te manquent parfois, la faute à rien, à toi, « enfin, disons juste que c'est meilleur, oui, alors c'est pas vraiment pareil. » et simion sait faire de la citronnade ((toi aussi, papa te l'a appris, elle a le goût amer des remontrances et des reproches qui t'étouffent)) mais pas de la limonade, « tu veux qu'on aille voler des citrons ? » au voisin, juste à côté, qui ne le saura pas, que tu rembourseras peut-être, qui sait ((tu t'en fous)).

il te parle d'une cave à thé, l'idée te ferait presque rire si tu la comprenais, parce que ça ne marche pas vraiment comme ça, et peut-être que tu pourrais mener ton thé ailleurs, peut-être que tu pourrais faire grandir le nom des pinzani, « un peu comme vous, à vendre votre vin ? » question qui n'a pas besoin de réponse, « il faut savoir se contenter de ce que l'on a » ou peut-être as-tu peur d'aller plus loin, de faire plus de choses ((superstition)), et tu pourrais demander à nonna si elle se souvenait de toi, mais tu ne le feras pas, « je pourrais peut-être oui, aller voir les riches, pour qu'ils ouvrent une cave à thé. pas loin des beaujardins, comme ça, c'est mon père qui sera content, tiens. » comme un rire qui t'échappe à l'idée de la chose, « papà disait déjà que le thé était noble simion, pas besoin de plus, je suppose que du coup... » haussement d'épaule ((superstition)), « eh ça restera probablement comme ça. » et barbie serait capable de jeter un sort pour que tout te fane entre les doigts.

à regarder les nuages qui passent, « eh ? » incompréhension soudaine et ta main qui s'agite dans un mouvement de moquerie, « tu veux des enfants toi, simion ? » parce qu'ils en veulent tous, chez eux, ou quelque chose comme ça, comme une maladie qui se propage ((gangrène)). « mais j'vais te dire un truc bambino, si c'est pas les autres pinzani qui auront des enfants, pas moi qui en aura non plus. » que la lignée s'arrête avec toi, que la folie cesse, retombe. « c'est qu'on est maudit... » comme une histoire de fantôme à raconter le soir, une histoire qui fait peur à se cacher sous la couette, le doigt qui tourne près de ta tempe, « tous des fous les pinzani, 'faut qu'ils meurent. » toi le premier mais nonna avant sûrement ((la malédiction)).
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Lun 8 Aoû - 8:42


j'avais dessiné sur le sable son doux visage qui me souriait
puis il a plu sur cette plage, dans cet orage elle a disparu


Simion dans la simplicité la plus pure et la plus dure des Beaujardin, peut se vanter d'un jour partir loin, exaucer le rêve de maman de découvrir plus que des vignes et des vergers, de voir s'aligner sans fins les rameaux et les pleurs des enfants.
Simion, un jour, pourra prétendre avoir tout connu des grandes villes de l'île, tout essayé et tout raté.
Pourtant, dans la simplicité la plus ennuyante et la plus commune de Simion de Beaujardin, il n'ira pas vivre les grandes aventures des héros d'antan, de ceux qui ne craignent ni le courroux des Rois, ni la colère des Dieux.
Lui, il restera à creuser sa tombe au milieu de ses frères et sœurs, à être comme eux, sans jamais vouloir faire plus que nécessaire malgré les essaies qui seront des échecs. Parce que c'est probablement inné, dans le sang, de tout rater.

Les lèvres se tendent et le regard remonte jusqu'Octave. Excuse-moi, monsieur-je-sais-tout. Et tu sais peut-être c'est quoi, la différence entre une mouette et un goéland ? Non, évidemment. Souffle gras qui se veut acerbe, Simion roule sur le flanc et enfonce le doigt là où l'eau a hydraté la terre, creuse les sillons jusqu'à jeter un énième coup d'œil derrière lui, là où Octave se tient.
On dit pétillant, Octave. Pé-ti-llant. Mais c'est pas grave, on est pas tous des férus de la littérature et de son lexique divers et varié. Un peu virulent, parce que Simion ne sait pas comment s'y prendre autrement. Pourtant, lorsque le Pinzani propose de voler de quoi se faire de la citronnade, Simion roule sur le dos, grave le sourire sur la gueule et se met à rire. Carrément, monsieur le paysan.

Alors il se lève, étire les lombaires jusqu'à en faire craquer le bassin et il suit sagement l'homme à ses côtés, lui jette un regard de temps à autre tout en écoutant.
Votre vin, une grimace et le dégoût fébrile dans tout le corps. Simion tord la nuque, bouscule le compagnon et le regarde tout en prenant soin de correctement lever les pieds par dessus les racines qui explosent hors de la glaise. C'pas notre vin, c'est celui des Palatine. Et peut-être celui d'Hélias. Mais à la fin, le vin s'appelle Palatine, pas Beaujardin... Je pense sincèrement que ça devrait être l'inverse.
Parce qu'il lui semble qu'en dehors des enfants, monsieur Palatine n'a jamais aidé les employés à ramasser ni les raisins ni les pommes ni les oranges. Il n'a fait qu'observer les vendanges par dessus le bureau, là où doivent trôner les stylos à plume et les trophées.
Le thé ce n'est ni noble ni prestigieux, le thé c'est pour ceux qui n'aiment pas l'amertume du café, c'est pour ceux qui veulent se détendre et ceux qui pensent que les étoiles parlent au travers des cartes. Pour les abrutis, en somme. On se convainc comme on peut, je suppose...

La maison voisine commence à se former et Simion s'arrête, plaque les paumes sur les joues pour étirer les yeux vers le bas, laisse la muqueuse vermeille à l'air. Jamais Simion ne veut d'enfants, pas après Zébulon, Fernandin et Exubert. Pas après avoir vu comment Venette et Hélias avaient terminé. Plutôt en crever qu'un jour devoir adopter un marmot.
À la place il écoute Octave, détache l'étreinte grimacé du visage et se met à rire. Pareil Octave. Je pense vraiment qu'on devrait ouvrir une cave à thé tous les deux. Plutôt mourir qu'un jour avoir des marmots à mes pieds... En plus je sais même pas comment j'en aurais, c'est compliqué dans mon cas.
Simion reprend la marche et perçoit enfin le fameux citronnier, s'excite soudainement et emboite plus vite le pas, se penche par dessus le muret et étire la branche vers Octave pour qu'il attrape les fruits jaunes. Tu vas voir, je fais des citronnades de dingue. Tu vas les aimer celles là !

Je me suis assis auprès de son âme
Mais la belle dame s'était enfuie et je l'ai cherchée sans plus y croire
Et sans un espoir pour me guider je n'ai gardé que ce doux visage
Comme une épave sur le sable mouillé
octave
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Sam 13 Aoû - 1:47
assis auprès de son âme
t'as la moue qui se renfrogne aux mots de l'enfants et tu écoutes ses jérémiades pour ne pas dire que tu laisses ton esprit divaguer avec les nuages, c'est qu'il râle le bambino, qu'il te rappelle le sens des mots ((tu l'as remercié)), c'est qu'il n'a pas encore l'habitude, c'est que certaines choses ne t'ont jamais été dites autrement, mais tu n'as pas envi de te battre non plus, pas envie de subir ses mots à simion qui râle, simion adolescent, alors tu ris un peu à sa colère sans sens, parce que tu ne la comprends pas, parce qu'elle te paraît étrange, parce qu'elle t'amuse tout de même - à le voir ainsi se débattre avec les mots et qu'il est grand le bambino à pardonner ton idiotie, qu'il est bon, et tu retiendras la leçon ((pétillant)), un peu comme simion, pétillant, une bulle qui éclate au dessus d'une boisson versée, qui saute au visage, surprenante, amusante, simion pétillant, frizzente, simion.

simion n'aime que rarement les mots qui ne sont pas les siens, simion te bouscule et tu voudrais rire, alors tu te laisses aller quelques instants, simion a beaucoup d'idée, il dit beaucoup de choses - tu te demandes parfois si on l'écoute sincèrement, et tu acquiesces ses mots, « vous devriez faire la révolution » son frère qu'il prononce, qui te fait grimacer, il serait probablement trop heureux d'avoir le vin à son nom, beaujardin inscrit en manuscrit, « ne dis pas ça, comment je peux l'embêter, après ? » lui en faire voir de toutes les couleurs, continuer cette guerre d'enfants que vous perpétuez pour des générations qui seraient fières de vous si elles vous voyaient ((si elle te voyait)).

simion ne te croit pas mais il apprendra peut-être un jour que tout n'a pas besoin d'être matériel pour avoir une valeur, simion ne te croit pas alors tu le pousses sur le chemin, pour lui dire d'écouter, nonna aurait tiré les oreilles pour faire comprendre qu'il fallait acquiescer, mais tu te retiens, parce que simion allait encore râler, parce que tu n'as pas vraiment envie de l'entendre, parce qu'il dirait que tu le martyrise, encore et ça te ferait rire. tu étais convaincu, toi, que le thé qui s'étend derrière vous était plus noble que le vin des riches ((parce que l'amour l'a bercé)), mais tu ne le diras pas, bien trop niais, simion prêt à se moquer.

« une cave à thé, simion, les mots sont étranges quand ils sortent de ta bouche, tu le sais ? » mais l'idée sonnait presque comme intéressante, peut-être que tu devrais y penser à cette cave à thé, peut-être un jour, un peu plus tard, quand tu pourras, quand tu voudras - et pour l'instant tu préfères flâner au milieu des hectares de théiers. « tu sais, je pense que tout est possible, simion rien n'est jamais compliqué si c'est écrit, que le destin l'a souhaité » ((dirait-ils)), « il faut simplement s'y plier » mais tu espérais pour lui qu'il n'ait pas d'enfants, puisqu'il n'en voulait pas, tu espérais pour lui qu'il se libère des beaujardins, rien qu'un peu, de ce nom qui colle à la peau.

les branches ploient sous le poids du soleil et tes doigts attrapent les citrons, un, deux, trois, un quatrième parce qu'on ne sait jamais, un cinquième s'il en fallait beaucoup, c'est que tu ne sais pas vraiment la quantité, et l'agitation fait sortir la tête du voisin qui se met à crier, soudainement, sur octave, qu'il va le lui payer, qu'il n'a que revenir, sacripants et tu ris alors que la branche te fouette le visage, alors que tu dis à simion de courir, que tu le tires par le pantalon pour rebrousser le chemin, pour qu'il se mettent à courir, sans trébucher sur les racines, à plein poumon fuir les bêtises ((tu t'excuseras plus tard)), et tu ris octave, comme un enfant qui est devenu trop grand. l'arbre est passé, les théiers se dessinent, la vieille maison de pierre qui enferme les souvenirs pinzani se dessine là et essoufflé, tu t'arrêtes juste avant l'entrée, les citrons tenus dans tes poches, dans tes mains, « oh simion... je crois qu'on les a mérités, ces citrons... » et ça t'amuse ((comme un enfant)).
#tropfun #commeparhasard
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Anonymous
Jeu 8 Sep - 22:34


j'avais dessiné sur le sable son doux visage qui me souriait
puis il a plu sur cette plage, dans cet orage elle a disparu


Les mains se lient pour en briser inlassablement le lien, la peau qui frictionne et se plie sous les phalanges, à la jointure du poignet et les glabelles qui ne cessent de se mouvoir sous les impulsions des rires et des sourires gamins, les yeux roulent lorsqu'il parle, comme si ce n'était pas suffisamment intéressant. Pourtant Simion écoute tout de ce que jacasse Octave, même les idioties comme les mots bancals, ceux qu'il n'arrive pas à assimiler malgré les milliers de fois entendu. La révolution sont pour ceux qui n'ont plus rien à perdre ou au contraire, tout à envoyer valser. Simion lui, il n'a pas envie d'enfoncer les doigts dans les chairs, d'enserrer les gorges pour le vermeil de la guerre. Il préfère laisser ça aux braves et aux plus courageux, lui restera le lâche et le déserteur, celui qui veut tout accomplir sans jamais s'en donner les moyens, s'en complaindre jusqu'à que les bronches s'assèchent.
Alors Simion et la nuque qui se tord vers l'arrière pour déglutir les relents hasardeux des acerbités retranchées, les paumes se tendent vers l'avant jusqu'à doucement arranger le tee-shirt qui déborde du pantalon trop large sur le bassin trop fin, la course qui n'a fait que le baisser un peu plus, Simion qui le maintient fermement par l'arrière, là où maman a proposé de faire les points pour éviter que ça n'arrive, Simion a rétorqué que non c'est bon, pas b'soin, il rétrécira au lavage et ce n'est jamais évidemment arrivé.
Le rire se fond dans celui d'Octave et les citrons dans les mains, Simion les ramène vers les naseaux pour en sentir le parfum acidulé de l'été, serre les paupières un instant pour profiter de la chair cailleuse et rouvre alors les yeux, laisse les cils battre un instant. T'es aussi frappé que ta sœur ? Tu crois vraiment à toutes ces conneries de destin, des cartes et des étoiles ?
Grimace de diamant sur le visage, Simion dépose les citrons au fond du sac, en garde un qu'il essaie d'éplucher pour venir mordre à même la pulpe, sentir toute l'acidité lui brûler les papilles pour en tirer la langue et geindre que ça pique trop, qu'il n'aurait pas du. C'est des conneries. Si t'as envie de faire un truc fais le, rien avoir avec le destin ou je sais pas quoi. C'est pas les étoiles qui vont me dire ce que je vais faire demain. Simion se moque ouvertement, le dédain en parure mortuaire et le regard hagard.

Ce n'est pas faute d'avoir essayé d'y croire, à toutes ces histoires de bonne fortune et de tarot, des boules de cristal et des étoiles pour guider les vagabonds. Il a arrêté le jour où ça n'a mené à rien, qu'il a su que ce n'était pas le destin dont il rêve qui l'attend mais celui qu'il a choisi de suivre délibérément sans essayer. Mh.. Tu veux goûter ? S-siper ban... L'accent festoie avec le jus sous la langue et contre les muqueuses, Simion croque encore en plein milieu du citron en serrant les orbiculaires pour être certain de ne rien se prendre dans les mirettes, le menton et les paumes collantes du sucre. On a même pas besoin de faire de citronnade, on a juste à les manger comme ça. Simion se relève et rouvre les yeux, rieur et bienheureux, un peu loin du gamin à la rancœur tenace, aux propos trop crus.


Je me suis assis auprès de son âme
Mais la belle dame s'était enfuie et je l'ai cherchée sans plus y croire
Et sans un espoir pour me guider je n'ai gardé que ce doux visage
Comme une épave sur le sable mouillé
octave
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