Caractère De moi, je sais qu’on a parlé. On m’a désigné comme insensible, froide, sans une once de compassion. Il est vrai que je ne montre pas grand-chose. Ma voix est calme, mon dos droit. Les émotions ne transpercent pas ma voix ou ne changent mon faciès. Pourtant, je ressens les émotions. Vous pouvez vous rassurer en pensant que je suis un monstre, une machine, mais je suis fait de sang, d’os et de chair. Mais mes émotions, mes pensées, je les conserve en moi.
Ici, soyez chanceux, car c’est ici que je vous révélerai pour la dernière fois les mécanisme de ma psychée. Soyons clairs. Je ne suis pas insensible. En réalité, je suis bien plus compatissante qu’on pourrait le penser. J’ai passé ma vie à trouver une méthode, une manière pour aider notre peuple. J’ai toujours été farouchement contre les inégalités entre anima. Je suis contre la corruption de la milice. De deux maux, je préfère n’en choisir aucun… Oui, fut-il un temps, c’était ma politique.
Aujourd’hui, mes principes ont du changer. La légalité doit parfois être enfreint pour le plus grand bien. De maintenant, ma loyauté n’ira plus à d’autres, plus de généraux imbus d’eux-même, plus de chefs de famille seulement bons à fermer les yeux et rester aveugles. Non, ma fidélité ne va plus qu’à une seule femme… Eris. J’ai la ferme conviction qu’elle conduira notre peuple vers un meilleur avenir.
Oui, j’ai le corps d’une combattante, forgée dans la sueur d’entrainements, mais j’ai la foi. Je ne sais pas la foi en quoi, mais j’ai la foi. Quelque chose me pousse chaque instant de ma vie à avancer à suivre ma maitresse. Je suis là pour elle. Je l’aiderai et me salirai les mains tant qu’elle en aura besoin car elle est celle qui me donne espoir.
Je tiens à elle, bien plus que ma propre vie. Donc, oui, je suis capable d’émotions, même si je ne le montre pas. A vrai dire, certains m’ont déjà vu sourire, mais pas dans des situations qu’on pourrait trouver de normal. Si mon coeur est destinée à suivre Eris, mon sang bouillonne du combat. Les combats sont une façon de libérer un peu de ma frustration et quand le sang coule, mon sang, cela met un sourire sur mon visage.
Mon désir de combat va même de pair avec une combattivité intenable. Je n’abandonne que quand ma conscience se perd. Plusieurs fois, même à bout de souffle, je me suis relevé pour faire face. Rien ne m’arrête, même si la douleur est insoutenable. Me vaincre revient à me mettre dans l’inconscience, même si je pourrais toujours revenir pour continuer le combat. Je refuse la défaite.
Oui, je suppose que je dois parler d’un autre détail. Mon casque. Il n’est pas rare que vous puissiez me voir avec mon casque. Certains trouveraient ça risible et totalement hors de propos, mais de tels commentaires ne m’affectent pas. Je n’aime tout simplement pas montrer mes yeux. Ils sont les reflets de mon âme, ils trahissent mes pensées. Ils sont des indices pour savoir ce que j’observe. Il s’agit d’une chose intime que je me refuse à montrer au premier venu. Même avec ma maitresse, je suis très hésitante sur la chose.
Outre tout cela, j’ai une sensibilité à l’art et au beau. Moi-même, j’ai été formé à la harpe et au chant. Je suis naturellement attirée par la beauté d’un paysage, la précision d’une peinture, la splendeur des sculptures. Même si j’en suis encore sensible aujourd’hui, je le montre beaucoup moins et c’est même quelque chose que je ne dis pas. J’observe en silence sans rien laisser paraitre.
Concernant ma façon de parler, je n’ai pas de filtre. Je parle vrai. Je ne tente pas de dire des choses à demi-mots et si vous demandez mon avis, je vous le donnerais pleinement sans me soucier de votre égo ou de vos attentes. La vérité, même brutale, reste le meilleur.
Détails physiques
1m80 - 77 kilo de muscle – longue chevelure rouge sang – yeux jaunes – porte quasi tout le temps son emblématique casque jaune
Cicatrices de brulures : l’ensemble du bras droit et de la jambe gauche – avant bras gauche – dessus de la main gauche et pouce gauche – Flanc gauche - Epaule et omoplate gauche - la jambe droite jusqu’au genou– sur la moitié extérieure de la hanche droite et de la cuisse droite – sur le côté droit du cou et remonte jusqu’à la joue.
Que ma faiblesse soit ma mort. Un monde en cendre
Toute vie commence par un cri et par des larmes. Dans mon cas, ce fut aussi le cas, mais ce ne fut pas là où on s’y attendait le plus. Je naquis dans les larmes et les cris, mais aussi le sang… Le sang d’une mère qu’on a été obligée d’ouvrir… Car un mari avait du faire un choix : sa fille ou sa femme. Je naquis, une vie contre une vie. Je possède ses cheveux d’après mon père et des photos qu’il y avait d’elle. Je suppose que c’est vrai.
Ma vie commença dans le dernier souffle de ma mère. Et moi, je grandis sous la protection de la maison du souffle et des cendres. Mon enfance ? Ne soyez pas surpris, mais j’étais heureuse. Mon père n’a jamais eu le cœur à me haïr. Il savait que c’est ce qu’elle aurait voulu. Il disait être fier de moi. Dans cette maison, j’avais beaucoup appris. Mes sens avaient été éveillés au savoir et à l’art. Sur beaucoup de points, je n’étais pas à plaindre. J’ai eu une bonne éducation, de bonnes connaissances.
Mon père était un médecin. Il paraissait que c’était une tâche ardue. Il fallait connaitre non seulement le corps humain, mais aussi le corps de centaines d’animaux. Il était compliqué pour quelqu’un de tout maitriser… non, c’était même impossible. Mais il m’enseigna quelques petites choses, des points communs entre de nombreuses espèces.
Oui, j’étais heureuse et souriante, mais mes yeux était inexorablement attirés vers le monde autour de moi. J’étais curieuse de ce qu’il m’entourait. J’aimais ma vie, j’aimais jouer de la harpe… Mais si quelque chose d’autres m’était destiné ? Oui, c’était le cas, mais le destin avait été cruel.
Il existe des dates où tout bascule. Des évènements qui changent une vie, qui marquent un tournant. Je n’en étais pas exempte. Une étincelle et tout se consume… Littéralement. Je crois que ce fut la fumée qui me réveilla premier. Je sentais une odeur hors de ma chambre… Epouvantable. Je la suivis et à peine j’ouvris la porte que je sentis la chaleur suffocante. Mon père déboula, totalement incapable d’articuler une phrase correcte. La fumée me brulait la gorge, le feu m’était insupportable. Il me tirait si fort. Je sentais les flammes léchées ma peau. Je pleurais, je tribuchais. Il voulut m’aider, mais une poutre s’écrasa sur lui. Je voulais l’aider… Mais que peut faire une fillette de 12 ans qui n’avait rien ?
Je compris le dernier ordre de mon père… Fuir… D’autres gravats tombèrent. J’ai tenté de les retirer, mais… Rien… Quand je repris connaissance, j’étais bandée de toute part. Les médecins durent m’annoncer la nouvelle. J’étais orpheline. Je sentis mes yeux s’inondaient une nouvelle fois…une dernière fois.
Ma nuit fut portée sur la réflexion de tout cela. Et j’avais compris une chose. Mon enfance avait été futile. Si ma mère avait été plus costaude… Si mon père n’avait pas laissé ses émotions prendre le dessus… Si je n’avais pas pleurer… Si j’avais enduré la douleur… Si j’avais été plus rapide… Si j’avais été plus forte… Oui, la connaissance, l’intelligence, la culture… A quoi bon si je n’avais pas la force. Oui, mon esprit avait débuté par un souffle et avait fini dans les cendres… Mon corps allait naitre dans le sang.
Un esprit détruit dans un corps détruit
Les mois qui suivirent furent une véritable douleur. Je sentais ma peau me brulait de toute part. Les médecins faisaient leur possible, mais c’était inévitable. J’allais garder des cicatrices. Je dus aussi faire de la rééducation. Ce fut pénible, très pénible. Par chance, je n’avais eu aucune brulure au troisième degrès et je n’avais pas trop perdu en souplesse. A vrai dire, j’avais beaucoup perdu en sensibilité.
On me désigna aussi une psychologue… Je ne lui dis jamais un mot, mais elle avait compris dans mon regard qu’elle arrivait à y lire quelque chose. C’était déroutant. Je crois que c’était là que j’ai commencé à m’intéresser bien plus à la religion. J’allais fréquemment au temple, pour la beauté des sculptures… au début du moins… Les mots qui résonnaient ici semblaient toucher quelque chose en moi. Mon expression était fermée, mais je revenais ici sans cesse, jusqu’à reconnaitre des visages… Il y avait même une enfant qui arrivait à capter mon attention. Je ne fis guère attention.
Le temps passa. Mes brulures étaient passées, mais mon corps ne guérirait plus. J’étais meurtri et changé à jamais. Mon corps avait besoin de se renforcer. Je dus faire mes vœux. Ma maison s’attendait surement à un choix évident et, pourtant, je me devais devenir forte. Je tournais le dos à ma maison pour aller vers celle du sang et de la Lune. Loin de moi l’idée de les vexer, mais j’avais besoin de force.
Dans la foulée, je rejoignis même l’école de la milice. Ce ne fut guère une partie de plaisir. Ici, le problème, c’était apprendre à se surpasser. Autant j’avais réussi avec les parties théories, autant la pratique me paraissait plus ardues, moi qui n’avais jamais eu une bonne condition physique. Cependant, le destin m’aidait. J’étais grande et déterminée. J’ai travaillé d’arrache pieds pour me hisser à travers les années. J’étais une solitaire. Je continuais à aller au temple et je surprenais à me lier d’amitié avec cette même enfant… Eris…
Les semaines passèrent et je continuais à progresser suant pour rester à niveau. Au début, du à ma faible condition physique, je dus subir ralliements et brimades. Mais les gens commençaient à voir mon corps brulé, mon manque de réaction avec un visage froid et un regard brulant. Et avec mes entrainements et mes poussées de croissances, je commençais à me faire respecter. J’ai pu continuer mes formations devenant de plus en plus forte et confiante en mes capacités physiques. Plus personne de ma classe n’osait même me faire une remarque. Je n’étais pas la plus forte, c’était assez sûr, mais j’avais su me faire ma place.
A force de sang et de sueur, je réussis à aller au bout de mon cursus. Mais même si mon esprit et mon corps étaient bien forgés, je n’étais pas (et je ne le suis toujours pas) bénie par la sagesse. J’avais de hautes valeurs du à mon éducation, des valeurs absolument pas respectées par ma nouvelle maison. Je n’avais pas réfléchi à ça. J’étais contre leur hiérarchie des âmes. C’était intolérable, mais j’avais espéré… Je ne sais pas… Trouver ma place, trouver mon rôle, combler ce manque que j’avais depuis l’enfance. Eris, au moins, était une oreille où je pouvais placer mes pensées.
Avant de rejoindre la milice, je continuais ma formation en combat rapproché. Ce domaine m’attirait le plus car, une fois sans arme, seul notre corps pouvait nous aider. Je fus finalement diplomé et je rentrais dans la milice… Pour me prendre une claque de réalité. Le corruption était bien présente. Je ne me sentais pas à ma place. Ces gens n’étaient que mépris pour moi. Même certains de mes supérieurs n’étaient que des mécréants.
Et une nuit, à la pleine lune, un chant retentit en moi.
Le chant de l’harmonie et de la discorde.
Un chant…Une belle métaphore que pour décrire les paroles que me donna Eris. Elle sut mettre en avant certains problèmes de ce monde. Nous n’étions que des captifs ici. Je me battais pour les injustices, mais la plus grande des injustices avait toujours été là. Nous n’avions qu’une île. Il n’y avait aucune raison de nous enchainer ici. J’avais toujours voulu suivre un objectif, avoir un but… Mais je n’avais jamais été bonne pour trouver moi-même. Quand je décidais, je ne me prenais que désillusion. Non, j’avais besoin de quelqu’un. J’avais besoin d’un maitre non pour un disciple, mais pour un servant. Posant genou à terre, dans le secret de la nuit, je portais allégeance à Eris.
Par la suite, je quittai la milice. Je ne pris pas vraiment la peine de m’étaler sur les raisons. Je rejoignis le temple d’Eris, ne cachant nullement ma soumission à son égard. J’étais d’un grand respect pour elle et je devins sa garde du corps ou tout autre chose qu’elle désirait. Je la suivrais, même si le peuple pense que sa vraie pensée n’est que folie. Je m’en moquais. J’avais trouvé ma place jusqu’à ce que le chant de ma vie s’éteigne dans mes os vides.
T-Myst. Je suis pas encore vieux. Et euh... Bon, ok, j'ai rien à dire là. Vous verrez plus tard.
J'aime beaucoup ton écriture et j'adore le concept de justicière pieuse. Franchement je ne m'attendais pas du tout au twist de la recherche de liberté à la fin. On est sur la même longueur d'onde. ^^
Hâte de voir tes âmes ! ^^
Invité
Soul
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Sam 2 Juil - 22:35
Re bienvenue ! C'est l'heure du grand choix, réfléchi bien :
Une déserteuse ?! Miamiam. J'avoue que j'adore la manière dont tu t'es approprié le contexte du forum avec Lara qui se confronte aussi bien aux soucis de la milice qu'à la fatalité d'être coincé sur Haklyone pour l'éternité (enfin au moins jusqu'à notre prochaine vie). Il y a un petit côté témoignage avec "je" et ça colle trop bien à toutes les épreuves traversées par Lara je trouve. Son côté loyal est super stylé et le doberman lui va vraiment bien pour jouer les chiens de garde de Eris la prêtresse eheh.
Je te souhaite plein de bon temps sur Haklyone
Invité
Soul
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Mer 6 Juil - 18:25
Validé !
Bienvenue sur le forum
1m80 wouah tu rejoins Terra et Mary dans le gang des filles trop grandes... Lara m'a vraiment fait de la peine tout au long de son histoire, jusqu'à sa rencontre avec Eris qui m'a l'air d'être une vraie révélation ! Vraiment hâte d'en savoir plus sur votre lien et de voir évoluer Lara au fil des rps. Et oui la Milice c'est pas tout rose oups, c'est pas plus mal qu'elle y soit partie et j'adore vraiment la force de caractère de Lara, elle lache rien malgré les épreuves et les cicatrices, elle est BADASS !
Alors je te valide mais je précise juste ici : si j'ai bien compris Lara est uniquement la garde du corps d'Eris et de personne d'autre ? Dans ce cas là elle recevra son salaire d'Eris, et non pas du temple qui n'a absolument aucune raison d'embaucher une Lune et Sang pour protéger une prêtresse. Il n'y a rien de mentionné sur ça dans ta fiche donc tout est bon, je me permets juste de te le dire au cas où il y aurait des doutes et s'il y a des soucis avec ça vient me voir en dm
Tu es donc validé ! Tu peux venir poster une RS juste ici et demander un petit rp ou autre par là !
Ce perso est franchement super intéressant! Elle me donne des vibes de chevalière, j'adore, elle est badass je trouve! Super hâte de la voir en action!