haklyone
You do not have a soul. You are a soul, you have a body.
Past and Future, await us // PV : Celian



 

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Past and Future, await us // PV : Celian
Astrophèle H. Melianthos
Maison du Chant et des Os
Astrophèle H. Melianthos
Feat : Past and Future, await us // PV : Celian 10165l
Âme : Serpent Roi de Californie
Métier : Prêtre
Double compte : Jayson Wymer / Ephraïm Kurusu
Lenss : 300
Messages : 71
Date d'inscription : 26/08/2023
Mar 16 Jan - 13:42
Le monde fourmille.

Les pas se répercutent et les voix apostrophent, rythmique d’un monde, qui va si vite pour aller nulle part. Les silhouettes se croisent parfois s’entrechoquent, chaos d’une symphonie éclatante, chaque instrument projette sa propre lumière. Sensible aux ondes, je suis un instant submergé, empli, de sons parasites, j’en perds le cours de mes pensées.

Alors, je m’immobilise.

Rocher, au sein de l’océan, requin, au sein d’un banc ; l’on s’écarte. Face à mon regard, prédateur, l’on détourne le regard, l’on s’éloigne, l’espace, je le conquiers. Le silence et ma présence, s’imposent, autour de moi, plus rien ne m’indispose. D’un geste lent, je retire mes chaussures et c’est pieds nus, que je reprends ma marche. Le contact à la terre, me rassérène, je suis ancré, contre vents et marées, contre la foule affolée.

Je rejoins, l’endroit que j’ai choisi. Au sol, je plante le pied d’un grand parasol aux larges baleines de bois ; je les ouvre. La fleur d’un violet profond, ouvre ses pétales. Sous elle, je suspends mes créations. Objets, bénis, vernis, polis, se mêlent, toutes les matières premières, le bois, la pierre, des coquillages, des plantes, des os et même, du verre.

Plantes suspendues, colliers aux pierres enchâssées, myriades de bagues enfilées aux branches que j’ai ramassées, amulettes de protection, côtoient attrapes-rêves et attrapes-soleil. Pierres de sel, gravées par mes soins, certaines plus précieuses, soigneusement conservées au sein de grandes boites fermées par un simple couvert de verre.

Je déploie sur le sol, un grand pan de tissus bariolés sur lequel je m’installe en tailleurs.

Au nord, j’ajoute un petit pot de sable, pour représenter la Terre. A l’Ouest, se trouve la fontaine, afin de représenter l’Eau. Au Sud, j’allume une simple bougie en cire d’abeille pour représenter le Feu. Et à l’Est, je dépose une simple plume noire, pour représenter l’air. L’Ether, représente tous les éléments réunis, partout, dans l’univers, à l’intérieur, de chaque être ; centre, lien, de tout élément, le son est probablement l’une des seules manières de l’incarner. Bol dans une main, une baguette de bois dans l’autre, je me contente de frotter la baguette sur le pourtour du bol, jusqu’à ce qu’un son clair se fasse percevoir… Une vibration apaisante, que je laisse durer quelques instants, jusqu’à le reposer à mes côtés.

Gestes lents, extirpent d’un sac, cartes que j’agite entre mes doigts. Je les ai purifiées plusieurs fois, depuis mon dernier passage : à la fumée de l’encens, sous le cycle de la lune, une semaine durant. Nous sommes un Lundi ; le meilleur jour, pour tirer les auspices. Récupérant le bâton d’encens, je m’en sers pour longuement purifier les cartes une dernière fois, avant de les ranger soigneusement dans leur boîtier. Les Dés du Destin endurent le même traitement, puis les Baguettes de Divination.

Puis j’attends.

Mes yeux d’or, parcourent la foule, l’observent paisiblement, comme je contemplerai l’océan. Les vagues et les remous, l’écume soudaine d’un rire, d’un sourire qui disparaît d’un mouvement. Vies, qui m’entourent, qui palpitent, contre ma peau, car je suis, Serpent. Les paupières mi closes, ne dissimulent point les pupilles reptiliennes, je médite.

Aucun prix n’est affiché ; prêtre, je n’ai point à me plaindre de mes moyens. Ce n’est pas l’argent, que je recherche. Mais le contact, à l’autre. Permettre à toustes, d’accéder aux bienfaits, de la Spiritualité. Tout ce que je vends, je l’ai trouvé, je l’ai confectionné, je l’ai créé : par amour, pour la Déesse, et toustes celleux, qu’elle a façonnés. Aussi, il n’est pas rare que ces artefacts soient seulement donnés – car l’amour, ne se paye pas.

Dans mon sac, se trouvent quelques baumes et autres produits que j’ai confectionnés. Cire d’abeilles, huiles essentielles… Je glisse quelques gouttes de l’une d’elles, au sein de mes paumes, pour masser longuement ma peau. Lavande vraie, plante, régénérante, purifiante, rassérénante.

Placide, un mouvement attire mon attention.

_ Oh. Toi. Tu es là.

J’accueille simplement.

Comme si c'était lui, que j'attendais. Comme si je l'avais vu hier, croisé, à l'instant.

Cet homme se rend parfois à ma boutique. Je ne comprends pas immédiatement la surprise, sur son visage, avant de réaliser.

Que cela fait bien 8 ans, que je n’en ai plus rouvert la porte.

Le temps, défile si vite, c'est une musique, dont je ne saurais jamais suivre, le rythme.

8 ans, d'inertie.

Astrophèle H. Melianthos
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 1
Sauter vers:
nos partenaires