Un pas, un autre, stop. On change. Un pas, stop. Réflexion. Reprise de la musique. Nouvelle tentative. Échec.

Errilys était excédé. La chorégraphie qu’il voulait créer, l’histoire qu’il voulait raconter n’arrivait pas à devenir mouvement dans son esprit. Il essayait depuis maintenant 2h dans le parc des cerisiers, avec son enceinte Bluetooth et son téléphone. Le paradisier essaya une dernière fois, avant de s’effondrer dans l’herbe. Il lui fallait une inspiration, quelque chose d’extérieur. Il rassembla donc ses affaires et se dirigea chez lui, pour se changer.

Arrivé chez lui, il prit une douche, et reparti par la fenêtre sous sa forme aviaire. Il vola quelques instants de maison en maison, d’immeuble en immeuble, parcourant Lunapolis. Ses yeux finirent par tomber sur un bâtiment qu’il savait être une école, enseignant essentiellement l'art. Il était 15h, les étudiants devaient encore être en cours. Errilys se dit qu’un peu de beauté ne lui ferait pas de mal dans sa recherche d’inspiration.

Le paradisier passa donc de fenêtre en fenêtre, cherchant à voir quelque chose d’intéressant. Il faisait plutôt chaud en ce début d’été, donc la plupart des fenêtres étaient ouvertes, ce qui arrangeait particulièrement le danseur.

Finalement, quelque chose attira son attention. Il était perché sur un rebord de fenêtre, et observait une quinzaine d’étudiants, penchés sur de grandes feuilles. Personne ne l’avait encore remarqué. De là où il était, il ne pouvait pas voir le contenu de leur travail, le paradisier se préparait donc à se joindre temporairement à la fête. Il scruta les différentes personnes de l’assistance, avant de repérer quelqu’un qui sortait un peu du lot. Non loin de la fenêtre, il était du genre mignon et ténébreux. Cela correspondait parfaitement à l’état d'esprit que cherchait le danseur pour sa chorégraphie.

Errilys s’envola donc de son perchoir pour atterrir sur le rebord de la table du jeune homme. Ce n’était absolument pas discret et avait de quoi surprendre l’étudiant. Mais peu importait au paradisier qui regarderait dans tous les cas la toile.

Toutes bonnes choses avaient une fin, tu devais rentré sur lunapolis pour la reprise des cours. Tu rentra l'avant veille histoire de te préparer pour la rentrée. Tu devais finir un devoir, un projet important en dessin qui sera noté. Le thème était le printemps et le japon, tu avais eut l'idée de faire une magnifique japonnaise sous un cerisier en fleurs. Ca t'avait prit un certain temps pour le réaliser, c'était pas évident de reproduire chaque pétales. Le resultat te plaisait, tu sentais la bonne note. Tu avais eut raison, ton professeur fut ravis de ton devoir, te félicita même avec un bon 18. Une bonne chose de faite, tu allais pouvoir passer à ton devoir d'histoire. Tu devais le rendre pour la semaine prochaine mais tu avais tellement de recherche à faire que tu devais t'y prendre tôt, sans compter que tu aimais t'y prendre à l'avance. Tu profita des deux heures de libre avant le repas du midi pour aller a la bibiothèque de l'université, la tu demanda quelques renseignements prêt de la jeune femme. Elle te conseilla deux ou trois livres, t'amena directement dans le rayon en question pour en choisir d’autres. Tu la remercia d’un signe de la tête, tu la laissa repartir à son bureau avant de commencer à fouiller dans les différents ouvrages. T’y trouva des trucs assez intéressants, tu avais eut un peu de mal a faire ton choix.

Une heure après, il revint vers la jeune femme avec une pile de bouquins dans les bras. Le pauvre, elle du te donner un grand sac plastique pour les mettre dedans, les transporter avec toi. Tu ne te fis guère prier pour filer à ton casier pour les déposer, tu les reprendrais le soir venu. Tu avais une demi heure pour manger, tu fila vite acheter un ou deux truc dans une boutique non loin du campus.A ton habitude, tu mangea sur le pouce sur le banc dans la court puis tu alla dans tes prochains cours. Tu avais une sorte d’atelier dessin cette après midi pendant deux heures, tu étudiais l’anatomie du corps humain, le plus passionnant dans le dessin mais aussi le plus compliqué a tes yeux. Tu devais réviser les mains et les avant bras pour le prochain devoir en classe. Tu étais sur un exercice assez simple en apparence, il te demandait une certaine précision dans tes mouvements. Tu te permettais une ou deux pauses, c’était l’une de tes mauvaises manies en cours. Tu prenais toujours un instant de poser ton crayon sur la table pour lever les yeux, prendre un moment à rêvasser. Tu avais souvent la tête dans les nuages, le professeur te le repprocha.

“ Oh.. Bonjour toi, tu t’es perdu ?”

Avec l’arrivée de cet étrange mais magnifique oiseau sur ta table, t’avais eut l’impression d’être dans un rêve or ce ne fut le cas après une petite vérification de ta part. Tu t’étais pincé l’avant bras.

“ tu veux me regarder dessiner ?”

t’étais vraiment amusé et curieux de voir avec quelle facilité tu parvins à t’approcher de lui, à le mettre en confiance. Petit a petit, tu osa même lever le petit doigt sur sa tête dans l’espoir de pouvoir le caresser.

A l’arrivée du paradisier, le jeune homme se tourna vers lui. Errilys lui adressa un regard qui n’avait rien de celui d’un animal. Il le regarda se pincer le bras en inclinant la tête, manifestant ainsi son interrogation. Pourquoi ce type se pinçait-il ? Il aimait souffrir ? Néanmoins il n’eut que peu de temps pour s’interroger là-dessus, que l’étudiant lui demandait si l’oiseau voulait le regarder dessiner.

Il s’agissait effectivement du but de la manœuvre. De sa position, le paradisier pouvait voir que peu de feuilles étaient clairement avancées. Cela ne lui dérangeait pas de patienter et pourrait peut-être l’inspirer un peu. Errilys le lui signifia en regardant l’étudiant, puis la feuille, puis l’étudiant et en hochant la tête.

Avant de se remettre au travail, l’autre avança la main comme pour le toucher. Le danseur n’était jamais contre quelques caresses et s’approcha donc en se dandinant légèrement. Ensuite, il approcha sa tête de la main, fermant les yeux si cette dernière le touchait.