haklyone
You do not have a soul. You are a soul, you have a body.
All the things you know are slowly fading away // PV : Lys



 
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All the things you know are slowly fading away // PV : Lys
Ephraïm Kurusu
Maison de la Lune et du Sang
Ephraïm Kurusu
Feat : All the things you know are slowly fading away // PV : Lys Fc23041744fc3a287acec3a8d6c0d4be
Âme : Pur Sang Arabe
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Date d'inscription : 26/03/2023
Ven 22 Sep - 14:57
Ephraïm avance.

Les immeubles défilent. La foule se fend.

Le jeune homme défie les courants, sa trajectoire, tranche les bancs. L’on s’écarte, en maugréant, mais pour l’une des rares fois, Ephraïm ne regarde pas devant lui, il ne les écoute pas. Ses yeux sont fixés sur son téléphone, sur le SMS qu’il vient d’ouvrir, sur l’invitation qu’il ne cesse de relire. Ses sourcils froncés défient le message qui s’affiche ; mais aucun secret, ne se dévoile.

Ce n’est pas une blague, ce n’est pas un mensonge, c’est la réalité, Ilya l’a invité.

Ses pas s’accélèrent. Ses épaisses chaussures de marche écrasent les pavés. Son téléphone, s’écrase contre son poitrail, comme par peur qu’Ilya ne puisse voir le sourire qui s’étire sur ses lèvres. Ephraïm s’élance, il court franchement, jusqu’à bondir sur un muret, tourner sur lui-même, sauter au sol en levant les bras vers le ciel. Ses yeux se ferment, ses joues rouges, il jaillit de nouveau vers l’avant, sautille d’un pied sur l’autre, un rire bref franchit ses lèvres.

Il se sent, aussi bien que lorsqu’il se jette corps perdu dans l’océan. Lorsqu’il court, au travers des arbres, jusqu’à sentir, que ses muscles embrasés, la chaleur l’inonder, la douleur, l’inonder. Toute sa puissance, enfin canalisée, l’esprit soudain, libéré. Ca fait mal, son coeur bat si fort qu’il veut s’arracher, il se rend compte, qu’il est essoufflé. Galvanisé par l’adrénaline, il reprend sa course jusqu’à atteindre un mur ; sans perdre son élan, il saute, prend appui sur une brique, sa main saisit une autre, il grimpe jusqu’en haut.

Là, seulement, il prend son téléphone et répond rapidement, quelques mots qu’il prend à peine le temps de réfléchir.

Ok, je suis disponible. Merci de m’inviter, ça me fait plaisir. -

Le téléphone dans la poche, avant de regretter, avant de penser, à tout ce qu’il ne faut pas dire, Ephraïm saute. Le vent s’engouffre dans son visage, l’impact avec le sol résonne dans tout son corps, le jeune homme reprend son trot. Passant devant une ruelle, des éclats de voix le retiennent.

Instinctivement, Ephraïm s’arrête. Inquiet, il se retourne.

Il reconnaît l’uniforme d’un collègue.

Il envoie contre le mur, un jeune homme. Cheveux roux. Frêle, déjà par terre, les mains levées, la peur, il la sent à plein nez. La rue est gardée de part et d’autre, par deux autres Miliciens. Préoccupé, Ephraïm fronce les sourcils. Ces hommes ne sont pas gradés. Ses yeux vont vers l’inconnu au sol. Reviennent vers le collègue.

Ses poings serrés. Ses mains qui empoignent le col du jeune homme, pour le soulever, le plaquer contre le mur.

_ Hey ! Qu’est-ce que tu fous ?!

L’agresseur cligne des paupières, tourne la tête.

Ephraïm a échappé au garde qui, stupéfait, n’a eu que le temps de se retourner - l’étalon l’a déjà dépassé.

_ Te mêle pas de ça, Kurusu !

_ L CHE LE !

L’ordre fait sursauter le Milicien qui lâche aussitôt prise. L’homme se recule d’un pas, alors qu’Ephraïm s’interpose entre le jeune homme et celui qui lui fait face.

Ephraïm n’est pas bien grand. Du haut de ses 1 m 57, sa carrure n’a rien d’impressionnant. Un corps fin, particulièrement nerveux, un jean serré sur une taille étroite, la musculature est fine, parcourue de veines épaisses. Les poings contractés, les sourcils froncés, ses cheveux sont sévèrement attachés en catogan. Deux mèches s’échappent, de part et d’autre de son visage. Les lèvres sont retroussées, dans un rictus agacé, alors qu’il surveille tour à tour, les 3 Miliciens.

_ JE PEUX SAVOIR CE QU’IL SE PASSE ICI ! Rugit Ephraïm, pas prêt de se démonter, POUR QUI VOUS VOUS PRENEZ ?! VOUS FRAPPEZ UN CIVIL ?!

Car oui, son sang n’a fait qu’un tour.

_ VOUS EN AVEZ PARLE A VOTRE CHEF ? HEIN ? VOUS ETES DE QUELLE UNITE ?

L’un des Miliciens lève les mains, blasé d’avance d’entendre le jeune homme hurler.

_ Ca va, ça va, on ne l’a pas tabassé non plus…

Ephraïm écarquille les yeux et sa main, saisit soudain le col de l’intéressé.

_ Parce que ça, c’est pas malmener quelqu’un ? Demande froidement Ephraïm en l’assassinant du regard, Si je t’envoie contre le mur, si je menace d’abattre mon poing dans ta gueule, c’est pas te TABASSER peut être ?

Le dernier du trio lève les mains et les agite dans un geste qu’il veut apaisant.

_ Ephraïm, pas besoin de t’énerver !

_ JE M’ENERVE SI JE VEUX ! SI VOUS VOULEZ LE FRAPPER, FAUDRA ME PASSER SUR LE CORPS !

Les 3 miliciens, penauds, se reculent alors qu’Ephraïm reprend son souffle.

_ C’est quoi le problème exactement ?! Qu’est ce qui se passe ?! Demande Ephraïm, à l’adresse de tous les partis concernés, Si y’a besoin de l’emmener au poste pour l’interroger, vous lui foutez les menottes et on l’emmène, vous avez pas besoin de faire ça là ! Il n’a pas d’arme, il se chie dessus, c’est ça, faire régner l’ordre, c’est terroriser ceux qui ont déjà peur de vous ?! Y’a pas besoin de ça pour se faire respecter putain ! S’insurge encore le pur sang.

Car il a promis à son frère, de ne jamais user de violence.

Car il sait, ce qu’elle fait, car il a déjà vu, son corps brisé, car cette image revient toujours, devant ses yeux, l’image et la culpabilité, de ne pas avoir pu le défendre, de ne pas avoir pu, le protéger.

Et que le fait que les agresseurs soient miliciens, ne change rien à sa volonté, de ne plus jamais laisser l'histoire se répéter.
Ephraïm Kurusu
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Ven 22 Sep - 15:54
Le froid du béton avait quelque chose d’affreusement familier. Tout comme ce geste, répété tant de fois au cours de sa vie : les deux mains levées en signe d'abdication, coupable sans l’être vraiment. En position de faiblesse, Lys avait l’impression d’être un chat montrant son ventre à un prédateur ; une sensation très désagréable quand son âme lui hurlait déjà que d’entre eux deux, il était la proie. Il déglutit.

Le ciel était pourtant si beau, à peine nuageux en se marbrant petit à petit de teintes capucines et caressant le paysage urbain des rayons endormis du soleil. Un hasardeux écho à la belle chemise bleuette soudain malmenée par un nouveau parti. Il fallut quelques instants au pâtissier pour comprendre ce qu’il se passait. Il cligna des yeux, plusieurs fois, en observant le dos du petit homme face à lui. Il hurlait, rappelant étrangement à Lys un chihuahua qui japperait face à des loups. Malgré tout, les miliciens parurent connaître le nerveux étranger, jusqu’à laisser échapper un nom.

« M-Monsieur… Kurusu ? Je… Je vais bien, ils ne m’ont pas fait mal… »

Probablement quelques bleus, tout au plus, mais cela, il le garderait pour lui.

« Et, mh, je ne me… “chie pas dessus”. » Son ego lui dictait cette précision. « Tout cela n’a rien à voir avec la milice, c’est, euh… d’ordre personnel… »

Malgré lui, son regard navré se riva sur l’homme qui le malmenait un peu plus tôt. Ce dernier détourna la tête en claquant sa langue contre son palais comme toute affirmation. Le chevalier poursuivit son explication :

« C’est la femme qu’il aime, elle- »
« C’est bon, pas besoin d’entrer dans les détails. »

Le rouquin se tut aussitôt, l’air interdit. Les miliciens se regroupèrent, visiblement sur le départ.

« On en reparlera. » conclut le chef de la bande.

Lys se raidit instantanément, un « gloups » faussant compagnie à sa trachée alors que ses yeux s’écarquillaient, ronds comme des billes. Pourvu que cela se passerait par messagerie la prochaine fois…
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Ephraïm Kurusu
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Ephraïm Kurusu
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Ven 29 Sep - 9:15
Entendre son nom, fut comme un  rappel à l’ordre.

Ses épaules s’abaissèrent légèrement, alors que son souffle, se faisait plus lent. Il se retourna à demi pour croiser son regard, inquiet, il prit le temps de le dévisager avant que la remarque ne le fasse rougir. Il détourna la tête dans un reniflement gêné, préférant défier ses collègues du regard. Ephraïm  ne les craignait pas. A ses yeux, les Miliciens devaient protéger les civils ; pas les agresser, d’une quelconque manière.

_ Pour  régler une histoire personnelle, on porte son uniforme ? Trancha t il sévèrement en redressant la tête, Et on s’y met à plusieurs ?

Releva t il. Il ferait un rapport à leur supérieur. Qu’on les garde à l’œil. Ephraïm attendit qu’ils s’éloignent, avant qu’un soupir ne franchisse ses lèvres. Il se tourna franchement vers Lys et lui offrit sa main pour l’aider à se redresser.

Ephraïm était de petite taille, mais avait une force phénoménale. Lys perçut probablement la puissance difficilement contenue, des doigts qui empoignèrent son poignet pour le lever d’une traction assurée, les deux pieds, bien campés au  sol. La musculature était fine, nerveuse, particulièrement noueuse.

Une fois Lys stable sur ses pieds, Ephraïm croisa les bras sur son torse pour le dévisager, d’un geste bourru, il tapota son épaule, comme pour s’assurer qu’il n’allait pas s’effondrer : ses mains chassèrent la poussière et déplissèrent son vêtement, avant qu’il ne se recule d’un pas.

_ Je signalerai l’incident à nos supérieurs. Si vous avez besoin, n’hésitez pas à imposer vos conditions, nous pourrons aussi aller au poste pour demander des mesures de protection à votre encontre et… n’hésitez pas à les filmer s’ils vous menacent une fois de plus. Je ne sais pas ce que c’est, cette histoire personnelle,  je ne veux pas la savoir, mais vous n’avez pas à subir de tels traitements. Je suis désolé.

Il hésite, rougit en détournant les yeux et gratte le coin de sa mâchoire.

_ Je euh. Je suis désolé aussi pour quand j’ai dit euh. Se chier dessus. Je… Je ne le pensais pas vraiment, je m’étais emporté.

Avoue-t-il.

_ Je m’appelle Ephraïm  Kurusu, je fais partie de l’unité Solario. Enfin là, j’étais juste en promenade. Je euh… Vous préférez que je vous laisse tranquille ou qu’on fasse un bout de chemin ensemble ?

Il sait que certain.es préféreraient qu’il s’en aille, ne plus avoir le moindre contact avec l’uniforme… Mais d’autres seraient  rassurés par sa présence. Il ne veut pas s’imposer. Ses bras croisés sur son torse, il attend sa réponse, ses yeux allant parfois de part et d’autres de la ruelle pour observer instinctivement les environs. Quelle que soit sa volonté, peut-être l’escorterait-il jusqu’à une rue plus animée, là où ses collègues ne risquent pas de le récupérer.  

Peut-être qu'Ephraïm, en fait un peu trop, mais ne vaut-il mieux pas en faire trop que pas assez ? Passer à côté de quelque chose, négliger, quelqu'un, il ne peut pas. La violence, c'est quelque chose qui lui parle, il sait à quel point elle fait mal.

Et pourtant, elle est là dans ses veines, elle pulse à chaque fois que son cœur bat, l'envie de tout exploser, de tout briser, défoncer les murs s'il ne peut pas les dépasser, il a la rage de vivre, de liberté. Parfois, sa colère se dirige vers des types dont il ne supporte pas même l'odeur, dont la voix suffit, à l'agacer, mais il a promis à Uriel qu'il ne frapperait jamais, qu'il ne ferait pas, ce qu'on lui a fait.

Ephraïm Kurusu
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